Texte : Hyginus Thalassius (1654)
alias Pierre De Mercenne,
Brevis Destructio de la
première Responsio (1652)
de Jean ii Riolan (1654) :
chapitre v, note 30.
Note [30]

Une note marginale d’Hyginus Thalassius indique la page 219 de l’Anthropographia, {a} chapitre De Pericardio [Du Péricarde] :

Cum igitur paucus humor in viuentibus intra Pericardium contineatur, miraculosum est, et præter naturæ legem, quod ex latere nostri Salvatoris lancea perfosso, illico sanguis et aqua effluxerint. D. Ioannes Evangelista latus non exprimit. At Textus Arabicus codicis Euangeliorum Romæ excusi, dextrum latus designauit, vt miraculi magnitudinem designaret, quam significare voluit sanctus Evangelista, testis oculatus, quando tergeminatam hanc assertionem apposuit, Et qui vidit testimonium perhibuit, et verum est testimonium eius, et ille scit, quia vera dicit, vt et vos credatis, quod in comprobando vllo, quantumuis maximo etiam miraculo, in tota scriptura similiter scriptum non inuenitur. […] Ideoque Laurentius imperitè, ne dicam impiè, è capsulâ Cordis effluxisse scripsit.

[Durant la vie le péricarde contient peu de liquide, il est donc miraculeux et contraire aux lois de la nature qu’un coup de lance porté dans le flanc de notre Sauveur ait immédiatement donné issue à du sang et à de l’eau. Saint Jean l’Évangéliste n’en a pas précisé le côté, mais le texte arabe d’un manuscrit des Évangiles, qui a été imprimé à Rome, {b} a désigné le côté droit pour bien signifier la grandeur de ce miracle, tout comme l’a voulu le saint Évangéliste, témoin oculaire, quand il a ajouté cette triple déclaration : Et qui vidit testimonium perhibuit, et verum est testimonium eius, et ille scit, quia vera dicit, vt et vos credatis ; {c} et cela n’est dit nulle part ailleurs dans les Écritures pour authentifier un miracle, si grand soit-il. (…) C’est donc avec ignorance, sans parler d’impiété, que Du Laurens {d} a écrit que cet écoulement provenait du cœur]. {e}


  1. Opera anatomica vetera et nova, 1649, v. supra note [11].

  2. J’ignore de quoi il s’agit, mais il existe de très nombreux écrits plaidant pour le côté droit, qu’a généralement retenu l’iconographie de la Crucifixion.

  3. Jean 19:35 : « Celui qui a vu en rend témoignage – un authentique témoignage, et celui-là sait qu’il dit vrai, – pour que vous aussi vous croyiez. » Le mot testimonium figure 43 fois dans le texte latin (Vulgate) l’Évangile de Jean.

  4. L’anatomiste André Du Laurens, v. note [9], lettre de Thomas Bartholin à Johann Daniel Horst (1655).

  5. Les sceptiques pensent plus ordinairement que la lance avait frappé l’hypocondre droit, perçant le foie et provoquant un écoulement de sang et de bile. La question avait aussi passionné Bartholin et Claude Saumaise, qui y avaient consacré un livre (Leyde, 1646, vnote Patin 5/9092).

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Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Texte : Hyginus Thalassius (1654)
alias Pierre De Mercenne,
Brevis Destructio de la
première Responsio (1652)
de Jean ii Riolan (1654) :
chapitre v, note 30.

Adresse permanente : https://numerabilis.u-paris.fr/editions-critiques/pecquet/?do=pg&let=0054&cln=30

(Consulté le 08/12/2025)

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