Page 147, Ioannis Riolani Responsiones duæ (1655). 2. Ad Pecquetianos.
dit Scoëffer, qu’on ne puisse contrefaire ledit
Tite-Liue de dix ans, ny tous les autres Liures
que le susdit Scoëffer imprimera de six, sous pei-
ne de confiscation, et ce en reconnoissance de
ce que son Oncle Iean Fust auoit trouué l’inuen-
tion d’imprimer. Cùm sicut docti et moniti su-
mus fide dignorum testimonio, Ingeniosum Chal-
cographiæ, Authore Auo tuo, inuuentum felicibus
incrementis in vniuersum orbem promanauerit, etc.
Ce Priuilege est en datte de 1518. Apres quoy
on trouue au feuillet suiuant, vne Epistre d’E
rasme, dans laquelle il parle premierement des
obligations, qu’on a à ceux qui ont trouué l’Im-
primerie, puis il adjouste : Quorum princeps fuisse
fertur totius aui memoriâ celebrandus Ioannes
Faust, Auus eius, cui Liuium hunc, etc. debemus.
Et puisque, comme dit Quintilian, en ses De-
clamations, non satis videri potest probatum quod
duo sciunt ; Adioustons-y pour troisième tes-
moin, un Nicolaus Carbachius, dans l’Aduertis-
sement, qu’il a mis sur la fin dudit Liure, et dans
lequel il dit toutes les mesmes choses, que le
Priuilege Imperial, et la Lettre d’Erasme. Apres
quoy, si tu mets les six tesmoignages, que ie te
viens de rapporter auec les sept cottez par le
sieur Malinkrot, tu auras treize occasions bien
remarquables, esquelles Jean Fàust et les siens,
ont publié à tout le monde, que l’Imprimerie
estoit née dans leur maison, sans que iamais
Guttemberg, ny d’autres s’y soient opposés. Ce
qui me fait croire, qu’ils ne faisoient en cela tort
à personne, qui se soit plaint de leur procedé.
Or si tu adioustes à ces preuues essentielles, qu’il |