| Note [6] | |
V. note Patin 3/375 pour l’emploi des cautères dans la cure des abcès profonds. L’argument de Jean ii Riolan ne tenait pas debout car ceux qui étaient employés pour les abcès périrénaux étaient insérés par voie postérieure et, sauf à tuer le patient, ne pouvaient pas atteindre le réservoir placé sur la ligne médiane, devant les premières vertèbres lombaires, entouré de l’aorte et de la veine cave inférieure. Aristote a employé le mot περινεφρα (périnéphra, « périnéphrite », mais périnéphria dans le texte de Riolan) au livre iii des Parties des animaux, chapitre ix, § 10‑12 : {a} « Tous les animaux en général se trouvent bien d’avoir des rognons gras, et parfois ils en ont qui tout entiers sont remplis de graisse. Mais quand les moutons ont des reins ainsi développés, ils en meurent. Leurs reins ont beau être gras, il y a toujours quelque défaut, si ce n’est dans les deux, au moins dans le rein de droite. Ce qui fait que cette affection ne se produit que chez les moutons, ou du moins qu’elle se produit davantage chez eux, c’est que, dans les animaux qui ont de la graisse, la graisse est liquide, et par suite l’air n’y étant pas partout également bien renfermé y cause la maladie. Voilà ce qui produit la crampe et la convulsion, et comment chez les hommes qui ont une maladie des reins, il survient des douleurs mortelles, quoiqu’il soit bon que les reins engraissent, sans pourtant engraisser par trop. Dans les autres animaux qui ont du suif, il y en a moins que chez les moutons, qui en ont une quantité extraordinaire. Les moutons acquièrent de très forts rognons plus vite que tout autre animal. {b} L’humidité s’y renfermant, ainsi que l’air, la crampe saisit les moutons, qui meurent en un instant. Par l’aorte et la veine, la maladie monte immédiatement jusqu’au cœur ; et il y a des canaux qui se continuent jusqu’aux reins à partir de ces veines. » À ma connaissance, Riolan a été le seul à avoir fait de cette antique néphrose graisseuse du mouton {a} une maladie humaine fictive, dans le livre ii de son Anthroprographia (Paris, 1649) chapitre xxvi, De Renibus, pages 143‑144 : Observabis diligenter adipem Renibus circumfusum, qui non tantum instar fomenti, sed etiam Emunctorij et Spongiæ modo comparatus est, ad excipiendas sordes Renum, inde Morbosa Græci περινεφρια vocant ; quoties Renes vndequaque pingunide obruuntur. Hoc malo magis afficiuntur animalia, quæ sero pinguescunt, maximè autem ouis, vt etiam intereat. In causa est pabuli vbertas, qualis in Leontino agro Siciliæ. Itaque nonnisi, vbi appetit serum diei, educunt pecudes in pascua, quo minùs capiant cibi, ex Aristotele, libro 3. de historia animalium, et libro 3. de partibus animal. cap. 9. addit, cum cæteris animalibus Renes habere pingues proficiat et plerumque totos obesos habeant, ouibus hoc lethale est, quamobrem hominibus etiam qui vitio Renum laborant, quamquam pinguescere iuuat, tamen si pingues admodum efficiantur, dolores profecto accidunt lethales. Itaque humore flatuque intercluso celeriter præ syderatione intereunt. Namque per Venam et Aortam, statim vitium ad Cordis sedem transuehitur : meatus ex iis Venis ad Renes continui pertendunt. |
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Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
Texte : Observationes de Venis lacteis (1655). 3. Réponse de Jean ii Riolan à Charles Le Noble, note 6. Adresse permanente : https://numerabilis.u-paris.fr/editions-critiques/pecquet/?do=pg&let=1062&cln=6 (Consulté le 08/12/2025) |