Livre II
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de même qu'il a imaginé de faux mouvements du tibia, il nous a transmis un muscle né de son imagination. Trois musclespp Φ planche IV ; Λ planche V ; Π planche VI restent encore à décrire, on pourrait sans doute les recenser plus clairement si nous pouvions décrire maintenant comme septième muscle celui que Galien compte comme le dernier ; mais puisqu'il a été décidé de suivre l'ordre de Galien dans ce chapitre, nous allons aborder ceux qui restent selon cet ordre : ensuite, dans la procédure de dissection de tous ces muscles, nous les dissèquerons tous comme cela nous paraîtra le plus approprié.Le septième muscle Donc le septième muscleqq Λ planche V ; r planche I ; t planche II ; ω planche IV ; φ planche VI ; r planche IX ; μ planche X ; ε planche XI ; θ planche XII
r chiffre 2 planche V
[m. vaste latéral du quadriceps] nait par une originer nerveuse, large et ample, du côté externe de l'os de la cuisse[510], entourant en cercle toute la base du grand processusss υ planche V [grand trochanter] du fémur. Cette origine devient immédiatement épaisse et charnue, et dès qu'il se sépare du fémur, le muscle repose sur celuitt π planches V, VI que nous appellerons le huitième muscle. Ce dernier, sous jacent partiellement au septième muscle, est la raison pour laquelle le septième muscle ne s'attache pas entièrement à toute la longueur du fémur, comme le fait le huitième muscle. Avec sa masse, le septième muscle entoure tout le côté externe du fémur auquel il est ataché, sauf à son origine, et il occupe également une grande partie de la face antérieure et postérieure du fémur. Sur toute sa progression ce muscle apparaît charnu, se terminant un peu au-dessus de la patellauu chiffre 3, planche V
x g planche VIII
y h, i, planche VIII
ou « petite meule » en un volumineuxx tendon, qui se mêle aux tendonsy du huitième et du neuvième muscles, et retient la patella avec eux ; il s'insère finalement sur la partie antérieure du tibia, comme vous l'apprendrez. Cependant la partie postérieure du tendon du septième muscle est aussi solidement mêlée au tendonzz Φ planche III ; chiffre 3 planche IV du sixième muscle, qui recouvre la face externe de ce septième muscle plus que tous les autres muscles embrassant le fémur. Le quatrième muscleaa Dans la planche X, Φ s'étend vers μ [m. biceps du fémur] de ce chapitre s'étend sur la région postérieure du septième muscle, comme celui qui sera le neuvièmebb Dans la planche IV, Φ s'étend vers ω de tous s'étend sur la partie antérieure. À quelle place de la série doit-on placer ce septième muscle dans les passages de Galien précédemment cités, vous pourrez l'augurer par vous-mêmes lorsque j'aurai terminé la description des deux derniers.Le huitième muscle Le huitièmecc Π dans planches V, VI, VII [V et VI], t planche I; [ η ] planche II; β planches III et IX; ψ planche IV; l planche VIII; t planches X et XI; κ planche XII; δ , δ planche XIII; Q planche XVI
d d, d, fig. 1, chap. 30, livre I ; ε , ε planche XIII
e Ξ , Ρ , Σ planche XIII
muscle[511]entoure à peu près toute la masse du fémur. En effet il ne laisse sans chair qu'une ligne [ linea aspera ]d sur sa partie postérieure à peu près à la moitié de la longueur du fémur, ; sur cette ligne s'insère le plus grand musclee de tout le corps, ou cinquième muscle moteur de la cuisse [m. grand adducteur], comme vous l'apprendrez. À la base des têtes inférieures du fémur, ce huitième muscle ne recouvre pas non plus la face postérieureff e dans fig. 1, chap. 30, livre I
g τ planche VI
du fémur. Son débutg nerveux est originaire du col du fémur, mais est progressivement augmenté par de la chair ; une portion est aussi originaire de la base du grand processus [grand trochanter] du fémur, et à cause de sa direction si oblique, on pourrait dire avec raison que le muscle a deux débuts : l'un provenant du col du fémur, l'autre du grand processus. Quoi qu'il en soit, le muscle progressant vers le bas à partir de son origine oblique et volumineuse, comme nous l'avons dit, encercle l'os de la cuisse si précisément que ses deux côtés sont presque contigus dans la région postérieure de la cuisse et forment un tout. Plus il progresse vers le bas, plus il est épais et charnu, jusqu'à l'endroit où, sur le côté médial de la région antérieure dans la cuisse, il devient plus ou moins saillant comme un demi-cerclehh ν planche VI épais et très charnu près de la patella ; le large et solide tendon qui entoure la patellaii k marque la patella et h le tendon dans la planche VIII en est originaire, comme je le dirai bientôt. Sur toute sa longueur, entre ce demi-cercle charnu et le col du fémur, ce muscle apparaît continuellement plus charnu et plus épais que là** Λ planche V où il est couché sous le septième muscle ; en effet sous ce dernier il est plus fin, restant cependant charnu. Quand ce huitième muscle devient plus saillant le long du fémur sur le côté médial de sa face antérieure, et que la partie antérieure du septième muscle s'étend également sur le côté latérale de cette partie antérieure du fémur, le septième et le huitième muscles forment au milieu de la face antérieure du fémur une dépressionkk Π planche V ; voyez la légende sous cet index pour les caractéristiques mentionnées ici très livide dans laquelle repose sur toute la longueur de la cuisse un muscle que je vais compter comme le neuvième, dès que j'aurai ajouté que ce huitième muscle est sans aucun doute le premier dans le discours de Galien, car il est plus ou moins charnu quand il repose sur la mola (« petite meule ») ou patella.Le neuvième muscle Le neuvième musclell Φ planche IV ; chiffre 5 planche V ; ∫ planche I ; α planche III ; γ planche IX ; P planche XVI
m S dans fig. 1, 2, 3, chap. 29, livre I
[m. droit de la cuisse] (Galien assigne un faux territoire à son origine) ne provient pas de l'os de la cuisse, mais du tuberculem de l'ilium qui est proéminent à l'avant, au dessus de l'acétabule de l'os coxal. En effet le neuvième muscle tire de ce tubercule une originenn o planche IV nerveuse et pointue, qui descend verticalement sur l'avant du fémur ; il est augmenté par une substance charnue qui lui donne la forme d'une souris ou d'un lézard, et repose dans la dépression que le septième muscle forme avec le huitième, comme nous l'avons mentionné. Mais en progressant vers le bas, avant de dépasser la moitié de la longueur du fémur, le neuvième muscle devient plus finoo ϖ planche IV et plus mince, de telle sorte qu'il se termine un peu au-dessus du genou en un tendonpp ρ planche IV ample mais fin, qui s'étend verticalement vers la patella : il s'élargit enfin sur la face antérieure de la patella, en se mêlant aux tendonsqq Voyez ici Ω , g, h, i, k, planche VIII du septième et du huitième muscles. Mais ce tendon n'est pas aussi fortement attaché aux autres que les septième et huitième entre eux ; puisque par des incisions transversales faites au rasoir, il peut être enlevé des tendons sous jacents et ramené sur le devant du tibia, sans être complètement lacéré. Quoi qu'il en soit, les trois derniers muscles décrits forment ici un seul tendon auquel tout le corps de la patella est attaché. Toutes les parties de la patella sont recouvertes par ce tendon, sauf la surface interne, encroûtée d'un cartilage lisse, face à la dépression entre les têtes inférieures du fémur et lui correspondant par entrée mutuelle.

×Vésale distingue la cuisse (femur) (la cuisse) et l'os de la cuisse (femoris os).
×Il s'agit en fait des muscles vastes intermédiaire et médial du quadriceps.