Ce qu'enseignera le troisième livre J'ai fait une description complète des os et des muscles dans les livres précédents, et j'aborde à présent la disposition des veines et des artères à travers tout le corps, puisque Galien a recommandé à juste titre dans le premier livre des Procédures anatomiques d'observer cet ordre dans l'étude de l'Anatomie. On pourrait considérer non sans raison qu'une description des partiesaa Les figures des livres 5,6,7 montrent ces parties situées sous le péritoine, ou sous la membrane recouvrant les côtes et le crâne, devrait nécessairement précéder non seulement celle des veines et des artères mais aussi celle des nerfs, puisque si on ne connaît pas ces parties, tout le discours sur les veines, les artères et les nerfs sera très difficile à comprendre ; aussi je me serais volontiers résolu à faire précéder ce livre et le quatrième qui est consacré aux nerfs par les cinquième, sixième et septième livres, d'autant plus qu'un débutant en anatomie pourrait d'abord tomber sur ces livres sans avoir lu notre Epitome, et sans avoir de pratique préalable. Mais pour le moment, je ne voudrais pas m'éloigner des leçons de Galien et de tous les professeurs d'anatomie qui l'ont précédé, et je consacrerai donc ce livre aux veines et aux artères, en commençant par les veines parce qu'elles sont en plus grand nombre et qu'elles s'étendent majoritairement devant les artères[1], en laissant au lecteur le libre choix de transposer l'ordre de nos livres.Nature de la veine Donc la veinebb fig. des chap. 5 et 6 est un organe instrumental[2], rond et creux comme un tuyau[3]et apportant au corps entier le sang qui va nourrir ses parties en même temps qu'un esprit naturel peu clair (autant qu'un esprit peut l'être).Le corps de la veine diffère d'une membrane Une veine consiste en une seule tunique qui lui est intrinsèque ; elle ressemble aux membranes par la couleur, l'épaisseur et la forme, mais elle en diffère beaucoup par sa nature. En effet, on compte la membrane comme un corps simple et similaire[4], et quelle que soit la partie dont vous la détachiez, elle conservera toujours le nom de « membrane ». Mais la tunique de la veine est un corps instrumental, formé de parties similaires, les fibres. De la même manière que les tendons membraneux des muscles s'entrelacent avec une seule espèce de fibres, et que pour cette raison, ils entrent non pas dans la catégorie des parties similaires, mais dans celle des parties instrumentales, la tunique de la veine est constituée de fibres de trois espèces. Les Grecs appellent ces fibres ines [tendons]: elles ressemblent aux fibres des muscles par la substance, la forme et la couleur, mais en diffèrent beaucoup par l'action.Les fibres qui président au mouvement naturel diffèrent de celles servant au mouvement volontaire Les fibres ayant la substance charnue des muscles servent au mouvement volontaire ; au contraire celles qui ne sont mêlées d'aucune chair sont préposées au mouvement naturel[5]. Tout comme nous faisons les mouvements dépendant de notre arbitre au moyen de fibres musculaires, les mouvements naturels utiles au corps tout entier sont réalisés à l'aide de fibres entrelacées avec les organes utiles au corps tout entier. Toutefois, les fibres de ce genre ne permettent pas d'accomplir tous les mouvements naturels, mais seulement l'attraction, la rétention et l'expulsion d'une matière quelconque. Pour le moment, j'appelle pouvoir d'attraction, pouvoir de rétention et pouvoir d'évacuation, non pas le pouvoir donné par la nature à chacune des parties du corps à l'égard de sa nourriture, mais celui par lequel certaines parties du corps accomplissent une fonction commune, utile au corps tout entier. En effet le pouvoir d'attraction de la nourriture dans l'estomac à travers l'œsophage, du sang de la veine cave dans la cavité droite du cœur, de l'air provenant de l'artère faite comme une veine [veine pulmonaire] dans la cavité gauche du cœur, de la semence dans l'utérus, du sang dans les veines, et de l'esprit (spiritus) dans les artères est considéré comme différent de celui au moyen duquel ces parties attirent à elles leur nourriture propre et sont nourries individuellement. La faculté d'excrétion est celle par laquelle l'estomac chasse dans les intestins la nourriture qu'il a confite, celle par laquelle les intestins du haut [intestin grêle] la poussent vers les intestins inférieurs [gros intestins], par laquelle le cœur envoie le sang dans les poumons et l'esprit vital avec le flux sanguin qui s'élance dans le corps entier dans la grande artère [aorte], par laquelle une portion de veine envoie sans cesse le sang dans la portion suivante, par laquelle l'utérus évacue le fœtus et la vessie l'urine ; mais elle diffère de la faculté par laquelle les parties susdites chassent loin d'elles les excréments de leur nourriture spécifique. À cela s'ajoute le pouvoir de retenir ce que l'on a mangé et bu dans l'estomac, de retenir le fœtus dans l'utérus, l'urine dans la vessie, le sang dans les veines, l'esprit [vital] dans le cœur ;
ce pouvoir diffère de celui par lequel le cœur, l'estomac, la vessie et l'utérus prennent et retiennent la nourriture qui leur est utile individuellement. Donc les mouvements propres à une partie et qui ne servent pas à d'autres parties, se font seulement par un pouvoir inné dans cette partie et absolument sans l'aide de fibres. Mais les parties qui doivent produire l'attraction, la rétention ou l'expulsion au profit d'autres parties ou pour le corps entier, ont des fibres au moyen desquelles elles accomplissent leur fonction.Les espèces de fibres. Leur fonction Et de même qu'il y a trois mouvements différents, il y a trois espèces de fibres construites par la Nature, des fibres verticales, des fibres obliques et des fibres transversales. Les fibres verticales produisent l'attraction, les fibres obliques la rétention, les fibres transversales l'expulsion.
Dans ce grossier schéma représentant des fibres, A indique les fibres transversales, B et C deux variantes de fibres obliques, D les fibres verticales. E montre plus ou moins l'entrelacement des trois espèces de fibres, que l'on verra plus précisément dans l'image de la veine placée ci-dessous.
[Illustration]
Les fibres verticales sont celles qui s'étendent longitudinalement dans l'organe. Les fibres obliques s'étendent obliquement [en diagonale]. Elles sont circulaires : mais comme elles proviennent de deux origines différentes, elles se rencontrent et se croisent en formant une sorte de X, ou plus exactement comme si c’était un point où deux cercles s'imbriquent et se coupent en formant un X ; elles retiennent ainsi facilement le contenu de la cavité de l'organe. Les fibres transversales sont placées exactement transversalement [horizontalement] en suivant la largeur du corps, et elles entourent le corps comme les fibres obliques, mais seules les fibres transversales sont dites « circulaires » ou « orbiculaires ». On peut apprendre la nature de ces fibres (du moins si l'on considère qu'il est trop pénible d'examiner un cadavre humain seulement pour cela) toutes les fois qu'on dépose sur la table[6] l'estomac ou les intestins d'un animal quelconque, si on veut bien prendre la peine de séparer les unes des autres les fibres de l'estomac et des intestins avec les ongles, et de considérer que ces corps ne sont constitués que de fibres entrelacées entre elles dans une disposition utile à l'organe. On verra la même chose en examinant une vessie de bœuf ou un gésier d'oie qui ont été insufflés : une vessie distendue fait clairement voir les trois espèces différentes de fibres. Au contraire, si on prend en main une membrane quelconque, comme celle qui recouvre les côtes ou le péritoine, on se rendra compte immédiatement que c'est un corps simple et similaire dans toutes ses parties et qu'il n'est pas composé de fibres de ce genre.Utilité de la composition de la veine Donc (pour revenir au propos d'où je m'étais éloigné), la veine est un organe instrumental[7], servant utilement à distribuer le sang dans le corps tout entier. La nature a fabriqué ce corps membraneux et creux comme un tuyau en entrelaçant certaines espèces de fibres, non pas au hasard, mais parce qu'elle connaissait celles qui seraient utiles à la distribution du sang.
Portion de la veine cave [supérieure] ascendante depuis la cavité droite du cœur à la gorge ; nous avons soigneusement dessiné la nature des fibres dans le corps de la veine pour qu'on puisse les étudier. Si vous voulez cependant chercher l'explication des branches qui ont été séparées ici du tronc, comparez cette portion de veine avec le dessin de la veine complète à la fin du cinquième chapitre, aux lettres D, F, G, H, I, K, N, S, T et α .
[Illustration]
Aussi, puisque la Nature savait que la veine devait nécessairement contenir du sang, elle lui a donné des fibres verticales au moyen desquelles la veine attirerait le sang dans sa partie creuse. Ensuite parce que le sang devait être porté à la portion suivante de la veine comme à travers un canal, elle lui a aussi donné des fibres transversales. Mais pour éviter que tout le sang ne soit trop rapidement pris ou chassé en avant d'une portion de la veine à la suivante, elle a également entrelacé des fibres obliques dans le corps de la veine. Voilà pourquoi le corps de la veine est formé de trois espèces de fibres ; il ressemble à une tunique blanche et membraneuse ou nerveuse, capable de se distendre et ensuite de se contracter à nouveau (pour s'adapter exactement à la matière contenue)[8].Tunique supplémentaire, qui n'est pas propre à la veine Outre cette tunique intrinsèque, la veine s'adjoint quelquefois une autre tunique, qui est commune à la plupart des parties du corps. Lorsque les veines cheminent sur une longue distance, qu'elles s'appuient sur un os ou un corps dur, ou qu'elles soient suspendues à quelque autre partie, elles s'adjoignent une membrane qui s'étend comme une deuxième tunique individuelle [fascia]. Les veines sont enveloppées par cette tunique dans tout le corps toutes les fois où elles sont en relief par rapport à des viscères ou au corps d'un muscle et qu'elles ne sont pas mêlées au tissu du viscère ou du muscle. Dans ce cas, cette autre fine tunique, toujours issue des membranes adjacentes, les entoure, pour guider plus sûrement leur trajet et pour les attacher plus fermement aux parties adjacentes. Mais les veines qui s'insèrent sur certains corps et qui cheminent en eux n'ont jamais besoin de tunique de ce genre, parce qu'elles sont suffisamment attachées à ces corps, et que cette tunique constituerait un obstacle à l'exsudation rapide du sang hors des veines et empêcherait le sang collecté dans les veines de supporter l'action de la substance d'un autre viscère. Et c'est principalement pour cette raison que dans aucune autre partie du corps les veines n'ont de tunique individuelle plus fine et ne se distribuent en branches plus nombreuses que dans la substance du foie, destinée à transformer l'humeur[9]contenue dans les veines en sang, et à le purger de ses excréments.Fonctions des veines Le Créateur de toutes choses a fabriqué les veines d'abord pour qu'elles portent le sang à chacune des parties du corps ; toutefois, des branches de certaines d'entre elles, comme celles de la veine portecc Fig. du chap. 5
ont pour fonction d'attirer la nourriture élaborée dans l'estomac vers les portes du foie, d'autres (comme cellesdd θ dans la fig. du chap. 6 ; m,n dans fig. 22, livre V. qui portent le sang dans chacun des reins) de purger le sang de ses excréments. Nous les mentionnerons toutes à leur place appropriée. Même si tous les experts en anatomie ont écrit que le Créateur a donné aux veines le pouvoir de fabriquer le sang (pour empêcher le sang de fluer inutilement dans les veines, s'il n'était pas élaboré dans le corps de la veine)[10], je ne suis pas disposé à l'affirmer aussi vite,Livre 4 de l' Utilité des parties car si les veines avaient cette faculté, le sang produit ne serait pas rouge, mais blanc comme le corps de la veine : puisque dans tout ce qui relève de la coction naturelle dans les parties de notre corps, ce qui est cuit prend nécessairement la couleur de ce qui permet de cuire. Mais il convient maintenant de poursuivre par l'artère et les parties qui la composent.
Nature de l'artère L'artère comme la veine est un vaisseau membraneux, sphérique et creux comme une fistuleaa fig. du chap. 12 , qui répand dans le corps entier l'esprit vital et du sang clair, rougeâtre[11]et chaud, au moyen desquels la chaleur innée et l'esprit vital de toutes les parties du corps sont maintenus, comme ils le sont aussi par le mouvement de l'artère elle-même (par un mouvement de dilatation et de contraction). Ensuite, au temps d'Hippocrate, de Platon et d'Aristote, on appelait « artère »[12]le canal [trachée]bb Fig. 1, chap. 38, livre I par lequel, en inspirant par le nez et par la bouche, nous attirons l'air dans les poumons, et par lequel nous le chassons de nouveau hors de nos poumons en expirant. Mais ce que nous nommons « artères », eux l'appelaient « veines » : il y avait cependant quelques médecins à cette époque qui distinguaient les artères des veines, en disant que les artères avaient des pouls et les veines pas.Livre 2 des Épidémies Ainsi Hippocrate appelle « veine » l'artère dont on découvre le mouvement rapide, ample et vigoureux chez un nouveau-né, et assure que sa vigueur et sa chaleur ardente constituent la faculté irascible dans le cœur. Par ailleurs, d'autres nommaient « artères » des veines qui distribuent au corps entier le sang rougeâtre, contenant l'esprit [spiritus] diffusant par son impulsion à travers le corps une substance claire et subtile. De même Platon a trouvé bon d'appeler des artères « des veines » quand il affirme dans le Timée que le cœur est à la fois l'origine des veines et celle du sang qui est entraîné avec force à travers tout le corps. « En effet (dit Galien), puisque les vaisseaux qui ont un pouls n'étaient pas encore appelés 'artères' comme aujourd'hui, et que les Anciens appelaient seulement 'artère' le vaisseau provenant de la bouche et qui se divise dans les poumons [trachée], c'est à juste titre, selon lui, que Platon a utilisé l'expression ' le sang porté à travers les poumons par impulsion ', pour le distinguer du sang des veines qui a pour origine le coeur[13] ».Quant à Aristote, il étend l'usage du nom « veines » aux artères dans Parties des animaux et dans Histoire des animaux. Par exemple, pour ne citer qu'un passage, en comparant la grande artère [aorte] à la veine cave dans le troisième livre d'Histoire des animaux, il l'appelle fréquemment la « petite veine ». Mais au fil du temps, les Anciens ont commencé à appeler le vaisseau qui s'étend de la bouche aux poumons « la dure artère » [trachée] et ont nommé « artères lisses » les vaisseaux qui ont un pouls, restaurant la chaleur naturelle. Aujourd'hui seule l'artère qui va de la bouche aux poumons a gardé son nom et est appelée « trachée ».
Portion de l'aorte qui sort du cœur, nous l'avons dessinée disséquée et ouverte, de sorte que les tuniques de l'artère soient visibles : A indique l'endroit où on rencontre le plus souvent la tunique que nous comparons à une toile d'araignée. B et B marquent la tunique interne de l'artère ; les numéros 1, 2 et 3 signalent les 3 membranes placées à l'orifice de la grande artère, et annotées B, C, D dans la dixième figure du sixième livre. E et D ici montrent l'origine des deux artères coronaires. Les foramina visibles sur le tronc de l'artère descendant en direction des vertèbres à droite sont les orifices de ses dérivations qui se dirigent vers les côtes, ensuite vers le septum puis vers d'autres organes jusqu'aux reins. Mais tout cela sera plus clair en son temps : pour le moment nous nous sommes contentés d'annoter rapidement les tuniques de l'artère par cette figure.
[Illustration]
Le corps de l'artère et ses deux tuniques intrinsèques Donc comme les veines, les artères sont constituées d'un corps membraneux, capable de se contracter et de se rassembler sur lui-même puis de se dilater de nouveau, mais qui est beaucoup plus solide, plus dur et constitué de plus de tuniques [que le corps de la veine]. L'artère a en effet deux tuniques intrinsèques ; la tunique externe correspond entièrement à la tunique qui caractérise les veines par sa couleur rouge et son épaisseur, mais la tunique intime a une épaisseur au moins quintuple, selon l'opinion de la plupart des experts en anatomie : et on estime que tout le corps de l'artère comparé à celui de la veine est six fois plus épais que celui de la veine. Certains ont appelé cette tunique chondrodes ou « tunique cartilagineuse » parce qu'elle plus dure et plus épaisse que tout autre tunique. De là vient peut-être le nom de « nerf pulsant » que les Arabes ont donné à l'artère.Les tuniques de l'artère, comme celles de la veine, sont constituées de fibres, mais la tunique interne est formée uniquement de fibres transversales, tandis que la tunique externe est formée de fibres verticales, certaines étant légèrement obliques, mais sans aucune fibre transversale. La tunique intime de l'artère contient une sorte de peau comme la surface interne des intestins et de l'estomac ; elle ressemble de toute évidence à une vaste toile d'araignée continue,
que l'on peut voir dans les artères assez grandes et décrite par certains comme une troisième tunique de l'artère.Tuniques communes aux artères Il n'y a pas de quatrième tunique intrinsèque, mais comme pour certaines veines, une fine tunique [fascia] s'attache aux artères à certains endroits et les entoure de très près, soit pour les affermir, soit pour les attacher aux parties voisines, comme nous l'avons dit à propos de la deuxième tunique des veines.Explication de la structure de l'artère Et tout cela a été construit très judicieusement par le Créateur suprême de toutes choses (comme je l'ai dit au début du chapitre), qui a formé les artères de telle sorte qu'elles puissent transporter par impulsion l'esprit vital et le sang à travers toutes les parties du corps et maintenir leur chaleur innée. Le corps de l'artère a des fibres, qui ont la même fonction que celles de la veine, mais il a plus de fibres transversales, afin de dispenser plus rapidement à tout le corps le sang qui est entré dans l'artère, en étant poussé hors de la cavité [ventricule] gauche du cœurcc Ouvert dans les fig. 9 et 10, livre VI en même temps que l'esprit vital, et pour éviter que le rythme [pouls] dans la transmission et dans la réception soit différent de celui produit par le cœur lui-même. Les fibres transversales contribuent grandement à cette fonction, car nous avons déjà affirmé que la Nature les a préposées à l'expulsion, alors que les fibres obliques s'opposent fermement à l'expulsion, afin de conserver les matières qu'elles retiennent. Cela explique que la Nature ait donné très peu de fibres obliques aux artères. Comme elles étaient destinées à embrasser une substance moins dense et coulant avec une impulsion plus rapide que le contenu des veines, et qu'elles devaient se contracter et se dilater tout au long de la vie, il était juste qu'elles fussent conformées avec des tuniques plus nombreuses, plus dures et plus épaisses.
J'ai pensé qu'il n'était pas nécessaire de mettre de figure au début de ce chapitre, puisque beaucoup de figures des cinquième, sixième et septième livres auraient également pu être placées ici, sans compter quelques planches de muscles, auxquelles vous pourrez vous référer avec profit dans la suite du texte, chaque fois qu'une glande de ce type sera mentionnée.
Indiquer combien de veines et d'artères se distribuent dans tout le corps, et devoir énumérer toutes les branches et toutes les ramifications des vaisseaux, est extrêmement difficile et presque impossible. Mais si l'on prend en compte seulement les veines et les artères qui sont délimitées individuellement, comme celles qui ont des terminaisons individuelles, le calcul est très facile à faire.Quatre veines En effet de la naissance à l'âge adulte, les hommes ont quatre veines en tout et pour tout, que l'on considère comme les racines[14]de toutes les autres. La première [veine porte]aa Fig. du chap. 5 et h dans la fig. 12, livre V s'avance depuis la cavité du foie dans la vésicule biliaire, et parcourt l'estomac, la rate, les intestins, le mésentère et l'omentum. La deuxièmebb Fig. au début du chap. 6 ; et aussi C,D,E,F dans fig. 5, livre VI.
cc Ouverte dans les fig. 7 et 8, livre VI [veine cave][15]est originaire des parties convexes du foie, ou de la cavité droite du cœurcc, comme certains l'ont pensé, et se disperse dans le reste du corps, excepté dans les poumons, par une série innombrable de branches. La troisième [tronc pulmonaire]dd Fig. 1 du chap. 15 ; et aussi I dans la fig. 6, livre VI et C,D dans la fig. 8 également originaire de la cavité droite du cœur, envoie de nombreuses ramifications dans les poumons. Mais vous apprendrez que cette veine a ceci de particulier que son corpsee B,C dans la fig. 1, chap. 15 est celui d'une artère, aussi elle sera appelée la « veine faite comme une artère » [ou « veine artérieuse »]. La quatrièmeff Fig. du chap. 11 et F dans la fig. 2, livre V s'avance pour ainsi dire de l'ombilic au foie [veine ombilicale] ; elle sert seulement à nourrir le fœtus chez l'animal [= l'être vivant] et elle ne peut pas entrer dans le compte des veines ici, car elle n'a pas réellement de limites individuelles. Toutes les autres veines qui parcourent le corps proviennent de celles-là et leur sont continues.Deux artères On recense deux artères. La première [aorte]gg Fig. au début du chap. 12 et A dans la fig. 10, livre VI est originaire de la cavité gauche du cœur et se disperse dans tout le corps sauf dans les poumons. La deuxième [veine pulmonaire et atrium gauche]hh Fig. 2, chap. 15 et C,C dans la fig. 9, livre VI sort de la même cavité cardiaque et se distribue seulement dans les poumons, mais parce qu'elle est constituée d'un corps de veine, on l'appelle « artère veineuse ». En outre deux artères [artères ombilicales]ii K,L dans la fig. 2, livre V et ρ dans la fig. du chap. 12 descendent de l'ombilic en longeant les bords de la vessie ; elles sont d'une certaine manière propres au fœtus, et s'unissent avec des branches de la grande artère [aorte] dans la région du sacrum, aussi elles ne doivent pas être recensées comme des artères délimitées individuellement. Par ailleurs, si les veines et les artères des fœtus ont une caractéristique individuelle, cela sera dit à la place qui convient dans la description des vaisseaux des fœtus. Maintenant, il convient de commencer l'exposé par les veines des adultes ; ensuite, après la description de leur disposition viendra l'explication de cette disposition et de sa fonction.L'art de la nature dans la disposition des veines et des artères Puisque les veines et les artères devaient nécessairement parcourir chacune des parties du corps, et puisque beaucoup de parties se trouvent éloignées du début de ces vaisseaux, il valait bien mieux qu'il n'y eût pas autant de branches originaires des débuts [des vaisseaux] que de parties du corps ayant besoin de ces vaisseaux, et qu'ils ne fussent donc pas nombreux ; mais il était tout à fait opportun pour les plus grands organes[16]de se développer à partir d'un début unique comme [un arbre] à partir de la base de son tronc, et de disperser leurs branches et leurs rameaux dans les parties proximales ; chacune des parties pourrait retirer de ces branches ce qu'elle considère comme lui appartenant en propre pour se nourrir[17].
J'ai pensé qu'il n'était pas nécessaire de mettre de figure au début de ce chapitre, puisque beaucoup de figures des cinquième, sixième et septième livres auraient également pu être placées ici, sans compter quelques planches de muscles, auxquelles vous pourrez vous référer avec profit dans la suite du texte, chaque fois qu'une glande de ce type sera mentionnée.
Pourquoi et à quel endroit des glandes sont disposées aux divisions de vaisseaux La Nature a entouré les veines et les artères non seulement de tuniques individuelles, mais également d'une membrane au moyen de laquelle le vaisseau est bien attaché aux parties adjacentes et chemine en toute sécurité. De même, comme elle n'ignorait pas que n'importe quel vaisseau est plus exposé à être endommagé à l'endroit où il se scinde en branches, elle a disposé, en plus des membranes ci-dessus, une substance un peu molle et modérément souple afin de protéger cette scission : elle a ainsi rempli les bifurcations des vaisseaux avec des groupes de cette substance [ganglions lymphoïdes][18]et les a disposés aux divisions des branches et autour d'elles, de sorte qu'aucune de ces branches ne puisse se rompre ou être fragilisée. Mais puisque ce sont des mouvements violents qui risquent le plus d'endommager les endroits où les vaisseaux se divisent, et que les vaisseaux gagnent à reposer sur une substance molle et modérément souple, qui les protège ainsi de tout choc et les laisse indemnes, en dépit de la violence des mouvements, la Nature n'a pas disposé au hasard cette substance aux endroits où les vaisseaux se séparent, mais elle l'a fait de la manière suivante. Elle en a introduit très peu, ou pas du tout, aux endroits où les vaisseaux se séparent sans être suspendus ou sans être appuyés sur des articulations qui donnent un mouvement de flexion ou d'extension en angle aigu, parce qu'elle avait prévu que ce type de division de vaisseaux ne serait pas endommagé à la suite d'un mouvement violent. Mais lorsque les vaisseaux se séparent dans des endroits où ils sont suspendus à une membrane ou bien s'ils se présentent à une certaine distance au-dessus des articulations qui ont un mouvement en angle aigu -et il y a beaucoup d'endroits de ce genre -, la Nature les a entourés d'une grande quantité de la substance dont nous parlons, comme on peut le voir sur l'ensemble de la veine porteaVoyez ceci dans la fig. 3 du livre V, fig. 4 à η,η, et fig. 10 à L,L,M,M qui est supportée uniquement par des membranes tout au long de son chemin vers l'estomac, la rate et les intestins. De même vous apprendrez en disséquant que pour une raison identique cette substance a été produite dans les membranesbb Fig. 1, livre VI, à K,O,N,M et Fig. 2, à F,G,G,I,I séparant la cavité thoracique et aussi au-dessus des testicules [colliculi supérieurs]cc H dans la fig. 6, livre VII ; V,L etc. dans la fig. 7 du cerveau (parce qu'il y a des veines suspendues à cet endroit). Je montrerai dans la suite de l'exposé que ce genre de substance se trouve aussi aux endroits où les vaisseaux se séparent sous l'extrémité supérieure de l'os de la poitrine [manubrium], sous les oreilles,dd A dans la planche I des muscles
e M dans les fig. 2 et 3, chap. 21, livre II. au sommet de la trachéee,edans les aisselles, dans le pli du coude, dans les aines,ff l dans la planche I des muscles dans le poplité et dans beaucoup d'autres endroits, à cause du mouvement des parties adjacentes et du grand nombre de divisions de vaisseaux à ces endroits.Le nom de la substance des glandes. Cette substance est molle Pour les Grecs, le nom général de cette substance est aden et onkos, pour les Latins, « glande, petite glande, ganglion »[19]. C'est la plus molle de toutes les parties du corps et la plus exposée aux fluxions. Il n'aurait pas été juste que les parties du corps accomplissant une fonction moins importante que les autres fussent plus vigoureuses que ces autres, elles devaient donc avoir moins de forces et être formées de manière plus appropriée à recevoir les excréments[20].Différenciation des glandes par le nom, la couleur et l'aspect Par ailleurs la substance de leur corps varie par la couleur, l'aspect, le nom, la dureté. Certaines substances sont assez molles, rouges et n'ont pas du tout l'aspect d'un gland [de chêne], par exemple cellegg i dans la fig. 12, livre V qui est placée au début de l'intestin grêle, non loin de l'orifice inférieur de l'estomac ou cellehh η, η dans les fig. 3 et 4, livre V qui se trouve dans la région supérieure de la membrane inférieure de l'omentum, sous l'estomac. Cette dernière [pancréas] est rouge, surtout chez les chiens, molle et de chair uniforme en toutes ses parties, aussi les Grecs la nomment-ils pancreas et kallikreon. La glande qui se trouve dans la gorge à l'arrière de l'os de la poitrine [sternum]ii F dans la fig. 2, livre VI ressemble à celle susdite par l'aspect et est appelée thumos [thymus] par les Grecs, tandis que les Latins la nomment « glande », comme toutes les autres. Par ailleurs, on rencontre encore dans tout le corps, ici et là, une autre espèce de glandekL dans la fig. 7, livre VII plus dure que la glande précédente, elle ressemble à un gland de chêne et reçoit un nom particulier en fonction des parties du corps [où elle se trouve]. À cette catégorie appartient la glande en forme de pomme de pin [corps pinéal] dans le cerveau, et peut-être peut-on recenser comme telles les glandes blanchâtres [glandes lymphatiques] qui sont distribuées dans le mésentère[21].Différenciation par la fonction Mais la structure de l'homme possède également d'autres glandes, qui ont d'autres fonctions que d'être préposées là où les vaisseaux se séparent. Parmi elles, on compte la glande [hypophyse]mm A dans les fig. 16 et 17, livre VII recevant la pituite du cerveau et la conduisant vers le palais, les amygdales,nn F dans la planche VI des muscles celles qui sont des glandes attachées à la base du larynx [thyroïde],oo L dans la même planche
p ξ dans les fig. 22 et 23, livre V le corps glanduleux [prostate]pattaché au col de la vessie chez l'homme, sur lequel s'insèrent les vaisseaux déférents transportant la semence, comme nous l'enseignerons, et qui n'est d'aucun secours dans la séparation des vaisseaux. Je détaillerai en lieu approprié la fonction particulière à laquelle les glandes mentionnées plus haut ont été préposées ; pour le moment, il suffit de rappeler que les glandes se trouvent aux endroits où les vaisseaux se séparent, et qu’elles ne sont pas toutes utiles seulement pour les vaisseaux : certaines peuvent humidifier les canaux, par exemple les glandes placées dans le mésentère et celles qui longent le duodénum afin d'humecter les intestins d'une humeur visqueuse, selon l'opinion de ceux qui enseignent l'anatomie.Galien à la fin du livre II de la Semence D'autres encore sont destinées à remplir les sinus et les cavités, comme celles qui se trouvent tout au fond de la gorge sous la base des oreillesqq A dans la planche I des muscles et celles qui remplissent les creux des aisselles et des ainesrr l dans la planche I des muscles Outre le fait qu'elles servent à générer le lait, les glandessC,D,D dans la fig. 25, livre V situées dans les seins affermissent également les divisions des vaisseaux et leur donnent de la vigueur. Mais de tout cela, comme je l'ai affirmé tout à l'heure, nous discuterons suffisamment en lieu propre ; avançons maintenant dans notre exposé sur la disposition des veines.
Le dessin suivant montre l'intégralité de la veine porte détachée de toutes les parties adjacentes. Le dessin a été proportionné de telle sorte qu'en suivant cette figure, on pourrait dessiner le foie, la vésicule biliaire, l'estomac, la rate, l'omentum, le mésentère et les intestins en respectant leurs dimensions et leur emplacement.
[Illustration]
| A,A,etc. | Les cinq premiers caractères indiquent les branches déployées dans le corps du foie, et montrant pour ainsi dire ici la forme du foie sur sa surface concave [veines périphériques de la veine porte]. |
| 1,2,3,4,5 | Ces cinq chiffres montrent cinq branches de la veine porte(même si elles sont parfois moins nombreuses), qui s'unissent pour former son tronc, ou bien qui lui permettent de se déployer dans la substance du foie. |
| B | On voit la veine porte, à l'endroit où elle commence à quitter la substance du foie et où elle est très ample. |
| C,C | Deux petites branches courant vers la vésicule biliaire dans la cavité du foie [veines cystiques]. |
| D | Veine [veine gastrique droite] courant vers l'arrière de l'orifice inférieur de l'estomac [orifice du pylore]. |
| E | À cet endroit, la veine porte se scinde en deux grands troncs. |
| F | Tronc gauche, supérieur [veine splénique]. |
| G | Tronc droit, inférieur [veine mésentérique supérieure]. |
| H | Veine s'avançant à travers la partie droite de la base de l'estomac, et envoyant des branches groupées dans cette région et dans le côté droit de la membrane supérieure de l'omentum [veine gastro-épiploïque]. |
| I | Veine qui se présente au duodénum et au commencement du jéjunum. |
| K | Branche se dispersant au moyen de plusieurs rameaux dans la région droite de l'omentum, là où il fait face au rachis. |
| L | Veine courant dans la partie droite de la membrane inférieure de l'omentum et dans le côlon qu'elle traverse. |
| M | Quelques branches du tronc gauche dispersées dans le corps glanduleux [pancréas] attaché à la membrane inférieure de l'omentum [veines pancréatiques]. |
| N, O | Grande veine [veine gastrique] montant en diagonale derrière l'estomac, à l'endroit où il est attaché au rachis, vers son orifice supérieur [ostium] : avant qu'elle ne l'atteigne, elle envoie symétriquement à droite et à gauche une branche marquée O qui se distribue dans l'estomac, dans la région en regard du rachis. |
| P | P indique le retour de cette veine par le côté droit de l'orifice de l'estomac dans la partie antérieure de l'estomac |
| Q | mais Q indique la disposition restante de la veine, qui entoure l'orifice comme une couronne. L'ombre dont nous avons partiellement recouvert cette veine, comme dans tous les autres dessins deveines, d'artères et de nerfs, permet de distinguer ici la veine s'étendant vers l'arrière et les surfaces plus profondes de la partie qui peut être vue à l' avant -ou partie antérieure-, c'est-à-dire celle qui est le plus près des yeux. |
| R | Branche de la veine entourant l'orifice supérieur de l'estomac [veine gastrique] ; elle s'avance en longeant le bord supérieur de l'estomac, présente des rameaux à l'orifice inférieur. Au cours de son trajet elle disperse des rameaux en assez grand nombre à l'avant et à l'arrière de l'estomac. |
| S | Très grande veine [veine mésentérique inférieure], envoyant un grand nombre de branches à la membrane inférieure de l'omentum et au colon, là où il passe tout près de l'estomac. |
| T,T | Endroit où le tronc gauche se divise pour s'approcher de la rate [veine splénique] |
| V | Petite veine distribuée dans la région gauche de la membrane inférieure de l'omentum, dont nous n'avons dessiné que la racine dans la figure intégrale (car souvent cette petite veine fait défaut) ; mais nous l'avons dessinée sur une figure particulière que nous placerons dans la marge[22]. T y indique la veine qui s'étend vers la rate, coupée à ses deux bouts, V indique la petite veine en question. |
| X,X | Veine distribuée au bord gauche de l'estomac, issue de celles qui vont au sommet de la rate [veine gastrique courte]. |
| Y | Y indique une veine semblable à celle marquée par deux X. |
| Z | Veine cheminant dans la région à gauche de la base de l'estomac, présentant de nombreuses branches à l'estomac et à la membrane supérieure de l'omentum. |
| a,a,a,a | Ces caractères indiquent la distribution des veines dans la substance de la rate ; ces veines sont si nombreuses qu'elles dessinent clairement une image de rate[23]. |
| b,b,b | Première division du tronc droit de la veine porte dans le mésentère. Certains appellent ces veines dispersées dans le mésentère « veines mésaraiques » ou « veines médianes » ou « veines couleur de lait» |
| c | Veine se dirigeant vers le colon, là où il continue en rectum [veine mésentérique inférieure drainant le colon]. |
| d,d | Veine cheminant par dessous le rectum, avec les branches qu'elle disperse dans le rectum au cours de son trajet. |
| e,e | Petites veines entourant la terminaison du rectum [plexus veineux du rectum]. |
En plus de cette figure dont j'ai terminé l'index, beaucoup d'autres figures destinées au cinquième livre auraient pu être placées ici, car elles montrent les organes dans lesquels la veine porte distribue des branches. Sont surtout concernées les deuxième, troisième, quatrième, dixième, douzième, treizième, quatorzième et quinzième figures [du livre V]. Et ce qui convient très bien aussi est la figure prise de l'Epitome de mes livres, que je vais ajouter à la fin de ce livre[24], dans le but de faire voir l'entière disposition des deux veines et des nerfs. Donc, chaque fois qu'un seul caractère sera placé dans la marge interne du texte du chapitre, référez-vous à la figure schématique placée au début de ce chapitre ; quand nous avons ajouté d'autres caractères, ils se rapportent aux différentes figures concernées. Pour la clarté de notre enseignement, nous désignerons la dernière figure de ce livre sous la forme « der. fig. ».
Disposition des branches de la veine porte dans la substance du foie. De nombreuses et fines branches veineusesbb I,K,L,M,N,O dans la fig. 12, livre V ont leur début dans la substance des parties inférieures du foie et de celles qui entourent ses bords externesaa A,A,A. Ces vaisseaux cheminent vers le milieu du foie, et s'unissent progressivement pour former des branches de plus en plus grandes, jusqu'à ce qu'elles se rassemblent toutes (et elles sont très nombreuses) en cinq branchescc 1,2,3,4,5 parfois moins ; ces branches vont dans la région concave du foie, en son milieu, ou plutôt à l'arrière, à proximité du rachis, et s'unissent pour former une grande et volumineuse veinedd b ; h dans la fig. 12, livre V, et I dans la fig. 20 que nous appellerons « veine porte ». Elle émerge de la cavité du foie de la façon suivante (pour dire les choses simplement et clairement) : après avoir dispersé toutes les branches, ramifications et rameauxee A,A,A devraient être issus de B mentionnés ci-dessus[25]dans la substance du foie, elle chemine ensuite en diagonale en descendant vers la gauche et distribue un grand nombre de veines dans la vésicule biliaire, l'estomac, les intestins, la rate, l'omentum, le mésentère.[Distribution de la veine porte] dans la vésicule biliaire, D'abord, elle distribue deux très fines branches [veines cystiques]ff C,C ; de g à V dans la fig. 13, livre V ; V ou à partir de I à H dans la fig. 20 provenant du haut ou de l'avant de son corps (mais pas de son côté) vers le col de la vésicule biliaire ; en embrassant ce col, ces branches deviennent aussi fines que des cheveux [réseau capillaire] et courent dans tout le corps de la vésicule biliaire de la façon dont nous voyons de petites veines courir dans la tunique blanche ou tunique adhérente de l'oeil [membrane conjonctive]gg η, η dans la fig. 18, chap ; 14, livre VII[Distribution de la veine porte] vers l'orifice inférieur de l'estomac, Ensuite, une autre branchehh D et a dans la fig. 15, livre V placée plus bas, provenant aussi du haut et de l'avant du corps de la veine, mais plus sur le côté droit, plus volumineuse que celles que nous avons mentionnées ci-dessus, s'avance vers l'orifice inférieur de l'estomac et vers la région de l'estomac qui touche au rachis, au moyen de quelques petites branches ; aucun de ses rameaux ne parcourt la région antérieure de l'estomac.Division de la base du tronc de la veine porte en deux troncs principaux Mais après avoir dispersé ces branches, la base de la veine porte continue vers le bas et se divise en deux très grands troncsii Division de E en F et G : celui situé le plus haut (et que nous appellerons le « tronc gauche » pour la clarté de l'enseignement) se porte presque entièrement dans l'estomac, l'omentum, et dans la région du côlonkk De P à Q dans les fig. 6 et 8, livre V sous la partie inférieure de l'estomac, puis il prend fin dans la rate. L'autre qui est situé plus bas et plus volumineux, et que nous appellerons donc « tronc droit » s'achève presque tout entier dans le mésentère et les intestins.[Distribution de la veine porte] à droite de la base de l'estomac et dans la partie de l'omentum qui lui est adjacente De la droite de ce tronc droit, tout près de l'endroit où la base de la veine porte se divise en deux troncs, une très grande veine [veine gastro-épiploïque]ll H ; c dans les fig. 14 et 15, livre V ; R dans la fig. 2 et o,o dans les fig ; 4 et 5 se dirige vers l'estomac : elle est supportée par la membrane supérieure de l'omentum et s'avance transversalement par dessous le côté droit de la base de l'estomac, en distribuant à l'estomac de nombreuses et fines veinulesmm V dans la fig. 2, livre V ; p,p, dans la fig. 4 plus ou moins disposées en groupes ; ces veinules se divisent en nombreux rameaux formant un réseau à l'avant et à l'arrière de la base de l'estomac sur une certaine distance. Lorsque cette veine est arrivée au milieu de la base de l'estomac, ellenn de T à T dans la fig. 2, livre V se termine en très fines branches contiguës à la veineoo Z qui occupe le reste de la base de l'estomac, comme vous l'apprendrez bientôt. De plus, tout comme cette veine présente à l'estomac un réseau fait d'un grand nombre de veinules en provenance de sa partie supérieure, elle disperse de la même façon d'innombrables rameaux issus des veinulespp X dans la fig. 2, livre V et q,q dans la fig. 4 à travers toute la région droite de la membrane supérieure de l'omentum, dont le nombre correspond plus ou moins à celui des rameaux dispersés dans la base de l'estomac, et que j'ai décrits précédemment. Mais parfois, et même assez souvent, cette veine prend naissance sur la veine porte, au-dessus de l'endroit où cette dernière se scinde en deux grands troncsqq comme o depuis l dans la fig. 4, livre V et nous avons observé plus d'une fois qu'elle provenait du tronc gauche de la veine porterr depuis F [Distribution] dans le duodenum Cette veine a donc une origine variable, tout comme celless I ; r dans la fig. 4, livre V, h dans la fig. 12 qui la suit et qui ne commence pas toujours au même endroit : en effet, cette veine provient tantôt du côté droit du tronc droit, tantôt du côté droit de la base de la veine porte, avant qu'elle ne se divise en deux troncs, et elle distribue un réseau de nombreux rameaux dans la première section de l'intestintt I, K dans la fig. 7, livre V que nous appelons vulgairement duodenum[26]. Lorsqu'elle a atteint environ la moitié de l'intestin, elle descend vers le reste des intestins, un peu avant le débutuu L dans la fig. 7, livre V du jéjunum ; supportée par la membrane supérieure[27]de l'omentum et le corps glandulaire [pancréas]xx i,i dans la fig. 12, livre V attaché à cet intestin, elle présente des groupes de petites branches aux intestins qu'elle parcourt, sans négliger pour autant le corps glanduleux qui la soutient ; au cours de son cheminement, elle lui envoie de fines branches, comme à la région de l'omentum. J'ai exposé la nature de ce corps [pancréas] dans le chapitre précédent, mais il en sera de nouveau question dans le cinquième livre, à cause de Galien, qui estime à tort qu'il comprime et ferme l'orifice inférieur de l'estomacyy H dans les fig. 14 et 15, livre V [pylore].Livre 4 de l'Utilité des parties. Maintenant mon exposé doit être consacré au reste de la distribution de la veine porte.Distribution du tronc gauche Donc le tronc gauchezz E de la veine porte se dirige transversalement vers la membrane inférieure de l'omentum, sous l'arrière de l'estomac, elle est supportée par cette région de l'omentum et ensuite par le corps glanduleux [pancréas]aaaa η, η dans la fig. 4 du livre V attaché à cette membrane, et se divise en un nombre considérable de fines branches. Non loin de l'endroit où ce tronc émerge de la scission de la base de la veine porte et s'entrelace avec la membrane inférieure de l'omentum [mésocôlon transverse], une veinebbbb K ; u dans la fig. 4, livre V et h dans la fig. 15 sort du haut de ce tronc et disperse un réseau encore peu abondant de petites veines dans la partie convexe de l'estomac qui fait face au côté droit du rachis. Du bas du tronc provient une autre veinecccc L et x dans la fig. 4, livre V dont l'origine est semblable à celle mentionnée plus haut ; elle distribue quelques petites branches, qui descendent vers la partie droite de la membrane inférieure de l'omentum, et au moyen desquelles
elle rejoint le côlon à l'endroit où il est maintenu dans la membrane de l'omentum. En plus, au cours de son cheminement vers la rate, le tronc gauche envoie de sa partie supérieure, outre les petites branches [veines pancréatiques postérieures]dd entre K et N, N au-dessus et M en-dessous qui sont distribuées en propre au corps glanduleux qui les supporte [pancréas], une veineee N, et γ dans la fig. 4, livre V et d dans les fig. 14 et 15 qui est la plus volumineuse de toutes celles qui cheminent vers l'estomac. Elle est également maintenue dans la membrane inférieure de l'omentum. Elle chemine en diagonale vers la gauche, passe par-dessous l'estomac là où il est face au rachis, et dès son ascension, elle communique à cette aire de l'estomac deux branches symétriquesff O,O qui s'y dispersent en un réseau de petites branches. Le reste de la veine s'étend vers l'orifice supérieurgg G dans les fig. 14 et 15, livre V de l'estomac, longeant l'arrière de l'estomac et émerge sur le côté droit de l'orifice à l'avant.hh P
i Q Elle parcourt toute la partie antérieure,itourne en arrière en longeant le côté gauche et entoure complètement l'orifice supérieur de l'estomac comme une couronne pour ainsi dire. Au cours de sa progression, elle présente dans le corps de l'estomac des branches groupées qui occupent la majeure partie de l'estomac. Cette veine [veine gastrique gauche] disperse aussi de petites branches provenant de sa partie supérieure, mais elles sont très petites et courent vers la terminaison de l'œsophage, à l'endroit où il touche l'estomac. Parmi d'autres branches originaires de la veine qui entoure l'orifice supérieur de l'estomac comme une couronne, se trouve une très grande veinekk R à partir de P ; e dans la fig. 14, livre V qui chemine vers l'avant depuis la région postérieure de l'estomac en longeant le côté droit de l'orifice [veine gastrique droite]. La branche originaire du côté droit de cette veine chemine le long de la partie supérieure de l'estomac et se dirige vers l'orifice inférieur, l'entourant d'un grand nombre de veines ; au cours de sa progression elle disperse des groupes de petites branches à l'avant et à l'arrière de l'estomac. Correspondant à celle déjà mentionnée qui s'étend dans l'estomac avec un si grand nombre de rameaux, une autre veine [veine mésentérique inférieure]ll S et γ dans la fig. 4, livre V provient du bas du tronc gauche de la veine porte [veine splénique] et s'entrelace avec la membrane inférieure de l'omentum ; non loin de son début elle se divise en deux branches qui s'écartent l'une de l'autre et desquelles un grand nombre de rameaux s'échappent vers le bas et courent dans la partie du côlon jointe au rachis au moyen de la membrane inférieure de l'omentum et du mésentère ; elle s'insère par de nombreux rameaux dans le bas de la membrane inférieure de l'omentum qui touche aux intestins, comme si elle provenait du côlon. Mais tout ce que j'ai dit jusqu'à maintenant concerne les êtres humains ; en effet chez les chiens, aucune branche, si petite soit-elle, issue du tronc gauche de la porte n'est distribuée au côlon, car leur côlon n'est nulle part attaché à l'omentum. Aussi n'est-il pas étonnant si, sur ce point de mon exposé, je m'éloigne des enseignements de Galien qui décrit les veines des singes, et non pas celles des hommes, comme il l'écrit lui-même ouvertement à Antisthène[28].Dans le livre de la Dissection des veines et des artères Après avoir émis les rameaux mentionnés ci-dessus, le tronc gauche de la veine porte [veine splénique] s'avance transversalement vers la rate et se sépare en deux branchesmm T,T se divisant à leur tour en plusieurs autres qui se divisent encore jusqu'à ce qu'elles s'implantent au moyen d'un grand nombre de ramifications dans la caviténn Voyez les planches fig. 19, livre V ou la sima[29]de la rate, formant une ligne verticale sur toute la longueur de la rate, en restant cependant suspendues à la membrane inférieure de l'omentum, et distribuant à travers tout le corps de la rate un nombre infini de veinulesoo a,a,a extrêmement fines entrelacées les unes aux autres. Une petite veine [veine gastro-épiploïque gauche]pp V et δ dans la fig. 4, livre V s'avance parfois de la branche inférieure qui chemine vers le bas de la rate, avant que le tronc gauche [veine splénique] de la veine porte ne se disperse en innombrables rameaux ; elle se disperse dans la partie gauche de la membrane inférieure de l'omentum au moyen d'une ou deux petites branches, surtout quand la première division de la grande veineqq S qui se dirige vers la membrane inférieure de l'omentum est trop étroite pour communiquer facilement des branches à toute la membrane. En outre, l'une des branches qui chemine vers le haut de la rate, émet une veine lorsqu'elle se trouve au contact de la rate ; cette veine [veine gastrique courte]rr X,X et g dans les fig. 14 et 15, livre V chemine vers la droite et s'insère dans la membrane supérieure de l'omentum, en se dirigeant vers la partie de l'estomac qui touche au sommet de la rate. Parfois, mais rarement, elle s'avance dans les tuniques de l'estomac au point d'approcher la région à gauche de l'orifice supérieur de l'estomac, mais je ne l'ai jamais vue toucher l'orifice. Cette veine ne provient pas de la branche la plus élevée de celles qui vont à la rate, mais de celle qui lui est proximale. De la même manière que cette veine débute près du sommet de la rate, une autre [veine gastro-épiploïque gauche],ss Z et S dans la fig. 2, livre V et ζ dans la fig. 4 d'une grande ampleur, sort de la très grande branche qui se dirige vers le bas de la rate. Cette veine, comme cellett X décrite précédemment, tourne vers la droite et traverse la partie gauche de la base de l'estomac : elle correspond exactement à la veineuu H qui chemine vers le milieu de la base et entoure la partie droite de l'estomac, comme nous l'avons rappelé. Toutes deux se terminent à cet endroit en fins rameaux qui s'entrelacent. Ensuite, la veine gauche, comme la droite, disperse des groupes de branches en avant et en arrière dans la région à gauche de la base de l'estomac, et envoie un grand nombre de longues branches dans la partie gauche de la membrane supérieure de l'omentum. Par ailleurs, les chiens n'ont pas cette veine qui va dans la région à droite de la base de l'estomac, comme je l'ai rappelé ; celle qui s'insère dans la partie gauche au moyen de ses branches pallie cette absence. Vous verrez le plus souvent le tronc gauche de la veine porte s'achever de cette manière, et vous découvrirez aussi que chez les êtres humains, parmi les veines qui doivent être portées à la région concave de la rate, certaines sont distribuées à l'estomac et
que la rate est fermement attachée à l'estomac de la même manière que les deux veineszz X, Z que nous avons décrites précédemment proviennent des veines se dirigeant à la rate. Et il convient d'observer attentivement ici que les veines qui sont issues de celles allant à la rate et qui sont distribuées dans l'estomac, ne diffèrent des autres veines courant dans l'estomac ni par la forme de leur distribution, ni par leur couleur, ni par l'aspect de leur implantation.Distribution du tronc droit issu de la souche de la veine porte À l'endroit où il joint le mésentère, c'est-à-dire à l'endroit où il provient du rachis, le tronc droit [veine mésentérique supérieure]aa G ; et aussi t dans la fig. 4, livre V et K dans la fig. 12 de la veine porte (tronc qui se propage essentiellement dans les intestins, comme je l'ai décrit auparavant) se scinde en trois branchesbb b,b,b ; voyez aussi les fig. 10, 11, 13, 14, livre V principales : celles-ci se divisent à leur tour en d'innombrables ramifications veineuses et s'avancent entre les deux membranes du mésentère, entourant la partie inférieure ou postérieure des intestins qui est reliée au mésentère et que les professeurs d'anatomie ont voulu nommer « partie concave » [des intestins] ; elles se terminent dans le jéjunum, l'ileum, « l'intestin aveugle » [caecum] et la partie droite du côlon, contiguë au rein droit et au foie. Mais en combien de ramifications elles se scindent, il est difficile de le dire, car celles-ci sont innombrables ; ensuite elles ne sont pas toutes disposées de la même manière dans leur distribution, même si leurs branches courent vers les intestins (comme nous l'avons dit). De la troisième branche issue du tronc droit de la veine porte, qui se distribue essentiellement dans la partie gauche du milieu du mésentère, sort une très grande veinecc c, c et aussi n dans la fig. 12, livre V
d R, S, T dans la fig. 11, livre V : elle chemine vers le mésentère gauchedqui relie le côlon au rachis depuis la rate jusqu'au rectum. Tout comme les veines mentionnées précédemment, elle se propage dans les intestins au moyen d'un grand nombre de branches et se dirige vers la région du côlon qui s'étend depuis la partie gauche de l'estomac jusqu'au rectum. Parmi toutes les branches de la veine du mésentère gauche, l'une d'elles, particulièrement grande [veine rectale supérieure]ee d,d et aussi k,k, dans la fig. 9, livre V s'insère entre les deux membranes de son mésentère (comme toutes les autres branches) et s'avance vers le bas le long de la terminaison du côlon, par dessous le rectum, envoyant un grand nombre de petites veines depuis sa partie supérieure ou antérieure à la région de l'intestin qu'elle longe. Quand cette branche atteint l'extrémité de l'intestin droit, elle ne prolonge pas son trajet dessous l'intestin, mais elle se divise en un grand nombre de fins rameaux qui entourent la terminaison du rectumff e,e [plexus veineux du rectum]. De plus, bien que les ramifications des trois branches du tronc droit de la veine porte qui viennent d'être décrits soient très nombreuses, chacun peut se rendre compte par la dissection qu'elles sont plus nombreuses dans les intestins grêles que dans les gros intestins. En effet plus les intestins sont proches de la base de l'estomac, plus ils sont parcourus de rameaux veineux, puisqu'ils doivent absorber plus d'humeur que les intestins adjacents à l'anus. J'ai dit auparavant que des corps glanduleux et constitués uniquement de chair [pancréas]gg η,η dans les fig. 4 et 5, livre V ; i dans la fig. 12 longeaient et entouraient des branches de la veine porte ; de même, aux intersections des branches qui se dispersent dans les intestins à travers le mésentère, on trouve des glandes,hh L, M dans la fig. 10, livre V et G, F dans la fig. 14 de dimensions proportionnées à ces branches. En effet, il y a de grandes glandes là où de grandes branches se divisent (par exemple lors de la première division du tronc droit de la veine porte en trois branches), mais elles sont plus petites et moins vigoureuses dans les divisions suivantes. Les glandes de ce genre reçoivent aussi de petites veines, aussi fines que des cheveux [vaisseaux lymphatiques], émises par les veines entre lesquelles elles sont placées.Explication de la distribution de la veine porte On considère que toutes les branches distribuées par la veine porte servent à nourrir, à purger une espèce d'excrément ou à conduire l'aliment « cuit » [digéré], depuis l'estomac aux portes du foie. J'ai déjà dit que cellesii C,C qui courent dans la vésicule bilaire sont destinées à lui procurer sa nourriture. Les brancheskk q,r,x,γ,δ dans la fig. 4, livre V qui sont dispersées en grand nombre dans l'omentum seulement pour le nourrir et pour l'imprégner de graisse sont également dérivées de la veine porte. On présume que le Créateur du monde a fait en sorte que les branchesll T,T qui vont à la rate lui apportent de la nourriture en même temps qu'elles purgent en elle le sang bourbeux[30]ou le suc mélancolique qu'elles ont transporté depuis le foie. Puisque ces vaisseaux transportent dans la rate le résidu le plus épais de la sanguification, et qu'ils le dispersent dans son corps, ils doivent en même temps lui apporter sa nourriture ; aussi, n'est-ce pas sans hésiter[31]que j'écrirai dans le cinquième livre que la rate transforme cet excrément noir issu de la sanguification en sa nourriture personnelle, et qu'elle dégorge dans l'estomac – au moyen de veinesmm X,Y,Z dérivées de celles qu'elle insère dans l'estomac- ce qui reste en elle de ce sang bourbeux et qu'elle ne peut ni digérer ni transformer pour son propre usage. En fait, elle ne se diffuse pas dans l'orifice supérieur de l'estomac (comme les professeurs d'anatomie le pensent à tort), mais à sa base, là où une grande veine,nn Z dérivée de celles qui vont à la rate, se dirige vers l'estomac. Le Créateur du monde a amené des rameaux fins comme des cheveux [vaisseaux lymphatiques]oo M aux glandes pour qu'elles puissent collecter la nourriture des branches de la veine porte. Par ailleurs toutes les autres branchespp D,I,K,N,G de la veine porte qui sont dispersées dans l'estomac et dans les intestins ont une double fonction : leur procurer leur nourriture et absorber au moyen de leurs terminaisons et de leurs bouches béantes dans l'estomac et dans les intestins la nourriture cuite par l'estomac et par les intestins[32], et la transporter au foie qui est l'officine commun de la coction[33]pour l'ensemble du corps humain.Les noms de la veine porte Parmi les nombreux passages étroits que nous avons décrits, un seul conduit à cette région, c'est la souche [la racine]qq B de la veine porte : un de ceux qui, avant Hippocrate, connaissaient bien les œuvres de la Nature l'a appelée pulè [« la porte »], et le nom de « veine porte » nous est resté jusqu'à aujourd'hui ; certains l'appellent la « porte du foie » (comme en témoigne Galien),Livre 6 duDe placitis d'autres « la portière »[34]. Certains considèrent qu'il ne faut pas donner ce nom à toute la veine mais
seulement à la première partie, quand elle quitte la substance du foie. On l'appelle aussi « souche ou base du tronc » ; mais il semble que Galien attribue quelquefois ce nom à la veine caverr B et ζ dans la fig. du chap. 6 à l'endroit où elle est adjacente au foie, et aussi à la grande artère [aorte] là où elle sort du cœur. D'autres appellent la veine porte « la main du foie », parce que le foie l'utilise comme une main pour attirer à lui la nourriture digérée dans l'estomac. D'autres l'appellent « veine couleur de lait », parce que l'humeur qu'elle porte au foie depuis les intestins est de la couleur du lait[35].La veine porte ne fabrique pas le sang Mais je ne saurais pas accepter l'idée que la veine porte, comme le foie, « cuise » l'humeur qu'elle tire de l'estomac et surtout des intestins et qu'elle mène au foie, ni qu'elle précuise cette humeur pour le foie ou qu'elle la transforme en un sang grossier, en dépit de ce que Galien affirme avec sérieux dans le quatrième livre de l' Utilité des parties . En effet je ne peux assigner aucun pouvoir de sanguification au corps membraneux de la veine qui est aussi dur que du cuir, car s'il avait ce pouvoir, il produirait assurément du sang blanc, de même que ce qui a été digéré par l'estomac a la couleur du lait, comme la substance blanche de l'estomac[36], et nous voyons clairement que cette substance n'est pas rouge comme l'est le sang du foie lorsqu'il est figé. Et j'aurais réfuté plus longuement cette opinion que Galien répète plus d'une fois, si lui-même n'avait changé d'avis dans le sixième livre des Doctrines d'Hippocrate et de Platon, quand il oublie son propos pour combattre Aristote avec plus de vigueur.La veine porte purge l'humeur mélancolique Nous avons décrit la branchess d,d de la veine porte qui descend sous le rectum et qui est supportée par le mésentère ; à mon avis, elle est d'une grande utilité pour purger le sang bourbeux à travers les petites veines de l'anus qui parfois dégouttent de sang. Quand, à cause d'une obstruction ou d'une autre affection, la rate ne peut pas absorber tous les sédiments du sang, ou aucun d'eux, ou qu'elle ne peut pas le dégorger dans l'estomac, je crois que cette branche aide à l'expulsion du sang par l'anus à des intervalles réguliers, comme les purgations des menstrues des femmes. En effet, il nous paraît peu vraisemblable que chez les gens souffrant des hémorroïdes ce sang bourbeux puisse s'écouler de tout le corps dans les fines branches de la veine cave qui s'étendent vers l'anus, lorsque nous avons sous les yeux la véritable distribution de la veine porte. À partir de là nous pouvons très facilement conjecturer comment ce sang qui n'a pas été attiré par la rate ou qui n'y a pas été admis à cause de l'obstruction des canaux, reflue vers l'endroit d'où il venait et descend par son propre poids à travers la branche qui se dirige vers le rectum où il stagne quelque peu et est conservé, jusqu'à ce que les veines deviennent turgescentes, s'ouvrent et le laissent s'écouler par l'anus. Mon opinion est grandement fortifiée par la dissection que nous avons faite d'un homme qui souffrait d'un tel écoulement sanguin par intervalles ; sa rate était petite, mais dure, et la veine courant sous le rectum était plus épaisse que le pouce ; elle était gonflée de sang, comme nous voyons que les veines entourant l'utérus chez des animaux femelles qui vont mettre bas sont volumineuses et distendues. Mais j'ai traité ces points un peu plus longuement dans la Lettre dans laquelle j'ai enseigné qu'il fallait ouvrir la veine axillaire droite en cas de douleur latérale (car c'est important de savoir s'il faut couper la veine droite ou la veine gauche). Il faut maintenant aborder la disposition de la veine cave ; en effet j'ai décidé de reporter la façon de disséquer la veine porte à la fin du cinquième livre, dans lequel j'exposerai la dissection de tous les organes de la nutrition et de la génération en même temps.
La figure que nous placerons sur la page suivante est commune à la série des quatre chapitres suivants ; ses proportions correspondent à celles de la représentation intégrale de la grande artère [aorte] placée au début du douzième chapitre de ce livre, et à celles des figures précédant le onzième chapitre du quatrième livre où je montrerai la distribution des nerfs spinaux ; le dessin de ces figures (comme cette figure-ci de la veine cave et les planches intégrales des muscles et des os) est proportionné au format de la figure masculine qui, selon moi, est le plus adapté au format du papier (que l'on appelle vulgairement « format royal ou papier royal »)[37]. Mais ensuite si quelqu'un veut agrandir les schémas des veines, des artères et des nerfs, pour les rendre plus lisibles (comme cela a été fait dans mon Epitome ) ou bien les réduire pour les adapter à un format de page plus petit, je l'engage et le prie de ne pas ajouter de forme humaine autour de ces schémas au risque d'en faire une figure différente ; c'est ce qu'ont fait récemment des plagiaires sur mes Planches anatomiques qu'ils ont imprimées à Strasbourg, à partir de la disposition des veines que j'avais très correctement établie par la dissection[38]. Car si un tel entourage[39]abîme le travail pour de multiples raisons, il doit aussi être rejeté parce qu'il pourrait faire croire que toutes les veines représentées sur cette figure ne sont distribuées que sur une face du corps seulement, et seulement sur la face antérieure. Alors qu’aucun de ceux qui étudient avec soin les mystères de la Nature n'est si ignorant qu'il ne puisse voir dans un dessin en perspective quelle partie de la surface du corps tout entier chaque veine parcourt[40].
[Illustration]
| A,A,A | Ces trois caractères marquent une branche de la veine cave à l'endroit où elle s'attache au foie et distribue un grand nombre de ramifications dans toute la partie convexe du foie sur le côté gauche[veine hépatique gauche]. Nous n'avons pas porté de caractères sur une autre branche qui se diffuse de la même manière sur le côté droit, non plus que sur toutes les autres branches de la veine cave, qui se ramifient sur les deux côtés sans avoir de côté individuel, afin de ne pas obscurcir le dessin par un excès de caractères. |
| a | Cette fine branche de la veine cave circule sous les grandes branches indiquées par A. |
| B | Petite partie de la veine cave [veine cave inférieure] comprise entre la partie convexe du foie et le septum transverse [diaphragme] |
| C | Branche gauche des deux veines que la veine cave présente au septum [diaphragme], et dont les ramifications vont à l'enveloppe du coeur. |
| D | Orifice [ostium atrio-ventriculaire droit] de la veine cave dans la cavité droite du cœur. Je souhaiterais que vous preniez un peu de temps pour regarder et examiner avec soin le dessin de toute la veine cave, afin de déterminer si le véritable début de la veine cave est cet orifice ou bien la partie sur laquelle vous voyez inscrit le A et le a à la base du tronc et où la veine se dirige en bas, longeant l'arrière du foie ; de fait elle s’incline vers la droite sur la même distance que la partie du foie à laquelle la base de la veine est attachée est inclinée vers la droite à partir du milieu des vertèbres. |
| E | Veine entourant la base du cœur comme une couronne, et envoyant des branches vers le bas à travers la partie externe de la substance du cœur vers sa pointe [apex] ; elle est appelée stephaniaia ou veine coronaire. Bien qu'ici elle semble sortir de la partie antérieure de l'orifice de la veine cave, en étant simple[41]sur toute sa longueur, elle provient en fait de la partie arrière de l'orifice, comme on peut le voir à la lettre G sur la septième figure du sixième livre. |
| F,F | Veine sans pair [veine azygos][42]qui s'avance depuis le côté droit de la veine cave, et descend verticalement le long du côté droit des vertèbres plus ou moins jusqu'à la deuxième vertèbre lombale. |
| G,G | Ces caractères placés ici et là sur les côtés de la veine sans pair [veine azygos] indiquent des branches [veines intercostales postérieures] de cette veine, principalement celles qui se présentent auxintervalles intercostaux, et qui distribuent ensuite des ramifications dans la moelle spinale, dans les muscles couchés sur les vertèbres et sur les côtes, ainsi que dans les membranes [plèvre pariétale] séparant la cavité thoracique. |
| H | Division de la veine cave [veines brachio-céphaliques droite et gauche] sous le sommet [manubrium] de l'os de la poitrine [sternum] ; c'est l'endroit recherché par les bouchers pour égorger les bœufs et les porcs. |
| I | Veine [veine sous-clavière] s'appuyant sur la première côte thoracique et cheminant transversalement vers l'aisselle ; elle forme la veine axillaire du bras après s'être ramifiée. |
| K | Petite veine distribuant des branches dans la membrane recouvrant quelques côtes supérieures du même côté. |
| L | Veine [veine épigastrique supérieure] qui descend sous la gauche de l'os de la poitrine [sternum] jusqu'à la partie supérieure de l'abdomen ; elle présente des branches aux espaces entre les cartilages des vraies côtes, à la membrane divisant le thorax, sur le même côté qu'elle-même, aux muscles couchés sur le thorax et à la peau de l'abdomen. |
| M,Γ | Elle envoie sous le muscle droit de l'abdomen une grande branche qui se termine au-dessus de l'ombilic par quelques ramifications, dans la région marquée M, en face des terminaisons d'une autre veine [veine épigastrique inférieure], marquée Γ, qui est une veine ascendante depuis le bas. |
| N,N | Veine [veine vertébrale] courant à travers les foramina creusés dans les processus transverses des vertèbres cervicales jusque dans le crâne et présentant à la moelle spinale des branches groupées, afin de disperser des rameaux dans les muscles attachés aux vertèbres cervicales à cet endroit. Bien que j'aie essayé[43]de la dessiner ici, vous apprendrez plus facilement la façon dont la veine se termine dans la dure-membrane [dure-mère] du cerveau, d'après la figure représentant les vaisseaux du cerveau placée au début du quatorzième chapitre [de ce livre], qui montre aussi la disposition de toutes les autres veines cheminant vers le crâne. |
| O | Veine [veine intercostale supérieure gauche] s'étendant au moyen d'un grand nombre de branches dans les muscles qui occupent le bas de la nuque et le haut du thorax vers les vertèbres. |
| P | Veine courant dans les muscles couchés sur le thorax, la peau de cette région et le sein. |
| Q | Veine [veine scapulaire dorsale] cheminant à l'arrière du thorax et distribuée dans la partie concave de la scapula et dans les muscles voisins. Tout près d'elle se trouvent de petites veines qui courent vers la glande de l'aisselle, et dont l'une est représentée ici entre P et R. |
| R | Branche [veine thoracique latérale] se dirigeant vers le bas le long des côtés du thorax, et principalement distribuée dans le muscle qui forme la partie arrière du creux de l'aisselle et qui porte le bras en arrière et en bas [muscle grand dorsal]. |
| S | Veine jugulaire interne qui disperse de fines branches au côté de la trachée et aux nerfs qui passent à cet endroit. Le reste de cette veine, à part quelques branches, court dans le crâne où elle se divise en plusieurs rameaux, comme je l'exposerai en décrivant la disposition des vaisseaux cérébraux. |
| T | Veine jugulaire externe ou superficielle. Mais certains appellent « veines jugulaires » (que les Grecs nomment sphagitides) celles qui sont produites par la division de la veine cave sous le sommet [manubrium] de l'os de la poitrine [sternum] dans la cavité thoracique. D'autres veulent appeler « veines jugulaires » non pas les veines entières, c'est à dire les troncs résultant de cette division, mais seulement leur partie visible insérée dans le cervix [nuque] au-dessus des clavicules. Nous lisons chez les traducteurs des Arabes que les veines jugulaires ont été appelées : Guidez, Guades et par corruption du terme grec : grandes [veines], sphragitides,[veines] juvéniles, veines « pensiles »[44], veines organiques[45], subétiques[46], veines du vertige, veines apoplectiques,et veines du sommeil[47]. Et ilsnomment ainsi aussi bien les veines jugulaires internes qu'externes. Les dernières sont dites « visibles », mais les autres « immergées » et « occultées » [c'est-à-dire profondes].Vous avez ici le dessin de la distribution de la veine jugulaire externe, telle que je l'ai vue le plus souvent : une seule veine court sur le côté du cou, en dispersant quelques branches seulement dans les régions voisines. |
| V | Division de la veine jugulaire externe en deux branches près de la gorge. |
| X | Branche de la veine jugulaire externe, pénétrant à l'intérieur de la bouche ; elle se distribue de différentes façons dans le larynx, dans les muscles de l'os hyoïde, dans la langue, le palais, la cavité nasale[48]et enfin, elle envoie trois branches dans le crâne, ainsi que quelques-unes dans les yeux. |
| Y | Branche externe résultant de la division de la jugulaire externe près de la gorge ; elle envoie un grand nombre de veines dans les muscles et dans la peau de la face, ensuite dans les tempes, les oreilles et enfin dans toute la peau du crâne. |
| Z,9, oe,* | Z est une partie de la branche marquée Y, qui s'étend dans la face [veine faciale antérieure]. 9 indique la veine du front, æ la portion ascendante depuis les tempes, et * indique la veine qui se porte derrière les oreilles jusqu'à la peau de l'occiput. Par ailleurs le reste des veines dans la tête concerne les vaisseaux du cerveau : c'est pourquoi je n'ai pas inscrit de caractères ici, puisque la figure propre à ces vaisseaux sera expliquée au début du quatorzième chapitre. Mais si on veut marquer cette représentation de la veine cave avec des caractères typographiques, qu'on le fasse selon la manière dont nous avons représenté la figure qui devra être placée à la fin de ce livre et qui est destinée à montrer les veines en même temps que les artères : on pourra placer un premier caractère sur le côté droit pour indiquer le sinus que j'appellerai sinus du côté droit [sinus latéral droit][49]ou premier sinus de la dure-membrane [dure-mère] du cerveau, qui forme ici comme un demi-cercle. On pourrait inscrire le deuxième caractère sur le sinus du côté gauche [sinus latéral gauche] ou deuxième sinus de cette membrane qui se trouve sur le côté gauche et qui est également en forme de demi-cercle. On pourrait appliquer le troisième caractère sur le troisième sinus de la dure-membrane [sinus longitudinal supérieur] qui commence à l'endroit où le premier et le deuxième sinus, c'est-à-dire les deux sinus en forme de demi-cercle, se réunissent et où un autre sinus en forme de demi-cercle émerge de ces deux précédents et s'étend en haut ; on voit sa partie postérieure qui a été ombrée près de l'occiput, alors que sa partie antérieure qui se dirige vers le front est claire[50]. Le quatrième sinus [sinus droit] de la dure-membrane qui commence à la partie antérieure de la réunion des trois sinus mentionnés ci-dessus [pressoir d'Hérophile ou confluent] et qui descend verticalement comme vous l'apprendrez en temps utile, n'a pas été dessiné ici. Mais dans la figure placée à la fin de ce livre, il est indiqué par y. En outre ces trois caractères pourraient être suivis d'un quatrième, placé au début du premier sinus de la dure-membrane, pour indiquer l'entrée de la veine marquée N, puis l'entrée de la branche de la jugulaire interne qui pénètre dans le crâne à travers le foramen destiné à la sixième paire de nerfs crâniens. Un cinquième caractère marquerait la branche de la jugulaire interne courant à travers son foramen individuel sur les côtés de la dure-membrane du cerveau. Un sixième annoterait la branche de la jugulaire externe qui entre dans le crâne à travers son foramen individuel [foramen mastoïdien], situé à la base et à l'arrière du processus mastoïde des os temporaux. En plus de ces caractères, on pourrait en inscrire un sur les petites veines qui se dirigent en dessous de la veine du front indiquée par 9 et qui sont ici ombrées, pour indiquer les veines qui cheminent à travers la partie du crâne [lame criblée] sur laquelle reposent les organes de l'odorat, et entrent dans le crâne à travers le foramen servant à la deuxième paire de nerfs crâniens [nerfs oculomoteurs]. Et j'aurais assurément ajouté tous ces signes ici si je n'avais pas eu l'intention de les disposer sur une plus grande figure au quatorzième chapitre. Il aurait été presque impossible d'aborder la disposition des vaisseaux du cerveau sans les artères, |
| puisque non seulement les veines mais les artères aussi se terminent dans ces sinus de la dure-membrane[51]et que les sinus eux-mêmes remplissent la fonction d'une artère autant que celle d'une veine ; je n'aurais cependant pas désapprouvé que ce dessin de la veine cave fût annoté avec des caractères, comme je l'ai déjà suggéré, par des étudiants s'ils maîtrisent déjà bien la disposition des vaisseaux du cerveau, d'après le quatorzième chapitre de ce livre et d'après le septième livre, ou, comme je l'ai dit auparavant, s'ils prennent pour modèle la figure placée à la fin de ce livre, qui mentionne la série récemment rappelée : t,t,u,u,x,x,∫,ε, λ,μ. | |
| a,a | Les deux lettres indiquent la veine du bras [veine céphalique][52]. Le a supérieur indique l'endroit où elle sort de la veine jugulaire externe indiquée par T, alors que le a inférieur annote la partie de la veine du bras à l'endroit où elle émerge de la profondeur vers la surface et se dirige à la peau. Je donnerai un peu plus tard les noms de cette veine avec les noms donnés par les traducteurs des Arabes, lorsque j'aurai terminé la description complète des caractères de la main [ici au sens de membre supérieur]. |
| b | Branche de la veine du bras, issue de sa région supérieure, non loin de sa sortie, se dispersant dans la partie postérieure des muscles occupant la nuque et à la peau de cette région. |
| c | Autre branche de la veine du bras [veine sus-scapulaire], dispersant un grand nombre de branches dans la partie convexe de la scapula. |
| d,d | Veine issue de la veine du bras [veine céphalique], avant qu'elle ne se tourne en profondeur sous l'acromion, distribuée à la peau de la région de l'acromion et à la surface du muscle adducteur du bras, et quelquefois aussi au sein. |
| e,e,e | Petites veines fines distribuées par la veine du bras [veine céphalique] à la peau de la région externe du bras et à la région antérieure du premier muscle fléchisseur du coude [muscle biceps brachial]. |
| f | Division de la veine du bras [veine céphalique] près du tubercule externe de l'humérus [épicondyle latéral] en trois branches, elles sont parfois de taille égale, parfois de taille inégale. |
| g | Première branche résultant de la division de la veine du bras; elle s'infiltre en profondeur et court sur une certaine distance sous les têtes des muscles originaires du tubercule externe de l'humérus. |
| h | Deuxième branche [veine céphalique médiane] résultant de la division de la veine du bras [veine céphalique] ; elle descend en diagonale sous la peau vers le milieu du pli du coude[53], s'unit à la branche de la veine axillaire qui sera annotée par t[54], et constitue avec elle la veine commune [veine médiane de l'avant-bras], sur laquelle un α a été inscrit. |
| i | Troisième branche résultant de la division de la veine du bras [veine céphalique] ; elle suit obliquement le radius dans sa région externe et distribue sur son passage de petites veines à la peau qui lui est proximale, |
| k | l'une des plus importantes de ces petites veines est marquée d'un k ; elle est distribuée à la peau de la région externe de l'articulation du coude plus ou moins vers l'arrière. |
| l | Quand cette branche qui longe obliquement le radius rejoint la base du poignet dans la région de l'appendice de l'ulna (là où on voit un l), elle se mêle à un rameau de la veine axillaire qui doit être noté x, et avec ce rameau et avec la branche issue de la veine du bras, elle forme une veine qui envoie une série de petites branches à la région du carpe et du métacarpe, sous le petit doigt, au petit doigt lui-même et aussi à l'annulaire. |
| m | Veine axillaire dont les noms seront recensés un peu plus tard. |
| n | Branche de la veine axillaire, dérivée dans les têtes des muscles extenseurs de l’avant-bras. |
| o | Branche se dirigeant dans les muscles sus-dits et à la peau à l'arrière du bras. |
| p | Grande branche [veine humérale profonde] passant en diagonale vers le bas sous l'humérus en direction de son tubercule externe [épicondyle latéral] ; elle présente des rameaux [ensemble des veines brachiales] aux muscles originaires de cet endroit et chemine sur une certaine distance dans la loge externe de l'avant-bras en compagnie du quatrième nerf. |
| q,r | Division de la veine axillaire en deux troncs ; celui qui est marqué avec deux q est dissimulé profondément sur toute sa longueur et se disperse exactement de la même façon que l'artère du bras [membre supérieur], que l'on pourra voir dans la figure de la grande artère intégralement représentée au début du douzième chapitre. Le deuxième tronc de la veine axillaire (sur lequel est inscrit un r et que nous appellerons « veine axillaire » dans l'ensemble de notre exposé), se déploie en tous sens sous lapeau en plusieurs branches. Par ailleurs, vous pourrez observer que cette division de la veine axillaire se produit quelquefois plus haut que là où nous l'avons dessinée, et vous remarquerez en conséquence qu'elle correspond encore moins aux descriptions faites par Galien. |
| ∫ | Veine provenant de la veine axillaire et se distribuant dans la peau à l'avant du bras [membre supérieur] et quelquefois aussi dans la peau de sa région postérieure. Branche antérieure [veine médiane cubitale] provenant de la division de la veine axillaire, visible ici près de la peau du tubercule antérieur[55]de l'humérus. Cette branche, marquée avec un t, se dirige en diagonale sous la peau en direction du milieu du pli du coude, et se joignant à la branche issue de la veine du bras annotée h [réseau veineux de la fosse cubitale], forme une veine commune marquée α [veine médiane de l'avant-bras]. |
| u | Veine postérieure [veine basilique] issue de la division de la veine axillaire près du tubercule interne de l'humérus [épicondyle médial], distribuée en plusieurs rameaux. |
| x,x | Branche de la veine postérieure annotée u ; elle s'étend en bas, sous l'ulna en direction du carpe, et s'étant déployée à travers la peau qui lui est adjacente, elle présente un rameau à une branche de la veine du bras qui passe près du petit doigt. |
| y | Veine s'étendant à la peau, à l'arrière de l'articulation du coude. |
| z,z | Les z indiquent la série complexe de veines qui se déploient dans la peau dans la loge interne de l'avant-bras, puis dans la peau de la région interne de la main. Le z supérieur marque la veine originaire de la branche de la veine axillaire marquée t. Le z inférieur indique les ramifications que la grande branche [veine basilique médiane] de la veine axillaire marquée x et x présente à la loge interne de l'avant-bras. |
| q3 | Endroit où les petites veines formant le mont de Vénus s'unissent à la branche qui doit être marquée δ : cette dernière provient des veines qui parcourent la région externe [dorsale] de la main entre le pouce et l'index. |
| α | Veine commune [veine médiane de l'avant-bras] formée par l'union de la branche de la veine axillaire marquée t [veine médiane cubitale] et de la branche marquée h [veine céphalique médiane]; elle s'étend en diagonale vers le bas à travers la région interne de l'avant-bras, en remontant vers le radius, passe par-dessus le radius, et chemine dans la région externe de l'avant-bras, à proximité de son extrémité inférieure, en déployant des rameaux à la peau sur tout son cours. |
| β | Division de la veine commune [veine médiane de l'avant-bras] près de l'extrémité inférieure du radius, là où il fait face au carpe ; elle a la forme d'un γ ou Υ ou Λ. L'une de ses branches, marquée γ, chemine dans la région externe de la main placée avant le pouce et l'index, en direction du pouce et de l'index, et présente à la partie interne de la main une petite branche marquée δ. L'autre branche, marquée ε, se disperse essentiellement vers le médius et l'annulaire. Nos médecins imposent plusieurs noms aux branches qui vont à la région externe [dorsale] de la main ; comme ces noms sont souvent conflictuels entre eux et sont employés indistinctement, je pense qu'il faut en dire quelques mots ici. Je placerai les noms barbares de préférence dans cet index de caractères typographiques plutôt que dans ma description de ces veines. Les médecins grecs et latins ont donné des noms spécifiques à un très petit nombre de veines du bras. En effet, ils ont appelé la veine qui parcourt la région interne du bras et l'aisselle dans les deux bras « veine axillaire », du fait qu'elle parcourt l'aisselle[56], comme ils l'ont appelée « veine interne de l'avant-bras », de toute évidence parce qu'elle parcourt essentiellement la région interne de l'avant-bras. Mais ils ont donné le nom de « veine du foie » uniquement à la veine axillaire du bras droit parce c'est la veine qu'ils ont l'habitude d'ouvrir dans les affections du foie[57]. Et ils appellent la veine axillaire du bras gauche « veine splénique », parce que c'est celle qu'ils ouvrent le plus souvent dans les maladies de la rate. En outre, la veine marquée a est appelée ômiaia en grec et humeralis en latin, tout simplement parce qu'elle chemine par le haut du bras (humerus) en direction de la main, et elle a aussi été appelée « veine externe de l'avant-bras », puisqu'elle parcourt le côté externe de l'avant-bras. Il semble que dans son livre sur Les articulations, Hippocrate l'ait appelée « grosse veine ». Parce qu'on croit qu'elle est utile pour soigner les maladies de la tête, elle a aussi été appelée « veine de la tête ».Ces auteurs ont appelé les branches marquées h et t constituant la veine commune que nous avons annotée a, « veines médianes », soit parce qu'elles se dirigent vers le milieu de l'articulation du coude soit parce qu'elles sont au milieu, entre la veine externe et la veine interne de l'avant-bras. Mais à cause de leur direction oblique, ils les ont également appelées « veines obliques ». Ils ont nommé « veine commune » la veine (marquée a) qui est formée des branches marquées h et t, et qui est commune aux veines interne et externe de l'avant-bras. Vous ne trouverez guère d'autres noms chez ces auteurs. Mais dans les traductions des livres des Arabes, on rencontrera une foule de noms divers, utilisés sans distinction pour une même veine. Pour rendre ces choses un peu plus claires et pour le profit de ceux qui en général me freinent dans ma démonstration anatomique avec ces questions de dénominations, je prendrai volontiers en compte ici des noms utilisés par un traducteur d'Avicenne, tels qu'on les lit dans la première Fen du premier livre, à la cinquième leçon, chapitre quatre. Dans ce chapitre, Avicenne entreprend de décrire les veines du membre supérieur et leur disposition d'après le troisième livre des Procédures anatomiques de Galien ou plutôt d'après Oribase. Donc Avicenne, ou son traducteur, qualifie de spatularis (« veine de la scapula ») la veine du bras qui va de la jugulaire externe à la région où elle se présente à la peau de ce membre, région délimitée par les deux a dans notre dessin. Il l'appelle « veine céphalique », signifiant pour ainsi dire « veine de la tête », à l'endroit où elle passe dans le bras, entre le a inférieur et le f. La troisième branche de la veine du bras, que nous avons indiquée avec un i, il l'appelle « la corde (funis) » du bras. Il appelle la veine axillaire « la veine du baudet », la veine commune marquée par α « la veine noire » ; mais à l'endroit où elle se dirige en diagonale vers le radius, elle est nommée « la veine basilique ». La deuxième des branches produites par la division de la veine commune en forme de γ ou Λ et qui s'étire sous l'annulaire et l'index est appelée Syele par Avicenne. Mais vous observerez que chez les Arabes et les barbares, ce nom de Syele est fréquemment appliqué à la veine près du poignet, qui est constituée par la branche, marquée i, de la veine du bras et par le rameau, indiqué par x, de la veine axillaire : cette veine près du poignet est indiquée par l. La majorité des auteurs médicaux lui imposent les mêmes noms qu'à la veine axillaire, qualifiant également cette dernière de veine « salutaire » ou de veine « utile à la santé ». Cependant, d'autres nomment « salutaire » la branche de la veine commune marquée γ et s'étirant en direction de l'index et du pouce, lui donnant les mêmes noms qu'à la veine du bras. En plus, ils appellent souvent la veine axillaire « la veine basilique », parfois « la veine noire », quelquefois aussi « la corde du bras », et la veine du bras « la veine de l'oeil » ou « la veine de l'oreille », parce que ces médecins lui attribuent apparemment une fonction dans les soins des inflammations de ces parties. À moins que ceux qui aient imposé ces noms aient été assez stupides pour se tromper avec Aristote [58]et avec ceux qui aujourd'hui ont honteusement publié sous leur nom [des descriptions] des veines que j'avais correctement dessinées auparavant[59], et pour penser que l'origine de la veine du bras fût sous l'oreille. Par ailleurs, la veine commune est vulgairement dite « la veine médiane, « la veine du milieu », « la veine du corps » |
| ζ | Partie de la veine cave [veine cave inférieure] fournissant aux parties inférieures du corps leur nourriture. |
| η | Veine courant dans la tunique grasse et membraneuse[60]du rein gauche et dans les régions contiguës. |
| θ | Grande veine s'étirant vers le rein droit [veine rénale droite]. |
| ι | Grande veine cheminant vers le rein gauche. Comme la veine du côté droit, elle apporte au rein un sang séreux, et une espèce d'humeur séreuse en émane ; aussi est-elle vulgairement appelée « veine émulgente[61] ». |
| κ | Branche provenant de la veine qui se porte au rein droit : elle court dans la grasse tunique du rein droit [veine surrénale droite]. |
| λ, λ | Veine séminale gauche [veine génitale gauche][62]. |
| μ, μ | Veine séminale droite [veine génitale droite]. Ces veines sont supportées sur tout leur trajet par le péritoine à l'arrière duquel elles sont fermement attachées, et elles envoient de petites branches qu'ellesdispersent dans les membranes recouvrant le testicule et les vaisseaux séminaux[63]. |
| ν | Région où les veines séminales [génitales]commencent à s'unir et à s'entrelacer formant une espèce de varice [plexus pampiniforme]. |
| ξ | Veines originaires de la veine cave, se dispersant dans la moelle spinale contenue dans les vertèbres lombales et dans ces vertèbres elles-mêmes, dans les muscles qui les recouvrent et dans le péritoine [veines lombaires]. |
| ο | Division de la veine cave en deux troncs [veines iliaques communes] au-dessus du début du sacrum [jonction lombo-sacrée] ; sa forme est semblable à un Λ, un ν inversé ou un V. |
| ϖ | Très vaste branche distribuée transversalement dans le péritoine, dans les parties charnues des lombes et dans les muscles de l'abdomen. |
| φ | Quelques petites branches [veines sacrées latérales] envoyées dans les foramina supérieurs du sacrum. |
| ρ,ϛ | De la grande division en deux branches qui se fait au-dessus du sacrum, est issu ce tronc gauche qui se divise à son tour en deux branches : l'une, interne, est marquée d'un ρ [veine iliaque interne], l'autre, externe, est marquée d'un ϛ [veine iliaque externe]. |
| τ, τ | Petite branche externe [veine glutéale] issue de la branche interne que nous avons marquée d'un ρ : elle se disperse transversalement au moyen d'un grand nombre de ramifications dans les muscles occupant la région externe de l'ilium, dans la peau des fesses et dans les régions avoisinantes. |
| υ | Petite branche de la branche interne annotée par ρ, avec ses ramifications ditribuées dans les foramina inférieurs du sacrum |
| χ,ψ | indiquent d'autres ramifications de cette petite branche interne autant qu'il a été possible de les dessiner sur une si petite planche. Elles se dirigent vers les muscles de l'anus, vers le fond et le col de la vessie ; chez les femmes elles se dirigent aussi vers la partie inférieure de la base de l'utérus, et vers son col[64]. |
| ω | Veine [veine obturatrice] issue de la branche externe que vous voyez annotée d'un ϛ ; elle s'unit avec le reste de la branche interne indiquée par un ρ, à l'endroit où cette dernière traverse le foramen de l'os du pubis. |
| ει | Dans cette région, la veine [veine obturatrice] qui traverse le foramen de l'os du pubis, envoie, en plus de ses autres ramifications, une petite veine dans l'acétabule de l'os coxal, et elle se disperse à cet endroit dans les muscles de cette région. |
| α | α[65]indique une des branches de la veine qui traverse le foramen de l'os du pubis ; à cet endroit elle se présente à la peau sur le côté interne de la cuisse. |
| א | Union [anastomose] de la veine susdite avec une branche de la grande veine [veine fémorale profonde] qui se distribue dans la jambe, et que nous annoterons par 2. |
| Γ | Veine [veine épigastrique inférieure] issue du sommet de la branche externe [veine iliaque externe] du grand tronc [veine iliaque commune], à l'endroit où il perfore le péritoine : elle présente des branches au péritoine, aux muscles et à la peau de l'abdomen. Une branche importante monte sous le muscle du côté droit de l'abdomen et se déploie au-dessus de la région de l'ombilic en nombreuses ramifications, elle fait face aux veines qui arrivent dans cette région, issues de la veine [veine épigastrique supérieure] cheminant sous le sternum, là où vous verrez un M inscrit dans cette région. |
| Δ | Branche de la veine [veine iliaque externe] cheminant dans la jambe : elle se termine en ramifications transversales se portant aux parties génitales et aux régions adjacentes. |
| Θ | Première branche [grande veine saphène] de la grande veine de la jambe : elle chemine vers le bas en longeant le côté interne de la cuisse et du tibia[66]sous la peau vers la partie supérieure [dorsale] du pied. |
| Λ | Ramification [veine saphène accessoire] de la grande branche marquée Θ [grande veine saphène] sur le côté interne de la cuisse en direction des aines. |
| Ξ | Branche [veine saphène accessoire latérale] de la ramification précédente se déployant en avant, vers la peau de la cuisse, sur le côté externe. |
| Π | Branche de la ramification précédente présentée au premier muscle [muscle couturier ou sartorius] moteur de la jambe [tibia]. |
| Σ | Branches de la ramification précédente déployées à l'avant et également à l'arrière du genou. |
| Φ | Dans cette région, la branche marquée par Θ [grande veine saphène] et cheminant sur le côté interne de la jambe [tibia] se scinde en très nombreuses ramifications sous-cutanées ; c'est le meilleur endroit où l'ouvrir pour pratiquer une saignée. |
| Ψ | La branche mentionnée ci-dessus [grande veine saphène] passe par cet endroit vers l'avant de la malléole interne et, comme vous pouvez le voir, elle se termine à la partie supérieure [dorsale] du pied. |
| Ω | Branche issue de la grande veine de la jambe [veine fémorale profonde] et s'étirant vers l'avant de l'articulation de la hanche, en déployant de très nombreuses ramifications aux muscles et à la peau de cette région. |
| 1 | Branche envoyant des ramifications au septième et au neuvième muscles moteurs [respectivement muscle vaste latéral et muscle droit antérieur] de la jambe [tibia] et à la peau de la cuisse sur son côté externe. |
| 2. | Distribution de la grande veine [veine fémorale profonde] dans le cinquième muscle [muscle grand adducteur] moteur de la cuisse. |
| 3,4. | La jonction de ces deux ramifications forme une veine [veine saphène externe][67]qui émerge entre les muscles occupant l'arrière de la cuisse : |
| 5. | elle envoie des branches ascendantes -que j'ai indiquées avec le chiffre 5- à la peau de la cuisse ; |
| 6. | mais sa plus grande partie [veine poplitée], marquée d'un 6, chemine sous la peau en tournant en direction du genou, et envoie un grand nombre de ramifications à la peau de la jambe, |
| 7. | dans la région où j'ai inscrit un 7. |
| 8. | Cependant, la petite ramification en face du 8, qui est dissimulée dans le dessin, devrait s'étendre plus vers le bas ; et je ne sais pas si sa terminaison à cet endroit ci est due à ma négligence ou à celle du graveur. Mais il vous sera facile de la prolonger vers le bas en face du chiffre 8 à l'aide d'une plume, puisque je l'ai correctement dessinée dans la jambe droite[68]. |
| 9 | Division de la grande veine de la jambe [veine fémorale] en deux branches, entre les deux têtes inférieures du fémur. |
| 10,11 | Branche interne résultant de la division précédente, se dirigeant vers les muscles à l'arrière qui forment l'arrière ou le ventre de la jambe [tibia] et vers la peau du côté interne du tibia et de la sura[69], indiqué ici par le chiffre 11. |
| 12 | Portion de la branche précédente que nous avons marquée du chiffre 10 : elle longe l'arrière de la malléole interne vers le côté interne du pied. |
| 13 | Vaste branche externe [veine poplitée] résultant de la division marquée d'un 9 : elle se divise rapidement en deux autres ramifications inégales. |
| 14 | Ramification externe [veine tibiale antérieure] résultant de la division précédente. |
| 15 | Portion de la ramification externe précédente [veine tibiale antérieure] longeant la malléole externe. |
| 16 | Ramification interne [veine tibiale postérieure] résultant de la division précédente : elle descend verticalement, entre le tibia et la fibula dans l'espace où ils se séparent l'un de l'autre, c'est-à-dire entre les muscles attachés à l'arrière du tibia et de la fibula et le ligament qui les relie entre eux sur toute la longueur de la jambe [tibia]. |
| 17 | Division de la ramification interne notée 16 [veine tibiale postérieure] au milieu de la jambe ; elle produit une branche entre le talon et le tibia en direction de la plante du pied, et l'autre entre la fibula et le talon. |
| 18 | Ramification de la branche mentionnée en dernier : elle chemine entre le tibia et la fibula à travers le ligament membraneux reliant ces os, en direction de la partie supérieure [dorsale] du pied et s'entrelace à d'autres veines qui passent à cet endroit. Ainsi donc les bases des quatre veines envoient à la partie supérieure [dorsale] du pied les ramifications numérotées 12, 8, 18 et 15. |
| 19 | La série des veines allant aux orteils est indiquée par le chiffre 19.En plus de ce dessin de la veine cave et de plusieurs figures dans les cinquième, sixième et septième livres, vous trouverez aussi le dessin que nous avons préparé pour l' Epitome de mes livres et que nous avons décidé pour plusieurs raisons de placer à la fin de ce livre, pour que son utilisation soit la plus commode possible. Donc, toutes les fois où vous trouverez un seul caractère dans la marge interne des quatre chapitres suivants, reportez-le à ce schéma de la veine cave ; le fait que nous l'appellerons partout ailleurs dans la marge soit « figure du sixième chapitre du troisième livre », soit « figure précédant le sixième chapitre du troisième livre », n'a aucune importance. |
Toutes les fois où nous écrivons « figure du sixième chapitre du troisième livre » dans des marges internes, nous renvoyons au schéma de la veine cave, pour éviter d'écrire systématiquement « figure précédant le sixième chapitre ».
Les autorités ont longuement discuté de l'origine de la veine cave L'origine de la veine caveaa Figure intégrale placée au début de ce chapitre mériterait une longue discussion, si l'on voulait exposer la controverse entre les autorités à ce sujet ; cela est attesté par plusieurs passages insérés par Galien dans ses propres ouvrages, mais essentiellement dans le sixième livre des Doctrines d'Hippocrate et de Platon, qui est entièrement consacré à la question de savoir de quel viscère les veines sont originaires. De fait, si je voulais entrer dans cette controverse[71], je ne pourrais en aucun cas traiter les arguments de Galien à la légère, mais je devrais les examiner un à un très minutieusement, et expliquer ceux que je considère comme vrais et ceux que je considère comme faux.Les arguments de Galien contre Aristote au sujet de l'origine dela veine cave n'ont pas été dictés par un oracle En effet, il ne faut jamais acquiescer aux paroles de Galien au point de penser que tout ce qu'il a réuni contre Aristote dans le livre mentionné soit vrai et indubitable. N'importe qui pourra s'en rendre compte dans la suite de mon exposé, qui décrira le véritable agencement de la veine cave. Je laisse donc de côté la dispute au sujet de l'origine de la veine cave (au sujet de laquelle Hérophile, le coryphée des anatomistes, émettait avec raison des doutes)[72]pour aborder sa distribution, que je commencerais par le cœur,bb D puisque je pense que cette distribution doit débuter à partir de la partie de veine cave la plus grande et la plus volumineuse[73]. Car, contrairement à l'avis de Galien, et devant la solidité de l'opinion d'Aristote, nous devrons reconnaître bon gré, mal gré, et même si cela nous contrarie énormément[74], que l'orifice de la veine cave [orifice tricuspidien]cc C,C dans la fig. 7, livre VI qui regarde la cavité droite du cœur[75]est plus ampledd D est plus ample que B, ζ que le corps de la veine cave, quel que soit l'endroit où vous voudriez la mesurer. Le chapitre suivant enseignera que Galien se trompe dans le commentaire où il assure que la veine cave est le plus ample à l'endroit où elle rejoint la partie convexe du foie, et où il déclare qu'elle se divise immédiatement après sa sortie en deux troncs, comme la grande artère [aorte]ee Dans la fig. du chap. 12, C se divise en i, V et D ; selon lui, un des troncs se dirige en haut, l'autre en bas, et celui qui se porte en bas en longeant les vertèbres lombales est le plus grand des deux. Cela montre immédiatement que les « filets »[76]qu'il a tissés avec tant de soin et d'habileté par analogie avec le cours des eaux et des rivières et les racines des troncs d'arbres sont à rejeter. De la même manière, il faut aussi rejeter le passage dans lequel Galien nie que la veine cave sorte du cœur sous prétexte que son commencementff Comparez à cet endroit C,D,F dans la fig. 5 livre VI avec O,P,R dans la fig. 6. Ensuite examinez la même surface dans la dernière fig. du livre III à cet endroit ne ressemble pas à celui de la grande artère, ce qui signifie qu'elle ne se divise pas en deux troncs immédiatement après sa sortie mais qu'elle a un trajet vertical le long du cœur. Premièrement, c'est un axiome faux et absolument indigne d'un professeur d'anatomie, que d'affirmer, comme le fait Galien, que la veine cave sort de la partie convexe du foie et qu'elle se divise immédiatement en deux troncs, comme la grande artère, et d'en conclure- mais en ne suivant pas sa propre méthode de démonstration !- que la veine cave ne sort pas du cœur pour la raison qu'elle longerait le cœur. En effet, quiconque examine attentivement la naissance de l'artère [aorte], remarquera assurément qu'elle est originaire du milieu de la base du cœur comme si c'était de son centre (ce que Galien non plus n'ignorait pas), et qu'elle devait immédiatement et nécessairement se scinder dès sa sortie, puisque une partie de l'artère se dirige vers le bas. Au contraire, selon l'opinion d'Aristote, la veine cave (étant un vaisseau plus souple qu'une artère) se trouvant sur le côté de la base du cœur n'a pas besoin de se diviser en deux troncs immédiatement après son origine, puisqu'elle peut aisément se diriger en haut et en bas, et cela sans se diviser ; cette division ne servirait donc à rien, outre le fait que le résultat ne serait pas beau. En effet, si la veine qui s'avance à cet endroit s'était divisée comme une artère, d'abord son origine -ou sa racine- située à une certaine distance dans la cavité droite du thorax se serait divisée à cet endroit-là, ensuite, les troncs résultant de cette division auraient dû se diriger vers le côté gauche, si du moins la racine de la veine cave se dirigeait également vers le milieu du corps (comme c'est le cas).
J'ai dessiné par cette figure la disposition que la veine cave aurait nécessairement si elle se divisait en deux troncs sur le côté droit du cœur. Si vous voulez vérifier l'argument de Galien, argument qu'il répète si souvent au lieu de bien le démontrer, comparez la présente figure avec quelques-unes du sixième livre, et en particulier avec la cinquième figure, et aussi avec la figure de la veine cave intégrale : vous remarquerez ainsi comment elle aurait dû partir en diagonale avant toute division, pour s'étendre depuis le côté droit du rachis en direction de son milieu.
[Illustration]
Galien ajoute à cela un autre argument, qu'il répète avec un très grand sérieux : si le cœur était l'origine des veines, toutes les veines devraient nécessairement être en contact avec le cœur, comme elles sont en contact avec le foie ; mais la veine artérieuse [tronc pulmonaire]gg Fig. 1 du chap. 15 n'est pas plus en contact avec le foie que la veine portehh Fig. du chap.5 ne l'est avec le coeur. Ou, si nous voulions apporter nos suffrages à l'opinion de Galien et soutenir que la veine artérieuse n'est pas en contact avec le foie parce que son corps est celui d'une artère, nous devrions concéder en retour que l'artère veineuse [veine pulmonaire],ai Fig. 2 du chap. 15 formée d'un corps de veine, est originaire de la même partie de la cavité gauche du cœur, de la même manière que la veine cave est originaire de la cavité droitekk Comparez C dans la fig. 5 du livre VI avec G dans la fig.6, où vous verrez que la distribution marquée I diffère de celle marquée G du cœur[77]. On peut ajouter à cela que la veine artérieuse [tronc pulmonaire] se dirige depuis son origine dans la partie droite et dans la partie gauche du poumon, de la même manière que la veine cave se dirige vers le haut et vers le bas à partir du cœur, et qu’elle conserve une seule racine sur une certaine distance à partir de son origine,
et qu'elle se sépare ensuite en deux troncs, comme la grande artère [aorte], qui, comme cette veine artérieuse [tronc pulmonaire], est également originaire du milieu de la base[78]du cœur, comme cela sera enseigné en son lieu[79]. En outre, l'argument démonstratif irréfutable (selon ses propres mots !) que Galien élabore contre Aristote concernant des animaux dont le cœur n'a pas de cavité droite, est totalement irrecevable, puisque chez ces animaux la veine cave se présente à l'unique cavité du cœur de la même manière qu'elle se présente à la cavité droite chez les autres animaux, et que chez les animaux en question le sang se diffuse du foie au cœur au moyen d'artères (même si ce ne sont pas celles des poumons). Et je vous le demande : y-a-t-il quelqu'un d'assez stupide pour affirmer avec Galien qu'Aristote a voulu que chez les animaux de ce genre la veine cave sorte de la cavité droite du cœur, alors qu'ils en sont dépourvus, et pour ne pas reconnaître qu'Aristote aurait pu avoir l'intention de tenir un discours au sujet des animaux sans poumon différent de celui au sujet des animaux qui n'en sont pas dépourvus ? En outre, qui mettrait en doute, pour peu qu'il ait quelque expérience des dissections, le fait que l'argument tiré des petites membranes [valves tricuspides]al K,L,M dans la fig.7 du livre VI placées à l'orifice de la veine cave, puisse être réfuté par les membranes [valves mitrales]mm E,F dans la fig. 9 du livre VI de l'artère veineuse ? Et je ne comprends pas ce que Galien imagine au sujet de la distribution de la veine cave des oiseaux, puisque je n'observe rien de particulier chez eux dans l'agencement de la veine cave, sauf que leur foie a la particularité d'être constitué de deux lobes ou « fibres »[80] : si on admet que la veine cave est originaire de ces lobes, il est certain qu'à son origine elle ne peut pas se diviser en deux troncs comme la grande artère le fait. Par ailleurs, quand Galien assure que la veine cave n'est pas originaire du cœur parce qu'elle n'a pas de pouls comme une artère, il aurait dû remarquer la nature différente de l'artère et de la veine pulmonaires. De même lorsqu'il objecte que la faculté de fabriquer le sang n'est pas portée par le cœur au foie par l'intermédiaire de la veine cave, parce que celle-ci est dure comme du cuir, il lui aurait fallu être attentif au fait qu'il y a très peu d'espace entre le cœur et le foie, et comment lui-même, dans le quatrième livre de l' Utilité des parties , a attribué à toute la veine porte la même faculté de fabriquer du sang qu'au foie. Les Anatomistes ont cependant commencé à décrire la distribution de la veine porte à partir du foie, et non pas à partir des intestins et de l'estomac, organes à partir desquels cette veine porte au foie le suc fabriqué avec la nourriture solide et liquide[81]. Mais je ne voudrais pas donner ici l'impression de critiquer exagérément les doctrines de Galien, le prince de l'anatomie et par conséquent de toute la médecine, ou de rejeter successivement ses autres arguments ; je ne voudrais pas plus me battre « pour nos autels et nos foyers »[82] contre d'autres médecins qui n'ont jamais mis la main à une dissection, ni défendre des probabilités avec des arguments inventés ; aussi je commencerai la distribution de la veine cave à partir du foie, puisque je ne pourrais pas dénier que c'est à partir du foie que le sang est distribué dans la veine cave, ou tout au moins qu'il est pris par des ramifications de la veine cave à partir de branches de la veine porte[83].Description de la distribution de la veine cave à partir du foie Mais en disant cela, je ne dis pas que la veine cave est originaire du foie[84]. Et je ne veux pas que ce qui peut tomber par inadvertance de ma plume pendant que j'écris soit considéré comme une sentence de ma part au sujet de son origine, ceci pour éviter de donner prise à la calomnie de certains médecins puants[85], qui ne font rien sinon s'attarder à des balivernes de ce genre, et qui rejettent la connaissance des os et des muscles et toute la distribution des vaisseaux comme quelque chose qui ne les concerne pas. Et s'ils pouvaient machiner quelque méchanceté contre moi, ils nous[86]poursuivraient de leur haine pestilentielle, fermant les yeux vertueusement et sans mot dire sur les innombrables passages dans lesquels j'ai déjà montré les erreurs anatomiques de Galien. Et dans le futur, je ne vais sans doute pas les passer sous silence non plus, tout simplement pour justifier la haine des sycophantes et des dénigreurs de ce genre en même temps que ma pratique dans ces matières dont ils se détournent à cause de leur paresse ! Aussi je ne vais pas décider catégoriquement que la veine cave est originaire du foie, puisque le foie me paraît résulter des veines qui s'y entrelacent plutôt que les veines ne tirent leur origine du foie, et cela même dans la toute première formation du fœtus. Vous apprendrez dans le cinquième livre que le foie n'est rien d'autre qu'un assemblage infini de petites veines environnées de sang « coagulé » (ce qui est la substance intrinsèque du foie)[87], et que l'orificenn CCC dans la fig. 7 du livre VI ; Comparez avec chacune des fig. 6 [7], 8, 9, 10 du livre VI. de la veine cave touchant au cœur est tout à fait semblable à celui de la grande artère [aorte], à celui de l'artère veineuse [veine pulmonaire] et à celui de la veine artérieuse [tronc pulmonaire]. Et personne de sensé ne pourrait nier que ces dernières sortent du cœur, à moins d'avoir l'audace d'affirmer qu'un corps puisse provenir d'un autre corps dont la substance diffère (comme un ligament originaire d'un os).Distribution de la veine cave dans le foie Par ailleurs (je dois empêcher mon exposé de s'écarter davantage du sujet avec le risque qu'il ne devienne prolixe, aussi je n'ajouterai pas d'autre argument), les fines ramifications des petites veines [veines hépatiques]oo AAA dans la fig. du chap. 5 en face de 1,2,3,4,5 et peut-être de B provenant des parties périphériques et de la région concave du foie se rassemblent progressivement en cercle vers le milieu du foie en se dirigeant vers l'arrière et, comme nous l'avons dit, en se rassemblant elles forment de plus grandes veines, et à partir de ces dernières, s'en forment d'autres, encore plus grandes, jusqu'à ce que toutes ces branches se terminent dans la base du tronc de la veine porte. De la même manière pour engendrer (si on ose employer ce mot ici !) la veine cave, d'innombrables ramificationspp A,A,A, vers B de petites veines ont leur origine dans les cavités périphériques au sommet du foie dans sa région convexe : elles se dirigent progressivement vers le milieu de la région postérieure du foie et se rassemblent pour former des veines plus grandes ; celles-ci s'unissent à nouveau pour devenir encore plus grandes, jusqu'à ce qu'elles forment enfin une seule veine,qq B, ζ dans la région supérieure du foie, en regard des vertèbres sur la partie droite du corps.Les noms de la veine cave À cause de son grand calibre, cette veine a quelquefois été appelée par les Grecs « veine creuse », « grande veine », « veine ayant la forme d'un tronc d'arbre » (comme la veine porte) ou « veine hépatique ». Les traducteurs des médecins arabes l'appellent hanabub, c'est-à-dire « la veine ayant un ventre ». Chez les Latins, elle porte le nom de « veine creuse », « grande veine », « veine du foie », et plus rarement « veine du tronc ». Certains ont écrit que Galien l'a appelée « la veine commune », mais je ne les rejoindrai pas sur ce point, je pense qu'ils ont confondu avec la veinerr α dans l'avant-bras, que des médecins plus expérimentés appellent de ce nom.
Hippocrate appelait aussi la veine axillaire de l'avant-bras droitss La veine axillaire gauche est annotée par r,u « la veine hépatique », du nom qu'il donnait à la veine cave près du cœur. En outre, les branches de la veine cave courant dans le corps du foie se trouvent par-dessus les branches de la veine porte,ff Z au-dessus de Y dans la fig. 13, livre V et les extrémités des petites ramifications de l'une et de l'autre s'unissent les unes aux autres par de petites bouches [abouchements ou anastomoses] ; ainsi, les branches de la veine cave peuvent transporter très rapidement et très aisément le sang élaboré par le foie dans les branches de la veine porte et purgé du sang bourbeux[88]et de la bile jaune, et ensuite l'amener comme nourriture aux différentes parties du corps entier. C'est pourquoi la jonction des veines issues du foie et constituant la veine cave ne se fait pas au milieu de la partie convexe du foie, selon la croyance ridicule du commun des Anatomistes, mais, comme je l'ai déjà rappelé auparavant, elle se fait dans la région du foie qui est la plus proche du côté droit de l'épine dorsale. Il en résulte qu'on ne voit absolument aucune substance du foie recouvrir la partie postérieure de la veine cave, à l'endroit où elle fait face au rachis. Et, contrairement à ce que Galien et tous les professeurs d'anatomie ont cru jusqu'à présent, les branches de la veine cave qui sortent du foie ne forment pas la veine cave de la manière dont la veine porte a été décrite comme résultant d'une collectionuu Dans la fig. du chap. 5, B est constitué de A,A et de 1,2,3,4,5
x l'une d'elles est marquée A de branches, ou comme nous voyons des racines s'étendre vers la base d'un tronc d'arbre.
La présente figure montre l'arrière de la partie convexe du foie. A et A indiquent le haut de cette partie convexe, qui est en contact avec le septum transverse [diaphragme] à l'avant ; tandis que B et B indiquent sa partie inférieure. C est inscrit sur la partie de la veine cave à l'endroit où elle perce le septum et étire des branches en sa direction. D et E indiquent la région où la veine cave est attachée à la substance du foie. H indique une petite portion de la veine porte. Les autres lettres renvoient à d'autres chapitres que celui-ci.
[Illustration]
Cette figure expose à la vue une portion de veine cave s'étendant à l'arrière du foie. Je l'ai coupée en faisant une longue incision à l'arrière de la veine, puis je l'ai ouverte, de telle sorte qu'on puisse voir les foramina des petites ramifications que la veine cave disperse dans le foie ou qui forment la veine cave. Un A indique l'orifice du vaisseau distribué par la veine cave dans la partie gauche du foie, un autre A indique le vaisseau même. Les deux B indiquent les branches qui se dispersent à travers la partie droite du foie. Les C, de très petits vaisseaux qui se répandent aussi dans la substance du foie depuis la veine cave, en plus des deux très grands vaisseaux. Je ne verrais aucune différence en disant que ces vaisseaux et ces ramifications sortent du foie et forment la veine cave ou qu'ils se diffusent dans la substance du foie à partir de la veine[89]. Par ailleurs D indique la région de la veine cave à l'endroit où elle perce le septum et lui envoie des ramifications.
[Illustrations]
En effet, cette veine est constituée par des branches de la veine cave [inférieure][90], comme si ces dernières entraient dans la veine qui chemine plus ou moins vers le bas à l'arrière du foie et est attachée seulement à une espèce de sinus dans le foie. Ce sont deux très grandes branchesxqui, à proximité du sommet du foie, entrent dans la partie antérieure de la veine cave, mais pas sur ses côtés, ni dans la partie postérieure, et qui ne sont en aucun cas comparables à l'amplitude de la veine cave. En effet, si, comme moi, vous n'avez pas juré une allégeance absolue aux paroles de Galien, et si vous avez gardé foi en vos yeux, vous affirmerez sans aucun doute que la veine cave descend du cœur à l'arrière du foie, et que de la partie antérieure du foie se dispersent deux grandes veines [veines hépatiques], répandant de nombreuses ramifications dans la substance du foie. En plus des veines que la veine cave présente au foie en descendant du cœur pour s'attacher à la substance du foie, vous verrez, sur le reste de son trajet (qui est vraiment très court)yy a descendant sur l'arrière du viscère, de petites branches qui s'étendent également depuis l'avant de la veine cave dans la substance du foie, et qui ne sont jamais en nombre égal chez tous les êtres humains. Et tout cela s'offre si clairement aux yeux de celui qui fait une dissection soigneuse de l'être humain, que quiconque, regardant aujourd'hui la disposition de la veine cave, ne pourrait nier qu'on doive commencer à décrire la veine cave à partir du cœur, parce que cela concerne sa disposition et non pas le flux du sang, et qu'ensuite on expose son trajet vers le haut et le bas[91]. Mais puisque j'admets que le sang contenu dans la veine cave est fabriqué par le foie, j'ai entrepris de décrire la distribution des branches de la veine cave à partir du foie ; je décrirai d'abord la partie de la veine qui se trouve au-dessus du foie, puis celle qui descend vers les parties sous le foie, en remettant à plus tard toutes les controverses concernant l'origine de la veine cave. Cependant, j'exhorte vivement les étudiants à n'accorder aucune foi aux autorités et à disséquer par eux-mêmes, avec soin, non seulement le foie d'un être humain, mais aussi celui de singes et de chiens, chez lesquels la forme du foie est différente tout comme la disposition des branches de la veine cave dans le foie ; ils pourront alors examiner la progression de la veine cave près du foie et du cœur, à condition aussi qu'ils trouvent du plaisir dans cette partie de l'Anatomie qui n'a aucune utilité[92]. J'enseignerai comment faire cela en partie à la fin du cinquième livre et en partie à la fin du sixième livre.
Il n'a pas suffi à Galien et à la troupe des Anatomistes qui suivent ses préceptes d'imaginer à tort que l'origine de la veine cave est dans le foie, mais pour essayer de mieux justifier leur écart par rapport au précepte d'Aristote, ils ont inventé, sur le modèle de la grande artère [aorte], une division de la veine cave dès sa sortie de la partie convexe du foie, formant deux branches, l'une se dirigeant vers les parties supérieures du corps, l'autre vers les parties inférieures. En outre, pour prouver que le sang ne se génère pas dans le cœur, Galien n'a pas hésité à ajouter que la branche qui gagne les parties supérieures est beaucoup plus étroite et moins volumineuse que celle qui se dirige vers le bas.La partie de la veine cave qui traverse le diaphragme n'est pas plus étroite que celle qui se trouve en-dessous du foie Mais nous avons déjà établi que la veine cave ne se divise pas en troncs de ce genre ; et il n'a jamais été conforme à la véritéaa Comparez B avec ζ que la partie de la veine cave visible entre le foie et l'oreillette droite [atrium droit] du cœurbb B dans la fig ; 5, livre VI soit plus étroite que celle qui se distribue en-dessous du foie en direction des vertèbres lombales. Je voudrais qu'on observe cela avec une grande attention pendant une dissection, afin que celui qui n'aurait pas assisté à mes dissections ou qui aurait réalisé lui-même une dissection peu soignée, ne puisse pas penser que j'imagine tout cela. En effet, si quelqu'un se montre négligent dans une dissection et qu'il bouge le foie, le cœur ou tout autre partie du corps pendant la dissection, l'afflux de sang dans la veine cave s'étendant aux vertèbres lombales sera plus important que dans la branche au-dessus du foie, et il souscrira nécessairement à l'opinion de Galien. Mais au contraire s'il a compris que le sang, parce qu'il a été comprimé, a été poussé vers le haut depuis cette partie de la veine cave [c'est-à-dire celle près des vertèbres lombales] dans la branche au-dessus du foie, il cessera sur le champ d'approuver Galien. Ensuite, après avoir découvert tout cela par la dissection, il lui faudra examiner de plus près l'explication de Galien, par laquelle il montre que la partie ascendante de la veine cave devrait être beaucoup plus petite que celle qui va vers le bas, parce que cette dernière nourrit plus de parties du corps que celle-là. Mais, si l'explication de Galien tient en théorie, il n'y a personne qui ne voie, même sans disséquer, qu'elle a été imaginée[93], puisque la partie ascendante requiert plus de sang que la partie inférieure qui va aux vertèbres lombales, ceci contre l'enseignement de Galien. D'abord, ni la vésicule biliaire, ni l'estomac, ni les intestins, ni l'omentum, ni le mesentère, ni la rate ne reçoivent de branche à partir de la veine cave, et ces organes sont tous situés en-dessous du foie. Seuls les reins, l'autre vessie[94], les testicules, les jambes et la partie inférieure de l'abdomen reçoivent du sang de la branche descendante de la veine cave. Au contraire, la branche ascendante nourrit le septum transverse [diaphragme] et tout le thorax. Vous apprendrez que la région du thorax la plus proche du foie et s'étendant jusqu'à la deuxième vertèbre lombale, tire sa nourriture de la veine sans pair [veine azygos]cc F,F . Ensuite, [la branche ascendante nourrit] les bras, le cou et toute la tête- pour ne rien dire ici de l'abondance de sang portée par tant de veines dans le cerveau, ni de celle apportée au cœur et qui est utile non seulement au cœur et aux poumons, qui sont les viscères les plus grands, mais aussi à toutes les artères que nous croyons être pleines de ce sang qui a été porté au cœur, et qui est enfin utile aux artères elles-mêmes. Si on compare tous ces organes avec la branche descendante de la veine cave, comment peuvent-ils contenir moins de sang qu'elle[95]? Mais pourquoi et à quoi bon réunir ces arguments pour ruiner ce précepte de Galien, alors que pour les étudiants qui en ont été avertis, la dissection suffira largement à réfuter non seulement ce précepte précis, mais tous les autres, très nombreux, qu'on lit partout dans ses livres au sujet des Doctrines d'Hippocrate et de Platon , et que les médecins ont volontiers acceptés, à cause de leur manque d'habileté à disséquer, et parce que nous accordons aux autorités une confiance excessive, comme si c'étaient des oracles d'Apollon. Pour ma part, je laisserais ici de côté les préceptes de Galien et je serais heureux de poursuivre [la description] de la branche ascendantedd B de la veine cave, car mon exposé, juste conforme à la vérité, serait moins long et beaucoup plus facile si je ne devais pas l'interrompre à cause de Galien. Mais son autorité est telle, et mon respect envers lui si grand que si je n'indiquais pas moi-même les passages où je ne suis pas d'accord avec lui, tout le monde serait persuadé que mes propos sont complètement faux, alors qu'il est facile de les mettre en relation avec une dissection humaine pour voir clairement si j'ai tort de m'écarter de Galien. Quoi qu'il en soit ailleurs, c'est bien ce qui arrive ici en ce qui concerne la disposition de la veine cave, et c'est bien contre mon gré. Je vais donc commencer [par ma description des faits réels] aussi soigneusement que possible et j'indiquerai ensuite les passages où mon exposé diffère des enseignements de Galien.Le passage de la veine cave et de ses branches à travers le diaphragme Donc, la veine cave perce la partie nerveuse du septum transverse [diaphragme]ee ∫ près de Δ dans la table VII des muscles sur le côté droit à travers un foramen qui lui est particulier, perforant en même temps l'enveloppe du cœur [péricarde],ff C,D,E,F,G dans la fig. 3 du livre VI ; B,B dans la fig. 4 qui est attachée au diaphragme et qui lui est continue sur une distance considérable non seulement à d'autres endroits mais ici notamment, à l'endroit où la veine cave traverse le diaphragme et présente à ce dernier deux branchesgg l'une d'elles est annotée C remarquables, courant par une multitude de ramifications dans toute la région du diaphragme et diffusant également de petites branches dans l'enveloppe du cœur, là où il est attaché au diaphragme.Ouverture de la veine cave dans la cavité droite [ventricule droit] du cœur Dès que la veine cave a franchi le diaphragme,hh D dans la fig. 5 du livre VI elle s'avance légèrement vers la gauche et vers le côté droit de la baseii C,D dans la fig. 4 du livre VI
k D et aussi C,C,C dans la fig. 7, livre VI du cœur, elle s'ouvre sur son propre côté gaucheket s'étend vers le ventricule droit du cœur, non pas au moyen d'un quelconque rameau ou petite branche, comme l'écrit la lie des Anatomistes, mais seulement par un foramen ou une fissure si ample[96]que l'ampleur de la veine cave ne supporte pas la comparaison.La veine entourant la base du cœur L'oreillette droite du cœurll B dans la fig. 5, livre VI est ici attachée à l'avant de la veine cave. À l'arrière de la connexion entre la veine cave et le cœur, s'avance une grande veinemm E et aussi G dans la fig. 7 du livre VI et D dans la fig. 6 (et non pas une petite veine, commeGalienl'enseigne dans le livre de L'anatomie des veines ) qui
longe l'arrière du cœur et son côté gauche, de telle manière qu'elle ceint la base du cœur comme une couronne [grande veine du cœur ou veine coronaire] et qu'elle disperse des branchesnn E,E dans la fig. 6, livre VI en bas en direction de sa pointe [apex] ; les branches principales sont celles qui gagnent la substanceoo Voyez la fig. 11, livre VI du cœur là où elle est la plus épaisse, d'où vient que nous rencontrons des veines plus nombreuses sur le côté gauche du coeur et là où se trouve le septum entre les cavités [ventricules] du coeur. Cette veine est parfois double, avec une grande veine originaire de la région à l'arrière de l'orifice de la veine cave, et une petite provenant de l'avant.Livre 7 des Procédures anatomiques Mais on observe beaucoup plus souvent une veine unique, même si Galien a écrit qu'elle est toujours double. Avant de gagner les parties supérieures, la veine cave [veine cave supérieure] s'amincit depuis la base du coeur[97], elle perfore son enveloppe et, se dirigeant progressivement vers le centre du corps, elle repose sur la grande artèrepp F au-dessus de H dans les fig. 4 et 5 du livre VI. Voyez aussi la dernière figure, livre III [aorte] ; elle ne peut pas aller en arrière pour s'appuyer sur les corps vertébraux, déjà occupés par l'œsophage, sur lequel s'appuie aussi la trachée ; devant celle-ci se trouve une partie considérable de l'aorte sur laquelle enfin vient reposer la veine cave[98]. Puisque la veine cave est si loin des vertèbres, c'est au moyen d'un admirable artifice qu'il fallait leur présenter une veine pour leur procurer du sang, ainsi qu'aux côtes[99].Pourquoi la veine sans pair [azygos ] devait provenir de la veine cave[100] En effet, puisque le diaphragme empêche la veine cave de distribuer des branches groupées aux vertèbres et aux côtes à l'endroit où elle s'étend en-dessous du foie et dispense des branches aux reins,qq ζ, θ,ι et puisque la base du coeur est située si haut par rapport aux vertèbres, et que les vaisseaux qui se dispersent dans les poumons élèvent la veine si loin des vertèbres au point qu'elle ne peut leur envoyer aucune branche, le Créateur du monde a fait sortir une grande ramification [veine azygos]rr F,F ; o dans la dernière fig. ; G dans la fig. 5, livre VI de la veine cave, après que cette dernière a transpercé l'enveloppe du coeur [péricarde] et dépassé la connexion de la partie droite du poumon avec la gauche (à l'endroit où cette connexionss Voyez la fig. 12 du livre VI est réalisée par les vaisseaux pulmonaires) et l'a conduite plus à l'arrière du corps qu'à l'avant. Cette branche ou veine [veine azygos][101]originaire du côté droit de la veine cave s'incurve vers le bas en direction du corps de la quatrième vertèbre thoracique, et, descendant le long du côté droit des vertèbres, elle se terminett G inférieur
u q dans la planche VII des muscles avec l'aorte[102]sous le diaphragmeuet rejoint quelques vertèbres lombales. Sur toute sa longueur, cette veine exerce la fonction de la veine cave[103], là où la terminaison de cette dernière n'a pu atteindre les vertèbres comme elle le fait dans la région des reinsxx Q dans la fig. 20 du livre V ; g dans la fig. 22 ni présenter de branches aux vertèbres ou à cette partie du rachis. En outre, cette veine sans pair tire d'elle-même une veine suffisamment grande pour pouvoir produire, comme l'aorteyy i dans la fig. du chap. 12
z G,G des branches [veines intercostales postérieures]z, en direction des espaces intercostaux de chaque côté du corps, comme je le dirai tout-à-l'heure ; elle ne les disperse pas depuis ses bords, mais depuis le milieu de sa partie postérieure, là où elle s'appuie sur les vertèbres. Parce qu'elle n'a pas de symétrique, car aucune branche semblable n'est produite par la veine cave sur l'autre côté du corps, les Grecs l'ont appelée veine azygos, et nous « veine sans partenaire » et « veine sans pair ». Elle est originaire du côté droit de la veine cave plutôt que du côté gauche, parce qu'elle devait se déployer le long du côté droit du rachis, le côté gauche et le milieu étant plus ou moins occupés par l'organe très important qu'est la grande artère [aorte]. Elle n'est pas non plus originaire de l'avant de la veine cave, pour éviter de faire inutilement un trajet plus long qu'elle ne le fait maintenant, si elle avait dû se retourner sur la droite pour accéder ainsi à l'épine dorsale. Et elle ne pouvait pas non plus être originaire de l'arrière de la veine cave, parce que cette région repose sur d'autres organes, et que de là, son trajet eût été plus dévié vers la droite que maintenant. Cette veine [v. azygos] produit de chaque côté des branches coudées [veines intercostales postérieures], chacune d'elles se dirigeant vers un des espaces entre les neuf côtes inférieures ; celles qui passent dans les espaces entre les vraies côtes s'étendent jusque dans la régionaa A,B dans les fig. 1 et 3 du chap. 19, livre I où les côtes se terminent en cartilages ; celles dans les espaces entre les fausses côtes présentent des ramifications qui s'étendent plus loin que les cartilages et qui sont même entrelacées aux muscles de l'abdomenbb E dans la fig. 1, livre V . Au cours de leur progression dans les espaces intercostaux, ces ramifications en distribuent d'autres qui se dispersent dans les muscles de la région thoracique qu'elles parcourent. Ensuite, de la veine azygos des branches s'étendent en direction de chacune des vertèbres que la veine azygos longe, elles courent dans les corps vertébraux, la moelle spinale et les muscles qui reposent sur ces parties. Ensuite, cette veine présente aussi des branches aux membranes divisant le thorax,cc H,H dans la fig. 1, livre VI, ou G,G,I,I dans la fig. 2 à l'endroit où elles sont continues avec le rachis. Ensuite, on doit prendre en considération qu'une branche est aussi issue des côtés de cette veine, dès qu'elle a quitté son origine et se dirige vers les vertèbres ; cette branche se divise en fins rameaux, passe sur les côtes supérieures de son côté, et là elle se distribue en nombreux vaisseaux, mais très fins, dans la membrane recouvrant les côtes. Ces rameaux ne suivent pas le trajet des côtes selon une disposition rectiligne et ordonnée, comme les branches distribuées aux côtes inférieures, mais ils se dispersent de manière irrégulière.Disposition alternative de la veine azygos Cette disposition irrégulière est fréquente chez les humains (parce que la nature leur a donné un thorax beaucoup plus court qu'aux quadrupèdes)[104], au point que sur une seule année nous avons vu à Padoue, lors d'une dissection publique, un homme et une femme dont toutes les côtes thoraciques étaient nourries [par les rameaux de la veine azygos]. Et à Bologne également, comme je commençais à diriger une dissection (pour ne rien dire des dissections en privé) et qu'une dispute assez violente s'était élevée au sujet de la saignée en cas de douleur latérale[105], il nous est arrivé en même temps pour cette même démonstration trois cadavres d'hommes, dont toutes les côtes thoraciques étaient nourries par des branches de cette veine, ce que personne dans une si grande assemblée d'érudits ne put nier. Comme cela a été quelquefois observé, vous verrez aussi que lorsque la veine azygos a presque rejoint la neuvième vertèbre thoracique, elle
se divise en deux troncs, dont l'un [veine azygos] se dirige aux racines des côtes sur le côté droit, l'autre à celles sur le côté gauche [veine hémi-azygos].
Nous avons dessiné dans ces figures deux dispositions de la veine azygos, différant l'une et l'autre de celle indiquée sur la représentation de la veine cave entière. A indique ici le tronc de la veine azygos, B sa branche qui va sur la gauche et qui se divise en plusieurs petites branches, et C dans la figure du bas indique une portion de la veine cave.
[Illustrations]
Parfois vous observerez cependant une grande veine sortant du côté gauche de la veine azygos, à peu près dans la même région ; elle est semblable à la veine [veine mésentérique inférieure]dd S dans la fig. du chap. 5 et γ dans la fig. 4 du livre V qui est de loin la plus grande de toutes les veines issues de la veine porte abordant la membrane inférieure de l'omentum. En effet dès que cette veine a traversé le corps de la vertèbre vers laquelle elle s'étend, elle se divise en deux branches, dont l'une chemine vers le haut, l'autre vers le bas le long des racines des côtes, envoyant chacune des ramifications aux espaces intercostaux sur leur côté propre. Cela se passe comme si la Nature avait quelquefois préféré diriger ici une seule grande branche de la droite vers la gauche, plutôt que porter un seul rameau, fin et ténu, sur chaque vertèbre. Je suis cependant persuadé (même si je ne l'ai jamais vu) que parfois une veine est produite du côté gauche du tronc de la veine cave, là où elle arrive à la gorge, qu'elle se dirige vers le bas en longeant le côté gauche des vertèbres et qu'elle présente des branches aux côtes sur le côté gauche, tandis que celle que nous appelons veine azygos nourrit les côtes sur le côté droit. Et qu'une veine de ce genre puisse être originaire non seulement de la gorge mais aussi d'un peu plus bas est attesté chez l'agneau dans lequel j'ai une fois observé pareille chose. À mon avis, ceux qui étudient l'Anatomie devraient regarder cette disposition extrêmement rare des veines avec la même attention que lorsqu'ils voient parfois un sixième doigt à la main ou tout autre étrangeté. Mais s’il m’arrive d'en observer dans des dissections publiques, je les passe sous silence comme si elles n’existaient pas, de crainte que les étudiants dans notre art ne pensent qu’on les observe dans tous les cadavres[106]. Et j’ai considéré que je devais agir ainsi, non seulement pendant les dissections mais aussi dans ma description de l’homme général, avec d’autant plus de vigilance que l’expérience m’a plus d’une fois appris que les étudiants ont l’esprit toujours attiré par des singularités ; alors qu’ils souffriraient davantage si, pour une dissection complète, ils recevaient ce genre de cadavre, parce qu'il présente plusieurs différences par rapport au canon de l’homme, sauf si, par hasard, ils avaient souvent assisté à des dissections de cadavres correspondant au modèle général et dépourvu de particularités, en ayant toujours à l’esprit le précepte de Galien qui nous a été donné à la fin du premier livre des Procédures anatomiques .Passages où ma description est en désaccord avec l'enseignement de Galien . Livre VII des Procédures anatomiques Je dois ajouter ici que je n'ai rien omis dans l'être humain, mais celui qui lit fidèlement les enseignements de Galien pourrait penser le contraire et commencer par me questionner au sujet du cinquième lobe[107]du foie, qui supporterait la veine cave dans l'intervalle entre le diaphragme et l'enveloppe du cœurdddd Vous pourriez regarder ici les fig. 3,4,5,6 du livre VI et la dernière fig. du livre III [péricarde], selon l'opinion de Galien. Évidemment, puisque Galien avait trouvé ce lobe chez les singes, il a injustement accusé tous les autres maîtres en anatomie de négligence, comme s'ils ne l'avaient pas vu ; alors qu'assurément ce lobe lui aurait également échappé, s'il avait entrepris de disséquer des cadavres d'hommes plutôt que de singes ! En effet, chez l'homme il n'existe aucun espace entre le diaphragme et l'enveloppe du cœur sur le chemin de la veine cave, mais, comme je l'ai enseigné plus haut, à cet endroit les deux organes se rejoignent, et un seul et même foramen leur donne passage ; aucun lobe pulmonaire ne peut supporter cette veine à cet endroit, à moins que l’on soit si ignorant en anatomie au point d’imaginer que cet espace serait caché dans l'enveloppe du cœur (ce qui est complètement absurde). Mais chez les singes à queue, et encore plus chez les chiens, on rencontre un grand espace entre le septum transverse [diaphragme] et la pointe [apex] de l'enveloppe du cœur, et à cet endroit il y a un espace vide entre les membranes divisant le thorax à travers lequel la veine cave s'avance ; en-dessous de cette membrane, il y a un lobe du poumon qui, grâce à l'admirable talent de la Nature, soutient le début de la veine comme s'il le tenait par la main.Livre 6 des Doctrines de Platon et d’Hippocrate ; La dissection des veines ; livre 7 des Procédures anatomiques et livre 2 des Commentaires sur le Régime dans les maladies aiguës d'Hippocrate. Par conséquent si vous comparez la description de Galien pour les chiens et la nôtre pour les hommes, vous reconnaîtrez qu'elles sont vraies toutes les deux[108] ! Mais l'opinion de Galien ruse avec la vérité, lorsqu'il enseigne que les veines distribuées dans les membranes divisant le thorax proviennent toujours de la veine cave avant que celle-ci n'atteigne le cœur, puisque ces membranes acceptent des veines provenant en partie des branchesee L et aussi M,N,Q dans la fig. 1 du livre VI qui cheminent vers elles depuis la gorge, comme vous l'apprendrez, et en partie de la veine azygos. Lorsque la veine cave chemine en direction du cœur, elle ne peut pas toucher les membranes divisant la cavité thoracique, et encore moins leur présenter des ramifications suffisamment fines pour être distribuées en elles. Celui qui veut suivre attentivement Galien dans son livre La dissection des veines pourra s'étonner qu'avant de traiter le trajet de la veine cave au-dessus du cœur, je n'aie pas écrit que la veine faite comme une artère [tronc pulmonaire] est envoyée dans les poumons par la veine cave dès que celle-ci arrive au cœur, car c'est ce que Galien enseigne. La continuité des vaisseaux prouve que cela [= ma description] est conforme à la vérité : puisque nous ne pouvons pas dire qu'une chose naît d'une autre si elle n'est pas en contact avec elle ou tout au moins attenante, et qu'on ne pourrait jamais soutenir que la veine artérieuse [tronc pulmonaire] est originaire de la veine cave. En effet, outre le fait qu'elle a un corps six fois plus épaisgg B,C dans la fig.1 du chap. 15 que la veine cave, elle n'est jamais au contact de la veine cave, car une portion conséquente de la substance du cœur se trouve entre le bord supérieur de l'orifice de la veine cave et le bord droit de l'orifice de la veine artérieuse [tronc pulmonaire]. L'orifice de cette veine
comme l'orifice de la veine cave, s'ouvre dans la cavité droite du coeur, il est rond et libre comme l'orifice de la veine cave, et on ne voit rien qui ressemble à une quelconque branche allant de la veine cave à la veine artérieuse. En conséquence, puisque la veine artérieuse [tronc pulmonaire] est circonscrite individuellement, elle devra être traitée individuellement, comme la veine cave.Opinion de Galien sur l'origine de la veine azygos L'opinion de Galien au sujet du début de la veine azygos n'est pas constante avec elle-même. D'abord, il se contredit trois fois dans le dixième commentaire du second livre du Régime dans les maladies aiguës d'Hippocrate. Au début de son discours sur la distribution de la veine cave à travers tout le thorax, il dit que la veine nourrissant les huit côtes inférieures provient de la veine cave avant que celle-ci n'atteigne le cœur ; peu après, il ajoute que chez certains animaux cette veine est issue de la veine cave au-dessus du cœur, mais il enseigne que chez l'homme cette même veine est originaire de la partie de la veine cave là où cette dernière est attenante à l'oreillette droite [atrium droit] du cœur. De nouveau, plus loin, ayant oublié ce qu'il avait dit, il ajoute que chez l'homme les côtes inférieures sont nourries par une veine qui naît de la veine cave sous le cœur. Cela rejoint plus ou moins ce qu'on lit dans le sixième livre des Doctrines d'Hippocrate et de Platon, quand il écrit que l'enveloppe du cœur et toutes les membranes, celles qui divisent la cavité thoracique et celles qui entourent le poumon, tirent leur alimentation de la veine cave avant qu'elle n'arrive au cœur. Lorsqu'il dit « et toutes celles qui entourent le poumon », je pense qu'il ne comprend rien d'autre que la membrane recouvrant les côtes, dont la plus grande partie est nourrie par la veine azygos. Selon moi, il n'a pas compris dans le nombre la membrane étroitement attachée à la substance du poumon [plèvre], puisque celle-ci ne reçoit pas même un petit vaisseau de la veine cave. Dans le livre Dissection des veines, il atteste que la veine azygos quitte le côté droit de l'oreillette [atrium droit] en direction des parties du thorax qui se trouvent à gauche du corps et qu'elle s'étend vers la cinquième vertèbre thoracique chez certains animaux. Mais il enseigne que chez les singes, elle reste au-dessus de l'oreillette à droite, et il reconnaît que la présente veine nourrit des espaces intercostaux plus nombreux que dans le livre sur le Régime. Il embrasse la même opinion dans le septième livre des Procédures anatomiques, sauf qu'ici il dit simplement que cette veine provient de celle qui se trouve près de la cavité droite du cœur, mais il ajoute à tort qu'elle part de là pour aller vers la partie gauche du thorax. Sans compter que dans un autre passage du septième livre [des Procédures anatomiques], il enseigne que la veine azygos sort de la cavité droite du cœur, tout comme la veine coronaire, bien que ceci n'arrive jamais chez les singes. Mais il n'est pas nécessaire pour moi de nourrir le débat en apportant d'autres passages de cet ordre tirés du livre de la Formation du fœtus ou d'ailleurs, puisque d'après ce qui a été dit, l'opinion [fausse] de Galien au sujet de l'origine et de la progression de la veine azygos est maintenant clairement établie, et on peut rechercher ce qui est conforme à la vérité dans notre description qui suit la vraie disposition de la veine cave[109]. En effet, chez l'homme comme chez les singes, les chiens, les porcs, les bœufs et tous les quadrupèdes que j'ai vus, la veine azygos procède de la veine cave, après que cette dernière a franchi l'enveloppe du cœur [péricarde] et continue jusqu'au point où la connexion des poumons au moyen de leurs vaisseaux n'est plus apparente. Même si quelqu'un, ne se fiant pas à la dissection, demandait une explication de l'origine de cette veine, il la trouverait dans notre exposé ci-dessus où nous avons décrit l'art de la Nature pour « bouturer »[110]cette veine.D'où devait nécessairement provenir la veine azygos En aucun cas cette veine azygos ne pouvait provenir du début de la veine cave sous le cœur, car elle aurait été suspendue trop dangereusement, à cause du grand espace visible entre cette partie de la veine cave et les vertèbres, et aussi, parce que, si elle avait été originaire de cet endroit, toute la partie du rachis sous le cœur serait restée privée de veines de même que l'endroit où s'étend maintenant le début de cette veine. La Nature aurait dû alors émettre une autre veine à l'endroit d'où la veine azygos est originaire en réalité, pour nourrir ces vertèbres. Mais elle n'aurait en aucune manière pu provenir de la région de l'oreillette droite [atrium droit]hh B dans la fig. 5 du livre VI parce qu'elle aurait été empêchée d'accéder au rachis par les vaisseaux qui vont au poumon, c'est-à-dire par l'artère veineuse [veine pulmonaire], la veine artérieuse [tronc pulmonaire] et la trachée, si la veine elle-même, cheminant à une certaine distance dessus ou dessous, n'avait habilement trouvé un chemin adapté à sa descente. En outre si la veine azygos s'était dispersée à partir de la région de l'oreillette droite [atrium droit] du cœur, elle aurait perforé l'enveloppe du cœur par son foramen particulier, ce qu'elle ne fait pas : tout cela enseigne suffisamment combien son origine est loin du cœur. Il n'est pas nécessaire de donner de la force à cet argument[111]en mentionnant la courbure du rachis à l'endroit où il fait face au cœur : puisque cette courbure est beaucoup plus prononcée chez l'homme que chez les quadrupèdes et les oiseaux, on peut facilement en déduire que la veine azygos chez l'homme devait provenir d'un endroit de la veine cave situé plus haut que chez ces animaux, parce que chez ces derniers, la distance entre la région de l'oreillette droite et le rachis est moindre que chez l'homme : cela est non seulement agréable, mais facile à observer dans une dissection. Combien Galien a varié d'opinions et combien il s'est plus trompé en décrivant pour les hommes une veine azygos qu'il n'a jamais vue qu'en décrivant cette veine chez les singes, j'en ai dit un mot dans la Lettre où j'ai enseigné qu'il fallait inciser la veine axillaire droite en cas de douleur latérale (du moins si vous attachez quelque importance au côté que vous incisez )[112]. Galien s'est en fait appliqué à imaginer une explication qui rende l'opinion d'Hippocrate plus vraisemblable, quand il enseigne qu'il ne faut pas saigner lorsque la douleur atteint les parties inférieures, c'est-à-dire situées sous le diaphragme, comme si Hippocrate avait estimé qu’une phlébotomie ne pouvait rien tirer de la veine azygosii F ou que cette dernière était trop loin de la veine axillairekk m,r,u pour que celle-ci ou tout autre veine pût être incisée.
Cependant, dans les affections des poumons, du cœur, du foie, de l'estomac, de la rate et des reins, ce n'est pas seulement Hippocrate, mais tout le choeur des médecins, qui incise la veine de l'avant-bras. Mais puisque ces points et quelques autres paradoxes ont été traités dans la Lettre citée ci-dessus, je vais poursuivre la disposition de la veine cave sans plus interrompre la suite de mon discours. Je préfèrerais ne pas allonger mon travail qui doit donner la vraie description de l'homme, juste pour ajouter les endroits où il faut être en désaccord avec Galien et réfuter son opinion en quelques mots ; et parce que j'ai pour lui une grande vénération, je ne voudrais pas non plus être obligé de m'excuser trop souvent, afin d'apaiser les esprits de braillards[113]de ma connaissance, prompts à lancer de merveilleuses rodomontades, quand ils réussissent une ou deux fois à justifier Galien et à l'acquitter de l'erreur par de petites explications sans intérêt, et sans se soucier du fait que je vais montrer sans l'ombre d'un doute (mais contre mon gré) qu'en d'innombrables passages ses enseignement sont en désaccord avec la vérité.C'est pourquoi il n'est pas nécessaire que j'ajoute toujours à mon exposé les passages où je m'écarte des enseignements de Galie En effet, à ce jour, j'ai plusieurs fois expérimenté que les hommes de cette espèce se vantent généralement devant ceux qui n'ont pas d'expérience des dissections, quand ils ont imaginé une quelconque explication pour excuser Galien ou, comme ils le disent eux-mêmes, pour harmoniser plus ou moins ses propos avec ce que j'ai montré. Eux-mêmes savent bien avec quelle honte ils se présenteraient ensuite dans des dissections publiques, s’ils devaient m’opposer leur Achille[114] !Cours de la veine cave dans la gorge Donc, après avoir produit la veine azygos, la veine cave monte verticalement sous l'os de la poitrine [sternum]ll De F à H en direction de la gorge, en étant parfaitement supportée par les membranes divisant le thorax ; à cet endroit dans la gorge, elle repose sur le corps mou et glanduleux [thymus]mm F dans la fig. 2, livre VI que les Grecs appellent thymos, et les Latins « gland », du nom commun aux glandes. Cette glande se trouve au sommet du thorax, pour garder à l'abri de toute nuisance les très nombreuses distributions de vaisseaux suspendus à cet endroit.Division de la racine de la veine cave dans la gorge Arrivée à cet endroit,nn H la veine cave se divise en deux grands troncs [veines brachio-céphaliques droite et gauche] desquels dépendent toutes les branches de la partie de la veine cave qui se dirige vers le haut du corps. Du tronc situé à gauche comme de son symétrique à droite, sort une grande veine [veine sous-clavière] ;oo I elle s'attache à la première côte thoracique en lui présentant un grand nombre de branches, puis chemine en passantpp comme F sous E dans la fig. 1 du livre VI sous la clavicule et dans l'aisselle.Origine de la veine constituant la veine axillaire. La veine gagnant les espaces intercostaux supérieurs De la racine de la veine axillaire sort une petite veine,qq K qui s'étend vers le bas par les racines des côtes jusqu'à la troisième côte en présentant de petites ramifications aux trois- parfois deux- espaces intercostaux supérieurs[115]. Cette veine ne procède pas toujours de la racine de celle qui rejoint l'aisselle, mais elle débute quelquefois dans la veine cave avant que celle-ci ne se divise en deux grands troncs. Vous observerez parfois qu'elle est absente ou bien aussi fine qu'un fil d'araignée, ceci parce que ces espaces intercostaux plus petits tirent suffisamment de nourriture de la veine axillaire qui repose sur eux ou quelquefois des ramifications de la veine azygos (ceci le plus souvent à droite).Les veines cheminant sous le sternum De la partie antérieure de cette grande division dans la gorge,rr H procèdent deux veines [veines thoraciques internes],ss l'une d'elles est indiquée par L ; les deux veines sont visibles à B et C dans la fig. 2 du livre VI qui vont en-dedans, vers le sommet [manubrium] de l'os de la poitrine [sternum], et cheminant sous lui, elles dispersent un grand nombre de ramifications. La veine située à gauche (cela vaut aussi pour la veine située à droite) le long du côté gauche du sternum, à l'endroit où les cartilages des côtes s'articulent avec lui, descend en direction des parties supérieures de l'abdomen, distribuant dans sa course une branche à chacun des six espaces entre les sept côtes supérieures ; elles prennent fin à la terminaison du sternum à l'endroit où la veine azygos cesse d'envoyer des branches,tt G,G comme nous l'avons dit. Cependant, comme nous venons de le décrire, à partir des branches de la veine azygos, des vaisseaux se propagent en-dehors de la cavité thoracique vers les muscles couchés sur les côtes ; de même, à partir des veines disséminées en direction des espaces entre les cartilages, de petites branches méritant l'attention se propagent vers les muscles couchés sur le thorax et jusqu'aux mammelles, si des rameaux sont dérivés vers ces dernières à partir des veines s'étirant le long du sternum. Ce qui reste [veine épigastrique supérieure]uu K dans la fig. 1 du livre V ; a dans la planche VI des muscles, dans laquelle vous pourrez également examiner le muscle droit f cheminant sous le sternum se distribue vers le bas sur le côté du cartilage ensiforme [processus xiphoïde] dans la partie charnue des muscles droits de l'abdomen. Les veines émergeant de la cavité thoracique cheminent sous les muscles droits vers le milieu de l'abdomen, en présentant de petites branches aux parties proximales symétriques. La branche principale se dirige vers la peau de l'abdomen, elle s'étend en diagonale le long des terminaisons des cartilages des côtes et se termine en petites veines grêles, aussi fines que des cheveux. Par ailleurs, les plus grandes branches s'étendent sous les muscles droits et se terminent en nombreux rameaux au-dessus de l'ombilic ;xx M ils se mêlent à la substance des muscles droits de l'abdomen, face aux terminaisons des veines [veines épigastriques inférieures]yy Γ qui montent depuis les parties génitales sous les muscles droits, comme vous l'apprendrez dans le cours de mon exposé, lorsque j'expliquerai quelle fonction nous pensons qu'ils accomplissent dans la transformation du sang menstruel en lait, et dans la transformation du sang provenant de la région des seins vers l'utérus pour nourrir le fœtus. Vous remarquerez que l'origine de ces veines cheminant sous l'os de la poitrine [sternum] se situe généralement à l'avant et au milieu de la bifurcation dans la gorge, mais j'ai observé quelquefois que ces veines provenaient des racines des veines axillaires,zz depuis I lorsque ces dernières ont parcouru latéralement une certaine distance depuis le milieu de la gorge. De même, j'ai quelquefois vu une de ces veines provenir de la veine axillaire, surtout à gauche, et l'autre de la bifurcation même ; et il arrive souvent qu'une seule veine émerge de l'avant de la veine cave, à l'endroit où celle-ci se divise en deux grands troncs [veines brachio-céphaliques] : cette veine se dirigeant vers le sommet du sternum,
se scinde en deux veines, dont l'une va au côté droit du sternum, l'autre à sa gauche. Les membranes qui divisent la cavité thoracique reçoivent les premières branches de ces veines qui cheminent le long du sternum ; et à l'endroit où la veine cave envoie les veines mentionnées ci-dessus, elle leur envoie fréquemment d'autres d'autres fins rameauxaa Q dans la fig. 1, livre VI qui s'étendent sur toute la longueur des membranes avec les nerfsbb P,P dans la fig. 1, livre VI du diaphragme. De plus, comme je l'ai signalé auparavant, les branchescc F de la veine azygos qui accèdent aux membranes divisant la cavité thoracique, sont tout à fait semblables à celles qui s'entrelacent dans la tunique [conjonctive]dd η, η dans la fig. 18 du chap. 14, livre VII adhérant à l'oeil. Des branches de ces veines vont aussi à l'enveloppe du cœur, à l'endroit où elle est attachée aux membranes divisant la cavité thoraciqueee On peut apprendre cela à partir des fig. 1 et 2, livre VI Quelques branches de la veine qui va à l'aisselle se dispersent avant qu'elle n'entre dans le bras. Avant de quitter le thorax, donc non loin de son début, la veine [veine sous-clavière]ff I qui va à l'aisselle envoie de sa partie supérieure une très grande veine : celle-cigg N,N, ∫ dans la denière fig. monte en diagonale et en arrière vers les processus transverses des vertèbres cervicales, à travers des foraminahh T dans la fig. 2, chap. 15, livre I ; x dans la fig. 7, α dans la fig. 8 creusés expressément et distribue des branches aux muscles attachés à ces vertèbres. Outre ces branches, elle distribue, dans un ordre déterminé et comme si elle la courbait, une branche à chaque foramen creusé dans les vertèbres cervicales pour les sorties de nerfs, et elle nourrit la moelle spinale autant que les vertèbres mêmes. Le reste de la veine court dans le crâne et obtient un foramen [canal condylien postérieur]ii f dans la fig. 2, chap. 12, livre I
k F dans la fig. du chap. 12 creusé spécialement pour elle et pour l'artèrekqui lui est jointe ; ce foramen est creusé à l'arrière de la petite tête de l'os occipital, comme je l'ai dit auparavant. Lorsque la veine pénètre dans la cavité crânienne, elle se termine dans le deuxième sinus -ou sinus gauche- [sinus latéral gauche]ll t,t dans la dernière fig. et aussi Q,Q dans la fig. 7 du livre VII de la dure-membrane du cerveau, comme vous l'apprendrez plus en détail plus tard. En plus de celle-là, une autre veinemm O est originaire de l'arrière de celle qui va à l'aisselle, avant qu'elle ne quitte la cavité thoracique : elle se propage dans les muscles attachés aux vertèbres cervicales inférieures et aux vertèbres thoraciques supérieures, servant aux mouvements de la tête, du rachis et du thorax. Dès que la veine [veine sous-clavière] qui va à l'aisselle s'avance en-dehors de la cavité thoracique entre la première côte du thorax et la clavicule, et qu'elle passe à travers le muscle symétriquenn C dans la planche VIII des muscles, mais on voit mieux ce muscle dans les planches de l'Epitome
De même que dans la dernière figure α est produit par Z de la deuxième paire de muscles moteurs du rachis [muscle scalène antérieur], elle produitoassez souvent une veine que nous appellerons plus tard « veine de l'humérus »pp a,a [veine du haut du bras] ; celle-ci a un trajet descendant et dès qu'elle rejoint les petites glandes créées par la Nature dans l'aisselle pour affermir la distribution des vaisseaux, elle émet les vaisseaux dont je vais maintenant parler. D'abord, elle envoie une veine symétrique, l'une vers l'avant du thorax [veine acromio-thoracique],qq P
r Q l'autre vers l'arrièrer[veine scapulaire dorsale]. Celle qui va en avant se disperse dans les muscles [muscles grand pectoral et petit pectoral]ss Δ dans la planche III des muscles, Γ dans la planche IV [V] qui s'étendent du sternum et des côtes à l'os du bras [humérus] et à la scapula ; chez les femmes, elle distribue en même temps une grande quantité de vaisseaux à la peau du thorax et aux seins. La veine qui part en arrière se disperse au moyen de nombreuses branches dans les muscles occupant la partie concave de la scapula et dans les parties adjacentes [veine scapulaire dorsale]. Par ailleurs il arrive souvent qu'une autre grande veine [veine thoracique latérale]xx R
provienne de la veine antérieurett P - celle qui va au thorax-, parfois aussi du troncuu m qui se trouve dans l'aisselle : cette grande veine s'étend vers le bas sur le côté du thorax et se termine le plus souvent dans le muscle au moyen duquel nous bougeons le bras en arrière vers le bas du rachisyy Θ dans la planche X des muscles [muscle grand dorsal]. Outre ces branches, la grande veine dans l'aisselle en envoie de plus petiteszz Entre P et R aux glandes [ganglions axillaires] et aux membranes qui se trouvent à cet endroit pour la distribution et l'union [anastomose] des vaisseaux. Je consacrerai bientôt un chapitre particulier à la disposition du reste de la veine axillaire dans tout le bras, mais d'abord je vais décrire toutes les autres branches de la veine cave ascendante.Disposition de la veine cave dans le cou et la tête Je retourne donc à la gorge, et nous allons aborder toutes les autres branches des troncs résultant de la grande division de cette veineaaaa H dans la gorge. Donc la veine cave se divise en deux troncs avant de passer par le sommet du sternum, comme j'ai dit, et aussitôt après la division, émerge la veine que nous venons de mentionner [veine sous-clavière]bbbb I et qui rejoint l'aisselle ; ce qui reste de chacun des troncs après la division s'éloigne quelque peu du milieu du corps de la première vertèbre thoracique sur lequel il s'appuyait auparavant, monte à l'arrière du thorax, et dès qu'il a dépassé la clavicule et le haut du sternum, se scinde en deux branchescccc S et T de longueur inégale.La veine jugulaire interne La branche interne est plus fine que la branche externe, bien plus qu'on ne le pense généralement ; elle monte en longeant latéralement la trachéedddd δ sous E dans la dernière fig. et présente quelques petites veines, fines comme des cheveux, à la trachée et aux membranes qui lui sont adjacentes. On la considère comme la veine jugulaire interne[116] : avec l'artère soporale du même côté [artère carotide interne],eeee Z ou X dans la fig. du chap. 12, sa distribution est plus claire dans la dernière fig. elle se dirige vers le cerveau, et au cours de son ascension, elle distribue de fines branches aux petites membranes de la sixième paire de nerfs crâniensffff e,e et aussi ν dans la fig. 2, chap. 2, livre IV dans le cou et à celles qui enserrent les nerfs de la septième paire dans la gorge ; elle est unie à l'artère soporale [artère carotide interne] sur tout son trajet jusqu'à la base du crâne. Lorsqu'elle parvient à cet endroit,gggg A dans la fig. du chap. 14 elle se divise en deux branches de calibre inégal : la plus volumineuse [sinus latéral]hhhh C et I dans la même fig. s'avance en diagonale le long de la base du crâne et entre dans le crâne en même temps qu'une branche de l'artère soporale, par leiiii c dans les fig. 2 et 3, chap. 12, livre I foramen[117]creusé en vue de la sixième paire de nerfs. Je décrirai en détail la manière dont cette branche se distribue dans la cavité crânienne dans ma description du cerveau [encéphale] ; pour le moment il sufft de continuer ma description jusqu'au moment où les veines atteignent la cavité crânienne. Lorsque la plus grande branche de la veine jugulaire interne se dirige vers l'arrière en longeant la base du crâne,comme nous l'avons dit, elle produit une branchekkkk Φ dans la fig. du chapitre 14 qui va
vers le haut des muscles [muscle grand droit antérieur de la tête et muscle long du cou]ll A,B dans la planche VIII des muscles qui occupent la région antérieure des vertèbres cervicales et qui sont sous l'œsophage. La plus fine branche [veine méningée moyenne]mm F dans la fig. du chap. 14, avec ses branches o,o,o de la veine jugulaire interne abandonne l'artère soporale et pénètre le crâne par un foramennn R à côté de Q dans les fig. 2 et 3, chap. 12, livre I individuel, situé à côté du foramen commun à la troisième et quatrième paires de nerfs crâniens,oo I et K dans la fig. 14 du livre VII comme nous l'avons rapporté. Avant de se disperser dans la dure-membrane du cerveau et de s'enfoncer profondément dans le crâne, cette branche produit une branche,pp n dans a fig. du chap. 14 plutôt petite, et l'envoie en direction de l'organe de l'audition, par une sorte de foramenqq V dans la fig. 2, chap. 12, livre I transverse, que l'on considère comme commun à cette petite branche et à un petit nerfrr b issu de a dans la fig. 2, chap. 2, livre IV de la cinquième paire de nerfs crâniens [nerf facial].Origine et disposition de la veine jugulaire externe et de la veine de l'humerus, avant que celle-ci ne se distribue dans le bras La branche externe,ss T qui est aussi la plus grande, issue de la division au-dessus de la clavicule, traverse le muscle symétriquett C dans la planche VIII des muscles appartenant à la deuxième paire de muscles moteurs du rachis [muscle scalène antérieur], puis elle produit une grande veine,uu a qui tourne en arrière et en bas vers la clavicule et s'étend ensuite vers le sommet de l'épaule [acromion] et vers le bras. Mais avant de l'atteindre, donc non loin de son début, elle émet une branchexx b qui se distribue par un grand nombre de petites veines à la peau à l'arrière du cou et dans les muscles superficiels de cette région. En plus de cette branche, la veine [veine axillaire] qui passe sous la clavicule et va dans le bras, produit une autre grande brancheyy c qui se disperse dans la partie convexe de la scapula par de nombreuses ramifications[118]. Ensuite, quand elle atteint l'acromion,zz λ dans les dernières fig. du livre I elle passe par dessous et court dans le bras, mais avant de s'y enfoncer profondément, elle dirige vers la peau de l'acromion des vaisseaux [veines acromio-thoraciques]aa d,d dont les principaux se dispersent dans la peau qui recouvre le muscle que nous utilisons [muscle deltoïde]bb Ξ dans la planche IV des muscles, Δ dans la planche X pour élever le bras. Parfois, et surtout chez les femmes, des vaisseaux de ce genrecc A,A dans la fig. 25, livre V courent vers la peau des seins, cheminant en bas et en avant, dans une disposition désordonnée ; on les voit sans disséquer car ils ont une couleur verte ou bleue chez beaucoup de femmes. Je dirai plus tard comment le reste de cette veine qui aborde le bras (et qui constitue la veine de l'humérus[119]) se distribue dans le membre supérieur, quand je décrirai la distribution de cette veine et celle de la veine axillaire dans le chapitre particulier qui leur sera consacré.Disposition de la veine jugulaire externe Par ailleurs, nous avons dit que la plus grande branche [veine jugulaire externe]dd T qui passe au-dessus de la clavicule, et qui produit la veine de l'humerus sur son côté externe, chemine sous la peau et sous le large muscle [muscle peaucier du cou ou platysma]ee Γ dans la planche III des muscles qui meut les joues, longeant le côté du cou vers la gorge. Cette branche forme la veine jugulaire externe ; son trajet sous la peau du cou n'est pas toujours identique (comme nous l'observons quotidiennement chez des gens qui crient, ou qui retiennent leur souffle, et chez les vieillards)[120], mais elle présente en gros quatre dispositions différentes. La première[121](celle que l'on voit le plus souvent) est celle où une seule branche s'avance ici sous la peau vers la gorge, elle ne présente aucune grande division sur son trajet, mais elle envoie seulement de fines branches dans les muscles et dans la peau qui leur est adjacente, ceci dans plusieurs directions, parfois vers le haut, parfois en diagonale, et parfois en travers.
Le schéma de la veine cave complète montre la première disposition de la veine jugulaire externe quand elle se distribue. J'ai représenté les trois autres ici, individuellement et dans l'ordre, et j'ai repris les mêmes caractères typographiques que dans le schéma complet, en considérant qu'on pourrait plus facilement comprendre ce dessin-ci à partir de celui-là.
[Illustrations]
La deuxième disposition se voit quand la veine jugulaire arrivée au milieu de sa course le long du cou se divise en deux grandes branches : l'une se dirige en avant, l'autre plus ou moins en arrière et en haut. Nous avons plus rarement observé la troisième disposition : tout près de la clavicule, là où est l'origine de la veine de l'humérus, la veine jugulaire externe se divise en deux branches qui se dirigent en haut sous la peau à une certaine distance l'une de l'autre. La quatrième est une conséquence de la troisième : le plus souvent en effet ces branches restent toujours distantes l'une de l'autre et ne se rejoignent jamais, mais quelquefois elles se réunissent à nouveau dans la partie inférieure de la gorge et forment à nouveau une seule veine, mais celle-ci se divise en deux rapidement, comme je vais maintenant le décrire, et se termine à nouveau en branches. Mais une autre variation peut encore se produire à partir de la troisième disposition : quelquefois, une des branches -ce n'est pas la plus petite- ne passe pas sous la peau, mais elle se dissimule sous le muscleff Θ dans la planche IV des muscles originaire du sommet du sternum [manubrium] et de la clavicule qui s'insère sur le processus mastoïde de l'os temporal. Cette branche, circulant profondément, est souvent si grande que plusieurs professeurs d'anatomie l’ont apparemment appelée « veine jugulaire interne », sans tenir compte de la veinegg S que nous avons appelée précédemment la veine jugulaire interne. Donc, que la veine jugulaire externe soit unique et symétrique, ou qu'elle soit double au milieu de sa course en montant dans le cou ou dès sa sortie des clavicules, tout en cheminant, elle présente constamment à la peau de grandes branches dignes d'attention, et lorsqu'elle se dirige à la gorge par la partie inférieure de la mandibule, sous la régionhh V des oreilles, elle envoie une portion d'elle-mêmeii X à l'intérieur de la bouche et à la dure membrane-du cerveau, mais elle distribue le restekk Y à la peau de la face et à ses muscles, ainsi qu'aux tempes et derrière les oreilles, et très rapidement à toute la peau de la tête.
La portionll X qui pénètre dans la bouche a de petites glandes [ganglions parotidiens]mm A dans la planche I des muscles à l'endroit de ses premières divisions ; ce sont les glandes inférieures dans la gorge, que nous recenserons dans le sixième livre comme étant le troisième genre de glandes. Ces glandes qui sont préposées à la distribution des vaisseaux dispensent de petites branches reçues de la partie interne de la veine jugulaire externe ; des branches dignes d'attention sont également distribuées au larynx et aux glandes qui y sont attachéesnn L dans la planche VI des muscles [glandes thyroïdiennes], aux muscles de l'os hyoïde, à la langue et à toute la région de la gorge ; la plus grande d'entre ces branches chemine sous la langue sur toute sa longueur, se divisant en une multitude de petites veinesoo elles sont visibles quand la langue est relevée qui courent çà et là. À côté de la grande branche entrant dans le crânepp E dans la fig. chap. 14 et λ dans la dernière fig.
q g dans les fig. 2 et 3, chap. 12, livre I par le foramenqcreusé à l'arrière du processus mastoïde, cette portion de veine jugulaire envoie d'autres branches dans le palais et dans la tunique recouvrant la cavité nasale ; à partir de ces dernières, d'autres ramifications,rr sous le 9 ; et aussi μ dans la dernière fig. et G,H dans la fig. du chap. 14 qui ne sont pas négligeables, atteignent le crâne. L'une d'elles pénètre dans le crâne en passant par le foramen [fissure orbitaire supérieure]ss G dans les fig. 1 et 3, chap. 12, livre I fait pour la deuxième paire de nerfs crâniens et disperse un grand nombre de petites veines dans la dure-membrane ; une deuxième ramification se présente à la dure-membrane, entrant dans le crâne par le plus grand des foramina [lame cribrée]tt I dans la fig. 3, chap. 12, livre I creusés dans le huitième os de la tête [ethmoïde] en vue des odeurs[122]. Dès que ces ramifications entrent dans le crâne, elles donnent de fins rameaux à l'oeil, et se dispersent parfois dans la peau du front. La partie externeuu Y de la veine jugulaire externe passe toujours par les parties externes de la tête. Comme la partie interne, dont nous avons déjà décrit la disposition, elle reçoit également de petites glandes préposées à sa distribution, qui sont situées à l'endroit où la mandibule est articulée avec la mâchoire supérieure. Elle se divise en deux entre ces glandes, et envoie une branchexx Z [veine faciale] aux joues, aux ailes du nez et au front dans diverses directions, l'autre aux tempeszz æet à la régionyy 9 des oreilles[123]. Cette dernière branche se divise à son tour en deux branches principales, et présente l'une à la tempe de son côté, de manière complètement instable et erratique, et l'autre derrière les oreilles dans la peau de l'occiput. Mais les branches de la veine jugulaire externe réparties dans la face et dans la peau de la tête ont ceci de particulier, que les veines du côté droit se mêlent à celles du côté gauche et se réunissent, plus particulièrement dans la face et au vertex, et surtout au front ; la veine du front est généralement formée de petites branches des deux veines jugulaires qui se dirigent en haut à travers les angles internes des yeux. En outre, à travers les petits foraminabb ∫,∫ dans la fig. 4, chap. 12, livre I et les sutures des os du vertex, de petites veinescc F,F dans la fig. 1, livre VII très fines s'avancent dans le crâne de la même manière que d'autres émergent de l'intérieur du crâne dans la peau [du crâne], comme je le dirai quand nous traiterons en particulier la disposition de vaisseaux du cerveau. Mais il vaudra mieux réserver cela pour un peu plus tard, quand nous aurons terminé de décrire l'entrée des artères dans le crâne, parce que les connexions des veines et des artères du cerveau sont très complexes et qu'il serait difficile de les comprendre tant que l'on ignore la distribution des artères dans le crâne. Mais n'importe qui peut facilement entreprendre la lecture du septième chapitre à partir de celui-ci, qui sera consacré aux vaisseaux du cerveau, ou bien tout de suite, ou bien en suivant l'ordre des chapitres.
Il a été dit auparavant que deux veines originaires de la veine cave se propagent dans le bras [membre supérieur], l'uneaa I vers m avant que la veine cave ne dépasse la cavité thoracique [veine axillaire], l'autre [veine céphalique]bbbb a,a
cc T à partir de la veine jugulaire externe,cà l'endroit où cette dernière a légèrement dépassé la clavicule et le sommet du sternum. Cette veine qui progresse sous l'acromion et la claviculedd sous λ et Q dans les dernières fig. du livre I jusque dans la partie externe du bras est appelée « veine du bras »[124][veine céphalique] puis « veine externe de l'avant-bras ». Celle qui chemine par l'aisselle dans la région interne du bras est appelée « veine axillaire » et « veine interne de l'avant-bras ». Et bien que ces deux veines se ramifient en de nombreuses branches[125], les unes superficielles et sous-cutanées, les autres, profondes et circulant entre les muscles recouvrant les os, la veine axillaire, beaucoup plus grande et plus volumineuse que la veine du bras se distribue en vaisseaux plus fréquents et plus nombreux. La veine du bras [veine céphalique][126]est originaire du côté externe [latéral] de la veine jugulaire externe après une distanceee entre I et a à côté de T beaucoup plus petite qu'on ne le pense habituellement, elle provient parfois même du tronc commun [veine sous-clavière]ff comme sur le côté gauche de la dernière fig. de cette veine avec la veine axillaire, à l'endroit où ce tronc dépasse la première côte thoracique ; dispersant les branchesgg b,c,d,d que nous avons recensées dans le chapitre précédent, elle contourne la partie dorsale de la clavicule, et avance sous l'acromionhh entre P et Δ dans la planche III des muscles par une ligne de L à Q entre le côté interne du muscle supportant le bras [muscle deltoïde] et le solide tendon du muscle [muscle grand pectoral] portant le bras vers la poitrine. Ensuite, supportée par la membrane charnue sous-cutanée, elle se dirige vers le bas ; son trajet est visible chez tous les êtres humains, sans même disséquer, sauf chez ceux qui ont de très fines veines ou qui sont obèses. Elle s'avance donc vers le bas par la face antérieure de l'avant-bras (mais plus par le bord latéral) le long du bord externe [latéral] du muscle fléchisseur de l'avant-brasii Θ dans la planche VI des muscles le plus antérieur [muscle biceps brachial].Disposition de la veine du bras [veine céphalique] à l'articulation du coude Au cours de son trajet en direction de l'articulation du coude, elle dispense seulement de fines brancheskk e,e,e symétriquement à la peau adjacente et dans la région antérieure [loge ventrale] du premier muscle fléchisseur de l'avant-bras ; ces fines branches, les unes verticales, d'autres en diagonale, d'autres transversales, courent dans la peau, et semblent parfois s'étendre vers la région interne du bras jusqu'aux branchesllll ∫ de la veine axillaire distribuées dans la peau, et s'unir avec elles. Quand la veine du bras [veine céphalique]mmmm f rejoint l'articulation du coude, à l'endroit du tubercule externe de l'humérusnnnn fig. 1,2, chap. 23, livre I [épicondyle latéral], elle se divise en trois branches :
parfois elles sont d'égal calibre, parfois l'une d'elles est plus volumineuse que les autres. La premièreoo g (très souvent absente, surtout chez les humains, comme vous le constaterez) chemine en diagonale en profondeur vers le milieu du pli du coude et sous les muscles fléchisseurs des deuxième et troisième articulationspp Θ dans la planche V des muscles, Ξ ( η)dans la planche VI des doigts et du pouce, et, se divisant en de nombreuses branches, elle se termine dans les têtes des muscles originaires de l'humérus et de l'ulna, et non pas, comme Galien l'écrit, en s'unissant à une quelconque branche de la veine axillairerr q ou r
s h (ce que fait la veinesque je vais maintenant décrire).Livre de la Dissection des veines et livre 3 des Procédures anatomiques De même que vous observerez que Galien a donné une description peu correcte de la partie de la veine axillaire cachée sous les muscles, de même, il n'a pas compris la disposition de la première branche de la veine du bras [veine céphalique] (du moins quand elle est visible). Il a décrit avec soin et vérité les veines qui se sont si souvent présentées à lui dans un bras dénudé, dans le but d'une saignée, sans disséquer. La deuxième branchett h dérive de la veine du bras [veine céphalique], avec les deux autres, un peu au-dessus du coude ; elle est la plupart du temps plus volumineuse que les deux autres ; elle descend également en diagonale sous la peau vers le milieu du pli de l'articulation de l'avant-bras avec l'humérus et s'unit à une brancheuu t de la veine axillaire, que je vais décrire plus tard ; il se forme alors une seule veinexx a [veine médiane de l'avant-bras], faite de deux branches, une provenant de la veine du bras [veine céphalique] et une [veine médiane cubitale] issue de la veine axillaire[127]. La troisième branche [veine céphalique accessoire]yy i
a Λ dans la planche VI des muscles, Θ dans la planche XII pénètre le muscleaqui s'insère sur le radius près du poignet et qui meut le radius en supination ; cheminant progressivement vers le bas, elle se dirige en diagonale vers la face postérieure de l'avant-bras, par dessus le radius, à peu près à sa moitié; lorsqu'elle atteint cette région, comme dans le reste de son trajet au-dessus du muscle mentionné ci-dessus, elle envoie plusieurs brancheshh k,k dans la peau qui lui est adjacente : la plus grandecc au-dessus de k de ces branches est généralement celle que la veine céphalique a émise à l'endroit où elle se divise en trois branches près du tubercule externe de l'humérus [épicondyle latéral]. Cette troisième branche cheminant légèrement en diagonale vers l'appendice de l'ulna et la racine du poignet, se mêle à une autre veinedd x,x
e l à cet endroiteet, augmentée par cette dernière, elle monte dans la région externe du poignet ; elle disperse plusieurs petites veines éparses et erratiques sur son trajet et court dans la région située en avant du petit doigt et de l'annulaire, la région externe de ces doigts réclamant également quelques vaisseaux pour elle-même[128].Je dirai quelle branche de cette veine s'unit à la troisième branche de la veine brachiale, comme nous venons de l'écrire, dès que j'en aurai terminé avec les nombreuses branches dérivées de la veine axillaire. L'origine de cette branche provient d'une branche souscutanée de la veine axillaire suivant toute la longueur de l'ulna.Disposition de la veine axillaire dans le bras [membre supérieur] Donc, dès qu'elle quitte l'aisselleff m et entre dans le bras, la veine axillaire se dissimule parmi les muscles enserrant l'os du bras [humérus], principalement dans la région antérieure [loge ventrale] du premier muscle -ou muscle interne- extenseur du coudegg T dans les planches I et XII des muscles [muscle triceps brachial ], et dans la partie postérieure [loge dorsale] du tendonhhhh Δ dans la planche III du muscle au moyen duquel nous amenons le bras sur la poitrine du bras [muscle grand pectoral], et enfin dans le muscle postérieur fléchisseur du coudell Γ dans la planche VIII [muscle brachial]. D'abord, elle envoie aux petites têtes des musclesmm Θ et f dans la planche XI extenseurs du coude une branche tirée hors de cette région par de petites veinesoooo entre p et r qui se dispersent depuis la veine axillaire dans les petites glandes placées à cet endroit. Ensuite, mais plus bas, à partir de sa région postérieure, elle dispense aux mêmes muscles une veinepppp o d'où sortent des vaisseaux de dimension moyenne, disséminés dans la peau dans la partie externe [latérale] du bras. Du côté latéral de la veine axillaire, émerge une autre branche,qqqq p d'une ampleur digne d'attention [veine profonde du bras] ; elle se porte en bas en diagonale sous l'humérus vers sonrrrr P dans la fig. 2, chap. 23, livre I tubercule externe [épicondyle latéral], se dissimule sous les musclesssss T,S dans la planche IX des muscles extenseurs du coude, présentant quelques petites branches aux petites têtes des musclestttt Y, Z,Θ,Λ dans la même planche originaires du tubercule latéral [épicondyle latéral] de l'humérus, et enfin, chemine un peu dans la partie externe du coude, en même temps que le nerfuuuu Φ dans les fig. 2 et 3, chap. 11, livre IV que je vais compter en temps opportun comme le quatrième [nerf radial] parmi ceux qui atteignent le bras. La veine axillaire émet ces branches quand elle est encore profondément dissimulée et qu'elle-même se divise en deuxxxxx dans q et r troncs. Je voudrais que cela soit examiné soigneusement et avec la plus grande attention, pas seulement à cause de Galien, à qui cette division de la veine axillaire a échappé, mais aussi à cause de ceux qui pensent avoir quelque valeur en Anatomie quand ils ont réalisé une ou deux dissections et qu'ils écrivent qu'ils ont observé que la veine du bras progresse avec la veine axillaire, alors qu'en fait, ils ont enlevé la veine du bras (qu'ils auraient dû cependant très bien voir même sans disséquer) en même temps que la membrane charnue, par leur manque de soin, et qu'ils décrivent une autre partie de la veine axillaire (celle que je vais maintenant décrire) à la place de la veine du bras.yyyy q,q et aussi f,f dans la dernière fig. Principale division de la veine axillaire en deux troncs Donc, chez l'homme, la veine axillaire se sépare en deux troncs[129]relativement égaux, non loin de l'endroit d'où elle sort de la cavité thoracique pour aller dans l'aisselle. L'un de ces troncs est très profond sur tout son trajet, il longe constamment l'artèrezzzz N dans la fig. du chap. 12 qui s'étend dans le bras et se distribue à peu près de la même manière, en même temps qu'il est accompagné par le troisième nerfaaaa τ dans la fig. 2, chap. 11, livre IV cheminant vers le bras. Il passe entre les deux musclesbbbb entre Θ et r,r dans la planche VI des muscles fléchisseurs du coude vers le milieu du pli de l'articulation du coude, envoyant de petites branches à ces muscles et aux membranes qui recouvrent les nerfs. Mais quand il a dépassé l'articulation du coude et qu'il commence à avancer en se dissimulant profondément entre les muscles fléchisseurs des doigts, il se divise en deux branchescccc Recherchez ceci dans le système artériel [veine radiale et veine ulnaire] : celles-ci s'éloignent légèrement l'une de l'autre et se mêlant aux muscles au moyen de leurs ramifications, elles atteignent la partie interne de la main [paume] en même temps que des tendons qui passent par le ligament circulaire[130]dans la région interne du poignet. À cet endroit, les branches se divisent en plusieurs autres rameaux et passent sous le tendoneeee tendon du muscle Π dans la planche IV (III) qui est dissimulé sous la peau de la paume, et de là se dispersent dans la région interne des doigts,
de telle sorte que la branche qui s'étend le long du radius dans l'avant-bras puisse présenter deux rameaux au pouce, autant à l'index et un au medius. Provenant de la branche qui s'étend le long de l'ulna [veine ulnaire], deux rameaux sont présentés à l'annulaire et au petit doigt, et un au médius ; issu de cette branche un rameau se dirige vers les musclesff η, ζ dans la planche IV des muscles qui occupent la partie externe [dorsale] de la paume, et de l'autre branche un rameau est présenté aux muscles profondsgg κ,λ dans la planche VI des muscles ; 1,2,3 dans la planche VII ; f dans la planche IX attachés à la première phalange du pouce. Donc, de cette manière, le tronc axillaire ne progresse jamais sous la peau, mais il est complètement dissimulé et immergé en profondeur.Disposition de la partie de veine axillaire sous-cutanée Le deuxième tronchh r [veine basilique][131]émerge progressivement depuis sa position profonde à la peau de la région interne du bras, et se dirige rapidement vers le tubercule interneii S dans les fig. 1 et 2, chap. 23, livre I [épicondyle médial] de l'humérus ; il est visible, sans disséquer, au milieu de la longueur de l'avant-bras, comme la veine de l'humérus l'est au-dessus du coude. Lorsqu'il rejoint le tubercule antérieur[132]de l'humérus, au sommet de ce tubercule et un peu plus haut que l'articulation de l'humérus avec l’avant-bras, il se divise en deuxkk u, t ; u (t) indique la veine antérieure veines, de taille à peu près égale : la veine antérieure est sous-cutanée (comme presque toutes les ramifications de ce tronc) et elle chemine en diagonale vers le bas en direction du milieu du pli de l'articulation du coude et s'unit avec la deuxième branchell h de la veine de l'humérus dans le bas du milieu de ce pli.Constitution de la veine commune De ces deux veines, surgit une seule veine,mm α que nous appelons à juste titre « veine commune » [veine médiane de l'avant-bras] puisqu'elle est constituée par la veine axillaire et par la veine du bras [veine céphalique]. On l'appelle communément « veine médiane », même si les Grecs et les principaux auteurs latins ont appelé les branches qui forment cette veine communenn t,h « veines médianes » et « veines obliques ».[La veine postérieure [veine basilique] issue de la division de la veine axillaire] La veine postérieure [veine basilique]oo u issue de la division de la veine axillaire au tubercule interne [médial] de l'humérus envoie de nombreuses branches à la peau de la partie inférieure [distale] de l'avant-bras et à la peau des régions internes et externes [médiales et latérales] des parties inférieures [distales] le long de l'ulna ; parmi les principaux vaisseaux qui courent à la peau en passant par cet endroit, l'unpp x,x se dirige vers le poignet le long de la région inférieure de l'ulna, dérivant cependant plus vers la région externe. Un rameau de cette brancherr l
q i s'unit à une brancheqde la veine du bras passant par cet endroit et se distribue avec elle, comme nous l'avons dit. Cependant, cette branche de la veine du bras fait quelquefois défaut, et dans ce cas, le rameau de la veine axillaire remplace complètement la branche manquante dans la main. Outre la première branche de la veine postérieure du tronc axillaire, une autre veiness y ayant la même origine se dirige à la peau recouvrant l'arrière de l'articulation du coude, et non loin de là, se glisse dans la région externe de l'avant-bras. D'autres branchestt z inférieures sont dispersées depuis la veine postérieureuu u dans la peau de la région interne de l'avant-bras ; elles s'entrelacent et s'unissent de plusieurs manières différentes, elles reçoivent aussi des rameaux provenant de la grande branchexx xx qui s'étend le long de l'ulna, comme je l'ai dit, et en retour lui dispensent d'autres rameaux. En plus de ces branches et de ces rameaux qui passent ainsi par la région interne de l'avant-bras, il arrive fréquemment qu'une autreyy z supérieur branche, digne de considération, provienne du bas et du milieu de la branchezz t de la veine axillaire qui se joint à la veine du bras en formant la veine commune. Elle s'avance vers le poignet, quelquefois en ligne droite, quelquefois en vagabondant, en se mêlant sur son aire à d'autres vaisseaux qui sont si fins et tellement imbriqués les uns avec les autres que la région interne de l'avant-bras peut être affectée par des varices comme peut l'être le mollet-c'est-à-dire la partie renflée de la jambe. Ces vaisseaux ne se terminent jamais au poignet, mais ils se glissent dans toute la peau de la paume, se répandant les uns verticalement, d'autres en diagonale, d'autres transversalement, tantôt se rapprochant les uns des autres, tantôt s'écartant, mais en étant partout attachés à la peau, et se trouvant entre la peau et la membrane charnue[133]. Parmi ces vaisseaux ceux qui accèdent à la base du pouce- appelée mont de Vénus par les uns ou mont de Mars par d'autres[134]- réclament une branche particulière : celle-ciaa δ
b q; s'entrelace aux veinesbqui proviennent de la veine cave et qui se répandent dans la région externe [dorsale] du pouce, comme je vais le dire.Disposition de la veine commune Dès que la veine commune [veine médiane de l'avant-bras]cc α
d t,h s'est formée à partir des deux branchesdde la veine axillaire et de la veine céphalique, elle chemine en diagonale vers le bas, se rapprochant progressivement de la partie supérieure [distale] de l'avant-bras jusqu'à ce qu'elle traverse le radius un peu au-delà de son milieu : son trajet n'est pas toujours constant, tantôt dispersant des branches, tantôt recevant d'autres branches venant de partout de la région interne de l'avant-bras, mais elle parvient finalement dans la face externe de l'avant-bras, en restant continuellement sous la peau. Lorsqu'elle a dépassé cette région, avant d'arriver au milieu de l'appendice du radius, la veine commune [veine médiane de l'avant-bras] se divise, un peu au-dessus de l'articulationee β
ff γ,ε du radius avec le poignet, en deux branchesffCertains Grecs ont écrit que cette division ressemble à un gamma minuscule γ, mais pas à la majusculeΓ, d'autres à Υ ou à Λ [135]. La banche supérieurehhhh γ résultant de cette division dispense une petite partie d'elle-mêmeiiii δ à la région interne du poignet en direction de la base du pouce ; cette petite veine se joint aux autres veineskkkk q; parcourant cette région que nous venons de décrire. Ce qui reste de la branche supérieure monte latéralement entre le pouce et l'index, et là elle se ramifie en nombreuses branches, qui se réunissent, puis à nouveau s'écartent les unes des autres. La branche inférieure, constituant la tête inférieure du γ ou du Υ, se dirige à l'index, au médius et quelquefois à l'annulaire, et se termine également en ramifications de formes complexes.Disposition complexe des veines s'entrelaçant dans la main Cette disposition des veines dans la peau de la main est si complexe et si irrégulière qu'il est vraiment très difficile de l'expliquer, d'autant plus que parmi un grand nombre d'hommes vous en trouveriez à peine deux présentant la même disposition des veines et de leurs branches ; ajoutez à cela que chez le même homme la main droite ressemble rarement à la main gauche. C'est pourquoi il sera utile d'étudier la disposition des vaisseaux dans la main non pas à partir de cette description, mais en
disséquant ou en les ayant interceptés par un lien enserrant le bras, lorsque nous coupons une veine ; on pourra ainsi apprécier combien nos Esculapes (si je peux m'exprimer ainsi) se trompent lourdement pendant leurs phlébotomies, lorsqu'ils se ridiculisent en débattant gravement s'il faut couper la veine de l'humérus, la veine commune ou la veine axillaire dans le même bras, et qu'ils pensent ouvrir la veine de l'humérus, toutes les fois qu'ils ouvrent la veine entre le pouce et l'index, et la veine axillaire toutes les fois qu'ils coupent la veine entre l'annulaire et le petit doigt, ou celle entre le médius et l'annulaire, comme d'autres préfèrent. Mais qui ne voit pas que ces gens, quelle que soit la veine qu'ils décident d'ouvrir dans l'avant-bras, n'ouvrent en fait aucune autre veine que la branche [veine médiane cubitale]mm t de la veine axillaire qui s'étend dans la veine commune ?La disposition des veines est très variable Par ailleurs, de même que la disposition des veines dans la peau de la main est très variable même chez un seul individu, cette distribution est également variable dans l'avant-bras[136]. En effet, parfois, la réunion des deux veines médianesnn h,t, vers α pour former le début de la veine commune ne se fait pas au pli du coude, mais beaucoup plus bas, non loin de la moitié de la longueur de l'avant-bras. Quelquefois, la branche issue de la veine du bras qui forme la veine commune est cachée, mais la branche de la veine axillaire est bien visible à cet endroit. Parfois c'est le contraire. Il arrive plus d'une fois que la branche de la veine axillaire, qui se porte vers la veine commune, soit beaucoup plus fine, ou au contraire, plus volumineuse que la branche de la veine de l'humérus [veine céphalique], et parfois l'une ou l'autre est double. Tantôt (et cela arrive souvent) au lieu d'aller à la face externe de l'avant-bras, la troisième brancheoo i de la veine de l'humérus est totalement absente, et elle est suppléée par de petites branches qui courent de la veine communepp a à la peau et sont parfois issues de la branche de la veine axillaire qui s'étend sur toute la longueur de l'ulna.
De nombreuses et grandes branches sont issues de la partieqq ζ et aussi Q dans la fig. 20, livre V ; g dans la fig. 22 ; P dans la fig. 25 de la veine cave qui s'étend le long des vertèbres lombales sous le foie. Cette disposition est la suivante.Une veine se porte à l'enveloppe du rein gauche Dès que la veine cave [inférieure] s'est avancée vers le bas en longeant l'arrière du foie et qu'elle ne lui est plus attachée, elle se porte un peu en diagonale en dedans depuis les parties du corps qui sont plus ou moins à la droite du milieu du rachis, et là elle émet depuis son côté gauche une brancherr η, et aussi de X à V dans la fig. 20, livre V [veine rénale et veine surrénale][137], pas très grande, qui se disperse par un très grand nombre de vaisseaux essentiellement dans la tunique grasse et membraneuse du rein gauche ; cette tunique est originaire du péritoine, elle recouvre le rein et le maintient ainsi attaché au rachis. Cette veine a parfois un rameau provenant du côté droit du tronc de la veine cave.[Une veine se porte à l'enveloppe] du rein droit La veine [veine surrénale]ss κ et aussi Y dans la fig. 20, livre V qui parcourt la grasse tunique du rein droit et les régions adjacentes au péritoine ne provient pas du début de la veine cave mais de la région supérieure de la veine [veine rénale droite]tt θ par laquelle le sang séreux[138]est porté au rein droit. Parfois encore la veine qui se disperse dans la tunique du rein gauche au moyen de nombreuses ramifications est originaire de celle qui s'avance vers le rein gauche, quand celle qui se présente à la tunique du rein droit provient du côté droit de la veine cave.Les veines rénales À l'endroit où elle prend appui sur la région du milieu du rachis[139], la veine cave [inférieure] émet symétriquement une veine très volumineuseuu θ, ι et aussi a,b dans la fig. 20, livre V et m,n dans les fig. 22,23 qu'elle distribue dans les reins, la veine droite au rein droit et la gauche au rein gauche. Comme la disposition des reins est très variable, l'origine de ces veines sur chacun des côtés de la veine cave n'est pas exactement en vis-à-vis l'une de l'autre. En effet, comme le rein droit est généralement situé plus haut que le rein gauche, l'origine de la veine du côté droit est située plus haut que le début de la veine à gauche. Mais si le rein gauche est situé plus haut que le rein droit (ce qui arrive plus souvent que ne le disent les professeurs d'anatomie)[140], la veine qui entre en lui pour ainsi dire transversalement en provenance de la veine cave [inférieure] a une origine située plus haut que la veine du côté droit. C'est pourquoi les origines de ces veines ne sont jamais situées l'une en face de l'autre, comme je le rappellerai dans le cinquième livre qui traitera de la fonction des reins[141]. Car l'exposé actuel doit être consacré essentiellement à la distribution des branches de la veine cave [inférieure]. Les veines qui s'étendent aux deux reins sont très volumineuses ; dès qu'elles atteignent la partie concave [hile] des reins humains, elles se divisent en deux branchesxPour ceci, voyez la partie concave des reins dans les fig. 20,22,23,25, livre V et se dispersent ensuite dans la substance des reins d'une manière très subtile que tous les Anatomistes ont ignorée jusqu'à présent ; j'expliquerai dans le cinquième livre comment cela a lieu.Disposition de la veine séminale gauche [veine génitale, testiculaire gauche][142] Par ailleurs, une veine provient de la partie inférieurezz λ,λ et approximativement du milieu de la course de la veineyy i qui va au rein gauche [veine rénale gauche] : elle chemine tout entière jusqu'au testicule gauche des hommes, si on excepte de fines petites veinesaa g à partir de e dans la fig. 20, livre V. Voyez aussi les fig. 22 et 23 pour la disposition de cette veine qu'elle dirige au péritoine, à l'endroit où elle passe, et aux membranes ou tuniques qui entourent le testicule gauche et ses vaisseaux séminaux. En effet, cette veine [veine testiculaire gauche] est attachée au péritoine, à l'endroit où il repose sur les chairsbb Θ,Ξ dans la planche VIII des muscles des lombes[143], et se dirige vers le bas sur l'os du pubis ; lorsqu'elle l'a franchi et qu'elle sort de la grande cavité du péritoine, elle forme différents gyri et circonvolutionscc ν, ou bien voyez de δ à ε dans les fig. 22, 23, livre V ou N,O dans la figure 23 [plexus pampiniforme], dont la base est attachée à la partie supérieure du testicule, distribue de fines veines dans la tunique proximale de la substance du testicule, et se disperse au moyen d'autres veines très nombreuses à travers toute la substance du testicule, comme cela sera développé dans le cinquième livre où je traiterai des organes de la génération. La veine qui va au testicule gauche reçoit quelquefois une veine provenant du début de la veine cave, sous l'origine de la veine
qui s'étend au rein gauche ; non loin de son début, elle tourne vers la gauche et vers le bas et s'unit à la précédente, les deux veines formant alors la veine séminale [veine testiculaire gauche]. La veinedd μ,μ, et f dans la fig. 20, livre V, et u,t dans les fig. 22,23
e Θ qui va au testicule droit n'est pas originaire de la veine rénaleedroite, mais elle provient du début de la veine [cave inférieure], situé à une certaine distance, plus bas que l'origine de la veine rénale. L'origine de cette veine séminale [veine testiculaire] ne se trouve pas sur le côté de la veine cave, contrairement au reste des veines, mais son origine est une protubérance, de forme quasiment ronde, située dans la partie supérieure ou antérieure, un peu sur la droite. Galien témoigne qu'il a observé une fois une petite veine qui provenait de celle qui va au rein droit et qui se joignait à cette présente veine. Galien, livre V de L'anatomie des veines Moi aussi j'ai vu une fois toute la veine du testicule droit sortir de celle qui se porte au rein droit. Je suis bien sûr, sans que j'aie à le dire, que n'importe qui observera que la veine qui va au testicule droit a la même disposition que celle que j'ai décrite pour la veine gauche se dirigeant au testicule gauche.
Puisque nous avons dessiné dans le schéma de toute la veine cave l'origine des veines séminales [génitales] telle qu'elle se présente le plus souvent à ceux qui dissèquent, il a paru utile de représenter dans la présente figure la variante qui est décrite ici. Donc, A, A, a, θ, ι, κ, λ, μ, ξ, ο et π indiquent les mêmes items que dans le schéma de la veine cave. Mais B indique la petite veine provenant du début de la veine cave et se dirigeant vers la veine séminale gauche et se joignant à elle. C signalera une petite veine issue de la veine qui se porte au rein droit , cette branche plongera dans la veine séminale droite.
[Illustration]
Disposition des veines séminales [ovariennes] chez la femme Chez les femmes la dispositionff λ,μ ; et aussi e,d dans la fig. 25, livre V de ces veines est différente. Bien qu'elles aient la même origine que chez l'homme, elles ne sortent cependant pas de la grande cavité du péritoine et elles ne se dirigent pas vers l'os du pubis. Mais elles se dirigent vers les testicules [ovaires]gg r dans la fig. 25, livre V des femmes[144], en étant supportées par de grasses membraneshh on peut les voir avec les vaisseaux fig. 26, livre V [ligament large de l'utérus]; elles ne finissent pas complètement en veines séminales et ne se dissipent pas entièrement dans les testicules [ovaires]. En effet, avant d'arriver aux testicules [ovaires], la veine [ovarienne]ii G dans la fig. 26, livre V
k I dans la même fig. et de o à p dans la fig. 25 se divise en deux ; une moitiékforme le vaisseau séminal [veine ovarienne] de la même manière que la veine testiculaire s'entrelace dans les testicules. Mais l'autrell h,n dans la même fig. moitié[145], se mêlant également à de grasses membranes, se disperse vers les côtés de l'utérus, s'entrelaçant essentiellement à la partie supérieure de son fond.Les branches de la veine cave [inférieure] présentées aux vertèbres et aux muscles des lombes À l'endroit où elle est attachée aux vertèbres lombales et donc à la grande artèremm fig. 22, livre V [aorte], la veine cave disperse, en plus des vaisseaux séminaux, des veines coudées [veines intervertébrales]nn ξ depuis de sa région inférieure où elle fait face aux vertèbres et les dirige vers la moelle spinale à travers les foraminaoo Q dans la figure du chap. 14, livre I creusés pour les nerfs sur les côtés des vertèbres ; ces veines [veines intervertébrales] distribuent des rameaux aux muscles attachés aux vertèbres ; de là d'autres veines passent en s'incurvant dans les muscles de l'abdomen et les côtés de l'abdomen qu'elles entourent, en nourrissant les parties qu'elles parcourent.Comment la veine cave passe sous la grande artère [aorte] au-dessus du début du sacrum. Sa disposition à cet endroit Quand la veine cave commence à descendrepp o
q chiffre 25, ou G dans la fig. du chap. 14, livre I
r montrée dans les fig. 20,22,23,25, livre V en direction du sommetqdu sacrum, elle cède la place à l'aorter(qui précédemment passait sous la veine cave sur la gauche), car c'est un organe plus important qu'elle[146], et pour éviter que l'artère ne soit lésée par la dureté de l'os dans les mouvements du rachis, elle se place sous l'artère et se divise en deux troncs égaux [veines iliaques communes] : l'un d'eux se présente à la jambe droite, l'autre à la jambe gauche (la division se fait quand la veine cave a émis les branches dont je vais bientôt parler). Dès le point de division, ou plus exactement à l'endroit où la veine cave se divise en deux troncs au-dessus du sacrum, le tronc gauchess ρ,ϛ (et même si je ne dis rien du tronc droit, vous comprendrez aisément que la disposition est identique)[147]émet sur son côté externe une veinett π plus volumineuse que celles dispensées aux vertèbres lombales, aux muscles de l'abdomen et aux autres muscles attachés au rachis au même endroit, comme nous l'avons dit. Cette veine a quelquefois son origine située avant la division de la veine cave au-dessus du sacrum, et elle se place alors transversalement sur les musclesuu Ξ,Θ dans la planche VIII des muscles des lombes[148], en dispersant de petites branches à ces muscles, au péritoine et aux muscles de l'abdomen ; cela est beaucoup plus visible chez les chiens que chez les hommes. Après avoir émis cette veine, le tronc gauche se dirige en bas, en diagonale et en-dehors, en constituant avec le tronc droit une figure absolument comparable à un lambda majuscule Λ ou à un upsilon majuscule Υ inversé , en présentant plusieurs petites branches [veines sacrées moyennes]xx φ aux foramina supérieurs du sacrum. Ensuite au cours de sa progression, il se divise rapidement en deux branchesyy La branche est indiquée par ρ, l'externe par ϛ d'inégale grandeur : la branche interne [veine iliaque interne] est plus fine que la branche externe [veine iliaque externe], et immédiatement après, il émet deux veines : quand je montre l'anatomie, j'appelle généralement la première « branche interne »zz υ
a τ et la seconde « branche externe »a[veines glutéales supérieures et inférieures], ceci pour la clarté de l'enseignement. La branche externe se dirige entièrement transversalement en-dehors, entrebb entre M et ϖ dans les trois dernières fig., livre I le sacrum et l'os iliaque, à l'endroit où le plus volumineux des nerfs [nerf grand sciatique]cc ζ dans la planche X des muscles, chiffre 71 dans la fig. 2, chap. 11, livre IV atteint la jambe, et elle dispense un grand nombre de branches dans tous les muscles originaires de la région externe de l'os iliaque qui servent aux mouvements de la cuisse ; elle diffuse également de petites branches vers le bas dans les muscles originaires de la région inférieure de l'os iliaque ; ainsi l'arrière de l'articulation entre l'os iliaque et le fémur ainsi que la peau des fesses se procurent des veines au moyen de cette branche externe. La branche interne [veine iliaque interne]dddd υ dispense également sur son côté interne de petites branches aux foramina du sacrum, et d'autres,eeee φ
ff B,C,E dans la fig. du chap. 51, livre II plus grandes, dans les musclesffde l'intestin droit [rectum] et à la peau entourant le muscle circulaire [muscle sphincter externe de l'anus] qui expurgent par l'anus le sang chargé d'excréments,
si ce sang descend là et s'y accumule. Ensuite, cette branche interne diffuse une veinegg χ qui mérite l'attention : elle entoure le côté droit de la vessie chez les humains de sexe masculin, se scinde en plusieurs petites branches, qui se dirigent au col de la vessie ou au pénis et s'y dispersent en très nombreuses petites veines[149]. Cette disposition est toujours faite de telle manière que les branches se dirigeant au col de la vessie soient plus épaisses et plus grandes que celles qui vont à sa base. Chez les femmes cette veinehh y dans la fig. 25, livre I [V] émise par la branche interne est supportée par une épaisse membrane[150] ; certaines de ses petites branches vont à la vessie, mais elles sont plus nombreuses à courir vers la partie inférieure du fond de l'utérus ; d'autres, peu nombreuses mais remarquables, se dispersent aussi dans le col de l'utérus [veines utérines].Les veines d'où s'écoule, croit-on, le sang menstruel des vierges C'est par ces petites branches que les purgations des menstrues[151]se font chez les vierges et chez quelques femmes dans les premiers mois de leur grossesse, selon l'opinion des professeurs d'anatomie, bien que pour ma part, je considère que chez les autres femmes [c’est-à-dire qui ne sont pas enceintes] aussi une grande quantité de ce sang continue à s'écouler par l'orifice de ces petites veines. Plusieurs Arabes ajoutent que cinq petites veines se diffusent au milieu du col de l'utérus, et enseignent que les orifices des veines à droite se joignant aux orifices des veines à gauche forment l'hymen des jeunes filles[152] ; ils appellent cette abondance de veines qui se rassemblent à cet endroit un cento (comme on le lit dans les livres des traducteurs des Arabes)[153]. Ce qui reste de la branche interneii ρ du tronc gauche résultant de la division faite au-dessus du sacrum s'étend en direction de l'os du pubis et s'adjoint une veine provenant de la branche externe [veine obturatrice]kk ϖ provenant de ϛ du tronc de la veine cave ; cette veine rejoint celle qui reste de la branche interne et forme avec elle une veinell ει La veine qui passe par le foramen de l'os du pubis en direction du fémur qui traverse d'abord le péritoine, puis le dixième muscle moteurmm F,G,H dans la planche XVI des muscles de la cuisse [muscle obturateur interne], passe par un foramenn r dans les fig. 1,2,3, chap. 29, livre I de l'os pubis et émerge dans la jambe ; elle réclame pour elle une fossette individuelleoo ∫ dans les mêmes fig. dans la partie supérieure de ce foramen, qu'elle traverse avec son artère partenairepp ϛ dans la fig. du chap. 12 et un nerfqq chiffre 66 dans la fig. 2, chap. 11, livre IV
r b dans la planche XIV des muscles; elle traverse la membrane [membrane obturatrice]r de ce foramen ainsi que le neuvième muscle moteur de la cuisse [muscle obturateur externe]ss Ψ dans la planche VIII des muscles en envoyant des branches aux muscles qu'elle parcourt. Quand elle atteint le membre inférieur, elle se distribue dans les muscles originaires de l'os pubis, c'est-à-dire dans la partie supérieure du deuxième musclett Δ dans la planche XVI moteur du tibia[154], originaire de la symphyse des os du pubis. La partie inférieure de ce muscle reçoit des branches [veines fémorales profondes]uu de ϗ de la très grande veine [veine fémorale] qui va à la jambe. Depuis la veine qui passe à travers le foramen de l'os du pubis [veine obturatrice], des branches se dispersent dans la partie du cinquième muscle moteur de la cuisse [muscle grand adducteur]xx Φ,c dans la planche VIII originaire de l'os du pubis, ensuite dans le huitième muscle moteur de la cuisse [muscle vaste]yy ρ dans la planche VI
z H, K dans les fig. 1,2, chap. 49, livre II et aussi dans les muscleszdu pénis ; de ces branches partent de très fins vaisseauxaa α(inversé) qui s'avancent dans la peau de la partie interne de la cuisse dans la région de l'aine. Outre ces branches qui s'étendent à ces muscles et à la peau, une autre branchebb près de ει accède à l'articulation de la hanche, et entre dans l'acétabule de l'os de la hanche par une fossette individuellecc h dans les fig. 1 et 2, chap. 29, livre I Bien que cette veine cheminant dans le membre inférieur envoie un nombre considérable de branches, elle avance rarement au-delà de la moitié de la cuisse, mais il arrive parfois que sa branche principale, dispensée au cinquième muscle moteur de la cuisse, s'unissedd à ϗ
e 2
ff ϛ à une veine provenant de cette grande veineede la jambe. Quand la veine externeffdu tronc de la veine cave approche en diagonale de la jambe, avant de perforer le péritoine, elle émet de son sommet une veine médiocrement grande [veine épigastrique inférieure]ggg Γ qui se dirige en haut à travers le péritoine en direction de l'avant de l'abdomen et qui communique symétriquement de petites branches au péritoine. Lorsqu'elle s'est ainsi entrelacée dans le péritoine, elle monte vers le muscle droithhhh de e à f dans la planche VI des muscles de l'abdomen, traverse le péritoine et s'insère dans la partie interne ou postérieure de ce muscle, en distribuant en même temps et symétriquement une grande variété de veines dans le muscle transverse de l'abdomen, dans les muscles obliques qui sont couchés sur lui et dans les autres parties proximales, progressant toujours verticalement sous le muscle droit. Lorsqu'elle s'est avancée au milieu de l'abdomen un peu au-dessus de l'ombilic,iiii M sa terminaison se disperse en nombreuses veines faisant face aux petites branches issues de la veine [veine épigastrique supérieure] venant du haut du thoraxkkkk L sous le sternum, comme nous l'avons rappelé. Nous pensons que par l'intermédiaire de cette veine, il y a une communication entre les seins et l'utérus : tous les médecins s'accordent pour dire que c'est par cette veine que le sang des veines des seins est porté dans l'utérus pour nourrir le fœtus, et que, lorsque la femme allaite, il y a révulsion du sang menstruel depuis les veines de l’utérus dans les veines des seins. Tous écrivent que la veine qui se dirige de haut en bas [veine épigastrique supérieure] distribue des branches dans le corps des seins, même si à notre avis, cela ne devrait pas être considéré comme allant de soi[155]. La veine ascendante a son origine pas très loinllll Γ n'est pas loin de χ, ou bien η dans la fig. 25, livre V des veines de l'utérus. Cependant, à son origine, elle a une autre veine,mmmm Δ comme une sorte de partenaire, qui chemine vers les parties génitales. La branche externennnn ϛ du tronc gauche de la veine cave s'avance dans la cuisse en passant par dessus l'os coxal et à travers le péritoine ; ce faisant, elle émet de sa région interne une autre veine qui se dirige vers le milieu des osoooo ϛ dans les dernières fig. du livre I du pubis, là où ils s'unissent par l'intermédiaire d'un cartilage ; cette veine se disperse différemment chez les hommes et chez les femmes. Chez les hommes elle se disperse dans l'enveloppepppp r,∫ dans la fig. 20, livre V du pénis[156]et dans le scrotum[157], chez les femmes dans les collicules des parties génitales et dans les caroncules cuireusesqqqq ε dans la fig. 25, livre V (qu'on appelle nymphe en grec)[158]ainsi que dans les parties voisines, au moyen de très nombreux vaisseaux. En outre la veine qui se dirige vers le haut [veine épigastrique inférieure] sous le muscle droit de l'abdomen n'a aucune veine partenaire pour descendre dans l'utérus (le commun des médecins pense le contraire), mais comme je l'ai indiqué auparavant, elle n'est pas très éloignée de celles qui se dispersent dans l'utérus. De fait, elle est originaire de la branche externe du tronc gauche de la veine cave, alors que ces veines sont originaires de la veine interne de la branche interne de ce tronc et se diffusent dans le col de l'utérus et dans la partie inférieure de sa base.
Le nombre des débuts de veines cheminant vers la cuisse Outre la brancheaa τ a τ de la veine cave qui avance sur une certaine distance dans le fémur en longeant l'arrière de l'os coxal, deux veines descendent vers la jambe ; la plus étroitebb ει b ει a été décrite dans le chapitre précédent, elle s'avance à travers le foramen de l'os du pubis en direction de muscles attachés à la partie interne de la cuisse et se terminecc près de ϗ c près de ϗ à la moitié de la cuisse. La seconde [veine grande saphène] est plus grandedd le tronc entre Θ et Ω et est la racine de toutes les autres veines qui courent dans la jambe gauche (cela est vrai pour la jambe droite aussi), elle provient de la branche externe [veine iliaque externe]ee ϛ e ϛ du tronc gauche issu de la division de la veine cave au-dessus du sacrum. Dès que cette veine se glisse hors du péritoine elle chemine au-dessus du sommetff V dans les fig. 1,2,3, chap. 29, livre I
f V dans les fig. 1,2,3, chap. 29, livre I de l'os coxal vers le côté internegg T dans les mêmes fig. de la région où le sixième et le septième muscleshh Θ,Λ dans la planche VIII des muscles moteurs de la cuisse[159]descendent, elle continue dans l'aine, et entre dans la face antérieure de la cuisse (mais plus vers le côté interne) ; elle se place dans le creuxii l dans la planche I des muscles inguinal où aucun muscle ne la dissimule. Ce creux est formé par le musclekk o dans la planche I long et fin[160], qui est le premier muscle moteur du tibia, et par le huitième muscle [muscle pectiné]ll m dans la planche I moteur de la cuisse.Disposition de la plus grande veine dans la cuisse Donc la veine disposée dans ce creux- ou fosse- se divise en un grand nombre de branches ; pour qu'elle soit moins exposée aux coups, la Nature a entouré ses premières divisions par de nombreuses petites glandes[161](comme dans l'aisselle)mm l dans la planche I , pour donner une assise plus ferme aux branches qui en dérivent, et pour remplir le creux que nous avons mentionné, où la veine descend avec l'artèrenn φ dans la fig du chap. 12
o chiffre 60 dans la fig. 2, chap. 11, livre IV et leonerf[162], afin de constituer une sorte de rempart devant ces vaisseaux. La première branche [veine grande saphène]pp Θ de cette veine descendant à la jambe est très grande, elle est originaire du côté interne de cette veine, chemine vers la peau de la cuisse du côté interne et s'étend vers le bas sous la peau en direction du genou, toujours sur le côté interne, et de là par la région interne du tibia en direction de la malléoleqq φ dans les dernières fig. du livre I interne[163]vers la région supérieure [dorsale] du pied, en s'entrelaçant à des branches d'autres veines qui se dirigent à cet endroit. J'ai observé que cette veine sous-cutanée était soutenue par une membrane charnue le long du tibia, mais qu'à l'endroit où elle longe la malléole interne, elle ne suit pas toujours le même chemin. Parfois, elle court depuis la région interne du tibia en passant à l'avant de la malléole interne vers la partie supérieurerr Ψ [dorsale] du pied, parfois (mais plus rarement), elle tourne sous la malléole pour rejoindre la région supérieure du pied. Ensuite, la disposition de ses branches vers les orteils et au-dessus du pedion [164]varie beaucoup. Parfois,ss Pour ce passage, vous devez constamment avoir sous les yeux la figure au début du chap. VI et celle à la fin de ce livre la veine s'unit à cet endroit à d'autres branches et va essentiellement au petit doigt et à celui qui lui est proximal, parfois elle court au contraire vers le deuxième orteil et l'hallux. Bref, vous trouveriez difficilement une disposition identique de ces branches dans les deux pieds d'une même personne. De même les branches qu'elle émet pendant son trajet sont très rarement identiques en nombre ou en grandeur, parce qu'elles cheminent sous la peau sans ordre défini. Cependant, la plupart du temps, elle envoie une veine symétrique à la peau, en haut de la région interne de la cuisse, non loin de son origine : la veine internett Λ se dirige vers la région interne de la cuisse et vers l'aine, et donc vers le périnée ou l'interfemineum[165], c'est-à-dire la région entre l'anus et les testicules ou qui constitue la région génitale (pudendum) des femmes. La branche externe,uu Ω qui est plus épaisse, parcourt sous la peau les régions antérieure et externe de la cuisse, et se disperse en petites veines de la même manière que la branche interne. Lorsque cette grande branche est arrivée pour ainsi dire à la moitié de la cuisse, elle dispense également à la peau des branches dignes d'attention. L'unexx Π
y Σ dans la planche III des muscles d'elles se présente au muscle long et finy[muscle sartorius], que nous avons recensé comme le premier muscle moteur de la cuisse. Arrivée à l'articulation du genou, cette veine tourne un peu en arrière, et là elle émet deux brancheszz Σ de même calibre, mais très petites. L'une d'elles se disperse à la peau à l'avant du genou près de la patella, l'autre accède à la peau dans la partie interne dans le creux du genou [creux poplité]. On découvre que cette branche postérieure est quelquefois absente, quelquefois extrêmement fine. Dans ce cas, la veine [veine poplitée]aaaa chiffre 6 qui accède à la peau dans le creux [creux poplité] du genou est plus grande que d'habitude. De cette grande veine,bbbb de Φ à Ψ de petites branches se répandent en avant et en arrière vers la peau de la région interne du tibia : elles sont en nombre irrégulier, se joignent diversement aux veines les plus proches, puis à nouveau s'en séparent. La veine que nous venons de décrire se divise de manière diverse sur la région supérieure [dorsale] du pied. Telle est donc la disposition de la branche qui passe sous la peau de la région interne de la jambe. En outre, en vis-à-vis de la branche décrite ci-dessus, la très grande veine qui chemine dans la jambe émet une veinecccc Ω qui chemine sur le côté externe et se disperse dans la peau à l'avant de l'articulation de la hanche et aux muscles de cette région. Après avoir émis ces branches, elle plonge en profondeur entre les muscles qui entourent le fémur et envoie une grande branchedddd chiffre1
ee r dans la planche I des muscles
ff ∫ dans la planche I au septièmeeeet au neuvièmeffmuscles moteurs du tibia[166], d'où dérivent de fines veinules qui vont à la peau. Elle distribue encore une autre veine,gggg chiffre 2 plus profonde et plus grande que celle que nous avons mentionnée, qui se disperse à travers le cinquième musclehhhh Φ, c dans la planche VIII des muscles ; Ξ, Σ et Π dans la planche XII
ii Σ dans la planche VIII moteur de la cuisse dispensant des branches dans le huitième muscleiimoteur du tibia[167].
De cette veine sortent encore plus de branches qui se propagent dans quasiment tous les muscles entourant le fémur : l'une d'elles en particulierllϗ reçoit la terminaison de la veine qui se glisse dans la cuisse à travers le foramen de l'os du pubis, comme il a été dit ; augmentée par cette dernière, elle descend plus ou moins jusqu'au genou, en étant cachée entre les muscles. Ensuite, la très grande veine [veine fémorale] tourne progressivement vers l'arrière du fémur et présente de très fines branches aux grands nerfsmm ζ dans la planche I (X) des muscles qui vont à la cuisse ; ces fines branches se dispersent dans les membranes qui enveloppent les nerfs. Elle émet ensuite une autre branchenn chiffre 3 qui court dans la peau à l'arrière de la cuisse et qui distribue de petites branches vers le haut qui pénètrent également la peau. Une petite branche provenant de celleoo 2 que nous avons décrite ci-dessus et qui se disperse dans le plus grand muscle du corps[168]se joint souvent à celle-ci, et toutes deux forment une veine qui va dans la peau, comme cela a été dit. Il est cependant plus fréquent que deux branchespp 3,4 sortent de la grande veine, l'une plus haut que l'autre. Dans leur course, elles se joignent pour former une seule veine [veine poplitée] : celle-ci chemine vers la peau à cet endroit, envoie de petites veinesqq 5 à la peau, à l'arrière de la cuisse, et descend verticalementrr 6 par le milieu du creux du genou ou poplité, dans la peau de la sura[169], lui donnant une abondante série de petites branches,ss 7 dont aucune ne ressemble à une autre. Certaines courent dans la peau verticalement, d'autres transversalement, d'autres en diagonale, plusieurs se joignent et s'entrelacent les unes aux autres, et parfois s'unissent [s'anastomosent] aux petites branches de la veine sous-cutanéett Φ, Ψ qui descend par les régions internes de la cuisse, comme nous l'avons dit. En un mot, la disposition et la distribution des veines à cet endroit est telle qu'il n'est pas étonnant que la peau de la jambe soit fréquemment affectée par des varices ( comme la peau des tempes et celle de la partie interne de l'avant-bras). La présente veine, descendant dans la peau du creux poplité du genou vers la jambe, descend quelquefois seule au talonuu près du chiffre 8 où elle se termine, quelquefois elle se joint à d'autres petites veines qui arrivent à cet endroit à travers la région externe du tibia ; elle longe alors la malléole externe [latérale]xx χ dans les dernières fig. du livre I et s'avance dans la partie supérieure [dorsale] du pied et quelquefois dans la partie inférieure [plantaire], mais cependant à aucun endroit elle ne pénètre profondément sous la peau. Par ailleurs, la grande veine que nous avons décrite à son arrivée sur le fémur est si étroitement enroulée autour de lui qu'elle occupe l'espacehh I dans la fig. 1, chap. 30, livre I au milieu des deux têtes fémorales près de l'articulationyy chiffre 9 du genou[170]. À cet endroit elle se divise en deux branches de taille inégale : elle envoie la branche interneii 10 (qui est beaucoup plus fine que la branche externe)kk 13 [171]vers le bas dans les muscles situés dans la jambe, principalement aux premier et deuxième musclesllll Φ, Ψ moteurs du pied, et s'entrelace à leur surface au moyen de petites veines ; parfois elle disperse également sur son trajet de petites veinesmmmm 11 dans la peau de la partie interne du tibia. Lorsque cette branche interne[172]s'est glisséennnn 12 jusqu'au processus inférieur du tibia, et qu'elle a diffusé ces petites veines à la peau, elle tourne sous la malléole médiale, s'avance par la partie interne du pied [plante du pied] jusqu'à l'hallux, et s'achève le plus souvent à cet endroit dans la peau. Plus rarement, elle passe entre le talon et le tibia avec les tendons qui entrent dans la partie inférieure du pied[173], et elle chemine jusqu'aux orteils. La branche externeoooo 13 résultant de la grande division dans le poplité se divise à nouveau non loin de son origine en deux petites branches qui la prolongent : la branchepppp 16 interne, qui est la plus grande, s'immerge profondément entre les musclesqqqq Voyez la disposition de cette partie du membre inférieur dans les planches des muscles XII, XIII, XIV, XV qui occupent l'arrière du tibia. D'abord elle descend verticalement entre les têtes du premier et du deuxième muscles[174]moteurs du pied, ensuite elle passe entre le quatrième et le cinquième muscles[175]moteurs du pied, puis entre les muscles fléchisseurs des orteils[176]qui proviennent du tibia ; elle est quelquefois adjacente au ligamentrrrr T dans la planche XV qui relie la fibula au tibia sur toute la longueur de ce dernier. Au cours de sa progression vers le bas, la branche interne présente de petites branches aux muscles dans lesquels elle se glisse ; aucune, ou alors très peu, de ces petites branches ne va dans la peau. À peu près à mi-longueur du tibia, cette branche interne se divise en deux veines.ssss chiffre17
tt près du chiffre 8 La veine interne présente une petite branchettà l'articulation du tibia et du talus et continue avec des tendons provenant de l'arrière du tibia en direction de la plante du pied, elle tourne entre le talon et le tibia, et entre dans la plante du pied ; elle passe sous le muscleuuuu o (Θ ) dans la planche XIV fléchisseur de la seconde phalange des quatre orteils[177], présente deux petites veines à l'hallux et au deuxième orteil, une petite veine à l'orteil du milieu, et se termine ainsi. Cependant cette branchexxxx chiffre 16 de la veine interne se disperse très souvent dans tous les orteils (comme le nerf qui va dans la plante du pied) ; dans ce cas, aucune branche ne descend entre la fibula et le talon pour accéder à cetteyyyy La dernière figure présente cette disposition partie du pied[178]. L'autre branche résultant de la division décrite antérieurement et qui se fait plus ou moins à mi-longueur du tibia, s'étend le long de la fibula sur son côté externe ; lorsqu'elle rejoint l'extrémité inférieure du tibia et qu'elle est adjacente au ligament membraneux qui relie la fibula au tibia sur toute la longueur de ce dernier, elle émet un rameauzzzz 18 qui passe à travers le ligament et chemine vers le pied en même temps que les tendons qui s'avancent à travers la partie antérieure du tibia en direction de la partie dorsale du pied, et elle présente de petites veines aux musclesaa Ω dans la planche VI abducteurs des orteils vers l'extérieur ; des ramifications de ces petites veines se répandent dans la peau. Ce qui reste de la deuxième branche s'avance dans la plante du pied, avec les tendons des septième et huitième musclesbb Φ,Ψ dans la planche VI moteurs du pied, et se disperse dans le petit orteil, sauf dans le cas où la branche interne qui descend entre le tibia et le talon dans la plante du pied présente des veines à tous les orteils. On rencontre en effet à cet endroit (en particulier) une grande variété dans la disposition des veines, et (cela doit être soigneusement observé dans le flux de sang s’échappant des blessures) vous verrez fréquemment que la veine interne,cc 16 qui
est profondément cachée parmi les muscles à l'arrière du tibia, comme je l'ai dit, dirige une petite branchedd γ dans la dernière figure à travers le ligament membraneux entre le tibia et la fibula dès qu'elle a rejoint l'arrière du tibia ; cette petite branche descend le long du tibia à l'avant du ligament et se dirige vers la partie supérieure [dorsale] du pied. Mais dans ce cas la veine qui chemine vers le bas à l'arrière du tibia ne se diviseee 17 plus à mi-course du tibia mais elle poursuit seule son chemin dans la plante du pied et dans tous les orteils. Parfois une autre brancheff y dans la dernière fig. est dissimulée entre les muscles qui occupent la partie antérieure du tibia, provenant de la veine que je n'ai pas encore terminé de décrire. En effet la veine externegg chiffre14 issue de la branche externe [veine tibiale antérieure]hh 14 résultant de la grande division dans le poplité chemine en direction de l'appendice supérieur de la fibula ; et puisque aucune veine ne chemine à travers le ligament membraneux dans les muscles antérieurs du tibia à partir de la petite brancheii 16 à l'arrière de la jambe que nous avons décrite, voilà pourquoi de cette branche externe est issue une branche qui se glisse entre le sixième et le septième muscles[179]moteurs du pied, présentant une multitude de petites veines dans les muscles à l'avant du tibia. Cette branche externe se disperse partout au moyen de nombreux vaisseaux dans la peau de la partie externe du tibia. Parmi ceux-ci, le vaisseau principalkk 15 tourne autour de la malléole interne[180], tantôt en avant, tantôt en arrière, et rejoint la partie supérieure [dorsale] du pied en glissant essentiellement sur le côté externe du pied ; il s'entrelace avec d'autres veines qui rejoignent cet endroit, et il n'est nulle part profond.Comment faut il apprendre la disposition des veines entrelacées dans la peau ? Puisque la disposition des veines entrelacées dans la peau du tibia et du pied est si variée, je serais d'avis de l’apprendre de la même manière que dans le membre supérieur, c'est-à-dire de l'examiner dans un grand nombre de corps différents, soit après avoir comprimé la jambe avec un garrot, soit après l'avoir plongée dans de l'eau chaude, pourvu que vous puissiez examiner en détail la veine qui court à la surface [veine saphène], ceci devant être bien connu en vue des saignées. Quant à moi, je ne m'attarde généralement pas sur les veines superficielles du pied parce que j'ai déjà incisé plus d'une fois la veine près du genou, à la fois pour la pratique, et parce que toutes les veines du pied proviennent du même tronc,ll entre o et Ω celui qui entre dans la jambe à travers l'aine. Je pense que les Grecs n'ont pas incisé d'autre veine que cellemm Φ qui se glisse dans la région interne du genou et qui est cachée chez les femmes obèses, à cause de la constriction continue de leurs jambes, et cellesnn ψ 12 et 15 qui passent près des malléoles.À la fin du Traité des veines, dans le livre de l'Anatomie des veines et des artères Aussi, mon étonnement est grand de voir que des médecins de notre époque, qui ont lu quelque part que quatre veines atteignent la partie supérieure [dorsale] du pied, assignent quatre veines au pied (comme j'ai décrit les veinesoo Ψ18,12,15 sous-cutanées), qu'ils distinguent avec beaucoup de pompe au cours des saignées ; mais ignorant cependant tout de leur progression et de leur origine, en incisant ces veines dans la partie supérieure [dorsale] du pied en même temps peut-être que des nerfs ou des tendons, ils font courir de plus grands risques qu'en incisant la veine sous le genou et près des malléoles. Et je ne dis rien de la beauté et de la rapidité du flux sanguin.Les noms des veines sous-cutanées du pied Parmi les [quatre] veines identifiées, les médecins de notre temps appellent la première « veine saphène » ou « veine de l'utérus » ou « veine virginale » et ils la situent près de la malléole interne [médiale]. Ils situent la deuxième près de la malléole externe [latérale] et la nomment « veine sciatique ». Ils appellent celle qui s'étend à l'hallux « veine poplétique », et ils la comptent pour la troisième. La quatrième est la veine rénale, qui selon eux, se divise au petit orteil. Je décrirai la procédure [de dissection] de toute la veine cave dans les livres suivants, quand j'enseignerai comment disséquer les parties par où elle passe. Cela se fera de manière très détaillée à la fin des cinquième, sixième et septième livres. En plus, dans le septième livre, nous exposerons la méthode commune pour disséquer les veines, les artères et les nerfs de la main et du pied[181].
Schéma de la veine ombilicale, et plus particulièrement de la partie que l'on voit chez les enfants. Ici A indique la partie de la veine face à l'ombilic, B celle qui s'insère dans le foie. C et D représentent grossièrement sa disposition dans la substance du foie. Il faudra donc examiner aussi des figures du cinquième livre à cet égard, surtout la trentième figure qui propose sur quatre petites planches les enveloppes du fœtus avec le fœtus lui-même, et la deuxième figure de ce livre qui montre une petite partie de l'ombilic laissée après la dissection, et aussi de petites parties de la veine et des artères de l'ombilic et le canal urinaire spécial par où s'élimine l'urine du fœtus. Il y a d'autres figures de ce livre, surtout la douzième et la vingtième, qui mettent sous les yeux l'insertion de la veine ombilicale dans le foie.
[Illustration]
Je décrirai les organes propres au fœtus dans le cinquième livre ; vous y apprendrez que le fœtus est contenu dans l'utérus par trois tuniques ouaa Voyez dans l'ordre les petites planches sur la fig. 30, livre V enveloppes, dont la plus externe est appelée chorion par les Grecs, « secondine » ou « secondes » par les Latins, parfois aussi « petits lieux »[182], comme l'utérus lui-même. Pendant qu'un enfant [sic] est porté dans l'utérus, les veines et les artèresbb n,y dans la fig. 25 du livre V qui cheminent vers le fond de l'utérus se terminent dans cette enveloppe [placenta][183]formant pour ainsi dire de nouvelles veines et artères qui s'y dispersent en une multitude de vaisseaux.Origine de la veine et des artères ombilicales Les veines et les artères comprises dans cette multitude de vaisseaux se rassemblent progressivement ici, et devenant moins nombreuses, elles se joignent mutuellement, les veines avec les veines, les artères avec les artères. Ces branches ainsi jointes forment progressivement de nouvelles branches, moins nombreuses et plus amples, jusqu'à ce que toutes les veines finissent par n'en former que deux, et de même pour les artères. Les veines et les artèrescc N dans la fig. 30, livre V ainsi formées à partir de l'enveloppe externe [placenta] pénètrent les deux autres tuniques entourant le fœtus ; ces tuniques reçoivent aussi de petites branches qui cheminent à travers leur corps membraneux.Cheminement de la veine ombilicale Lorsque les veines se sont avancées jusqu'à l'ombilic, elles s'unissent rapidement pour n'en former qu'unedd F dans la fig. 2, livre V seule[184] ; et en effet, parfois on ne voit qu'une seule veine sortir de l'enveloppe externe [placenta]. Elle pénètre l'ombilic et s'attache au péritoine ; elle chemine vers le haut et s'insèreee G dans la fig. 2, livre V ; M dans la fig. 12 et D dans la fig. 20 sur la large incisure du foie, située chez les humains à droite du cartilage ensiforme [processus xiphoïde du sternum], à l'avant du foie ; la veine de l'ombilic passe dans cette incisure comme à travers un foramen ou un canal, et est conduite à travers la substance du foie vers la cavitéff D vers G dans la fig. 20, livre V
g I dans la même fig. du foie non loin de l'origine de la racinegde la veine porte. Vous devez examiner cela soigneusement au cours d'une dissection, car si vous regardez trop rapidement l'entrée de la veine dans le foie, vous pourriez penser qu'elle s'insère à mi-chemin entre la partie concave et la partie convexe du foie, et vous auriez une fausse idée de cette incisure du foie (qui n'existe que chez l'être humain). Chez quelques animaux, chez les chiots par exemple, il arrive qu'une branche, ou parfois deux, se dirige au centre du mésentèrehh L,L dans la fig. 10, livre V
F dans la fig. 2, livre V en provenance de cette veineiavant que celle-ci n'atteigne le foie. C'est pourquoi je voudrais que vous notiez cela avec soin, à cause de certains passages dans le livre deGalien, La formation du fœtus , où il dit que le foie est formé par le cours de cette veine avant le cœur.Cheminement des artères Par ailleurs, les artèreskk ρ dans la fig. du chap. 12 ; K,L dans la fig. 2, livre V insérées sur l'ombilic continuent vers le bas sur les côtés du fond de la vessiell n dans la fig. 2, livre V
m entre ξ et ϛ dans la fig. du chap. 12 et se joignent aux branches [artères utérines]mde la grande artère [aorte] résultant de la division principale de l'artère au-dessus du sacrum. Les artères qui entrent dans l'ombilic s'unissent avec les branches de la grande artère [aorte] qui descendent dans la jambe à travers le foramen des os du pubis, comme nous l'enseignerons.Fonction de la veine et des artères ombilicales Le fœtus se nourrit par la veine ombilicale et sa chaleur innée est restaurée par les artères. Quand l'enfant est né, les sages-femmes coupentpp S dans le quatrième schéma, fig. 30, livre V immédiatement ces vaisseaux, tout près du ventre, en même temps que le canal urinaire [ouraque]nn M dans la fig. 2, livre V qui transporte l'urine depuis la vessie du fœtus entre l'enveloppe intime [amnios]oo entre O,O et M,M dans la troisième planche, fig. 30, livre V ,et la seconde enveloppe du fœtus [chorion], tandis que les animaux privés de raison coupent les enveloppes du fœtus avec leurs dents et les mangent la plupart du temps. Ce qui reste de ces vaisseaux dans le corps finit par se dessécher avec le temps, redevient membraneux, et se rétracte à la manière d'une corde. Je vous détaillerai dans le cinquième livre la procédure de dissection au moyen de laquelle vous pourrez observer tout ceci non seulement dans des corps de fœtus mais aussi de vieillards, quand j'expliquerai la dissection des organes de la nutrition et de la génération. Mais j'ai décidé de rappeler ici ce que devient la veine de l'ombilic chez les adultes pour qu'on ne m'accuse pas de l'avoir oubliée : donc la veine s'étend de l'ombilic au foie et s'insère dans le foie comme nous l'avons dit. Après la naissance, tous ces vaisseaux deviennent secs et pour ainsi dire nerveux, ils sont enveloppés d'une couche de graisse, mais dans les fœtus, ces veines ne se différencient en rien des autres veines. À présent il est temps d'aborder la disposition de la grande artèreqq Fig. du chap. 12 [aorte]. Je reporterai donc l'exposé sur la veine artérieuserr Fig. 1, chap. 15 [tronc pulmonaire], jusqu'à ce que je puisse traiter de l'artère veineusess Fig. 2, chap. 15 [veine pulmonaire] en même temps ; car il conviendra de les décrire ensemble.
| A | Origine de la grande artère de la cavité gauche du cœur [orifice aortique]. Aristote [185]a appelé cette artère « aorte », pour dire que sa partie nerveuse que l'on peut voir même chez les morts, est peut-être semblable à la gaine (fourreau) appelée aortè chez les Macédoniens. Mais en la comparant avec la veine cave, il l’a appelée une « veine plus petite». D'autres Grecs l'appellent la grande [artère], d'autres simplement « grosse artère », d'autres « artère droite » ; nous disons « grande artère ». Certains l'ont appelée « veine » par laquelle le sang est diffusé avec force à travers le corps. Certains traducteurs des Arabes l'appellent « une veine audacieuse », d'autres un « nerf ayant un pouls ». En fait on lit tous ces mots corrompus sous l'injure du temps, par exemple chez le traducteur de Haly Abbas qui considère qu' Aristote appelle ce vaisseau aurithia. Chez les traducteurs juifs des Arabes, presque tous les noms des parties venant du grec sont aussi mal transcrits qu'ils sont mal prononcés par les médecins de notre époque. |
[Illustration]
| B,B | Deux artères entourant la base du cœur à la manière d'une couronne [artères coronaires]. |
| C | Division de la racine de la grande artère en deux troncs [crosse de l'aorte ou arc aortique]. |
| D | Artère desendant en diagonale vers la première côte sur la gauche du corps [artère sous-clavière gauche]. |
| E | Branche dispersant des rameaux aux espaces des quatre côtes supérieures sur le côté gauche du corps. |
| F | Branche [artère vertébrale] cheminant à travers les processus transverses des vertèbres cervicales jusqu'au crâne, et présentant des ramifications groupées à la moelle spinale et aux muscles proches ; mais nous l'avons coupée à l'endroit où elle s'achève dans le sinus gauche de la dure-membrane du cerveau. En effet, nous n'avons représenté aucun sinus de cette membrane sur cette planche, mais nous avons inclus la disposition des artères que Galien, trompé par ses cerveaux de bœufs, imagine former le plexus réticulaire. ,Si vous recherchez un dessin de ces sinus, outre la figure du quatorzième chapitre et plusieurs figures du septième livre, la figure placée à la fin de ce livre ne sera pas inutile. |
| G | Branche [artère thoracique interne] courant sous le côté gauche du sternum jusque dans la région de l'ombilic, d'où des rameaux se dispersent dans les espaces entre les cartilages des vraies côtes, et ensuite dans les muscles étendus sur le thorax, à la gauche de la membrane séparant la cavité thoracique et dans les muscles abdominaux. |
| H | Branche accédant aux muscles occupant l'arrière de la nuque [artère cervicale profonde] |
| I | Artère cheminant vers la région concave de la scapula et vers les muscles de cette région [artère sous-scapulaire]. |
| K | Petite branche se dirigeant vers l'articulation de l'humérus avec la scapula et vers le bas de l'acromion, mais en restant toujours sous-cutanée. |
| L | Petite branche qui se disperse dans les muscles couvrant la partie antérieure du thorax. |
| M | Petite branche s'avançant vers le bas le long des côtés latéraux du thorax, entrelacée au muscle tirant l'avant-bras vers le bas. Entre L et L se trouve un petit vaisseau, parmi ceux qui se disséminent dans les petites glandes remplissant le creux de l'aisselle. |
| N | Artère [artère auxiliaire] courant dans le bras avec le tronc interne de la veine axillaire ; ses premières ramifications, visibles sous N, se propagent dans les muscles entourant l'humérus. |
| O | Artère [artère brachiale profonde] longeant la face postérieure de l'humérus en compagnie du quatrième nerf s'étendant vers le bras, s'incurvant à une certaine distance dans la région externe du coude, et dissimulée en profondeur sur toute sa course. |
| P,P | Ces petites branches sont inrinsèques à l'articulation de l'avant-bras avec le bras. |
| Q | Branche de l'artère axillaire s'étendant le long du radius [artère radiale]. |
| R | Ramification issue de la branche de l'artère marquée O allant à la partie externe [dorsale] de la main entre la première phalange du pouce et l'os du métacarpe qui supporte l'index. |
| S | Branche s'étendant le long de l'ulna, et se dispersant également dans la partie palmaire de la main [artère ulnaire]. |
| * | Petite branche distribuée aux muscles qui occupent la partie externe de l'os du métacarpe qui soutient le petit doigt. |
| T | Disposition des artères dans la main. |
| V | La partie la plus volumineuse du tronc [tronc commun] ascendant de l'artère : il monte verticalement à la gorge et là se divise en deux branches de grandeur inégale. |
| X | Branche gauche résultant de la division faite dans la gorge : c'est la branche la plus fine, elle constitue l'artère soporale sur le côté gauche [artère carotide commune gauche]. |
| Y,Z | Ces deux lettres indiquent la branche droite, qui est beaucoup plus volumineuse que la gauche. Y indique en particulier le vaisseau distribué sur le côté droit dans les petites branches de la même manière que l'on voit l'artère marquée D se disséminer sur le côté gauche. Tandis que Z indique l'artère soporale droite [artère carotide commune droite] que les traducteurs des Arabes appellent « artère de l'apoplexie », « artère du sommeil », « artère létargique », « veine subet » et « veine du décollement » de même que l'artère gauche ; comme nous l'avons rappelé, plusieurs auteurs donnent ces mêmes caractères aux veines jugulaires[186]. |
| a,b. | Division de l'artère soporale gauche dans la région de la gorge en deux branches : b indique la branche externe [artère carotide externe], c et d la branche interne [artère carotide interne] ; ces deux dernières lettres indiquent un aspect particulier de ces branches.c Dissémination d'artères au larynx, à la gorge et à la langue. |
| d | Partie de l'artère soporale [artère carotide interne] atteignant le crâne et se distribuant à la base du crâne en deux branches : celle qui entre dans le sinus gauche de la dure-membrane, à l'endroit où elle plonge dans le crâne, a été tronquée ; je n'ai pas considéré qu'il fallait représenter les sinus de cette membrane sur la présente figure, aussi ce sinus sera-t-il montré plus tard avec la disposition intégrale des vaisseaux du cerveau par une figure particulière, au début du quatorzième chapitre. À partir de cette figure, vous pourrez voir la disposition de l'autre branche de l'artère carotide qui entre dans le crâne, et, si vous le désirez, vous pourriez y ajouter des caractères provenant de celle-ci. Ces caractères seraient L, q, r, ∫, u, u, x, α, β, γ, δ. Je pourrais les expliquer ici, mais je pense que pour un étudiant, il vaut mieux reporter l'étude de la disposition des vaisseaux du cerveau jusqu'à ce que je les aie expliqué dans le quatorzième chapitre. |
| b | Branche de l'artère soporale [artère carotide externe] qui se distribue dans la face externe de la tête. |
| e | Petite branche de la branche indiquée ci-dessus par b, courant en profondeur parmi les muscles de la face [artère maxillaire externe]. |
| f,g,h. | Distribution de la branche indiquée par b sous la racine de l'oreille ; la branche antérieure notée g se porte le long des tempes [artère temporale superficielle][187], la branche postérieure, sur laquelle j'ai inscrit un h, se disperse à l'arrière de l'oreille ; toutes deux sont sous-cutanées. |
| i | Tronc de la grande artère, descendant en direction des vertèbres du dos. |
| k,k,k | Petites branches [artère intercostale postérieure] s'étendant symétriquement aux espaces entre les huit côtes inférieures et présentant également des ramifications à la moelle spinale et aux muscles attachés au rachis et au thorax. [Illustration] |
| l | Artères du septum transverse [diaphragme]. De crainte que l'abondance de lettres n'altère complètement le dessin complet de la grande artère [aorte] déjà suffisamment obscur[188], j'ai pensé qu'il fallait utiliser ici une figure à part : elle été coupée pour ainsi dire au sommet de la racine de la grande artère, à l'endroit où les artères marquées par l se présentent au diaphragme, et en bas, à l'origine des artères séminales que nous marquerons par i et k. Sur la présente figure, j'ai dessiné deux racines pour les ramifications qui doivent encore être décrites, alors que la figure complète de l'artère n'en a qu'une (comme cela arrive souvent). |
| m. | Donc m marquera l'origine[189]de deux ou seulement d'une racine, |
| n,o. | n la branche droite [artère hépatique commune] o une petite branche qui s'étend ici dans la membrane inférieure de l'omentum, |
| p. | p une petite branche [artère gastrique droite] courant dans la partie droite de l'estomac, là où elle fait face au rachis et forme l'orifice inférieur [de l'estomac], |
| q. | q une petite branche qui s'étend au duodénum et au début du jejunum, |
| r. | r une petite branche qui va à la partie droite du fond de l'estomac, en présentant des ramifications à l'estomac et à la membrane supérieure de l'omentum. |
| ∫,t. | ∫ les artérioles distribuées à la vésicule biliaire [artère cystique], t l'artère distribuée au foie [artère hépatique]. |
| u,x. | Par ailleurs, u marque la branche gauche spéciale pour la rate [artère splénique], et x la branche qui longe l'arrière de l'estomac en progressant jusqu'à l'orifice inférieur de ce dernier, |
| y. | y marque des ramifications de cette branche distribuées dans l'estomac, à l'endroit où ce dernierest attaché au rachis [face dorsale de l'estomac], |
| z. | z une branche entourant l'orifice supérieur de l'estomac à la façon d'une couronne. |
| α. | Branche progressant le long du sommet de l'estomac vers son orifice inférieur. |
| β. | β indique une grande branche courant dans la membrane inférieure de l'omentum et s'entrelaçant à l'intestin côlon au moyen de nombreux vaisseaux [artère colique transverse], |
| γ. | γ une petite branche courant dans la membrane inférieure de l'omentum ici sur le côté gauche, |
| δ,δ, ε | δ et δ désignent des artères entrant dans la partie concave de la rate [branches de l'artère splénique], ε l'artère allant dans la partie gauche du fond de l'estomac, et distribuant de petites artères à l'estomac et à la membrane supérieure de l'omentum. |
| ζ. | ζ Indique de petites branches provenant d'autres artères qui cheminent vers la rate et passent dans le côté gauche de l'estomac. |
| ζ. | Dans le dessin complet [de l'artère], comme dans celui-ci que nous indexons, il y a un autre ζ marquant l'artère qui se propage dans la partie supérieure de l'omentum et presque sur toute sa surface, et qui se disperse au moyen de ses ramifications dans les intestins jejunum, ilium[190]et dans la partie du côlon visible depuis le foie au rein droit. |
| η | Artère cheminant vers le rein droit [artère rénale droite]. |
| θ | Artère s'étendant au rein gauche [artère rénale gauche]. |
| ι, ι | Artère séminale sur le côté droit [artère testiculaire droite]. |
| κ, κ | Artère séminale du testicule gauche. |
| λ | Artère entrant dans la partie inférieure du mésentère [artère mésentérique inférieure] et se divisant dans le côlon à l'endroit où il s'étend de la région de la rate au rectum, et ensuite dans le rectum. |
| μ,μ | Petites branches qui cheminent vers les vertèbres lombales [artères lombaires] et se distribuent dans le péritoine et dans les muscles originaires des vertèbres. La branche qui se trouve près du μ inférieur est plus grande que toutes les autres et émet de nombreux rameaux jusqu'aux flancs de l'abdomen. |
| ν,ν,ν | Division de la grande artère au sacrum en deux troncs [artère iliaque commune droite, artère iliaque commune gauche]. Mais ces lettres indiquent également des ramifications distribuées depuis larégion inférieure de l'artère dans les foramina du sacrum. |
| ξ | Branche interne du tronc gauche résultant de la division susdite [artère iliaque interne]. |
| ο | Ramification externe de la branche interne courant dans les muscles qui recouvrent la partie externe de l'ilium et l'articulation avec l'os de la hanche [ischion]. |
| π | Ramification interne de la branche interne marquée ξ ; elle envoie de petites branches dans la région inférieure du sacrum, dans la vessie, dans le col de la vessie, et dans le pénis ; chez les femmes dans la région inférieure de fond de l'utérus et pareillement dans le col de l'utérus. |
| ρ,ρ | Nous avons représenté ici des artères : celle de gauche s'étend de l'ombilic, ici entre ξ et ρ, à la branche interne que nous venons de mentionner, comme si elle dérivait de cette branche et cheminait vers l'ombilic. |
| ϛ | Le reste de la branche interne marquée ξ reçoit de la branche externe une partie du tronc résultant de la division qui se fait au-dessus du sacrum, et se glisse dans la jambe [membre inférieur] en passant par le foramen de l'os pubis [artère obturatrice] ; elle se distribue dans les muscles occupant l'os pubis et à sa terminaison, dans la région où l'on voit un ω, elle s'unit à une autre artère qui est distribuée principalement dans le cinquième muscle moteur de la cuisse et qui sera tout à l'heure marquée d'un ψ. |
| τ | Ramification de la branche externe montant vers le muscle droit abdominal situé du même côté qu'elle-même ; elle atteint la région de l'ombilic au moyen de sa branche la plus grande et dispense les autres transversalement dans la région inférieure de l'abdomen. |
| υ | Artériole courant transversalement le long de l'os pubis vers les parties honteuses [artère pudendale externe autrefois appelée artère honteuse]. |
| φ | Région où la branche externe [artère fémorale] va se se glisser dans la jambe [membre inférieur] et commence à se disperser dans l'ensemble du membre. |
| χ | Branche de la grande artère [aorte] atteignant la jambe [membre inférieur] et se distribuant dans les muscles occupant la région antérieure de la cuisse. |
| ψ | Branche distribuée au cinquième muscle moteur et à ceux qui occupent la partie interne de la cuisse [artère fémorale profonde], |
| ω | une de ses ramifications s'unit à la terminaison de l'artère qui progresse à travers le foramen de l'os pubis, comme nous l'avons dit, et que nous avons marquée par ω [anastomose avec l'artère obturatrice]. |
| Γ | Branche dérivée dans les muscles occupant l'arrière de la cuisse. |
| Δ,Δ | Artérioles spécifiques à l'articulation du genou. C'est ici aussi que la grande artère se dissimule dans le poplité [artère poplitée]. |
| Θ | Grande artère de la jambe [membre inférieur] atteignant l'arrière du tibia [artère tibiale postérieure]. |
| Ξ | Branche présentée aux muscles entourant la fibula, et principalement au septième et au huitième muscles moteurs du pied. |
| Σ | Artère entrant dans la plante du pied entre le talon et la malléole interne [médiale]. |
| Π | Artère cheminant dans la plante du pied, tournant légèrement en arrière entre le calcanéus et la malléole externe [latérale]. |
| Φ | Petites artères intrinsèques à l'articulation du tibia avec le talon. |
| Ψ | Petite artère cheminant vers le sommet du pied. |
| Ω | Disposition des artères dans la plante du pied. La figure dont nous avons terminé l'index n'est pas l'unique figure convenant aux deux chapitres suivants ; en plus des nombreuses figures des cinquième, sixième et septième livres, celle que j'indexerai à la fin de ce livre concerne également ces chapitres ; nous placerons les lettres dans la marge interne, comme nous l'avons fait jusqu'à présent |
Dans tous les chapitres, sauf dans les deux suivants, il faut comprendre l'indication dans la marge interne « fig. chap.12 » comme une référence à la représentation de toute la grande artère [aorte] que nous avons placée au début de ce chapitre.
Il n'y a pas pléthore de controverses concernant l'origine de la grande artère. Les dissensions entre les autorités médicales et philosophiques au sujet de l'origine de la grande artèreaa Toute la figure au début de ce chapitre sont beaucoup moins nombreuses qu'au sujet de celle des veines et des nerfs. En effet, Hippocrate, Platon, Galien et Aristote établissent unanimement que le cœur est la source et l'origine des artères (ce qu'il est). L'opinion de Pélops[191], le maître de Galien, est totalement erronée lorsqu'il enseigne que les artères, les veines et les nerfs proviennent du cerveau, tout comme est tout aussi éloignée de la vérité la doctrine de l'auteur qui a inséré un petit traité mensonger sur les veines dans le livre d'Hippocrate sur la nature humaine.Les artères ne sont originaires ni du cerveau ni des extrémités du corps En fait, et en un mot, le cerveau n'est pas l'origine du souffle vital ni du cours rapide du sang dans le corps ni de sa chaleur ; c'est le cœur qui en est l'origine, et l'artère ne se présente nulle part plus grandebb A, et aussi A dans la fig. 10, livre VI que lorsqu'elle sort du cœur. Cela infirme également l'enseignement de ceux qui considèrent que les artères proviennent des extrémités les plus éloignées du corps, tout comme si on considérait que les branches d'un arbre sont originaires de leur extrémité. Mais même si les autorités en philosophie et en médecine ont décidé ensemble que le cœur est la source des artères, elles ne sont pas moins en différend au sujet de la cavité cardiaque d'où procède l'artère ; d'aucuns
soutiennent que l'artère provient de la cavité moyenne du cœur, d'autres de la cavité gauche. Mais cette dissension porte en fait plus sur les cavités ou ventricules du cœur que sur l'origine des artères.Emplacement de l'origine de l'artère Nous compterons seulement deux ventricules du cœur ; en remettant à plus tard toute controverse, nous certifierons que la grande artère [aorte]dd H dans la fig. 4, livre VI ; O dans la fig. 6
c Il est ouvert dans la fig. 11, livre VI ; vous pouvez la comparer avec la fig. 9 est originaire du sommet de la cavité gauchecdu cœur[192], près du centre de sa base, à l'endroit où Aristote a compté un troisième ventricule (c'est-à-dire derrière la membrane droiteee dans la fig. 9, livre VI, L est placé derrière E et l'artère est annotée A placée à l'orifice de l'artère veineuse [orifice atrioventriculaire gauche]), même si l'opinion de Galien dans le livre De la dissection des veines est différente, sauf si « droite » est peut-être une mauvaise leçon pour « gauche » dans ce livre de Galien[193].Les artères coronaires En effet, à son origine, la grande artère [aorte]ff A, ou S,S dans la fig. 10, livre VI a une forme arrondie : à cet endroit, elle est très volumineuse, particulièrement dure et cartilagineuse. Dès son origine, elle émet deux fines petites branchesgg B,B ; E,E derrière B,C dans la fig. 10, livre VI qui, avec la veine coronaire, entourent la base du cœur comme une couronne et envoient dans sa substance profonde de petites artèreshh E,E à partir de D dans la fig. 6, livre VI les plus nombreuses et les plus grandes se présentent là où cette substance du cœur est la plus épaisse, c'est-à-dire principalement dans la région du cœur où se trouve le ventricule gauche, et où s'étend le septum inter-ventriculaire[194]. L'origine des artères coronaires se trouve derrière les petites membranes[195]qui empêchent l'esprit vital et le sang de revenir dans le ventricule gauche depuis l'artère elle-même comme je le montrerai dans le sixième livre. Quoique le calibre des artères coronaires soit à peu identique, on voit cependant que celle originaire du côté droit de l'orifice de la grande artère est plus volumineuse et plus longue que l'autre. L'une d'elles provient ici de l'arrière de la membrane droite, tandis que l'autre commence à l'arrière de l'orifice de la grande artère [aorte], c'est-à-dire à l'arrière de la membrane postérieure ; aucune des deux n'étant originaire de l'arrière de la membrane gauche.Division de la racine de l'artère Mais après avoir émis les artères coronaires, la grande artère [aorte] monte depuis le milieu de la base du cœur plus ou moins sous la racine de la veine faite comme une artère [tronc pulmonaire, ensuite artère pulmonaire] et se divise en deux en perforant l'enveloppe du cœurii O sous I dans la fig. 6, livre VI
k H à travers A dans la fig. 4, livre VIl [péricarde] : une branche,ka plus grande, se tourne vers le bas [crosse ou arc de l'aorte]ll i vers la cinquième vertèbre thoracique et ensuite longe le reste du rachis, pour présenter de petites branches dans toutes les régions situées en-dessous du cœur.Disposition de la partie ascendante de l'artère ; première [branche] s'étendant en diagonale vers la première côte sur le côté gauche [du corps] La plus petite branche [partie ascendante de l'aorte] chemine vers le haut pour être distribuée aux régions au-dessus du cœur ; aussitôt, et pendant toute sa course, elle prend appui sur la trachéemm R au-dessus d'Y dans la fig. 6, livre VI, ou bien examinez attentivement la dernière fig. de ce livre-ci et s'allonge sous la veine cave entre les membranes divisant le thorax ; elle distribue à gauche une branche [artère sous-clavière]oo D qui monte en diagonale vers la première côte du côté gauche ; à l'endroit où elle s'étend sur le poumon et où elle est attachée au côté gauche de la membrane séparant le thorax, elle ne distribue aucun rameau ; mais dès qu'elle a atteint la première côte thoracique, elle envoie en bas une branchepp E à partir de sa région inférieure, branche qui s'étend aux racines des côtes et émet une ramification pour chacun des trois espaces entre les quatre côtes supérieures sur le côté gauche. À partir de ces ramifications, des vaisseaux courent dans la moelle spinale et dans les muscles couchés sur les vertèbres thoraciques à cet endroit. Par ailleurs, du sommet de cette brancheqq D montant en diagonale vers la première côte, provient une autre brancherr F [artère vertébrale], d'un calibre beaucoup plus grand que celle que nous venons de mentionner ; elle se dirige en diagonale vers le côté de la septième vertèbre cervicale et s'insère dans le foramen du processus transverse du même côté, puis monte en passant par les foraminass T dans la fig. 2, chap. 15, livre I ; x dans la fig. 7 ; α dans la fig. 8 des processus transverses des vertèbres restantes et se disperse de la même manière que la veine [veine vertébrale]tt N dans la fig. du chap. 6 qui passe à cet endroit. Dans sa course, elle dispense de petites artères à la moelle spinale, entrant dans les foramina que le Créateur du monde a fabriqués pour la sortie des nerfs ; ensuite d'autres petites artères également issues de cette branche se dispersent dans les muscles occupant la nuque à cet endroit. Ce qui reste de cette artère entre dans le crâne en même temps que la veine conjointe, passant par le foramenuu f dans la fig. 2, chap. 12, livre I incisé dans la partie postérieure de la petite tête gauche de l'os occipital, et prend fin dans le sinusxx Q,Q dans la fig. 7, livre VII ; T,T dans la fig. 9 [latéral] gauche de la dure-membrane cérébrale. En plus de cette branche distribuée aux vertèbres, l'artèreyy D que nous avons décrite comme s'étendant en diagonale vers la première côte à gauche [artère sous-clavière gauche] disperse depuis sa partie antérieure une autre branche [artère thoracique (mammaire) interne]zz G, et aussi D dans la fig. 2, livre VI qui va également en avant et en haut, mais dans une direction plus oblique. En effet, elle atteint le sommet [manubrium] de l'os de la poitrine [sternum] et adhère au côté gauche de la membrane séparant le thorax, puis descend le long du côté gauche du sternum jusqu'à l'endroit où les cartilages costaux sont articulés avec l'os. Cette branche se ramifie tout comme la veineaa L dans la fig. du chap. 6 que nous avons mentionnée passant à cet endroit, sauf qu'aucune ramification issue de cette branche ne rejoint la peau, excepté peut-être certainesbb C,D,D dans la fig. 25, livre V qui atteignent le corps des seins, mais de manière très obscure. À l'endroit où cette branche de l'artère atteint l'os de la poitrine [sternum], elle présente aux espaces entre les cartilages des vraies côtes des branches d'où sortent d'autres fines ramifications qui vont dans les muscles recouvrant ces cartilages. Ensuite cette branche envoie des ramifications dans la membrane qui divise la cavité thoracique et dans la glande [thymus]cccc f dans la fig. 2, livre VI
dd a dans la planche VI des muscles, et aussi dans le muscle annoté f placée dans la gorge. Ce qui resteddde la branche entre dans la cavité thoracique en longeant le côté gauche du cartilage pointu [processus xiphoïde]. Sous le muscle abdominal droit, elle progresse jusque dans la région de l'ombilic, présentant dans sa course de petites branches symétriques aux régions abdominales ; dans le voisinage de l'ombilic, elle se divise en plusieurs petites artères, face aux terminaisons d'une autre artère [artère épigastrique inférieure]eeee τ qui monte depuis le bas jusqu'à cet endroit, comme nous l'enseignerons. Lorsque l'artère qui s'étend en diagonale vers la première côte [artère sous-clavière]ffff D a produit les branches mentionnées ci-dessus, elle va se diriger vers l'aisselle gauche, et va perforer le musclegggg C dans la planche VIII des muscles du côté gauche [muscle scalène antérieur] appartenant à la deuxième paire de muscles moteurs du rachis, mais avant de se glisser complètement hors du thorax, elle envoie depuis sa partie supérieure, une branchehhhh H de dimension remarquable
qui se distribue dans les muscles occupant l'arrière de la nuque à l'occiput, sans jamais se présenter à la peau [artère cervicale profonde].Disposition de la partie de l'artère atteignant l'aisselle gauche Dès que cette artère a quitté la cavité thoracique et la première côte, et qu'elle s'est rapprochée de l'aisselle, elle envoie depuis sa région postérieure une brancheii l en tout point remarquable [artère sous-scapulaire][196]dans la partie concave de la scapula et elle se termine dans les muscles de cette partie. Ensuite, elle émet depuis sa partie supérieure une autre branchekk K , qui n'est pas aussi grosse que la précédente ; cette branche se divise en petites branches à l'articulation de l'épaule et de la scapula près de l'acromion et se répand dans la partie convexe de la scapula ; l'une d'elles chemine sur une certaine distance avec la veine de l'humérusll a,a dans la fig. du chap.6 qui est encore profondément enfouie. À cette petite branche, en succède unemm L autre[197], dont l'origine est située un peu plus bas dans l'artère atteignant l'aisselle, elle se divise en un grand nombre de vaisseaux dans les muscles recouvrant la face antérieure du thorax. Ensuite cette artère dispense quelques rares petites branchesnn entre L et M dans les glandes qui occupent le creux de l'aisselle. Avant qu'elle ne se porte dans le bras, où elle est destinée à se perdre intégralement, elle dispense une petite brancheoo M au côté du thorax, cheminant principalement dans le muscle au moyen duquel le bras est porté en bas et en arrièrepp Θ dans la planche X des muscles [muscle grand dorsal]. Ce qui reste de cette artère [artère axillaire]qq N
r m dans la fig. du chap. 6 est accompagné de la veine axillaireret se dissimule plus en profondeur ; cette artère progresse dans l'avant-bras et commence par distribuer quelques fines branchesss Un peu sous N à la surface interne des muscles entourant l'humérus et aux membranes contenant les nerfs. Ensuite elle s'avance progressivement vers le bas[198], étant toujours couchée sous le tronc internett q,q dans la fig. du chap. 6 de la veine axillaire, et émet une autre petite artèreuu O qui progresse en diagonale en longeant la partie postérieurexx Par Y vers P dans la fig. 2, chap. 23, livre I de l'humérus à laquelle les muscles extenseurs de l'avant-bras sont attachés, jusqu'à ce qu'elle atteigne le tubercule externe [latéral]de l'humérus. Cette petite branche, en compagnie de la veineyy p dans la fig. du chap. 6 dont nous avons décrit le trajet par cet endroit, puis en compagnie du quatrième nerfzz Φ dans les fig. 2 et 3, chap. 11, livre IV dans le bras [nerf radial], s'étend en direction de la face externe de l'avant-bras ; elle chemine sur une certaine distance sous les têtes [débuts] des muscles originaires du tubercule externe de l'humérus [épicondyle latéral], servant partiellement aux mouvements du radius, du poignet et des doigts. Lorsque l'artèreaa N s'est ainsi ramifiée dans le bras gauche, elle s'avance jusqu'au milieu de l'articulation du coude, enfouie entre les deux musclesbb Θ, r,r dans la planche VI des muscles fléchisseurs de l'avant-bras auxquels elle présente de fines branches ; puis elle présente une petite branchecc P,P symétrique à l'articulation elle-même, en prenant appui sur l'insertiondd N du muscle Γ dans la planche VIII des muscles du muscle fléchisseur postérieur de l'avant-bras[199], et produit là un pouls que l'on sent bien. Ensuite cette artère s'enfouit entre le muscle fléchisseuree Ξ dans la planche VI de la deuxième phalange des quatre doigts et celuiff Θ dans la planche V qui fléchit la troisième phalange de ces quatre doigts et, s'étant avancée sur une certaine distance par la face interne de l'avant-bras, elle se divise en deux et envoie une branchegg Q
h S au radius [artère radiale], l'autrehà l'ulna [artère ulnaire].Branche artérielle dont nous observons le pouls avant le poignet La branche qui longe le radius [artère radiale] et dont nous observons quotidiennement le pouls chez les malades, envoie une petite artèreiiii R non loin du début du poignet ; celle-ci chemine sous les tendonskkkk u,q,r dans la planche XI des muscles extenseurs du pouce vers la partie externe [dorsale] de la main, après s'être ramifiée dans les musclesllll ∫ dans la planche XI et Y dans la planche VIII placés entre la première phalange du pouce[200]et l'os du métacarpe soutenant l'index. Quand cette branche étendue le long du radius a émis cette petite artère, elle passe, en compagnie des tendons fléchisseurs des doigts, à travers le ligament transversemmmm Θ dans la planche 4 des muscles
nn l dans le muscle Π dans la planche III des muscles du poignet. Sous le tendonnnqui se termine dans la main, cette artère- comme la veineoooo à partir de q dans la fig. du chap. 6
pp chiffre 44 dans la fig. du chap. 11, livre IV qui rejoint cet endroit et le nerfppqui l'accompagne- se divise en trois branches [artères digitales palmaires communes] : l'une d'elles se divise en deux petites artères et chemine vers la région interne du pouce. La deuxième s'entrelace dans la région interne de l'index au moyen d'une double ramification, la troisième ne se divise pas et va dans le côté interne de la région interne du troisième doigt. La brancheqqqq S artérielle qui s'étend à l'ulna [artère ulnaire] entre dans la paume de la main de la même façon en traversant le ligament transverse du poignet et présente deux petites artères au petit doigt et autant à l'annulaire, unerrrr Tout cela est visible à T seulement au médius, mais elle ne donne aucun vaisseau dans la partie externe [dorsale] de la main ; elle en fournit cependant unssss * aux muscles qui occupent le côté externe de l'os du métacarpe soutenant le petit doigt. Nous ne percevons pas clairement le mouvement [pouls] de l'artère qui longe l'ulna, sauf si la personne est excessivement mince et maigre ou qu'elle ait un pouls extrêmement fort.La Nature dissimule les artères La nature dissimule cette branche [artère ulnaire] en profondeur comme quasiment toutes les artères, mais elle dissimule plus sous des tendons que celle qui va au radius, et jamais elle n'envoie de parties de ces artères à la peau, où elles seraient visibles, contrairement aux branches veineuses qui sont fréquemment envoyées partout, comme cela a été dit auparavant. Il est donc logique de ne pas trouver dans la face dorsale de la main d'autre artère, excepté celle que nous avons assignée au pouce et à l'index, puisque à cet endroit il n'y a aucun muscle [pour la dissimuler]. Au contraire la paume de la main est faite de plusieurs muscles, elle réclame donc beaucoup d'artères pour elle. Telle est donc la disposition de la première brancheuuuu D de la partie ascendante de la grande artère [aorte] vers la première côte sur le côté gauche.Disposition de la partie ascendante de la grande artère [aorte] : sa plus grande partie est constituée par l'artère soporale gauche [artère carotide commune gauche]. Mais la branchexxxx V la plus grande et la plus volumineuse de la partie ascendante de l'artère qui s'appuie le long de la trachéeyyyy R au-dessus de Y dans la fig. 6, livre VI
zz F dans la fig. 2, livre VI monte verticalement vers la glande [thymus]zzplacée dans la gorge comme un coussin sous l'artère et la veine et protégeant leurs branches des atteintes. Au cours de cette ascension, mais avant de dépasser la partie supérieure [manubrium] du sternum, alors qu'elle est encore dans la cavité thoracique, cette artère se sépare en deux branchesbbbb X d'inégale grandeur. La branche gauche, qui est la plus fine (mais cependant déjà de bon calibre) tourne légèrement en diagonale à gauche, et s'étend vers le haut en compagnie de la veine jugulaire internecccc S dans la fig. du chap. 6 ; ou examinez cette partie dans la dernière fig. de ce livre-ci en longeant le côté gauche de la trachée à travers la nuque et sera comptée à titre individuel comme l'artère soporale gauche [artère carotide commune gauche][201].
L'artère rejoignant le bras droit Par ailleurs, la branche sur le côté droit [tronc artériel brachio-céphalique], plus grosse que celle sur le côté gauche, s'étend pareillement vers le haut, et dès qu'elle atteint la première côte thoracique, elle envoie de son côté droit une artèredd Y qui se sépare en nombreuses branches, de manière identique à celles envoyées par l'artère sur le côté gauche du corpsee D. Comparez avec l'artère annotée Y dans le bras [membre supérieur] gauche, comme nous l'avons écrit, c'est-à-dire aux espaces entre les côtes supérieures, aux processus transverses des vertèbres cervicales, à l'os de la poitrine [sternum], aux muscles placés à l'arrière du cou, et pour dire la chose en peu de mots, elle se ramifie exactement comme l'artère gauche dans le bras [membre supérieur] gauche, ainsi que nous l'avons mentionné.L'artère soporale [artère carotide commune] droite Ce qui resteff Z de cette plus grande branche droite est aussi gros que la branchegg X qui chemine le long du côté gauche de la trachée vers le haut, comme nous l'avons dit peu avant ; cette artère constitue sur le côté droit [du corps] l'artère soporale [artère carotide commune] droite, qui est appelée « carotide » comme l'artère du coté gauche. Lorsque l'artère soporale [artère carotide commune] gauche (tout comme la droite) atteint la gorge, elle se scinde en deuxhh a branches : la plus grande des deux, la branche interne, passe à travers la gorge, présentant des vaisseauxii c
k d et aussi B dans la fig. du chap. 14 au larynx et à la langue[202], et cheminekvers la base du crâne ; mais avant de s'enfoncer dans le crâne, elle se divise en deux branches de grandeur inégale.Disposition de l'artère soporale en direction du crâne Sans être accompagnée d'aucune veine, la plus grande de ces branchesll L dans la fig. du chap. 14
m X dans les fig. 2 et 3, chap. 12, livre I entre dans le crâne par un foramenmqui lui est réservé [canal carotidien], à l'endroit où la petite glandenn A dans la fig. 16, livre VII recevant la pituite du cerveau [hypophyse] est placée dans une sorte de sinus [selle turcique]oo M dans la fig. 3, chap. 12, livre I de l'os sphénoïde[203]. Dès qu'elle est entrée, cette branche émet de petites artères symétriques : l'unepp ∫ dans la fig. du chap. 14 d'elles est distribuée à la cavité nasale par un foramenqq y dans la fig. 3, chap. 12, livre I qui lui est réservé, elle se termine parmi les cartilages du nez et va jusqu'à la pointe du nez, où elle se perd avec d'autres artérioles de la face, d'une manière telle que nous pouvons percevoir son mouvement [son pouls] par le toucher. L'autre petite artèrerr r dans la fig. du chap. 14
s D,D dans la fig 1, livre VII se ramifiesabondamment dans le côté gauche de la dure-membrane cérébrale, tandis que le corpstt dans la fig. du chap. 14, q est divisé en u,u, qui se réunissent en α ; ou examinez la fig. 16, livre VII de l'artère qui distribue les deux branches mentionnées se divise lui-même en deux parties, supportées par la base du crâne, et ainsi divisé, il progresse sur une certaine distance vers l'avant, jusqu'à ce que les parties se réunissent à nouveau. Parfois cependant il n'y a ni division ni réunion, et l'artère reste unique. Quoi qu'il en soit, qu'elle reste unique ou qu'elle redevienne unique après s'être divisée en deux, cette artère dispense à cet endroit une grande brancheuu x dans la fig. du chap. 14
y G dans les fig. 2 et 3, chap. 12, livre I
x G dans la fig. 14, livre VII à travers le foramenyde la seconde paire de nerfsxen direction de l'oeil [artère ophtalmique] et de la région internezz Γ dans la planche IV des muscles
a α dans la fig. du chap. 14
b C dans la fig. 15, livre VII
c β dans la fig. du chap. 14 du muscle temporal. Ce qui reste de l'artèreaperfore la dure-membranebdu cerveau ; une partiecva dans la fine-membrane du cerveau, une partie de cette dernièredddd γ dans la fig. du chap. 14, ou bien G,N dans la fig. 6, livre VII va dans le ventricule [latéral] gauche du cerveau, formant à cet endroit un filet [plexus choroïde] que nous comparerons aux secondines ou à l'enveloppe externe du fœtus, lorsque nous traiterons de la disposition des vaisseaux du cerveau dans le deuxième chapitre après celui-ci, et où je décrirai un peu plus longuement ce que j'ai mentionné ici en dernier lieu. La deuxième branche [artère occipitale]eeee I à partir de B dans la fig. du chap. 14 de la partie de l'artère qui chemine en direction du crâne, comme je l'ait dit, se dirige avec sa veineffff C dans la même fig. conjointe vers l'arrière, le long de la base du crâne, et présente une petite branchegggg Φ dans la même fig.
hh A,B dans la planche VIII des muscles aux muscleshhoccupant la partie antérieure des vertèbres cervicales, à l'espace entre la première et la deuxième vertèbre ; elle entre ensuite dans le crâne, partageant un forameniiii c dans les fig. 2 et 3, chap. 12, livre I
kk N dans la fig 14, livre VII avec la sixième paire de nerfskkcrâniens et se termine, en même temps que la veine, dans le deuxième sinus ou sinus latéral gauche de la dure-membranellll T,T dans la fig. 9, livre VII du cerveau. La branchennnn bla plus externe et la plus fine issue de la divisionmmmm a de l'artère soporale gauche dans la gorge présente une artérioleoooo e
pp f profonde aux joues. Après s'être diviséeppen deux petites branches, elle en distribue une à la tempe gauche et l'autrerrrr h le long de l'arrière de l'oreille gauche, toutes deux ayant également un pouls perceptible. Telle est la manière dont la partie ascendante de la grande artère [aorte] se termine en branches.
Les artères [cheminant] dans les espaces entre les côtes inférieures Le tronc de la grande artère qui descendaaaa i en direction des côtes thoraciques envoie de petites branches symétriques [artères intercostales]bbbb k,k dans les huit espaces inférieurs des côtes thoraciques, depuis sa partie inférieure[204]reposant sur les vertèbres, mais pas latéralement. Comme la veine sans paircccc F,F émet G,G dans la fig. du chap. 6 [veine azygos], ces petites branches cheminent le long de l'espace entre les cartilages costaux dans les vraies côtes, mais elles quittent les espaces entre les fausses côtes et continuent sur les côtés de l'abdomen plus loin que les côtes elles-mêmes. Des rameaux issus de ces petites branches se dispersent dans la moelle spinale, en passant par les foraminadddddd Q dans la fig du chap. 14, livre I des nerfs incisés dans les vertèbres, puis dans les muscles originaires des vertèbres et dans le thorax, selon la même disposition que celle de la veine sans pair [veine azygos] qui a été décrite précédemment.
[Illustration]
Dans cette figure nous avons représenté une partie de l'artère en vue dorsale, pour montrer de quelle manière l'artère distribue des branches aux espaces des côtes depuis sa face arrière.
Le tronceeeeee i même de l'artère s'appuyant plus ou moins sur le côté gauche des corps vertébraux sort de la cavité thoracique en traversant le septum transverse [diaphragme]ffffff q dans Δ dans la planche VII des muscles là où il est face au corps de la onzième vertèbre thoracique et présente immédiatement au septum transverse un vaisseau symétrique [artère phrénique inférieure]gggggg l Partie de l'artère se dirigeant au septum transverse [diaphragme] qui se ramifie abondamment ; la partie principale se perd dans la région inférieure du septum près des vertèbres, dispersant des rameaux au sommet du septum et
à l'enveloppehh C,D,E,F,G dans la fig. 3, livre VI du cœur, là où elle est attachée au septum.Branches de la grande artère allant à l'omentum, au foie, à la vésicule biliaire, à l'estomac, à la rate, au duodénum et à une partie du côlon Après avoir émis les rameaux susdits, la grande artère [aorte] émet depuis la partie supérieure [ventrale] de son corps, un troncii Examinez la figure complète et aussi celle qui est insérée dans son index unique présentant des branches à l'estomac, au foie, à la vésicule biliaire, à la rate, à l'omentum, à l'intestin duodénum et au côlon, tant que ce tronc longe l'estomac ; ses branches sont disposées de la manière qui suit[205]. Dès qu'il naît, ce tronc [tronc cœliaque]kk β dans les fig. 3 et 4 du livre V, où vous pourrez également examiner la disposition de cette artère avec les branches de la veine porte est supporté par le côté supérieur de la membrane inférieure de l'omentum et se divise en deux branches quasiment de même calibre : il envoie la plus ténue [artère hépatique]ll n à droite, celle qui est un peu plus volumineuse [artère splénique]mm u à gauche. La branche droite s'attache à la veine porte dans le corps glanduleux [pancréas]nn (η)dans les fig. 3 et 4 du livre V visible sous la partie postérieure de l'estomac s'entrelaçant avec cette membrane de l'omentum, elle s'allonge vers le haut en direction de la cavité du foie, distribuant à mi-course et depuis sa face inférieure un vaisseauoo o à la membrane inférieure de l'omentum et ensuite à l'intestin côlon lui-même. Ensuite, depuis sa face supérieure, elle dirige à l'estomac une petite branchepp p qui se divise en un très petit nombre de rameaux sur la face postérieure, là où l'estomac fait face au rachis. À nouveau, la branche droite de l'artère qui se dirige vers la cavité du foie produit sur sa face inférieure deux autres rameaux. L'un d'euxqq q se distribue, avec une branche de la veine porte, dans l'intestin que nous appelons duodénum, jusqu’à la moitié de son trajet, puis va au début de l'intestin jéjunum. La seconde brancherr r qui est un peu plus volumineuse que la précédente tourne vers la droite du fond de l'estomac, et s'entortille à la membrane supérieure de l'omentum ; elle envoie depuis sa partie supérieure un grand nombre de ramifications à l'avant et à l'arrière du fond de l'estomac, et depuis le bas, elle en envoie d'autres dans la membrane supérieure de l'omentum. Et avec une branche de la veine porte qui s'avance à cet endroit, cette branche artérielless De R à T dans la fig. 2, livre V, ou bien c dans les fig. 14 et 15, livre V. Si vous préférez examiner tout cela dans le livre V, voyez les notes marginales de la description de la veine porte, ce m'évitera d’inscrire trop de notes ici. se termine au milieu de la base de l'estomac. Ce qui reste de la branche droite de l'artère transmet depuis sa partie supérieure deux très fins rameauxtt f à la vésicule biliaire, puis se divise en quelques très fins vaisseauxuu t et se termine dans la cavité du foie, en ne pénétrant pas profondément dans la substance du foie. La branche gauche [artère splénique]xx u provenant du tronc de l'aorte, dont nous avons dit qu'elle est un peu plus volumineuse que la branche droite,yy n est également attachée à la membrane inférieure de l'omentum et à son corps glanduleux, elle se joint à une branche de la veine porte et doit donc se distribuer en autant de ramifications que la veine. De fait, cette branche de l'artère présente aussitôt, depuis sa partie supérieure, un rameauzz ρ à l'estomac là où ce dernier s'appuie sur le rachis ; ce rameau étend aussitôt une petite brancheaa y symétrique au milieu de la partie de l'estomac couchée sur le rachis. Ensuite, en montant, elle ceint de très près l'orifice supérieur de l'estomac, comme le fait la veine porte,bb d dans les fig. 14 et 15, livre V
c z à la façon d'une couronne,ctout en distribuant de petites branches au corps de l'estomac et de fins vaisseaux à l'endroit où l'œsophage se termine et où l'estomac le prolonge. Parmi les autres branches, il y en a une [artère gastrique gauche]hd α qui s'étend le long de la partie supérieure de l'estomac vers la droite, puis qui se dirige vers l'orifice inférieur de l'estomac ; au cours de son trajet elle émet également des vaisseaux dirigés vers l'avant et l'arrière de l'estomac. En se dirigeant vers la rate, la branche gauche de l'artère [artère splénique]ee u
f β dispense, depuis le bas, une branchefà la membrane inférieure de l'omentum ; peu après son origine, cette branche se divise en deux branches bien séparées l'une de l'autre, répandant chacune un nombre considérable d'artérioles vers le bas dans la membrane de l'omentum dont nous venons de parler et dans le côlon. Après avoir émis cette branche, la branche gauche de l'artèregg u poursuit son chemin vers la gauche et, comme la veine qui lui est jointe, elle se divise en deux artères : celles-ci à leur tour se divisent en d'autres jusqu'à ce qu'elles s'implantent au moyen d'un vaste réseau de vaisseauxhhhh δ, δ dans la cavité de la rate le long d'une ligne droite. Avant que toutes ces artères ne se terminent dans la rate, la partie inférieure de celle qui chemine vers le bas de la rate présente ordinairement une petite brancheiiii γ à la membrane inférieure de l'omentum. L'artère proximale de celle qui chemine vers le bas de la rate se distribue également dans la rate, mais auparavant, elle envoie une petite branchekkkk ε supportée par la membrane supérieure de l'omentum, qui tourne à droite vers la base de l'estomac ; et tandis qu'elle longe le côté gauche de la base de l'estomac, elle dispense des rameaux à l'avant et à l'arrière de la membrane de l'omentum et ensuite des artérioles à la partie supérieure. De petites branchesllll ξ sont également originaires d'autres artères cheminant vers la rate ; elles passsent sur le côté gauche de l'estomac de la même manière que les rameaux issus des veines vont à la rate, comme cela a été rappelé précédemment.Principale artère qui accède au mésentère Par ailleurs une autre artèrennnn ζ dans le schéma complet de la grande artère. Voyez aussi les fig. 3,4,6,7,8, livre V et les quelques fig. suivantes dans ce livre provient également de la partie supérieure du corps de la grande artère [aorte], un peu au-dessous du début du tronc [tronc cœliaque]mmmm m dont nous avons terminé la disposition ; elle se distribue en plusieurs branches dans la partie supérieure du mésentère et, comme la veine porte, elle court dans le jéjunum, l'ileum et la partie du côlon qui s'étend de la cavité du foie jusqu'au rein droit.Les artères rénales Un peu en-dessous de cette artère, la grande artère [aorte] produit une autre artèreoooo η,θ symétrique et volumineuse [artère rénale gauche, artère rénale droite], qui progresse transversalement vers le rein de son côté, comme la veinepppp m, n dans les fig. 22, 23, livre Vl e fait aussi. Ces artères se terminent intégralement dans les reins ; contrairement aux veines, elles disséminent des branches remarquables dans la tuniquehqq T,V dans la fig. 20, livre V adipeuse des reins.Les artères séminales [génitales] L'artère séminale [génitale]rrrr k,k n'est pas originaire de l'artère accédant au rein gauche et débutant ordinairement plus bas que celle qui va au rein gauche[206], mais provient plus souvent du corps de la grande artère [aorte] (comme l'artèressss ι,ι du testicule droit). Les artères génitales sont originaires de la partie antérieure de l'aorte, un peu plus bas que l'originetttt u dans les fig. 22,23, livre V de la veine séminale droite dans la veine cave et dès leur origine elles sont adjacentes l'une à l'autre.
L'artère séminale [génitale] droite passe par-dessus le corps de la veine cavexx On voit cela et d'autres faits marquants dans la même figure et chemine le long de la veine génitale droite jusqu'à ce qu'elle traverse l'os du pubis et sorte de la grande cavité du péritoine ; elle se joint à cette veine et forme avec elle des replis et des circonvolutions dont la base, ou surface inférieure, s'implante dans la région supérieure du testicule et présente des branches à la substance du testicule et à la tunique proximale qui l'entoure. L'artère séminale gauche se joint à la veine séminale gauche de la même manière ; chez les femmes aussi la disposition de ces artèresyy g,h dans la fig. 25, livre V
z d,e dans la même fig.
a o dans la même fig. correspond exactement à cellezdes veines. De sorte qu'une moitié des artèresava dans le testicule [ovaire] et constitue les vaisseaux séminaux, tandis que l'autre moitiébb n dans la même fig. se mêle avec le fond [= base] de l'utérus.L'artère qui se dirige à la partie inférieure du mésentère Aux vaisseaux décrits jusqu'ici en succède un autrecc λ et aussi k dans la fig. 20, livre V [artère mésentérique inférieure], dont l'origine est située plus bas que les artères génitales mais également sur la partie antérieure de la grande artère [aorte] ; il se distribue dans la partie inférieure du mésentère et chemine essentiellement dans la partie du côlon qui va de la rate à l'intestin droit [rectum], puis dans le rectum lui-même.L'artère qui se dirige aux vertèbres lombales et aux chairs [=muscles][207] De la partie postérieure, ou inférieure, de la grande artère [aorte], à l'endroit où elle est attachée aux vertèbres, de petites branches [artères lombales]dd μ,μ sont émises symétriquement de façon groupée en direction des vertèbres lombales, elles courent dans la moelle spinale et dans les muscles attachés aux vertèbres à cet endroit. Ces petites branches sont identiques par l'ampleur et l'aspect de leur trajet, excepté l'uneee μ inférieur d'elles, symétrique, qui est beaucoup plus volumineuse et plus grosse que toutes les autres ; elle s'avance principalement près du sommet du sacrum ; elle accède non seulement aux muscles le long des vertèbres, mais elle s'étend transversalement à travers le péritoine et les muscles abdominaux jusqu'aux côtés de l'abdomen.La division de la grande artère [aorte] au-dessus du sacrum, et l'artère ascendante au-dessus de la veine cave Jusqu'à cet endroit la grande artère [aorte] se trouvait sous le côté gauche de la veine cave dans la région lombale,ff Voyez les fig. 20,22,23,25 du livre V mais lorsqu'elle atteint le début du sacrum, elle passe devant la veine et se divise en deux grands troncsgg ν,ν formant un upsilon majuscule Υ inversé . Ce changement de position s'explique par l'importance de l'artère. En effet le Créateur du monde a considéré, dans sa sagesse, qu’une artère, étant plus grande et plus importante qu’une veine devait être plus profonde dans le corps, pour être mieux protégée. Mais à cet endroit, de crainte l'artère ne fût facilement endommagée par le début peu charnu du sacrum lors des mouvements du dos, il a décidé que l'artère précédemment couverte par la veine passe devant elle de manière à y reposer comme sur une sorte de coussin. Cependant, avant que les veines et les artères ne se glissent dans la jambehh pour ceci et pour toute la disposition de l'artère, voyez la fig. à la fin de ce livre [membre inférieur], à une certaine distance après que ces vaisseaux ont dépassé le sacrum, les veines cheminent à nouveau devant les artères ; puisque ces dernières sont plus importantes[208], elles sont plus profondes que les veines. Les branches issues de la division de la grande artère [aorte] au début du sacrum correspondent très exactement aux branches des veines, excepté les fines branchesii sous v,v,v qui proviennent de la partie inférieure de l'artère, à l'endroit où elle se partage en deux : ces fines branches [artère sacrée latérale et artère sacrée médiane] sont supportées par le sacrum, passent par les foraminakk chiffres 2,3 dans la fig. 1, chap. 18, livre I. Également c du sacrum et par là atteignent la moelle spinale et l'arrière du sacrum. Mais elles sont parfois si grandes qu'une dissection grossière les ferait prendre pour les veines qui transportent le sang excrémentiel à la terminaison de l'intestin droit [rectum] c'est-à-dire à l'anus[209].Disposition des troncs [artériels] issus de la division au-dessus du sacrum Donc le tronc gauchell ν gauche issu de cette division au-dessus du sacrum, se divise peu après, comme le tronc droit, en deux grandes branches, dont l'internemm ξ
n de ν à φ est plus fine que l'externen ; cette branche interne[210]émet immédiatement deux petites branches : pour la clarté de l'apprentissage, vous feriez bien d'appeler la première « la branche interne »oo π
p ο et la secondep« la branche externe ». Celle-ci[211]chemine transversalement en compagnie d'une veineqq τ dans la fig. du chap. 6 entre le sacrum et l'ilium, à l'endroit où ces os se séparent, et continue vers le dehors, en s'entrelaçant dans les muscles qui entourent l'ilium et l'articulation de l'os de la hanche [ischion] au moyen d'un grand nombre de vaisseaux. Chez les hommes, la branche antérieure[212]dispense des vaisseaux au fond de la vessie, au col de la vessie ou au pénis et quelques-uns à l'anus[213]. Mais chez les femmes, cette branche [artère utérine]rr y dans la fig. 25, livre V est plus volumineuse et elle se distribue en un réseau abondant dans la région inférieure de la base de l'utérus. Et elle restaure la chaleur innée non seulement de l'utérus, mais aussi celle du fœtus tant qu'il est dans l'utérus. Puis, cette branche s'entrelace avec d'autres dans l'utérus, dans son col et dans la vessie des femmes. Ce qui restess ζ de la branche interne qui a émis les deux petites branches que nous venons d'expliquer, continue à descendre, en admettant sur son côté l'artèrett ρ,ρ
u K,L dans la fig. 2, livre V qui va à l'ombilic. En effet les artèresuqui cheminent depuis l'ombilic le long des bords de la base de la vessie, et qui deviennent vides[214]et dures comme du cuir chez les êtres humains après leur naissance, s'insèrent sur une branche collatéralexxxx entre ξ et ϛ ou se joignent à celle qui descend et que j'ai décrite récemment comme ce qui reste de la branche interne.L'artère traversant le foramen du pubis Cette artère, comme la veine qui l'accompagne, atteint le foramenyyyy r dans les fig. 1,2,3, chap. 29, livre I de l'os pubis [foramen obturateur]. Avant de le traverser, elle reçoit un vaisseauzzzz il se dirige vers ϛ issu de la branche externe [artère iliaque externe] du tronc, à l'endroit où il se glisse dans la jambe [membre inférieur]. Donc cette branche augmentée par ce vaisseau passe par le foramen de l'os pubis et se disperse dans les muscles occupant ce foramen et dans ceux qui sont originaires de l'os pubis, tout comme la veineaaaa ε,ι dans la fig. du chap. 6 passant par le foramen de l'os pubis. Et de même que cette veine [veine fémorale profonde] arrivée environ à mi-course de la cuisse se jointcccc א dans la fig. du chap. 6 par un de ses vaisseaux les plus latéraux à une des deux veines distribuées dans le cinquième muscle moteur de la cuissebbbb Φ,c dans la planche VIII des muscles [muscle grand adducteur], la branche artérielle en question s'unit par l'une de ses terminaisons à une autre artère [artère fémorale profonde]dddd ω distribuée dans ce muscle à partir de la plus grande artère de la jambe [artère fémorale], que j'aborderai dans peu de temps. La branche externe du tronc gaucheffff ν,ν [artère iliaque commune gauche] résultant de la division qui se fait au-dessus du sacrum, comme je l'ai dit, descend par les ainesgggg Φ dans la jambe [membre inférieur] gauche ; avant de pénétrer dans le péritoine, elle présente au péritoine une branchehhhh τ qui monte verticalement au muscle droit abdominal situé de son côté et disperse des vaisseaux transversaux symétriques dans les régions adjacentes.
L'artère elle-même chemine vers le haut en direction de la région de l'ombilicii de e à f dans la planche VI des muscles et se divise en petites branches qui font face aux petites branches de l'artère en provenance de la région thoraciquekk G, et aussi de a à f dans la planche VI des muscles et faisant communiquer les seins et l'utérus ( du moins si cette communication se fait au moyen d’artères)[215]. Lorsque la grande artère [aorte] descendant dans la jambe a dépassé le péritoine, elle envoie à la commissure des os du pubis une très petite branche : celle-cill υ ne se disperse pas en vaisseaux, alors que la veinemm Δ dans la fig. du chapitre VI arrivant au même endroit émet plusieurs ramifications dont aucune cependant ne va à la peau, sauf peut-être une toute finenn r dans la fig. 20, livre V qui se répand dans l'enveloppe du pénis.La disposition de l'artère dans la jambe Mais dans la jambe, l'artère [artère fémorale]oo φ ; mais examinez attentivement tout le membre inférieur dans la dernière figure cheminant maintenant derrière la veine et protégée par celle-ci comme par un rempart, dirige une branchepp χ dans les muscles antérieurs entourant le fémur ; cette branche se divise en nombreux rameaux mais n'en fournit aucun à la peau. Une autre brancheqq ψ [artère fémorale profonde], issue de la grande artère [aorte], se ramifie dans le cinquième muscle moteur de la cuisse [muscle grand adducteur] et dans ceux qui occupent la face interne de la cuisse ; à peu près à la hauteur du genou, elle émet plusieurs ramifications dont l'une se jointss ω
r η ϛ à la terminaison de l'artèrerque nous avons décrite comme étant celle [artère obturatrice] qui descend dans la jambe à travers le foramen de l'os pubis. Par ailleurs, la grande artère elle-même [artère fémorale], descendant progressivement, s'enroule le long du fémur de telle sorte qu'en partant de la partie antérieure des aines, elle puisse se retrouver dans le poplité à l'arrière, en passant entre les deux condyles inférieurs du fémurtt I dans la fig. 1, chap. 30, livre I [condyle médial et condyle latéral], en étant toujours accompagnée par la très grande veine [veine fémorale]uu entre Ω et Θ dans la fig. du chap. VI qui accède à la jambe. Au cours de son trajet à l'arrière de la cuisse, l'artère émet une branchexx Γ qui court dans les muscles occupant l'arrière de la cuisse, toujours accompagnée sur une certaine distance par des vaisseaux veineuxyy chiffres 3,4 et aussi 6 dans la fig. du chap. 6 qui, comme je l'ai enseigné, forment la veine [veine poplitée] distribuée dans le pli ou l'arrière du genou et dont une des veinules atteint la peau de la jambe, alors qu'aucune ramification de l'artère ne va à la peau. Mais pendant qu'elle est profonde, comme nous l'avons dit, cette grande artère poplitée émet symétriquementzz Δ,Δ une branche, également profondément dissimulée et dirigée entièrement dans le côté de l'articulation. Lorsque l'artère commence à entrer dans la partie de la jambe sous le genou, elle envoie sur son côté externe, une branche [artère tibiale antérieure]aa Ξ qui s'étend le long de la fibula et qui est cachée entre le septième et le huitième musclesbb Φ,Ψ_304">bΦ,Ψ dans la planche VI des muscles moteurs du pied ; un peu au-delà de la moitié de sa course, elle envoie des rameaux aux autres muscles qui occupent la partie antérieure du tibia[216]. Quant au tronc de l'artèrecc Θ [artère tibiale postérieure], il progresse entre les têtes des deux premiers muscles moteurs du pieddd Φ et Ψ dans la planche XII des muscles et se dissimule entre le quatrième muscle moteur du piedee Ψ dans la planche XIII
f Λ, Ξ dans la planche XIV [muscle soléaire], les deux musclesfau moyen desquels les dernières phalanges [phalanges distales] des doigts sont fléchies et le cinquième muscle moteur du piedgg D,E dans la planche XIV [muscle tibial postérieur], non loin du ligament membraneuxhh Τ dans la planche XIV qui relie la fibula au tibia sur toute la longueur de la fibula ; après avoir dépassé la moitié de sa course dans le tibia, il se divise en deuxiiii Σ et Π branches : la branche interne pénètre dans la plante du pied entre le calcanéus et le tibia, en même temps que les tendons des muscles qui vont à la plante du pied. Au cours de son trajet, cette branche interne présente un rameaukkkk Φ à l'articulation du talus et du tibia. Dans la plante du pied, elle se trouve entre le musclellll Θ dans la planche XIV des muscles fléchisseur de la deuxième phalange des quatre orteils et les tendonsmmmm δ,δ et θ dans la planche XIV fléchisseurs de la troisième phalange ; là, elle se divise en deux : un rameau entre dans la face plantaire de l'hallux par une double branche ; l'autre se divise également en deux : un des rameaux se divise en deux petites branches et va au deuxième orteil ; l'autre ne se divise pas et va au côté interne de la face plantairennnn Ω
oo Π de l’orteil du milieu. La branche externeoorésultant de la division faite à mi-course du tibia accède à la plante du pied entre la fibula et le calcanéus, avec les tendons des septième et huitième muscles moteurs du pied, et là se dissémine dans les deux plus petits orteils et le côté externe de l'orteil du milieu ; au cours de son trajet vers la plante du pied, elle présente une branchepppp Φ
qq Ψ
rr sous ω vers Ω dans la planche VI des muscles à l'articulation du talus et du tibia, et uneqqautre, bien plus grande, sous la malléolerrinterne[217]au début des muscles abducteurs de l'hallux et des trois orteils suivants vers leur face dorsale. On peut sentir au toucher le mouvement [pouls] de cette branche dans la partie dorsale du pied. Nous avons décrit en lieu opportun la disposition variée des veines entrant dans le pied, celle de l'artère est également très variée. Quelquefois, et ce n'est pas rare, vous observerezssss Mon dessin de la dernière figure respecte les proportions de cette description. que l'artère issue de la branche qui entre dans la plante du pied entre le calcanéus et le tibia présente de petites branches à tous les orteils, alors que celle qui longe la fibula n'entre pas dans la plante du pied. Dans ce cas, la grande branche issue de l'artère dissimulée à l'arrière de la jambe [artère poplitée] passe sur la face antérieure de la jambe, en passant à travers le ligament membraneuxtttt t dans la planche XIV des muscles qui relie la fibula au tibia à l'endroit où ces deux os sont écartés l'un de l'autre ; dissimulée entre les muscles de cette partie, cette branche, accompagnée des tendons de ces muscles traversant le ligament transverseuuuu d dans la planche I visible sur la face antérieure de la jambe, est distribuée dans la face supérieure [dorsale] du pied, plus ou moins dissimulée par les muscles abducteurs des orteils vers l'extérieur. Parfois cette branche traverse le ligament membraneux immédiatement sous l'articulation du genou, là où le tibia commence à s'écarter de la fibula, parfois elle le traverse à la partie inférieure du tibia, dans le cas où la branche [artère fibulaire]xxxx Ξ envoyée par l’artère au septième et au huitième muscles moteurs du pied se divise en plusieurs branches en pénétrant dans la jambe, et se termine plus haut ou plus bas, ou même fait complètement défaut. J'ai trouvé l'un et l'autre cas, quand j'ai commencé du mieux que j'ai pu à apprendre[218]non seulement la disposition des artères mais aussi celle des veines et des nerfs : je les ai montrées aussi bien en privé qu'en public et enfin j'ai essayé de les décrire avec autant de vérité que d'élégance.
[Illustration]
Sur la présente figure est dessiné un schéma des vaisseaux du cerveau[219], montrant exclusivement les veines et les artères déjà entrées dans le crâne. Par ailleurs, même si cette planche ne montre pas tous les vaisseaux en détail, je suis cependant persuadé qu'elle sera d'un grand secours dans la mesure où elle expose une matière très complexe avec simplicité et la rend ainsi plus accessible à ceux qui étudient l'anatomie. Pour éviter que le grand nombre de ramifications ne rende ce dessin confus, nous avons dessiné la disposition des vaisseaux sur un seul côté (sauf si la réalité exige le contraire). Prenez soin aussi d'examiner la quasi totalité des figures du septième livre qui concernent cette matière ; les [références dans les] marges internes permettront au lecteur de se reporter à ces figures ainsi qu'à celle placée à la fin de ce livre.
| A | Veine jugulaire interne, à l'endroit proximal du crâne. |
| B | Artère soporale [artère carotide interne][220]. |
| D | Première veine pénétrant dans le crâne [veine vertébrale]. |
| C | Deuxième veine[221]. |
| F | Troisième veine [veine méningée moyenne]. |
| E | Quatrième veine[222]. |
| G | Cinquième veine. |
| H | Sixième veine. |
| K | Première artère entrant dans le crâne [artère vertébrale]. |
| I | Deuxième artère. |
| L | Troisième artère [artère carotide interne ?]. |
| M | Sinus [latéral] droit ou premier sinus de la dure-membrane [dure-mère] du cerveau. |
| N | Sinus [latéral] gauche de la dure-membrane [dure-mère] du cerveau, que nous appelons « deuxième sinus ». |
| O | Réunion du premier et du deuxième sinus [confluence des sinus ou pressoir d'Hérophile (torcular)]. |
| P,P | Troisième sinus [sinus sagittal supérieur] de la dure-membrane [dure-mère] du cerveau. |
| Q | Terminaison du troisième sinus [sinus sagittal supérieur] dans le septum osseux séparant la région des organes olfactifs. |
| R | Quatrième sinus de la dure-membrane [sinus droit]. |
| S,S | Canaux sortant du sinus droit et courant dans les régions de la dure-membrane [dure-mère] et de la fine membrane [pie-mère] qui leur sont proximales. |
| T,T | Canaux issus du côté du troisième sinus [sinus sagittal supérieur] diffusés dans la fine- membrane : ils n'ont pu être dessinés que tronqués. |
| V,V | Petites branches provenant de l'angle situé au bas du troisième sinus [sinus sagittal supérieur] distribuées dans la partie de dure-membrane [faux du cerveau] qui sépare l'hémisphère droit du cerveau de l'hémisphère gauche. |
| X,X | Rameaux [veines émissaires] du troisième sinus [sinus sagittal supérieur] reliés aux petits vaisseaux entrant dans le crâne à travers le vertex. |
| Y,Y | Fines branches provenant de l'angle au sommet du quatrième sinus [sinus droit] courant sur une certaine distance dans la partie de la dure-membrane [faux du cerveau] qui sépare l'hémisphère droit du cerveau du gauche, ici au-dessus du cervelet. |
| a,a | Canaux sortant de l'angle droit du quatrième sinus qui se répandent dans la dure-membrane du cerveau ici, à l'endroit où elle est tendue sur le cervelet [tente du cervelet], puis dans la fine-membrane du cerveau et du cervelet. |
| b | Canal [sinus sagittal inférieur] originaire du quatrième sinus [sinus droit] avançant sur toute la longueur et dans la face inférieure de la partie de la dure-membrane [faux du cerveau] qui sépare l'hémisphère doit du cerveau du gauche. |
| c,c,c | Fines branches du canal que nous avons mentionné distribuées dans la partie susdite de la dure-membrane. |
| d,e | Provenant du quatrième sinus, les canaux supportés par la fine-membrane comme s'ils étaient des veines, cheminent sur toute la longueur du cerveau sur le corps calleux[223]. Celui qui est marqué d s'étend vers la moitié droite du cerveau, l'autre, annoté par e, se dirige vers la moitié gauche. |
| f | Canal s'étendant depuis la partie inférieure du quatrième sinus [sinus droit] dans la fine membrane du cervelet. |
| g | Branche du canal indiqué f : elle s'étend à travers les circonvolutions et les gyri du cerveau dans la partie inférieure du ventricule droit du cerveau, et s'unit à cet endroit à l'artère ascendante que nous indiquerons par y [veine choroïde ?] |
| h | Branche du canal indiqué f : elle tourne en arrière et se distribue un peu partout dans la fine- membrane du cerveau. |
| i | Grande branche [grande veine cérébrale interne ou veine de Galien ] du quatrième sinus, courant sous le corps du cerveau en forme de tortue ou de voûte [fornix] en direction de la partie interne dutroisième ventricule du cerveau. |
| k | Division de la branche indiquée par i en deux parties : |
| l,m | l indique la partie s'étendant au ventricule droit du cerveau, m la partie gauche, que l'on voit ici tronquée. |
| n | Branche de la troisième veine [veine méningée moyenne ] entrant dans le crâne, s'étendant à l'organe de l'audition. |
| o,o,o | Disposition des veines appartenant au sinus de la dure-membrane dans lequel la troisième veine se termine ; ce sinus longe continuellement celui dans lequel une branche artérielle qui doit être notée r se termine. |
| p,p | Petites branches des sinus que nous venons de mentionner, dispersées dans la fine-membrane du cerveau. |
| q | Division de la troisième et très grande artère [artère carotide interne] entrant dans le crâne, à l'endroit où elle plonge dans la cavité crânienne. |
| r | Petite branche de la troisième artère [artère méningée moyenne] qui se termine dans le sinus de la dure-membrane et court sur les côtés du cerveau marqués o,o,o. |
| ∫t. | Petite branche distribuée à travers son foramen individuel dans la cavité nasale et accédant à l'extrémité du nez par une petite branche marquée t. |
| u,u | Deux grandes branches résultant de la division sur laquelle q est inscrit [division de l'artère carotide interne]. |
| x | Petite branche résultant de la réunion des branches que nous avons marquées u et u, passant à travers le foramen de la seconde paire de nerfs crâniens en direction des yeux. |
| α | Branche plus épaisse résultant de la réunion mentionnée ci-dessus, qui perfore la dure-membrane du cerveau, et se divise immédiatement en deux rameaux, marqués β et γ. |
| β | Rameau de la branche marquée α, se dispersant ici par de nombreuses ramifications dans la fine-membrane du cerveau. |
| γ δ | Rameau de la branche marquée α, accédant au ventricule [latéral] droit du cerveau et formant le plexus qui ressemble à l'enveloppe externe du fœtus [plexus choroïde] que l'on voit ici marqué δ. |
Six veines symétriques entrent dans le crâne Précédemment, au cours de ma description des branches de la veine[224]entrant dans la base du crâne, j'ai établi qu'il y a six veines de chaque côté. Et en poursuivant la disposition des artères, j'ai énuméré trois branches artérielles entrant dans le crâne de chaque côté. Dans cette description, j'ai compté comme première veine [veine vertébrale] la brancheaa D. N dans la fig. du chap. XVI [VI]; f dans la dernière fig. qui atteint le crâne à travers les processus transverses des vertèbres cervicales. La deuxième et la troisième veinesbb ε provenant de δ dans la dernière fig. sont des branches de la veine jugulaire interne : l'une d'ellescc C est plus épaisse et plus volumineuse que toutes les autres branches veineuses qui vont dans le crâne ; elle entre dans le crâne à travers le grand foramendd c dans les fig. 2 et 3, chap. 12, livre I [foramen jugulaire] qui sert également à la sixième paire de nerfs crâniens, après avoir envoyé une brancheff Φ à l'avant des vertèbres en direction de la première et de la deuxième vertèbres cervicales[225]. La suivante [veine méningée moyenne]gg F entre dans le crâne sans être accompagnée d'une artère, en utilisant lehh R près de Q dans les fig. 2 et 3, chap. 12, livre I foramen[226]incisé spécialement pour la troisième et la quatrième pairesii I,K dans la fig. 14 du livre VII de nerfs crâniens. J'ai écrit que la quatrième veinekk E ; λ dans la dernière fig. est une branche de la veine jugulaire externe : elle atteint le crâne par un foramen individuel [foramen mastoïde], à l'endroit où la suture en forme de Λ mm C dans les fig. 4 et 5, chap. 6, livre I rejoint l'arrière de la commissure de l'os temporal. J'ai aussi dit que la cinquième veine [veine ophtalmique]nn G ; une branche de μ dans la dernière fig. est celle qui se présente au crâne à travers le foramenoo G dans les fig. 1 et 2, chap. 12, livre I
p G dans la fig. 14, livre VII
q H ; une branche de μ dans la dernière fig. de la deuxième pairepde nerfs crâniens[227]. La sixième et dernière veineqentre dans le crâne à travers le foramen incisé dans le huitième os [os ethmoïde] de la tête, qui
est de toute évidence le premier[228]et le plus grand des foramina que nous pensons avoir été incisés en vue de l'odorat [foramen cæcum].Trois artères symétriques entrent dans le crâne Dans ma description du système de la grande artère [aorte], la première artère [artère vertébrale]ss K ; F dans la fig. du chap. 12 ; ∫ dans la dernière fig. est celle qui monte à travers les processus transverses des vertèbres cervicales en compagnie de la première veine [veine vertébrale] entrant dans le crâne ; cette artère plonge dans le crâne par le même foramen que la veine susdite. Par ailleurs la deuxième et la troisième artères ont été comptées comme des branches de l'artère soporalett X dans la fig. du chap. 12
u I ; ξ dans la dernière fig. [artère carotide interne]. L'uneud'elles entre dans le crâne avec la veine qui l'accompagne à travers le foramen de la sixième paire de nerfs crâniens, et émet une branchexx Φ vers l'avant des vertèbres cervicales, comme cela a été dit. La secondeyy L ; o dans la dernière fig. [c'est-à-dire la troisième artère ou continuation de l'artère carotide interne], qui apparaît plus volumineuse que la précédente, atteint le crâne à travers son foramenzz X dans les fig. 2 et 3, chap. 12, livre I individuel, sans être accompagnée [par aucune veine]. Tel est le nombre de veines et d'artères entrant symétriquement dans le crâne. Je vais maintenant essayer de décrire et d'expliquer la manière dont elles s'unissent et se joignent, puis à nouveau se séparent et courent de manière variée dans les membranes du cerveau, mais avant tout, j'attire votre attention sur le fait qu'aucune veine ni artère ne se mêle à la substance du cerveauaa pour ceci, voyez les fig. 3,4,5,6,7,8 du livre VII de la façon dont nous savons que les vaisseaux s'entrelacent [à la substance] des poumons, de la rate, du foie et de la plupart des muscles.Les veines ne sont pas intimement liées à la substance du cerveau, mais s'entrelacent dans ses membranes, qui sont creuses comme des veines. En effet les vaisseaux sont contenus uniquement dans les membranes du cerveau ; ils se trouvent partout sur le cerveau mais ne s'attachent nulle part à sa substance[229]bb P dans les fig. 4 et 5, livre VII ; O dans la fig. VI , comme je l'enseignerai en détail dans la suite de l'exposé. Une petite partiedd D,D entre A,A et B,B dans la fig. 3, livre VII
c Voyez en particulier les fig. 1,2,3, livre VII de la dure-membrane cervicalecse trouve entre les hémisphères droit et gauche du cerveau [faux du cerveau] et s'engage entre le cerveau et le cerveletee O,O dans la fig.7, livre VII en s'enfonçant profondément comme un septum [tente du cervelet][230] : à ces endroits elle présente des sinus veineuxff B,B dans la fig. 2, livre VII ; P,Q,R,S,T dans les fig. 7,9,10, livre VI allongés, qui sont plus grands que les veines entrant dans le crâne, mais moins arrondis. En fait, le dessin de la cavité de ces sinus sur toute leur trajet présente l'aspect d'un triangle, non pas de n'importe quel triangle, mais d’un triangle avec trois côtés de longueur égale et incurvés en arc de cercle. Cependant l'obliquité ou la courbure n'est pas identique sur tous les côtés du triangle (comme je vous l'expliquerai plus longuement plus tard) : tantôt elle forme l'image d'un triangle dont un côté est en arc de cercle en-dehors et les deux autres en-dedans, tantôt la cavité [du sinus] a la forme d'un triangle dont les trois côtés sont en arc de cercle incurvés en-dedans.
Chacun de ces deux triangles, celui du haut et celui du bas, a trois côtés en arc de cercle marqués 1, 2 et 3. Le triangle du haut a deux côtés (1 et 2) incurvés en-dedans, le troisième est en arc-cercle courbé en-dehors. Le triangle du bas a ses trois côtés, 1, 2 et 3, incurvés en-dedans.
[Illustration]
Fonction des sinus de la dure-membrane. Livre 9 des Procédures anatomiques Ces sinus remplissent la fonction non seulement des veines mais aussi celle des artères, bien que ceci n'ait pas été observé parGalienni par aucun autre professeur d'anatomie ; tous ont estimé que ces sinus n'avaient que la fonction des veines, et ils n'ont pas observé au moyen de vivisections ou d’examens de blessures que ces sinus avaient un pouls comme celui des artères[231]. Bien plus, ils ne semblent pas avoir observé que des artères aussi bien que des veines s’ouvrent dans ces sinus et leur apportent le matériau particulier qu'ils contiennent et enferment : les veines y déversent un sang assez épais[232], les artères y déversent l'esprit vital en même temps que le sang diffusé avec force dans le corps. En plus de ces deux sinus, incisés dans ses plis, la dure-membrane en a beaucoup d'autres,gg D,D,D dans la fig. 1, livre VII ; G,G dans la fig. 3 ; autour de O,O dans la fig. 7
h D,D,G,G dans la fig. 2 du livre VII ; H dans la fig. 6 parmi lesquels les nombreuxhcanaux[233](comme ceux que nous avons récemment mentionnés) qui courent dans la fine-membrane et l’accompagnent[234]dans les ventricules du cerveau ; ces canaux sont creux et ont une forme arrondie exactement comme des veines. Ils ne remplissent cependant pas la même fonction pour l'être animé : certains accomplissent la fonction des veines et des artères, d'autres celle des veines seulement, d'autres encore celle des artères.De quelle nature sont les sinus des membranes du cerveau. Ces deux membranes du cerveau sont singulières, exceptionnelles et uniques parmi toutes les autres parties du corps : un même organe creux, ou canal, remplit à titre égal la fonction et d'une veine et d'une artère ; cependant on ne peut considérer ces canaux ou sinus dans les corps membraneux ni comme des veines ni comme des artères, mais plutôt comme un entrelacement unique, comme on le représenterait si on traçait des lignes en long dans un épais parchemin avec un instrument pointu pour former des canaux ressemblant à ces cavités veineuses. Donc, si l'on veut décrire la disposition de ces sinus, quel obstacle y a-t-il à les appeler sinus, fistules, cavités, veines ou artères, si l’un ou l’autre de ces termes paraît le plus adapté ?Les veines et artères se déversant dans le premier sinus de la dure-membrane. La disposition de ce sinus Donc nous avons dit que sur un des côtés (l'explication est la même pour l'autre côté) six veines et trois artères entrent dans le crâne : la première veineii D
k K , accompagnée de la première artèrek[veine et artère vertébrales], passe par les processus transverses des vertèbres cervicales, la deuxième veinell C
m I
n M et la deuxième artèremconfluent au débutnd'un sinus de la dure-membrane du cerveau [sinus transverse ou latéral droit]. Ce sinus commence à l'entréeoo S inférieur ; ou T dans la fig. 9, livre VII ; ou i à côté de c près de e dans la fig. 3, chap. 12, livre I ; ou bien examinez attentivement la dernière fig. de ce livre-ci des veines et des artères susdites dans le crâne, sur le côté du très grand foramen [foramen magnum] de l'os occipital qui offrira une voie à la moelle spinale, et se poursuit dans la région supérieure du foramen incisé pour la sixième paire de nerfs crâniens. Ce sinus continue à longer l'os occipital, en suivant la ligne oblique qui délimite le cerveletpp X,X dans la fig. 7, livre VII ; R,R dans la fig. 8 ; B,C,D dans la fig.9
q le long de S,S,S ou T,T,T dans la fig. 9, livre VII de l'avant à l'arrièreqet de l'arrière vers le haut, et reçoit aussitôt la quatrième veinerr E
que nous avons décrite comme celle issue de la veine jugulaire externe et entrant dans le crâne par son foramen individuel.Réunion [confluence] du premier et du deuxième sinus Ce sinus s'étend à nouveau en arrière et un peu vers le haut en formant une espèce de quart de cercle, jusqu'à ce qu'il atteigne le haut du cervelet en contact avec l'os occipital. À cetss M,N s’unissent à O ; ou P,P s’unit à Q,Q à R dans la fig. 7 du livre VII endroit, le sinus [latéral ou transverse] droit s'unit au gauche, et les deux forment une cavité commune. Cette réunion des deux sinus est en contact avec l'os occipital comme les sinus eux-mêmes ; elle ne se fait pas exactement sous la partie la plus élevéett D dans la fig. 3, chap. 6, livre I de la suture que nous comparons à un lambda majuscule Λ [suture lambdoïde], mais beaucoup plus basuu k dans la fig. 3, chap. 12, livre I plus ou moins à mi-chemin entre l'arrière du foramen par lequel passe la moelle spinale et le sommet de la suture susdite.Troisième sinus [sinus sagittal supérieur] De la confluence des deux sinusxx O;R dans la fig.7, livre VII sortent deux autres sinus, différents l'un de l'autre par la longueur et la forme de leur cavité. L'unyy P,P;C,C dans la fig. 1, livre VII ; B,B dans la fig.2 ; S dans la fig. 7 d'eux [sinus sagittal supérieur] est plus long que l'autre, il est continuellement adjacent au crâne comme les deux sinus dont nous avons parlé ; il progresse vers l'avant en suivant la voûte de la tête. Il est originaire du haut de la confluence du sinus [latéral] droit et du sinus [latéral] gauche, et s'étend au sommet de la suture comparée à Λ [lambdoïde], au-dessous de la suture sagittalezz le long de l,l,l dans la fig. 4, chap. 12, livre I et continue sous le milieu de l'os frontal jusqu'au septum osseux [crista galli]aa [η]dans la fig. 3, chap. 12, livre I du huitième os [os ethmoïde] dans la cavité crânienne. De même que les deux sinus latéraux, c’est-à-dire le sinus latéral droit et le sinus latéral gauche (à moins que vous ne préfériez appeler l'un « premier sinus » et l'autre « deuxième sinus »), occupent la dure-membrane cérébrale, entre le cerveau et le cervelet, là où ces parties sont en contact avec l'os, de même le troisième sinus, que j'ai considéré comme le premier sinus émergeant de la confluence des deux précédents, se trouve dans la partie de la dure-membrane [faux]bb D,D dans la fig. 3, livre VII qui divise le cerveau en deux hémisphères, sur toute la longueur de la tête[235]et est toujours en contact avec le crâne.Quatrième sinus [sinus droit] Le deuxième sinuscc R ; T à partir de R dans la fig. 7, livre VII issu de la confluence des deux premiers sinus et qui peut être défini avec pertinence comme le quatrième sinus [sinus droit], n'a pas été vu par les professeurs d'anatomie, pour autant que je le conjecture. Il s'allonge depuis la partie antérieure de la confluence des deux premiers sinus et se dirige droit vers l'avant du cerveau, jamais vers le bas ni vers le haut. Il occupe la partie de la dure-membrane qui longe le cervelet, à l'endroitdd O,O,O dans la fig. 7, livre VII où elle sépare le cervelet du cerveau jusqu'aux parties du cerveau que nous comparons aux testicules et aux fessesee M,N dans la même fig. [colliculi supérieurs et inférieurs][236]. C'est pourquoi le trajet du quatrième sinus n'excède pas la longueur du cervelet ni le repli de la dure-membrane cérébrale [tente du cervelet] entre le cervelet et le cerveau, étant adjacent également aux hémisphères cérébraux droit et gauche et au cervelet. Voilà pourquoi il est unique : il est le plus petit des vaisseaux, et sans aucun contact avec le crâne.Formes des cavités des quatre sinus La cavité du quatrième sinus a la forme d'un triangle équilatéral dont tous les côtés sont également incurvés en-dedans. Le côté inférieur est poussé en-dedans par une petite partie proéminente et (pour ainsi dire) arrondie [vermis du cervelet]ff le R du milieu dans la fig. 8, livre VII ; C dans la fig.9 sur le bord du cervelet, les deux autres sont incurvés parce que les deux hémisphères du cerveau se terminent icigg A,A et B,B dans la fig. 3, livre VII non pas en angle aigu, mais en angle obtus. Au contraire, les trois premiers sinus ont deux côtés en arc de cercle incurvés en-dedans et le troisième en arc de cercle en-dehors.
[Figure 1] Aspect du triangle correspondant à la cavité du quatrième sinus.
[Illustration]
[Figure 2] Triangle correspondant à la cavité des premier, deuxième et troisième sinus de la dure-membrane.
[Illustration]
Le côté de ces sinus qui est attenant à l'os fait un arc de cercle en-dehors : pour ces sinus de la dure-membrane et pour tous les autres vaisseaux et canaux qui courent dans les autres parties de la membrane, la Nature a incisé le crâne et a formé des sinus [crâniens]hh i,i,k dans la fig. 3, chap. 12, livre I ; l,l,l dans la fig.4 en forme de demi-cercle pour recevoir et admettre les sinus de la dure-membrane qui ont une forme convexe ou gibbeuse sur leur côté qui fait face au crâne ; elle a fait cela pour que le crâne comprime moins les sinus et n'empêche pas leurs mouvements [pouls] semblables à ceux des artères. Les deux autres côtés des trois premiers sinus sont en arc de cercle incurvés en-dedans : le premier et le deuxième sinus sont poussés en-dedans par le cerveau et le cervelet, le troisième l'est par les moitiés droite et gauche du cerveau. En effet ces deux moitiés ainsi que le cervelet forment des angles obtus, pour ainsi en quart de cercle, à l'endroit où ils sont en contact avec ces sinus.Vaisseaux issus des sinus 1 et 2 Pour le moment donc, nous avons énuméré quatre sinus dans la dure-membrane du cerveau dans lesquels se terminent la première, la deuxième et la quatrième veines, la première et la deuxième artères. Ces sinus dispersent des vaisseaux dans la dure-membrane et dans la fine- membrane du cerveau [méninges] et enfin dans les ventricules cérébraux, comme je vais l'expliquer à la suite. De nombreux vaisseaux creux comme des veinesll S,S se dispersent depuis le premier et le deuxième sinus [sinus latéraux droit et gauche] de la dure-membrane dans toute la partie de la membrane qui recouvre le cervelet. Depuis ces vaisseaux et des sinus latéraux eux-mêmes, un grand nombre de canauxmm X,X dans la fig.8, livre VII ayant le corps de veines se répandent hors de la dure-membrane cérébrale[237], et vont dans la fine-membrane qui entoure le cervelet et dans la partie qui recouvre le cerveau à l'endroit où il repose sur le cervelet.Vaisseaux issus du troisième sinus [sinus sagittal supérieur] Ensuite, d’amples canauxnn T,T ; et aussi C,C,D,D dans la fig. 2, livre VII, et E,E dans la fig. 3 où on peut également voir la nature de la fine membrane et des circonvolutions du cerveau se répandent en grand nombre symétriquement à partir du troisième sinus [sinus sagittal supérieur], non plus dans la dure-membrane cérébrale, mais dans la fine-membrane à l'endroit où celle-ci entoure et maintient les deux hémisphères du cerveau. Ces canaux, comme les autres
vaisseaux mentionnés précédemment, atteignent la fine-membrane, et aussitôt, s'insinuent en elle et forment un vaste réseau tortueux. Je n'essayerai pas d'expliquer plus longuement ici comment cette disposition se fait ni quel est le nombre de vaisseaux (de fait, ils sont très nombreux et leur disposition est rarement la même), parce que cela dépend de la forme et du nombre de circonvolutions du cerveau ressemblant à celles des intestins grêles. Outre ce réseau dense de vaisseaux issus du troisième sinus [sinus sagittal supérieur] et dispersés dans la fine-membrane, quelques petites branchesoo V,V ; et aussi H,H dans la fig. 3, livre VII proviennent du bas de la cavité du troisième sinus qui occupe le bas de la partie de la dure-membrane [faux du cerveau] séparant les deux moitiés du cerveau. Ensuite, du haut du troisième sinus, de petits vaisseaux très finspp X,X ; et aussi F,F dans la fig. 1, livre VII se joignent aux veines provenant de la peau du vertex et cheminant dans le crâne à travers leurs petits foraminaqq ∫,∫ dans la fig. 4, chap. 12, livre I Vaisseaux issus du quatrième sinus [sinus droit] Le quatrième sinus de la dure-membrane [sinus droit] émet également de nombreux vaisseaux qui se dispersent toujours selon la même disposition. Dès que ce sinus entre en contact avec les petites parties du cerveau que nous comparons à des fesses et à des testicules [colliculi supérieurs et inférieurs]rr M,N dans la fig. 7, livre VII
s Y,Y ; et aussi a,a après avoir distribué de fins vaisseauxsdepuis son sommet dans la partie de la dure-membrane [faux du cerveau] qui délimite les deux hémisphères du cerveau, puis d'autres depuis ses côtés dans la partie de la dure-membrane qui recouvre le cervelet [tente du cervelet], il émet depuis sa région supérieure une branchett b ; et aussi F dans la fig. 3, livre VII creuse[238]ressemblant à une veine ; cette branche [sinus sagittal inférieur] chemine dans le bas de la faux sur toute la longueur de la tête[239]jusqu'au septum [crista galli]uu G dans la fig. 12, livre VII séparant les sinus des organes olfactifs, et en cheminant, depuis son sommet elle envoie de petits vaisseauxxx c,c,c ; et aussi G,G dans la fig. 3, livre VII vers le haut dans la même partie de la dure-membrane [faux du cerveau]. Outre cette branche remarquable, le quatrième sinus envoie, du même lieu, un vaisseauyy d,e ; et aussi I,I dans la fig. 3, livre VII qui longe les hémisphères droit et gauche du cerveau ; ce vaisseau[240]dont le corps est tout à fait semblable à celui des veines s'étend le long de la tête très près de la partie du cerveau que nous appellerons « corps calleux »zz L,L dans la fig. 3, livre VII ; supporté par la fine-membrane, il lui communique en chemin quelques petits vaisseaux : celui de droite s'étend sur la moitié droite du cerveau, celui de gauche sur le côté gauche. Après avoir envoyé les branches que nous venons de mentionner aux deux hémisphères du cerveau, le quatrième sinus distribue encore des vaisseaux dans la fine-membrane qui entoure le cervelet, à partir du basaa f et près de sa terminaison aux testicules du cerveau [colliculi supérieurs]. Certains de ces vaisseaux[241]bb h ; et aussi S,S dans la fig. 8, livre VII se déploient en arrière et cheminent sur toute la surface supérieure du cervelet. D'autrescc g avec γ ; et T avec G dans la fig. 8, livre VII passent à travers les circonvolutions du cerveau près des testicules [colliculi supérieurs] et rampent[242]en avant vers les ventricules antérieurs du cerveau [ventricule latéral droit et ventricule latéral gauche] pour se joindre au plexus qui se trouve à cet endroit, comme nous l'enseignerons. Par ailleurs, outre ces branches ou vaisseaux, le quatrième sinus émet un autre vaisseau, grand et ampledd K dans les fig. 1 et 3, livre VII ; G dans la fig. 6 ; V dans la fig. 7 ; depuis son extrémité près des testicules du cerveau [colliculi supérieurs] il court droit en avant en direction des ventricules du cerveau, pour former le plexus [plexus choroïde]ee δ que les Grecs appellent chorioeides d'après sa ressemblance avec les secondines [placenta] ou enveloppe externe du fœtus[243]. Dès qu'il s'avance hors du quatrième sinus [sinus droit], c'est-à-dire à l'endroit où le sinus se termine et devient ce vaisseau, il demande à la fine-membrane des processus ou petites membranes en plus de son propre corps. Ces petites membranes l'entourent et forment autour de lui un plexus [= filet] sûr de branches qui l'enveloppent et le maintiennent suspendu de manière adéquate. Il sort du quatrième sinus sans symétrique, et il s'étend par dessus le milieu des testiculesff M,M [N] dans la fig. 7, livre VII ; E,G dans la fig. 10 [colliculi supérieurs] ; à cet endroit, il se divise en nombreuses petites branchesgg i vers k ; H vers I dans la fig. VI, livre VII qui se séparent et se réunissent formant comme les mailles d'un filet de pêche.Processus du quatrième sinus atteignant les ventricules [latéraux] du cerveau Cette petite branche passe au-delà de la glande [corps pinéal]hh L dans la fig. 7, livre VII qui prend appui sur les testicules du cerveau [colliculi supérieurs] et que les Grecs appellent « cône »[244](konarion) et « en forme de cône »(konoeides), d'après sa ressemblance avec une pomme de pin ou une toupie, puis elle s'avance sous la partie du cerveauii A,A,A dans la fig. VI, livre VII ; vouez aussi l’index des caractères de cette fig. et de la fig. 5 appelée psalidoeides par les Grecs, en raison de sa ressemblance avec une voûte ou une carapace de tortue [fornix]. Après être passée sous cette voûte, ce vaissseau progresse vers l'avant de la cavité commune au premier et au deuxième ventricules [latéral droit et latéral gauche] cérébraux, c'est-à-dire vers l'avant du troisième ventricule cérébralkk k et aussi I dans la fig. 6, livre VII
l l et aussi K dans la fig. 6, livre VII
m m et aussi L dans la fig. 6, livre VII et se divise en deux, présentant un vaisseaullau ventricule [latéral] droit, l'autremau ventricule [latéral] gauche. Par ailleurs, j'expliquerai en temps voulu comment ces parties continuellement entrelacées comme les mailles d'un filet et maintenues par les membranes adjacentes se joignent aux artères qui arrivent au même endroit, lorsque j'aurai dit comment les artèresnn γva en diagonale vers δ ; F,G dans les fig. 6,7,8, livre VII arrivent dans ces ventricules.La nature du torcular du cerveau. Mais un quidam jugera peut-être que j'ai oublié quelque chose dans cette description des sinus de la dure-membrane, parce que je n'ai fait aucune mention de la région que les Grecs ont appelée « pressoir »[245]. Je ne l'aurais certainement pas passée sous silence, si j'avais pu déterminer avec certitude quelle partie devait être ainsi appelée. Je ne doute pas que c'est une partie des sinus qui a été appelée ainsi, mais chez Galien ce n'est pas évident de savoir si les Grecs ont donné ce nom à la confluenceoooo o ; R dans la fig. 7, livre VII du premier et du deuxième sinus de la dure-membrane, d'où procèdent les troisième et quatrième sinus, ou au terminuspppp devant i ; et devant V dans la fig. 7, livre VII du quatrième sinus de la dure-membrane en regard des testicules du cerveau et s'étendant vers les ventricules. Galien semble en effet appliquer le nom de « pressoir »[torcular] tantôt à l'une de ces parties, tantôt à l'autre, et assurément, on peut penser que rien n'empêche que ce nom soit donné à l'une et l'autre parties : puisque le sang envoyé du pressoir dans le troisième et quatrième sinus est « pressé » comme le vin hors du pressoir , de même que la fin du quatrième sinus dispense le sang dans toutes les branches qu'il émet. Aussi, je veux bien que vous appeliez « pressoir » la région des sinus ou une autre partie de cette région dans laquelle, selon la pensée des Arabes, le sang se trouve hors des veines,
à condition de ne pas modifier la disposition des sinus et des vaisseaux du cerveau : j'ai maintenant terminé la distribution de la première, de la deuxième et de la quatrième veines et celle des deux premières artères ; je vais maintenant ajouter la répartition[246]de la troisième veine et de la troisième artère.Disposition de la troisième veine allant au crâne La troisième veineqq F ; une branche de la division annotée ε dans la dernière fig. [veine méningée moyenne], qui est la plus petite partie de la veine jugulaire interne, pénètre dans le crâne, après avoir transmis une petite brancherr n
s V dans la fig. 2, chap. 12, livre I à l'organe de l'audition à travers un foramenscommun à elle-même et à un petit nerf [nerf cochléaire]tt b dans la fig. 1, chap. 2, livre IV de la cinquième paire ; elle entre en contact avec la dure-membrane du cerveau à l'endroit où celle-ci et se termine dans un sinusuu K dans la fig. 13, livre VII creux et ressemblant à une veine[247], qui n'admet aucune ramification artérielle dans sa propre cavité, mais qui est associé à un autre sinus qui le longe entièrement et dans lequel une branche artériellexx r se termine, comme je le dirai tout-à-l'heure. Le présent sinusyy La confluence des sinus se fait à o,o,o ; et à D,D,D dans la fig. 1, livre VII dans lequel court la troisième veine diffuse un grand nombre de branches dans toute la région de la dure-membrane qui s'étend sous la base du cerveau : de ces branches (comme des quatre plus grands sinus de la dure-membrane) sont issus quelques canauxzz p,p; et aussi G,G,G dans la fig. 2, livre VII qui vont dans la fine-membrane du cerveau. Parmi les branches issues de ce sinus et parcourant la dure-membrane, l'une d'elles s'avance sur les côtés du cerveau en direction du vertex et se divise à la manière d'une veine en de nombreuses branches.Disposition de la cinquième et de la sixième veines De la même manière, la cinquième veineaa G ; et aussi H dans la fig. 13, livre VII entre dans le crâne par le foramen de la deuxième paire de nerfs crâniens [nerfs oculo-moteurs], la sixièmebb H ; et plus ou moins G vers F dans la fig. 13, livre VII par le grand foramen du huitième os de la tête [os ethmoïde] à l'endroit où les organes de l'odoratcc L,L dans la fig. 13, livre VII prennent appui sur lui ; les deux veines se terminent dans la partie de la dure-membrane proximale de chacune d'elles. Le crâne présente des sinusdd T, ζ dans la fig.3, chap. 12, livre I, et T,T dans la fig.4 adaptés à la terminaison de ces veines et à celle de la troisième veine (parce qu'elles s'étendent toujours en longeant le crâne), sinus dont nous avons exposé le très élégant agencement dans le premier livre[248].Disposition de la troisième artère [artère carotide interne] La troisième artère [artère carotide interne]ee L ; et aussi o dans la dernière fig. ; voyez aussi la fig. 16, livre VII entre dans le crâne par un foramen transverse individuel, et se divise en deux branches fines et en autant d'épaisses. Une des plus fines branchesff α [r] s’avance avec f [F] à travers o,o,o [artère méningée moyenne], qui est la plus externe, rejoint immédiatement la troisième veine [veine méningée moyenne] et se termine dans le sinus de la dure-membrane qui s'étend le long du sinus dans lequel passe la troisième veine, comme nous l'avons dit. La deuxième fine branchegg ∫ , qui est plus interne et située plus bas, s'avance droit dans la fosse nasale à travers un foramenhh Y dans la fig. 3, chap. 12, livre I individuel et qui a été incisé seulement pour elle[249]et, s'étant divisée en un grand nombre de veinules, elle en présente uneii t
k u,u ; et aussi ϛ,τ dans la dernière figure à l'extrémité du nez. Les deux grandes brancheskse séparent l'une de l'autre sur le côté droit (on doit comprendre également la chose sur le côté gauche, quand je n'ajoute rien d'autre) et progressent vers l'avant, sur une certaine distance le long du crâne ; peu après, elles se rejoignent à nouveau en un vaisseau uniquell sous α , puis aussitôt se divisent en deux branches inégales. La plus petitemm x
n G dans les fig. 1 et 3, chap. 12, livre I branche[250], passant par un foramenncommun à elle-même et à la deuxième paire de nerfsoo G dans la fig. 14, livre VII [nerfs oculo-moteurs], s'avance en direction des yeux en même temps que le nerf optiquepp N dans la fig. 13, livre VII et envoie de petites branches à la partie interne des muscles temporaux. La plus grande brancheqqqq α ; et aussi P dans la fig. 13, livre VII ; E dans fig. 14 ; D dans fig. 15
rr A dans la fig. 16, livre VII est ascendante et perfore la dure-membrane sur les côtés de la glanderrqui reçoit la pituite du cerveau [hypophyse]. Dès qu'elle entre dans la cavité de la dure-membrane du cerveau, elle se divise en deux branches : l'unessss β ; et aussi Q dans la fig. 13, livre VII d'elles se disperse au moyen de nombreuses ramifications dans la fine-membrane qui recouvre le cerveau à cet endroit ; l'autretttt γ ; et aussi R dans la fig. 13, livre VII et F ou G dans les fig. 6,7,8 suit une petite partie de la fine-membrane, se divise en plusieurs petites branches qui s'entrelacent mutuellement et monte dans les replis du cerveau jusqu'à ce qu'elle atteigne la partie inférieure du ventricule latéral droit. De là elle se dirige en haut et en arrière jusqu'à atteindre la partie postérieure du ventricule, assumant au cours de son ascension une petite partieuuuu g ; et aussi T dans la fig. 8, livre VII de la branche qui se présente ici aux circonvolutions du cerveau depuis le quatrième sinus de la dure-membrane. Lorsque cette branche artérielle qui forme un filetxxxx δ ; et aussi M dans la fig. 6, livre VII [plexus choroïde] a dépassé la partie postérieure du ventricule latéral droit du cerveau, elle se dirige en avant le long de ce ventricule jusqu'à ce qu'elle rencontre une autre partieyyyy l ; dans la fig. 6, livre VII, K provenant de H et I cheminant tous deux sous A,A de la branche qui arrive à cet endroit, en provenance du quatrième sinus de la dure-membrane sous le corps cérébral fait en forme de voûte ou de carapace de tortue, comme cela a été dit.Disposition du plexus dans les ventricules cérébraux antérieurs [= latéraux] Donc, cette artère et la partie droite de la branche ci-dessus forment dans le ventricule [latéral] droit du cerveau le plexus que nous connaissons sous le nom de choroide, d'après sa ressemblance avec la forme de l'enveloppe externezzzz F,K,Q dans la fig. 30, livre VII du fœtus. Ce plexus existe aussi dans le ventricule [latéral] gauche du cerveau, il est constitué par une branche de l'artère soporale [artère carotide] gauche et par une partie de la branche qui s'étend depuis le quatrième sinus [sinus droit] de la dure-membrane jusqu'aux ventricules cérébraux, comme nous l'avons écrit précédemment.Nature du plexus réticulaire de Galien J'ai considéré qu'il fallait dire toute la vérité ici au sujet du plexus réticulaire de Galien, parce que je n'ai aucun doute sur la disposition des vaisseaux du cerveau car je l'ai examinée à fond ; et il n'est plus nécessaire d'inventer quoi que ce soit à ce sujet aujourd'hui, puisque nous savons que Galien a été abusé par une dissection de cerveau bovin, et non humain, et qu'il a décrit non pas les vaisseaux [cérébraux] des hommes, mais ceux des bœufs. Si vous examinezaaaa Voyez ici la fig. 16, livre VII la disposition de la troisième artère entrant dans le crâne chez l'homme, vous la trouverez telle que je l'ai décrite ; vous observerez cependant que les deux branches que j'ai décrites comme se réunissant après avoir parcouru une certaine distance en étant séparées ne sont parfois qu'une seule branche. Par ailleurs si vous examinez l'artère d'un bœuf, et que vous divisiez la dure-membrane du cerveau sur les côtés de la glande recevant la pituite du cerveau [hypophyse], vous trouverez quelque chose de comparable au plexus de Galien, et vous ne vous étonnerez plus de mes paradoxes[251], puisque ils conviennent à l'homme, comme la description de Galien convient au boeuf. Mais tout cela concerne le septième livre qui sera consacré au siège de l'âme souveraine et où la procédure de dissection de ces vaisseaux sera très clairement décrite[252].
[Illustration]
La première figure montrera un schéma de la veine faite comme une artère [tronc pulmonaire] libérée de toutes les parties [adjacentes] : j'ai dessiné son orifice ouvert, pour qu'on puisse voir les trois membranes [valvules] empêchant le sang de refluer des poumons dans la cavité droite du cœur quand ce dernier se dilate ; ces membranes sont marquées 1, 2 et 3.
| A | Origine de la veine faite comme une artère [tronc pulmonaire] dans la cavité droite du cœur. |
| B | Tunique interne de la veine faite comme une artère [artère pulmonaire] qui est cinq fois plus épaisse que la tunique intrinsèque d'une veine. |
| C | unique externe de l'artère pulmonaire, ressemblant à la tunique intrinsèque des veines. |
| D | Division de la racine [tronc pulmonaire] de l'artère pulmonaire en deux troncs. |
| E,F | E indique le tronc droit [artère pulmonaire droite], distribué dans les régions droites des poumons par de nombreux vaisseaux. F indique le tronc droit[253][artère pulmonaire gauche]. |
| G,G | G et G indiquent la disposition de l'artère pulmonaire à travers la substance des poumons. |
[Illustration]
Cette figure propose un schéma de l'artère faite comme une veine [veine pulmonaire] libérée de toutes les parties [adjacentes] ; ses caractères typographiques sont les suivants :
| H | Début [atrium gauche] de l'artère faite comme une veine [veine pulmonaire] sortant du cœur. Comme les membranes à l'orifice de ce vaisseau sont dans le cœur, elles n'ont pas pu être représentées ici avec le vaisseau comme cela a été fait pour le tronc pulmonaire[254]. |
| I | I indique l'épaisseur de la tunique de la veine pulmonaire. Il n'y a qu'une seule tunique. |
| K,L | Première division de la veine pulmonaire qui se fait à son début. |
| M,M | Distribution de la veine pulmonaire à travers la substance des poumons en d'innombrables vaisseaux. |
Vaisseaux restant à décrire dans mon exposé sur les veines et les artères Dans mon exposé sur les veines et les artères, [je dois encore décrire] deux vaisseaux que les experts en anatomie nomment par deux mots pour chacun d'eux : ils appellent l'unaFig. 1
b Fig. 2 « la veine faite comme une artère » et l'autreb« l'artère faite comme une veine », leur donnant un nom d'après la fonction, un complément d'après la substance de leur corps. Le nom « veine faite comme une artère » [tronc pulmonaire] s'applique au vaisseaucc I dans la fig. 6, livre VI ; et C,D dans la fig. 8 originaire de la partie supérieure du ventricule droit du cœur et disposé dans les poumons en un réseau de très nombreuses petites branches ; il fournit aux poumons le sang élaboré dans ce ventricule du cœur. Ce vaisseau n'a pas le corps d'une veinedd I dans la fig. 2
e B,C dans la fig. 1 , mais bien celui d'une artèree ; parce qu'il transporte le sang à la manière d'une veine, on lui a donné le nom de « veine », mais parce qu'il a des tuniques ressemblant à celles des artères, on l'a complété par « fait comme une artère ». L'autre vaisseauff G dans la fig. 6, livre VI ; C,C dans la fig. 9 provient du côté gauche de la base du ventricule gauche du cœur, il s'est également divisé et a dispersé de petites branches dans les poumons ; il sert essentiellement à porter l'air venant des poumons dans le ventricule gauche du cœur, et son corpsgg I dans la fig. 2 est celui d'une veine. On l'appelle « artère » parce qu'il sert à conduire l'air et qu'il est un organe lié à l'esprit [vital], mais il est dit « fait comme une veine » en raison de sa substance et de sa forme. Donc, en accord avec la substance de leur corps, le vaisseau issu du ventricule droit du cœur est une artère, celui issu du ventricule gauche, une veine. Mais par rapport à leur fonction, le vaisseau qui s'avance du ventricule gauche sera considéré comme une artère, celui du ventricule droit comme une veine. J'ai traité à fond la substance des corps des artères et des veines dans les deux premiers chapitres de ce livre. J'expliquerai dans le sixième livre consacré aux organes en rapport avec l'esprit vital pourquoi la veine et l'artère sont différentes par leur origine, leur fonction et la constitution de leur substance, et de quelle nature sont les membranes préposées à leur orifice.Au moment où nous mettons fin au présent livre, on pourrait être surpris que je n'aie pas ajouté ici un long chapitre qui recenserait les veines diffusées dans le corps sans la compagnie d'une artère, ou les artères non accompagnées de veines. Si l'on souhaite avoir ce compte (et chacun de vous le souhaiterait), on le trouvera immédiatement en comparant entre elles les planches des veines et des artères. En effet, les proportions du schéma de la veine cave correspondent exactement à celles du dessin complet de la grande artère [aorte], et nous avons donné un contour identique aux deux figures[255]. Cependant, pour éviter qu'on ne recherche mon aide en vain dans cette partie, je place à la fin de ce chapitre, et à la fin de tout ce livre, une planche tirée de mon Epitome dans laquelle j'ai essayé dans la mesure de mes moyens de représenter les veines et les artères[256]. Puisque cette planche inclut les artères en même temps que les veines, on voit très distinctement quelles sont les veines non accompagnées d'une artère et les artères non accompagnées d'une veine distribuées dans le corps.Certes, quand j'exposais la disposition des branches de la veine cave dans le texte de ce présent livre, j'ai été tenté plus d'une fois de parler de phlébotomie à cette occasion et de dire si une veine est plus proche ou plus éloignée de telle ou telle partie, si elle est grande ou fine, si son trajet est en droite ligne par rapport à une partie ou à une autre, dans quel sens ses fibres sont disposées. Mais j'aurais soigneusement fait remarquer que le sang coulant de la veine incisée est contenu dans le corps de la veine tout entière, et que c'est la raison pour laquelle il faut prêter attention non pas à l'emplacement des parties adjacentes aux veines, mais au parcours des veines et à leur distribution selon cette ligne droite dont tout le monde parle[257]. Voilà comment j'aurais parlé de la phlébotomie ; j'aurais aussi parlé d'un organe qui est l'utérus, qui produit divers processus, et qui cependant est unique et continu[258]. Mais j'ai toujours bridé mon exposé, même si c’était à contre-coeur, car en fait, à partir de la description de la distribution et de la représentation des veines, n'importe qui (à condition qu'il n'ignore pas les trois sortes d'évacuation [des humeurs] ni la nature de l'affection présente ou imminente) pourra très facilement reconnaître quelle veine est proximale de telle ou telle partie, si elle est grande ou petite, il pourra aussi reconnaître quelle veine peut être ouverte plus ou moins facilement, et enfin quelle veine a des fibres en commun et en droite ligne avec les veines de la partie du corps affectée.
[Illustration]
Sur cette figure, les lettres capitales latines viennent en premier, indiquant les organes visibles en plus des artères et des veines. En voici la signification :
| A | Le septum transverse [diaphragme][259], |
| B | Une portion de l’enveloppe du coeur laissée en place, là où elle est longée par le diaphragme [il s'agit du péricarde fibreux]. |
| C | Le cœur à son emplacement. |
| D, D,D,D | Les quatre fibres ou lobes du poumon[260]. |
| E | La trachée. |
| F | Une grande surface de la partie convexe du foie. |
| G,G | La partie concave du foie. |
| H | La vésicule recevant la bile du foie [vésicule biliaire]. Si certains caractères ne sont pas reportés dans la série, n'imaginez pas que nous ayons oublié d'annoter quelque chose qui a été représenté sur la présente figure ; en fait nous n'avons tiré des planches de notre Epitome que ce qui pouvait servir à montrer la distribution des veines et des artères. |
| O | La partie concave de la rate. |
| P | La partie antérieure du rein droit. |
| Q | Le rein gauche. |
| S | La vessie chez l'homme avec l'ombilic et les vaisseaux appartenant à l'ombilic et aux autres parties que nous indiquerons occasionnellement dans l'explication des caractères typographiques[261]. |
| T | L'emplacement de la racine de la veine cave [inférieure] entre le septum transverse [diaphragme] et le cœur[262]. |
| V,X | La base du cœur et les vaisseaux qui l'entourent comme une couronne [grande veine coronaire du cœur]. |
| Y | La pointe du cœur [apex]. |
| Z | Les branches des artères et veines coronaires qui se répandent à la surface du cœur. |
| a | Dans cette région, la racine de la veine cave s'ouvre dans le sinus [atrium] droit du cœur. |
| b | L'oreillette droite du cœur[263]. |
| c | La pointe de l'oreillette gauche du cœur[264]. |
| d | La racine de la veine faite comme une artère [tronc pulmonaire]. Le début de l'artère faite comme une veine [veine pulmonaire] n'est pas visible ici, parce qu'elle est située sur le côté gauche du cœur (on ne voit pas non plus l'orifice de la veine cave situé sur le côté droit). |
| e,e | Par ailleurs e et e indiquent l'avancée de la veine et de l'artère pulmonaires dans la partie droite du poumon, quand elles ne sont pas encore complètement entourées par la substance du poumon. |
| f | La racine de la grande artère [aorte][265]. |
| g | Le tronc de la grande artère [partie ascendante de l'aorte ] se dirigeant vers les parties inférieures du cœur. |
| h | La partie de la grande artère [aorte] qui se dirige vers le haut, portée principalement au bras gauche [artère sous-clavière gauche]. |
| i | Une grande partie [tronc artériel brachio-céphalique] du tronc mentionné ci-dessus qui se divise en deux branches inégales, |
| k,l,m | dont l'une est l'artère soporale [artère carotide commune] gauche[266], marquée k ; l'autre, la plus grande, forme l'artère soporale [artère carotide commune] droite, indiquée par l, tandis que m indique l'artère qui se déploie complètement dans le bras droit [artère sous-clavière droite]. |
| n,n | Les nerfs [nerfs phréniques] du septum transverse [diaphragme] passent par cet endroit : leur début est notée par P sur la figure attachée à celle dont nous poursuivons l'explication[267]. |
| o | Le début de la veine sans pair [veine azygos], dont la disposition est visible au dos de cette figure[268]. |
| p | La division de la veine cave dans la gorge [veines brachio-céphaliques droite et gauche] ; le p symétrique montre le début des veines appartenant à l'os de la poitrine [sternum], qui s'étendent jusquedans la région de l'ombilic[269]. |
| *,q | Une de ces branches est indiquée par q sur un côté [désigne probablement la veine thoracique interne], et l'artère conjointe par *[probablement artère thoracique interne]. |
| r | Le début de la veine s'avançant dans les espaces entre quelques côtes supérieures[270]. |
| ∫,∫ | La veine [veine vertébrale] atteignant le crâne en passant par les processus transverses des vertèbres cervicales et se perdant, avec l'artère qui l'accompagne, dans le deuxième sinus de la dure-membrane. |
| t,t,u,u,x,x,y | Le premier sinus [sinus veineux latéral droit] est indiqué par t,t ; le deuxième [sinus veineux latéral gauche] par u,u; le troisième [sinus sagittal supérieur] par x,x; le quatrième [sinus droit] par y. |
| z, | La veine qui gagne l’aisselle [veine sous-clavière droite], et qui distribue à gauche la veine du bras, indiquée par . À droite [on voit] le début de cette veine [veine céphalique] provenant de la veine jugulaire externe. |
| β,γ | On a séparé ici du tronc les rameaux qui, à partir de la veine gagnant l’aisselle, se déploient à l’avant, à l’arrière et sur les côtés du thorax [probablement veine thoracique latérale, scapulaire dorsale et pectorale latérale]. |
| δ | La veine jugulaire interne[271]. |
| ε | La division de la veine jugulaire interne en deux veines : l’une d’elles gagne directement le deuxième sinus de la dure-membrane[272], l’autre se déploie sur le côté gauche de la dure-membrane [peut-être le sinus pétreux inférieur qui se draine dans le sinus latéral]. |
| ζ | La veine jugulaire externe. |
| [η] | La division de la veine jugulaire externe près de la gorge [veines collatérales de la jugulaire externe]. |
| θ ι κ λ μ | θ indique le rameau qui s’étend derrière les oreilles jusqu’à l’occiput [veine occipitale], ι indique celui qui s’étend jusqu’aux tempes et au vertex [veine temporale superficielle], κ celui qui s’étend jusqu'à la face et au front [veine faciale], λ celui qui va au deuxième sinus de la dure-membrane, μ indique deux de ses branches qui gagnent le crâne : l’une traverse le huitième os de la tête, l’autre passe par le foramen de la deuxième paire de nerfs crâniens [nerf moteur oculaire][273]. |
| νν | Les quelques caractères suivants, placés sur le côté droit, indiquent la distribution de l’artère soporale [artère carotide commune droite]. À cet endroit, un indique la portion de l’artère qui rejoint le crâne [artère carotide interne] après avoir déployé une branche [artère carotide externe] qui se dirige à la face, aux tempes et derrière l’oreille, accompagnée par la veine jugulaire externe. |
| ξ | La branche de l'artère soporale [artère carotide interne] rejoignant le premier sinus de la dure-membrane[274]. |
| ο | Une importante partie de l'artère soporale [artère carotide interne] qui pénètre le crâne par un foramen individuel. |
| π | La branche qui s'étend vers la fosse nasale[275]. |
| ρ | Une branche se déployant sur le côté droit de la dure-membrane [artère méningée moyenne]. |
| ς,τ | Les principales branches de la soporale [carotide interne] supposées, à tort, former le plexus réticulaire[276]. |
| υ | Une branche [artère ophtalmique] se dirigeant vers les yeux. |
| φ | Une petite branche se dirigeant vers la fine-membrane qui recouvre la base du crâne. |
| χ | Le plexus que nous comparons à l’enveloppe externe du fœtus[277]. |
| ψ | Le nerf droit de la sixième paire de nerfs crâniens, réséqué à l’endroit où il descend en longeant le côté du larynx [ici nerf vague droit]. |
| ω,ω | Le nerf récurrent droit [nerf laryngé inférieur droit]. |
| 1 | Le tronc gauche de la sixième paire de nerfs crâniens [nerf vague droit ?]. |
| 2,2 | Le nerf récurrent gauche [nerf laryngé inférieur gauche]. |
| 3 | Un petit nerf accédant à la base du cœur. |
| 4 | La veine rejoignant l’arrière du cou et de l’occiput [veine jugulaire postérieure]. |
| 5 | La veine rejoignant l’arrière de la scapula [veine scapulaire dorsale].Bien qu'ici nous n’ayons pas marqué l’artère avec un caractère typographique inviduel, le dessin permet de comprendre facilement quelles sont les veines accompagnées par une artère. |
| 6 | La veine qui va à la peau recouvrant à cet endroit le sommet de l’épaule [probablement veine acromio-thoracique]. |
| 7 | La veine du bras, à l’endroit où elle court sous la peau, vers l’avant-bras [veine céphalique]. |
| 8 | Une branche de la veine du bras, atteignant quelquefois l’articulation du coude. |
| 9 | La branche [veine céphalique médiane] sortant de la veine du bras en direction de l’endroit où se forme la veine commune.S'il fallait utiliser des chiffres doubles, ils recouvriraient trop de structures [dans la figure], aussi vaudrait-il mieux maintenant employer des minuscules latines. |
| a,a, | Une branche de la veine du bras [veine céphalique] qui s’avance le long du radius dans la région postérieure de l’avant-bras jusqu’à l’appendice de l’ulna et jusqu’au poignet ; à l’endroit où l’on voit un π, elle est augmentée par une petite branche [veine médiane cubitale] de la veine axillaire, qui doit être notée p, et se dirige principalement vers le petit doigt et secondairement vers l’annulaire. |
| b | Une branche de la veine axillaire se présentant à la peau recouvrant la face interne et antérieure du bras. |
| c | Une branche de la veine axillaire allant vers les muscles extenseurs de l’avant-bras. |
| d | Une branche [de la veine axillaire] accompagnant le quatrième nerf du bras jusqu’au côté externe de l’avant-bras[279]. |
| e | La division de la veine axillaire en deux troncs [= jonction de la veine brachiale et de la veine basilique]. |
| f,f | Le tronc gauche [veine brachiale], profondément enfoui, continuellement accompagné d'une artère [artère brachiale], s’étend dans l’avant-bras en passant par le pli du coude. |
| g | Une branche [veine radiale] du tronc mentionné ci-dessus s’étire le long du radius et présente des rameaux au pouce, à l’index et au médius. |
| h | Une petite branche de l’artère [artère radiale]accompagnant la veine mentionnée ci-dessus, qui se déploie dans la partie externe [dorsale] de la main, entre l’index et le pouce. |
| i | Une branche du tronc profond de la veine [axillaire], s’étendant le long de l’ulna [veine ulnaire] et présentant des rameaux au petit doigt, à l’annulaire et au médius. |
| k | La division du tronc de la veine axillaire sous-cutanée [veine basilique] près de l’articulation du coude. |
| l | La branche de la veine axillaire formant la veine commune [réseau veineux du pli du coude]. |
| m | La veine commune [probablement veine médiane de l'avant-bras]. |
| n | La division de la branche commune en forme de Y, et ses ramifications dans la partie externe [dorsale] de la main. |
| o | Une petite branche de la veine commune s’avançant dans la partie interne [paume] de la main, où elle s’unit à d’autres petits vaisseaux. |
| p | Une branche de la veine axillaire [veine basilique] s’étirant le long de l’ulna et envoyant plusieurs vaisseaux sous la peau ; sa terminaison s’unit à une branche de la veine du bras, à l’endroit où nous avons placé un π. |
| q,q | Le réseau des veines entrelacées dans la peau de la face interne de l’avant-bras ainsi que dans la paume de la main. |
| r | Une petite partie de l’ombilic. |
| ∫,∫,∫ | La veine qui s’étend de l’ombilic au foie[280]. |
| t | Le canal [ouraque] transportant l’urine entre la deuxième enveloppe du fœtus et celle qui lui est contiguë. |
| u,u,u,u | Les artères propres au fœtus [artères ombilicales]. |
| ε | Petite partie du nerf allant des nerfs de l'estomac à la cavité du foie. |
| ϛ,ϛ | Le canal de la vésicule biliaire inséré sur le duodénum[281]. |
| τ | La racine de la veine porte. |
| υ | L’artère insérée sur le foie, avec le nerf qui s’étire le long de cette artère [artère et nerf hépatiques]. |
| φ | L’artère et le nerf s’avançant vers la vésicule biliaire [artère et nerf cystiques]. |
| χ | Les veines s’avançant vers la vésicule biliaire [veines cystiques]. |
| ψ | La veine et l’artère accédant à la partie postérieure de l’estomac, près de son orifice inférieur [probablement vaisseaux pyloriques]. |
| ω | La veine atteignant l’estomac à l’endroit où sa partie convexe fait face au côté droit du rachis. |
| a | La veine, l’artère et le nerf entrelacés dans la partie droite du fond de l’estomac [artère et veine gastro-épiploïques droites]. |
| b | Le plus petit des troncs résultant de la grande division de la veine porte [veine splénique]. |
| c | Le plus grand des troncs résultant de la grande division de la veine porte [tronc veineux spléno-mésentérique]. |
| d | La veine et l'artère s'étendant au duodénum [arcades veineuses pancréatico-duodénales] et soutenues par le corps glanduleux [pancréas] qui y est attaché. |
| e | La veine et l’artère conjointe s’avançant vers le côté droit de la membrane inférieure de l’omentum[282]. |
| f,f | L'origine de l’artère distribuée à travers le foie, l’estomac, la rate et l’omentum, ainsi que dans la vésicule biliaire [tronc cœliaque]. |
| g | La veine avec l’artère [veine et artère gastriques] qui l'accompagne entourant l’orifice supérieur de l’estomac comme une couronne, et que l’on rencontre dans la figure de l’estomac entre α et α. |
| h | La veine et l’artère atteignant la majeure partie de la membrane inférieure de l’omentum, et entrelacées dans le côlon à l’endroit où il longe l’estomac [probablement vaisseaux épiploïques]. |
| i,i | Le corps glanduleux préposé à la distribution des vaisseaux à cet endroit [pancréas]. |
| k | La veine accédant à la partie gauche de la membrane inférieure de l’omentum [rameaux épiploïques de la veine gastro-épiploïque gauche]. |
| l,l | La disposition des vaisseaux rejoignant la rate [ramifications de la veine splénique]. |
| m,m,n | Ces vaisseaux, issus des vaisseaux spléniques, s’approchent de la partie gauche du fond de l’estomac. Mais le n signale plus particulièrement ceux qui tapissent le côté gauche du fond del’estomac [courts rameaux gastriques de la veine gastro-épiploïque gauche]. |
| o,o,o | La disposition des veines et des artères appartenant aux intestins [artères jéjunales et iléales]. |
| p,p | L'origine de la principale artère qui gagne les intestins [artère mésentérique supérieure]. |
| q,q | La plus petite des artères appartenant aux intestins [vaisseaux distaux]. |
| r,r | Les glandes placées dans le mésentère [diverticules graisseux du grand omentum] et supportant les déploiements des vaisseaux décrits ci-dessus. |
| ∫ | Le foramen dans le septum transverse [diaphragme] à travers lequel passe l’œsophage qui descend dans la cavité du foie. |
| t | Le ligament [ligament triangulaire gauche du foie] attachant le côté gauche du foie au septum transverse [diaphragme]. |
| u | La grande artère [aorte] passant à travers le septum transverse [diaphragme], une branche s’étend sur le côté droit du diaphragme[283]. |
| x | La racine de la veine cave [inférieure]. |
| y | La veine atteignant l’épaisse tunique du rein gauche [veine surrénale gauche]. |
| α | La veine et l'artère rejoignant le rein droit [veine et artère rénale droite]. |
| β | La veine entrelacée dans l’épaisse tunique du rein droit [veine surrénale droite]. |
| γ | La veine et l’artère accédant au rein gauche [veine et artère rénale gauche]. |
| δ | La veine génitale [veine testiculaire] gauche[284]. |
| ε | La veine génitale [veine testiculaire] droite. |
| ζ | L'origine des artères séminales [génitales]. |
| η,η | La réunion [anastomose] de la veine et de l’artère génitales gauches. |
| ι,κ | Nous avons représenté ici le testicule gauche recouvert de sa tunique individuelle, émergeant du péritoine et annotée ι et ι ; cette tunique a cependant été incisée et ouverte afin de faciliter l'examen en particulier du muscle annoté κ qui y prend son origine [crémaster]. |
| λ | La veine et l'artère émergeant de la cavité du péritoine. |
| μ | Le corps variqueux et l'admirable entrelacement de la veine et de l'artère [plexus pampiniforme]. |
| ν | Le testicule gauche recouvert de sa tunique proximale. |
| ξ,ξ | Le retour sur soi-même du vaisseau transportant la semence au testicule [épididyme]. |
| ο,ρ | Ici, le vaisseau transportant la semence [canal déférent] monte vers l'os du pubis. |
| ϖ | Ici, le vaisseau gauche transportant la semence tourne vers l'arrière de l'os du pubis. |
| ϛ | Le retour sur soi-même du vaisseau droit transportant la semence [canal déférent]. |
| τ | La réunion des vaisseaux [canaux déférents] droit et gauche transportant la semence. |
| φ | L'insertion des vaisseaux transportant la semence [colliculus séminal]. |
| χ,χ | Le corps glanduleux [prostate] recevant l'insertion des vaisseaux transportant la semence. |
| ψ | Le canal commun à l'urine et à la semence [urètre entouré du corps spongieux]. |
| ω,ω | Le muscle qui entoure ce canal en l'encerclant [sphincter strié de l'urètre]. |
| œ,œ | Le pénis et les corps qui le composent [corps caverneux]. |
| æ,æ | Les veines et les artères s’étendant aux vertèbres lombales et aux muscles qui en sont originaires, ainsi qu’aux côtés de l’abdomen [veines et artères lombales]. |
| b | La séparation de la veine cave et de l’artère [aorte] au dessus du sacrum. |
| c,c | Les artérioles cheminant vers les foramina du sacrum. |
| d | La division du tronc gauche issu de la séparation mentionnée ci-dessus [vaisseaux iliaques]. |
| e | Un rameau de la branche interne provenant de la division précédente ; il rejoint les fesses en s’attachant à l’os coxal [artère glutéale supérieure]. |
| f | Un rameau de la branche précédente distribué à la vessie et à l’utérus [artère utérine]. |
| g | Une partie de l’artère propre au fœtus, que nous avons annotée auparavant par u à côté de la vessie également, annotée ici sur une plus grande partie [artère ombilicale][285]. |
| h | Une petite partie de la branche externe résultant de la division susdite se joignant à un rameau de la branche interne [branches de l'artère obturatrice]. |
| i | Le reste de la branche interne [artère obturatrice] passe par le foramen de l’os du pubis et est distribué aux muscles occupant la partie interne de la cuisse. |
| k | La partie où un rameau issu de cette branche se joint à une veine [anastomose entr la veine obturatrice et la veine fémorale profonde].Mais vous pouvez facilement comprendre d’après cette planche à quel moment une veine se joint à une artère, même si ce n'est pas signalé : car vous voyez que la veine et l'artère sont contigus sur le schéma. |
| l | Un rameau de la branche externe s’étirant à travers la partie inférieure de l’abdomen jusqu’à l’ombilic [artère épigastrique inférieure]. |
| m,m | La veine sous-cutanée distribuée à travers la partie interne de la cuisse et de la jambe jusqu’aux orteils envoie plusieurs rameaux au cours de son trajet [veine grande saphène]. |
| n | La veine rejoignant la partie antérieure de la hanche, mais sous la peau[286]. |
| o | La veine entrelacée dans les muscles et la peau de la partie externe de la cuisse[287]. |
| p | La veine distribuée dans les muscles occupant la partie antérieure de la cuisse[288]. |
| q | La réunion [anastomose] de la veine mentionnée ci-dessus avec celle qui passe par le foramen de l’os du pubis [veine obturatrice] et descend dans la cuisse. |
| r | C’est ici que la grande veine [veine fémorale] revient sur elle-même en longeant le fémur. |
| ∫,t | Des rameaux rejoignant les muscles situés dans la partie postérieure de la cuisse et la peau de la région du mollet. |
| u | La division de la veine [devenue veine poplitée] dans le poplité, et ses branches distribuées aux muscles originaires des têtes du fémur. |
| x | La veine provenant du plus grand des troncs résultant de la division mentionnée, entrelacée dans la peau de la partie externe de la jambe jusqu’au sommet du pied [veine petite saphène]. |
| y | La veine et l’artère (bien que cette précision ne soit pas nécessaire) s’étendant à la fibula etdissimulées parmi les muscles [veine et artère tibiales antérieures]. |
| α | Une branche [probablement veine tibiale postérieure] du gros tronc [veine poplitée] résultant de la division susdite, passant sous la peau qui recouvre la partie interne de la jambe et cheminant par différentes voies en direction des orteils. |
| β | Une branche issue du tronc mentionné, rejoignant le mollet et continuant jusqu’au talon. |
| γ | Un rameau [veine tibiale antérieure] issu de ce gros tronc, distribué dans les muscles occupant la partie antérieure de la jambe, et s'étendant vers la partie supérieure [dorsale] du pied et jusqu’aux orteils[289]. |
| δ | Ce qui reste de ce gros tronc descend entre les muscles occupant la partie postérieure de la jambe, passe entre le tibia et le talon en direction du pied, envoyant des rameaux à la partie palmaire des orteils[290]. |
| θ | Les ramifications veineuses et artérielles se déployant dans la membrane, à l’endroit où elles sont proches du péritoine. |
| ι | Une petite partie de la veine et de l’artère s’avançant vers le testicule [ovaire], et gagnant la base de l’utérus [veine et artère ovariennes]. |
| κ | L’assemblage en forme de pyramide de la veine et de l’artère séminales [génitales, ovariennes], ressemblant à des corps variqueux [ligament suspenseur de l'ovaire]. |
| λ | Le testicule [ovaire] gauche. |
| μ,μ | Le vaisseau [tube utérin] transportant la semence du testicule [ovaire] à l’utérus. |
| ν | L’angle obtus au fond de l’utérus, là où le vaisseau transportant la semence s’insère. |
| ξ | Le fond de l’utérus se termine à cet endroit [isthme de l'utérus] en un col, son orifice se trouve également dans cette région. |
| ο,ϖ | Le col de l’utérus [vagin]. |
| ϱ | Le col de la vessie arrive à cet endroit et se termine près du col de l’utérus [vagin]. |
| ϛ | Les vaisseaux entrelacés dans la partie inférieure du fond de l’utérus et dans le col [artère et veine utérines]. |
| τ,τ | Les monticules entourant l’orifice du col de l’utérus [petites lèvres à l'entrée du vagin]. |
| υ,υ | Les vaisseaux transportant l’urine des reins à la vessie [uretères]. |
Puisque la grande figure et les figures des parties qui lui sont attachées[291]montrent toutes les veines et les artères chez l'homme, j'ai pensé que le lecteur apprécierait que je propose également une figure de la disposition des vaisseaux chez la femme dans la mesure où cette disposition diffère de celle chez l'homme. Cette différence ne concerne que le trajet des vaisseaux génitaux qui vont aux testicules [ovaires] et les veines et les artères qui tapissent l'utérus. La présente figure montre ces vaisseaux en même temps que la vessie chez la femme. L'index des caractères typographiques est le suivant :
[Illustration]
FIN du troisième livre
Ce feuillet comprend plusieurs petites figures qui doivent être collées à la grande figure préparée pour montrer la disposition des veines et des artères et de leurs jonctions [anastomoses] sur la page m3 ou paginée 313[292]. Afin que vous puissiez facilement attacher les figures imprimées sur ce feuillet à leur emplacement et les rendre plus résistantes, commencez par coller une membrane [parchemin] au verso de ce feuillet et découpez chaque figure en ôtant le papier superflu.
[Illustration]
La première figure montre la disposition de la veine sans pair [veine azygos] ; elle doit être jointe au verso de la grande figure, à l'endroit où la racine de la veine cave émet cette veine ; vous verrez à cet endroit un o inscrit sur les deux figures.
[Illustration]
Quand elle sera dégagée du papier superflu, la deuxième figure apparaîtra constituée de deux parties. La partie supérieure représente la veine et l'artère sur le côté droit [du corps], passant sous le sternum en direction de la partie supérieure de l'abdomen. Donc le q sur cette figure devra être fixé au q de la grande figure, et à la branche qui est annotée ζ et m sur le côté droit de la grande figure. La partie inférieure représente la veine et l'artère qui tapissent la partie inférieure de l'abdomen, elle doit être jointe à l'endroit où l'on voit les racines de ces vaisseaux, près du l sur le côté droit.
[Illustration]
La troisième figure est la plus importante : elle représente la distribution de la veine porte avec les artères qui l'accompagnent, la rate et une grande partie de la membrane inférieure de l'omentum : elle doit être attachée à la partie concave du foie sur la grande figure, à l'endroit où l'on voit υ, φ, ς et quelques autres caractères sur les deux figures.
[Illustration]
La quatrième figure montre une petite partie de la région convexe du foie ; elle doit être collée précisément au point où un A se trouve sur la grande figure, entre et F.
[Illustration]
La cinquième figure montre, outre les testicules et leur enveloppe, les conduits urinaires, les veines et les artères génitales ; il faut la joindre à l'endroit où on voit un η sur les deux figures, c'est-à-dire à l'endroit où la veine génitale commence à se joindre à l'artère et aux conduits urinaires qui passent dessous.
[Illustration]
[Illustration]
La sixième figure devra être collée sous la septième. La septième figure montre en effet la région antérieure de la vessie et du pénis, en même temps que les vaisseaux que nous attribuons à l'ombilic. Sur la sixième figure, nous avons dessiné la surface inférieure du pénis, de telle sorte que toute la figure obtenue en joignant la sixième et la septième figures puisse être jointe à la cinquième figure au point φ sur les deux figures ; pliez ensuite le pénis en forme de S.
[Illustration]
La huitième figure comprenant la vessie et les vaisseaux ombilicaux chez la femme, ainsi qu'une petite partie des conduits urinaires, ne doit pas être jointe à la grande figure, mais à la figure qui a été imprimée au verso de cette grande figure et qui montre l'utérus, ses veines et ses artères et les vaisseaux génitaux [ovariens]. Joignez donc la huitième figure à cette petite figure là où on voit un η et où la veine se joint à l'artère ; mais on pourra les joindre seulement par les conduits urinaires, dont l'emplacement a été établi en respectant les proportions par rapport à celui de la vessie.