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On retrouve la redoutable machoire et l’œil menaçant dans deux des trois gravures
de la page suivante de l’ouvrage de Gesner. Sur la gravure du haut la baleine fait
couler un "grand navire" et périr les matelots. La gravure du bas, plus singulière,
montre une baleine qui se redresse, après que son dos a été confondu avec une bande
de terre. Les marins pensant se trouver sur une île, y ont jeté l’ancre, et l’on
voit même, sur le flanc de la baleine dressée, deux marins imprudents qui ont débarqué
et préparé un feu pour cuire leurs aliments... Cette gravure illustre un récit d’O.
Magnus et le texte de Gesner précise que cette baleine est appelée Trolval
par les marins des mers septentrionales et Teüffelwal en allemand, mot composé
qui signifie "baleine-diable", Walfisch désignant la baleine et Teufel
le diable. Sur la page suivante, Gesner montre deux baleines qui, en mer Baltique,
ont été prises pour des îles par des matelots. |
Gesner
p. 138 |
Gesner
p. 139 |
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Sur la gravure du milieu de la page précédente, Gesner fait voir
le dépeçage d’une baleine. Le monstre marin a une queue bifide et deux tuyaux sur
la tête, comme sur la gravure avec l’orque, mais est débarrassé de son étrange colonne
vertébrale et de ses longs crocs pointus. La gravure rappelle que la
baleine était pourchassée depuis des siècles, particulièrement en Norvège, et qu’après
avoir été dépecée par les matelots, elle fournissait de la viande et surtout de
la graisse...
Gesner
p. 138 |
Gesner
p. 137 |
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