Boaistuau
f. 57 r°

Outre la baleine et le requin, un autre monstre marin réel est évoqué dans les traités du seizième siècle. C’est le poisson dit ailé, comme celui bien représenté dans Boaistuau.

   

Certaines mers abritent d’étranges créatures. C’est le cas de la mer "Sarmantique", ou Germanique orientale, qui "nourrit tant de poissons inconnus" et "monstrueux", comme cet extraordinaire "Limaçon de la mer Sarmatique", à l’immense coquille, que Paré montre après Thevet. "Fait comme un limaçon", mais gros "comme un tonneau", il a "les cornes quasi comme celles d’un cerf", au bout desquelles il y a "de petits boutons ronds et luisants comme fines perles". Son nez est "rondelet et fait comme celui d’un chat", ses quatre pattes sont "crochues" et lui "servent de nageoires". C’est un animal "amphibie, participant de l’eau et de la terre".

Paré
p. 1074