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Les travaux et publications d’Etienne Geoffroy
Saint-Hilaire portent sur la zoologie, la classification, l’histoire
des mammifères, la paléontologie, et les monstres. Ils sont dominés
par une idée principale, celle de "l’unité de composition
organique". C’est en fonction de cette idée qu’Etienne Geoffroy
Saint-Hilaire étudie les squelettes, le développement embryonnaire
et les monstruosités. Dans la Philosophie anatomique en deux
volumes (1818 pour le premier et 1822 pour le second), il rappelle
les quatre principes qu’il a mis en évidence dans l’organisation des
vertébrés : la "théorie des analogues", le "principe de connexion"
(des organes), le principe des "affinités électives des éléments
organiques" ou d’attraction des parties similaires, et "le principe
de balancement des organes" qui établit qu’un organe ne peut se
développer outre mesure sans qu’un autre organe ne s’atrophie en
proportion. Il souligne "l’importance des cas pathologiques pour la
physiologie et l’anatomie philosophique". Il propose une
classification des monstres acéphales et explique les règles pour
l’observation des monstres et leur classification. Il affirme que le
développement des monstres s’opère par le mouvement de forces
ordinaires. Les Considérations sur les monstres (1826)
confirment la nécessité d’introduire de l’ordre dans les travaux sur
les monstres, et insistent sur l’atrophie et l’hypertrophie
d’organes profonds dans le développement de la monstruosité.
Les principes de philosophie zoologique
exposent les opinions défendues par Etienne Geoffroy Saint-Hilaire,
en 1830, devant l’Académie des Sciences, notamment face à Cuvier.
Etienne Geoffroy Saint-Hilaire défend l’unité de composition
organique et la variabilité des espèces; il combat la préexistence
des germes et les causes finales.
Son fils, Isidore Geoffroy Saint-Hilaire (Paris,
16 décembre 1805 - Paris, 10 novembre 1861) poursuit son œuvre et
publie notamment l’Histoire générale et particulière des
anomalies de l’organisation chez l’homme et les animaux ou traité de
tératologie (1832-1836). |