L’hôpital Saint-Louis, alma mater
de la dermatologie en France
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La nomination de
Jean-Louis Alibert en 1801 traduisit concrètement la fondation de l'Ecole dermatologique
de l'hôpital Saint-Louis. Son enseignement et l'Arbre des Dermatoses, représentation
graphique du classement des maladies de la peau, qu'Alibert présenta le 26 avril 1829,
contribuèrent à sa réputation et à celle de Saint-Louis en France comme hors de France,
« Urbi et Orbi ».

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Jean-Louis Alibert (1768-1837), gravure sous titrée : premier médecin ordinaire du Roi, médecin en
chef de l'hôpital Saint-Louis, Professeur à la faculté de médecine de Paris. Il charme
ses lecteurs et guérit ses malades.
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Né à Villefranche-de-Rouergue le 2 mai 1768, Alibert fit d'abord
partie de la première promotion de l'Ecole Normale avant de se présenter au concours
d'entrée de la nouvelle École de Santé de Paris le 20 février 1796. Reçu docteur en
Médecine le 28 brumaire an VIII (19 novembre 1799), Alibert devient médecin-adjoint de
l'hôpital Saint-Louis en 1801 avant d'être nommé médecin titulaire le 9 juillet 1802. Il
fut ainsi le premier médecin dermatologue de Saint-Louis. Premier descripteur de
quelques maladies de la peau (mycosis fongoïde, teigne amiantacée, leishmaniose,
dermatolysie), son enseignement assura la renommée de l'hôpital Saint-Louis comme l'Alma
Mater de la dermatologie. Sa fidélité à l'Ancien Régime lui valut de devenir en 1815
médecin consultant de Louis XVIII et en 1818 premier médecin ordinaire du roi.
Professeur de botanique à la faculté de Médecine de Paris en 1821, Alibert fut le
premier titulaire de la chaire de Thérapeutique et matière médicale. Médecin ordinaire
de Charles X, Officier de la Légion d'Honneur Alibert fut fait baron en 1827 en
récompense des soins donnés à Louis XVIII. Alibert est mort le 4 novembre 1837. Inhumé
au cimetière du Père-Lachaise, son corps fut ensuite transporté en 1838 dans la
propriété familiale de Marin près de Villefranche-de-Rouergue. |
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Coll. Musée de l'hôpital Saint-Louis |
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La leçon d'Alibert à l'hôpital Saint-Louis devant l'entrée du
pavillon Gabrielle Tableau de René Berthon, 1811.
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Trois fois par semaine Alibert donnait des leçons dans l'amphithéâtre
au rez-de-chaussée du pavillon Gabrielle. L'étroitesse du lieu incitait Alibert à
enseigner en plein air sous les tilleuls devant l'entrée du pavillon. Des planches
colorées représentant les maladies de la peau étaient accrochées aux branches des
tilleuls. Poumiès de la Siboutie,
externe des hôpitaux de Paris en 1811, rappelait qu’Alibert "faisait ses leçons pendant
la belle saison sous de grands arbres. Il y attirait tous les hommes de science qui
venaient visiter Paris (…) Sa parole était douce, facile et d’une élégance parfaite. Il
ne parlait qu’avec amour et fanatisme des affections qu’il étudiait (…) Après la leçon
avait lieu la consultation : quarante à cinquante individus des deux sexes venaient
étaler leurs infirmités. Plus d’une fois j’ai vu Alibert s’extasier sur ce qu’il
appelait la beauté de telle ou telle maladie de la peau. Un jour se présenta un pauvre
diable affecté d’éléphantiasis (..) "C’est superbe !" s’écria Alibert. - Monsieur le
docteur, ça peut-il se guérir ? - Je vous ferai peindre. - Mais, Monsieur, puis-je espérer
d’en guérir ? - Certainement, certainement, mais je vous ferai peindre. - Pourrai-je avoir
un lit dans votre service ? - Il vous en faudrait dix que vous les auriez". Tous les
dimanches, il y avait des matinées qui étaient très recherchées. On y voyait des hommes
de lettres, des artistes de mérites, quelques femmes renommées par leur esprit, leur
amabilité. On y traitait les questions d’art ou de littérature qui étaient à l’ordre du
jour "
Poumies de la Siboutie,
Souvenirs d’un médecin de Paris, Paris, Plon, 1910, pp.
103-105. |
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Musée Urbain-Cabrol, Villefranche-de-Rouergue |
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L'Arbre des dermatoses, représentation graphique du classement des
maladies de la peau
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Coll. Musée de l'hôpital Saint-Louis |
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L'hôpital Saint-Louis au temps d'Alibert.
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Coll. BIU Santé, CISA0308 |
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Jean-Louis Alibert (1768-1837), gravure sous titrée : premier médecin ordinaire du Roi, médecin en
chef de l'hôpital Saint-Louis, Professeur à la faculté de médecine de Paris. Il charme
ses lecteurs et guérit ses malades. |
La leçon d'Alibert à l'hôpital Saint-Louis devant l'entrée du
pavillon Gabrielle Tableau de René Berthon, 1811.
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L'Arbre des dermatoses, représentation graphique du classement des
maladies de la peau
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L'hôpital Saint-Louis au temps d'Alibert.
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Entrée de l’ancien hôpital Saint-Louis, place du docteur Alfred
Fournier, non datée, probablement fin 19ème-début 20ème
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Coll AP-HP |
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Entrée de l’ancien hôpital Saint-Louis, place du docteur Alfred
Fournier, non datée, probablement fin 19ème-début 20ème
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Coll AP-HP
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Entrée de l’ancien hôpital Saint-Louis, place du docteur Alfred
Fournier, non datée, probablement fin 19ème-début 20ème |
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