Le musée de l’hôpital Saint-Louis : aboutissement d’un projet pédagogique et politique
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Musée de Bicêtre |
Les vitrines du musée contenaient des modèles en plâtre de
têtes d’enfants « aliénés » décédés et quelques squelettes. Entre 350 et 400
moulages furent remis à la fondation Vallée, établissement de 200 lits, pour
fillettes « arriérées » dépendant de l’hospice de Bicêtre. Une autre partie de
la collection des moulages en plâtre de crâne parvint à la Salpêtrière. DJ
Duché, titulaire de la Chaire de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent
souhaita que ces moulages soient remis au musée de l’Assistance
publique-Hôpitaux de Paris. La collection est accessible en ligne
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Coll. Musée de l’Assistance publique-hôpitaux de Paris. |
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Tout au long du 19ème siècle, des
collections d’objets médicaux furent créées dans les hôpitaux de
Paris, souvent sur l’initiative personnelle des médecins et
chirurgiens : musée Civiale [collection de calculs urinaires,
Necker, 1829], musée Charcot [pièces anatomiques, pièces de
squelette, arthropathies tabétiques, Salpêtrière, 1878], musée de
Bicêtre [collection de moulages de
têtes de malades créée par Bourneville en 1880), musée de l’hôpital
du Midi [collection de moulages de syphilis créée par Horteloup de
1878 à 1884], musée Baudelocque [collection de pièces anatomiques
créée par Pinard en 1889]. Comparée à ces créations, l’édification d’un musée à Saint-Louis
s’inscrivit dans une perspective plus ambitieuse, plus
« politique ». |
En 1874 l'Assistance publique [AP] commença à
étudier la construction d'un lieu adapté à la conservation et à
l'exposition des moulages. Le programme parvint au Conseil municipal
de Paris, tutelle de l'AP, en 1877. Bourneville [1840-1939],
médecin, Conseiller municipal, rapporteur des questions concernant
l’Assistance publique, rejeta le projet administratif, jugé
insuffisant. L’ambition de Bourneville, représentant la Ville de
Paris, était de mettre en place à Saint-Louis les
conditions d’un enseignement complet de la
dermatologie. |

Désir [ou Désiré] Magloire Bourneville [1840-1909] |
Né le 20 octobre 1840 à Garancière [Eure], Bourneville mourut
le 29 mai 1909 à Paris, à son domicile, 14 rue des Carmes. Il fut incinéré au
cimetière du Père-Lachaise à Paris. Après des études au lycée d’Evreux puis au
lycée d’Alençon, Bourneville vint à Paris en 1859 et fréquenta le service de
Delasiauve, chef de service à l’hospice de Bicêtre. Interne des Hôpitaux de
Paris en 1865, il effectua son internat dans les services de Delasiauve, de
Giraldès aux Enfants-Malades, de Charcot à la Salpêtrière, de Hardy à
Saint-Louis. Docteur en médecine en 1870, Bourneville fut l’assistant officieux
de Charcot à la Salpêtrière de 1871 à 1879. Nommé en 1879 Médecin titulaire du
service des aliénés à l’hospice de Bicêtre, Bourneville eut de nombreuses
activités dans le journalisme politique et médical. Il collabora aux journaux
d’extrême gauche : le Panthéon de l’Industrie et des Arts, le Réveil
et le Journal de la démocratie des deux Mondes. Rédacteur en chef de
la Revue photographique des hôpitaux de Paris en 1870, co rédacteur en
chef du Mouvement médical en 1872, fondateur-rédacteur en chef du
Progrès Médical de 1873 à 1907, rédacteur en chef de l’Iconographie
photographique de la Salpêtrière de 1876 à 1880, Bourneville fonda en 1880
les Archives de Neurologie et l’Année Médicale en 1881. Élu en
1876 conseiller municipal de Paris, il fut réélu en 1878 et en 1881. Élu député
de la 5ème circonscription du 5ème arrondissement de Paris, Bourneville siégea
sur les bancs de l’extrême gauche. Quatre fois candidat aux élections
sénatoriales de la Seine, il fut battu quatre fois. Franc-maçon, libre penseur,
Bourneville est connu des médecins en raison de la description en 1880 dans les
Archives de neurologie de la maladie qui porte son nom [sclérose
tubéreuse de Bourneville]. |
Coll. Bibliothèque inter universitaire de santé. CIPB 1313,
CIPB 1413 |
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Désir [ou Désiré] Magloire Bourneville [1840-1909] |
Né le 20 octobre 1840 à Garancière [Eure], Bourneville mourut
le 29 mai 1909 à Paris, à son domicile, 14 rue des Carmes. Il fut incinéré au
cimetière du Père-Lachaise à Paris. Après des études au lycée d’Evreux puis au
lycée d’Alençon, Bourneville vint à Paris en 1859 et fréquenta le service de
Delasiauve, chef de service à l’hospice de Bicêtre. Interne des Hôpitaux de
Paris en 1865, il effectua son internat dans les services de Delasiauve, de
Giraldès aux Enfants-Malades, de Charcot à la Salpêtrière, de Hardy à
Saint-Louis. Docteur en médecine en 1870, Bourneville fut l’assistant officieux
de Charcot à la Salpêtrière de 1871 à 1879. Nommé en 1879 Médecin titulaire du
service des aliénés à l’hospice de Bicêtre, Bourneville eut de nombreuses
activités dans le journalisme politique et médical. Il collabora aux journaux
d’extrême gauche : le Panthéon de l’Industrie et des Arts, le Réveil
et le Journal de la démocratie des deux Mondes. Rédacteur en chef de
la Revue photographique des hôpitaux de Paris en 1870, co rédacteur en
chef du Mouvement médical en 1872, fondateur-rédacteur en chef du
Progrès Médical de 1873 à 1907, rédacteur en chef de l’Iconographie
photographique de la Salpêtrière de 1876 à 1880, Bourneville fonda en 1880
les Archives de Neurologie et l’Année Médicale en 1881. Élu en
1876 conseiller municipal de Paris, il fut réélu en 1878 et en 1881. Élu député
de la 5ème circonscription du 5ème arrondissement de Paris, Bourneville siégea
sur les bancs de l’extrême gauche. Quatre fois candidat aux élections
sénatoriales de la Seine, il fut battu quatre fois. Franc-maçon, libre penseur,
Bourneville est connu des médecins en raison de la description en 1880 dans les
Archives de neurologie de la maladie qui porte son nom [sclérose
tubéreuse de Bourneville]. |
Coll. Bibliothèque inter universitaire de santé. CIPB 1313,
CIPB 1413 |
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