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Porte-fraises et porte-forets
dentaires manuels |
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La trépanation dentaire, réalisation d'un trou
dans une dent, existe depuis très longtemps. Resituons avec le Dr
Claude Rousseau, l'historique de cette technique
instrumentale : Un des premiers documents historiques nous est
fourni par Galien qui mentionne qu'Arcigène trépanait les dents à
l'aide d'un foret vers l'an 100 après J.C. Ce principe est repris au
XVème siècle par Giovanni d'Arcoli. La première représentation d'un
porte-foret à archet n'apparaît qu'en 1573 dans le « Traité de
chirurgie » du vénitien Della Croce. Il était utilisé par ce
chirurgien et l'anatomiste Vésale pour forer les os de squelettes.
Au XVIIIème siècle, Fauchard mentionne et
reproduit un foret à archet qu'il décrit avec minutie. Il limite
n'anmoins son usage à « percer les dents ou les pièces
artificielles ». Le travail en bouche était uniquement réalisé avec
des instruments à main ; c'est ainsi que l'alésage canalaire destiné
à recevoir une dent à tenon était exécuté à l'aide de grattoirs de
type équarrissoir. Fauchard, dans la deuxième édition de son
ouvrage, préconise l'utilisation du porte-foret pour la trépanation
et l'alésage canalaire des dents infectées, lorsque la finesse de la
section d'un canal ne permet pas l'emploi de l'équarrissoir.
Jourdain, dans son ouvrage « Nouveaux éléments
d'odontologie » de 1756 décrit et reproduit un porte-équarrissoir à
manivelle qui constitue le premier dispositif à angle droit. Un
siècle plus tard, en 1828, Maury utilise la même technique de
préparation canalaire que Fauchard ainsi que le foret à archet dont
il semble peu se servir. Serre de Berlin introduit en 1803 une
fraise à main, premier type de roulette par rotation digitale, qu'il
active avec le pouce et l'index pour la trépanation des dents ayant
provoqué un abcès. La même année Lautenschlager présente un
porte-foret angle droit à manivelle, doté d'un mécanisme à
engrenages multiplicateurs.
Au milieu du XIXème siècle, plusieurs types de
porte-forets et porte-fraises à main mécaniques sont présentés à la
profession. Ils ont l'inconvénient de nécessiter l'usage des deux
mains. Quelques pièces de cette époque nous sont présentées par un
membre de l'ASPAD. De cette même collection nous verrons aussi
quelques porte-limes et porte-scies qui furent très utilisés pour
leur grande efficacité.
PORTE-FORETS ET PORTE-FRAISES MANUELS
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Porte-fraise à main. Tige acier poli
tournée en balustre, manche ivoire facetté, ca.1850. |
Porte-foret acier, ivoire et
maillechort par Charrière à Paris, ca.1850. |
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Porte-fraise acier doré à
cliquet et manche ivoire facetté contenant une réserve de fraises en
acier bleui. Frappé Blanc à Paris, ca.1850. |
Porte-foret type vis
d'Archimède par Blanc à manche ivoire mouluré avec son foret
équarrissoir tourné en balustre, ca.1850. |
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Porte-fraise de Hickleys, insculpé Coxeter, Londres ca.1860. Bel instrument avec un
ingénieux système d'entraînement à rappel ne demandant l'usage que
d'une seule main : progrès considérable. |
PORTE-SCIES ET PORTE-LIMES
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Porte-scie corps acier, manche
ivoire par Charrière, avec lames de rechange, ca.1850. |
Porte-scie et porte-fil
dentaire, manches facettés, rainurés, par Cl.Ash , ca.1840. |
DOCUMENTATION PHOTOGRAPHIQUE DE l'ASPAD
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