(Cliquez sur les
photos pour les agrandir)
La ville de Contes proposa une importante exposition
thématique sur les dents, en collaboration avec l'ASPAD
et le Muséum d'Histoire Naturelle de Nice, organisant une
double exposition temporaire :
Les dents de ci, de là à
du 8 octobre
au 30 novembre 2013.
Contes est un superbe village à 15 km de Nice (Côte
d'Azur) en remontant la vallée du Paillon. c'est dans le
cadre de sa médiathèque et de son musée, que cette double
exposition fut aussi animée pendant deux mois de projections
cinéma ( Pierre et le Loup, Le bal des Vampires), d'ateliers ludo-pédagogiques, d'ateliers de maquillage, de conférences
sur les vampires, les loups etc.. N'oublions une remarquable
présentation de la galerie Lapita de Nice : à Les dents
dans l'Art océanien. à avec de splendides parures ornées
de nombreuses dents de Papouasie, Fidji et Vanuatu.
Place de la République, au centre historique du
village se trouve le très intéressant musée des arts et
traditions populaires Georges Delserre Tabaraud avec son
espace destiné aux expositions temporaires.
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Le musée place de
la République à Contes
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En association avec les journées de la Science
2013, l'ASPAD voulu montrer les formidables progrès d'une
profession médicale en une cinquantaine d'années. l'ASPAD
exposa donc dans ce musée la reconstitution de trois cabinets
dentaires du 19ème siècle, d'un laboratoire de
prothèse dentaire et cinq vitrines à thèmes.
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Quelques vues de l'exposition.
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Le 19ème siècle est marqué tout
d'abord par les progrès considérables de l'éclairage
(huile, gaz, pétrole, électricité). En dentisterie grâce
à la lumière et l'utilisation du miroir dentaire (1825)
on peut enfin voir clair en bouche pour réaliser de véritables
nouveaux soins conservateurs. Ils sont exécutés alors sur
les premiers fauteuils opératoires (1840). nécessitant maintenant
une importante instrumentation, des meubles spécifiques
de rangements remplacent les coffrets d'instrumentation
des dentistes itinérants. La profession se sédentarise progressivement
(1840-1870).
On attribue au dentiste américain Horace Wells
la découverte de l'anesthésie en 1844. c'est réellement
un progrès majeur pour l'humanité. Les dentistes jouent
un rôle déterminant pour son développement fulgurant dès
1847. c'est important pour l'apparition de toute une nouvelle
chirurgie, marquée aussi par l'adoption des techniques d'asepsie
et de nouveaux concepts instrumentaux (1850-1870).
Vers 1850, avec l'utilisation du caoutchouc vulcanisé
et des dents prothétiques préfabriquées, on assiste à une
réelle démocratisation de la prothèse dentaire. c'est l'âge
d'or du gaz d'éclairage et de ses applications. En 1870
c'est l'apparition, avec le tour à pied, de toute une dentisterie
de soins rotatifs de qualité.
L'électricité ne commence à s'imposer que vers
1890 (Lampe d'Edison, courant alternatif) avant de
faire sa révolution. Fin 1895, découverte par W.Roentgen
des rayons X avec ses incroyables applications permettant
de voir à l'intérieur des organismes, les dentistes sont
aussi parmi les premiers à utiliser les rayons X qui évoluent
très rapidement.
présenTATION d'un COFFRET DENTAIRE DE CABINET c.
1875
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Coffret à five drawers
case à à tiroirs et contre-tiroirs, en palissandre,
ca.1875
par Claudius Ash à Londres. Instruments nickelés
manches ivoire
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Les dentistes commencent à disposer d'une instrumentation
de plus en plus importante : Ce coffret luxueux servait
au cabinet à la mise en valeur de l'instrumentation, du
praticien ainsi qu'au rangement, car en effet les meubles
spécifiques n'étaient pas encore habituels. Naturellement
il pouvait aussi servir pour le déplacement à domicile à
une époque ou l'exercice n'était pas complètement sédentarisé.
En 1875 ce coffret valait la fortune de 900 francs or, l'équivalent
d'un fauteuil dentaire.
CABINET DENTAIRE DES annéeS 1860
Avec les tout premiers fauteuils dentaires commercialisés
c'est le début de la sédentarisation de la profession dentaire.
Nous découvrons un fauteuil esthétique en noyer, modèle
de Julius Ask (New York) fabriqué par E. Billard à Paris
: Velours et Mélameline d'origine. Ce fauteuil à bascule
doté de nombreuses possibilités est le premier à base désolidarisée,
coussin à élévation, têtière complètement adaptable en hauteur,
profondeur et latéralité. Tout autour on trouve trois
guéridons porte-crachoir positif (céramique vieux Paris),
porte-instruments et porte-matériel pour anesthésie au chloroforme.
Remarquons un meuble dentaire, en noyer façon acajou, type
Archer n°15a par Claudius Ash à Londres, surmonté d'une
lampe à huile d'ambiance à modérateur. Sur le coté lampe
réflecteur à huile sur pied placage acajou pour éclairage
à orientation.
LABORATOIRE DE prothèse DENTAIRE DES annéeS 1850
1851 c'est l'apparition de la vulcanite, caoutchouc
sulfurisé cuit sous pression, et la production de dents
en porcelaine en petites séries : Ce sont les débuts d'une
future démocratisation de la prothèse dentaire. En réalité
une grande révolution sociale avec un accès prothétique
enfin abordable pour de nombreux patients.
Ici présentation d'un établi de prothèse dentaire avec
ses doubles et triples tiroirs, petite instrumentation d'usage,
éclairage à huile focalisé par une à loupe de dentelière
à (boule de verre remplie d'eau). Au mur une applique éclairage
à huile et son réflecteur. Sur le coté tour à polir à pédale,
acajou de Cuba.
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Laboratoire de prothèse
dentaire 1850
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CABINET DENTAIRE DES annéeS 1875
L'arrivée du gaz de ville est une évolution importante
pour un éclairage bien plus puissant : Appliques d'ambiance
au gaz, luminaires type Argand, réflecteurs de Telschow
sur potence et sur meuble avec manchons illuminateurs. Ce
cabinet est équipé d'un fauteuil d'Owen, type2 à bascule
par Claudius Ash à Londres : Noyer façon acajou, têtière
à crémaillère, dossier ajustable à la taille du patient
par manivelle. Crachoir de Butler. Tablette ergonomique
articulée modèle Olmes par Ash. Splendide meuble dentaire
type Archer n°12 en placage de noyer. stérilisateur à gaz
pour ébullition procurant de vrais débuts d'asepsie. Tour
à pédale de Morrison par SSWhite de Philadelphie, évolution
technique primordiale permettant dorénavant une dentisterie
rotative.
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Cabinet dentaire des
années 1875
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CABINET DENTAIRE 1896
L'arrivée de l'électricité est une véritable révolution.
Dès 1890 de nombreux dentistes produisent eux-mêmes leur
propre électricité. Naturellement dans ce cabinet nous trouvons
un éclairage électrique d'ambiance avec un tableau marbre
professionnel complet, ainsi qu'un réflecteur type Telschow
électrifié sur potence. Nous disposons aussi d'un réflecteuret
son éclairage régulateur à arc par Gaiffe à Paris, alimenté
par une pile de Grenet de grande capacité.
Ce cabinet est aussi équipé d'une tablette articulée
aseptique n°2 de Claudius Ash, d'un crachoir fontaine Weber
à circulation d'eau, d'un tour électrique pour bras articulé
et d'un stérilisateur type Soulard par Creuzan à Bordeaux.
Le fauteuil type Nicoud est de Mamelzer à Paris. Il est
Inspiré du « SSWhite pedal lever chair », son mécanisme de
levage à piston, situé dans sa base, est hybride et sophistiqué
: mécanique pour élévation avec mâchoires de translation
activées par pédale et à sustentation hydrostatique pour
translations amorties. Sa confortable têtière est entièrement
adaptable. Son originalité vient de son piètement et de
son dossier en fonte, ornée d'une belle décoration typique
de l'époque, avec son habillage cuir et bois lui donnant
une certaine allure.
APPAREILLAGE à RAYONS ROENTGEN c. 1896
Dans ce cabinet nous trouvons une exceptionnelle
installation des débuts de la radiologie seulement une année
après la découverte des rayons X. Elle est équipée d'un
tube à gaz de Crookes, type focus à osmorégulation au fil
de platine, un des premiers tubes radiogènes 1896, d'une
bobine de Ruhmkorff à interrupteur mercure, spintermètre
à potentiel 22cm d'étincelles. L'alimentation est fournie
par un coffret batterie 36 piles, couple KCr2 Daniel Onimus,
modifiées, par Brener à Paris c.1875. Cryptoscope d'examen
pour radioscopie au platinocyanure de Baryum.
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Appareillage à rayons
Roentgen 1896
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stérilisateur et tableau
électrique marbre
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VITRINE DéDIéE à l'histoire DE LA prothèse DENTAIRE
On y remarque différentes prothèses dentaires sculptées
dans de l'ivoire d'hippopotame, certaines équipées de ressorts
de sustentation. Des prothèses à base ivoire garnies de
dents naturelles rivetées. Une paire de complets dit « imputrescibles » entièrement en céramique. On peut y voir un ensemble d'évaluation
et de construction prothétique provenant du cabinet de Mr
Hebert, dentiste à Rouen, exceptionnel travail Dieppois
c.1830. Quelques prothèses en vulcanite et porte empreinte
pour cire. En bas de vitrine beau et important crachoir
de Limoges.
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Les débuts de la prothèse
dentaire
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VITRINE DéDIéE AUX MIROIRS ET à L'hygiène
Bel ensemble de miroirs dentaires. Dès 1840 les
dentistes avec plus de lumière s'équipent de miroirs comme
endoscopes. L'utilisation de miroir dentaire est une obligation
d'adaptation aux grandes difficultés opératoires rencontrées
en dentisterie : Le miroir doit permettre de voir clair
au fond de la bouche, en dégageant et protégeant langue
et joues pour y effectuer une dentisterie rotative, parfois
même à deux mains. Nous remarquons que le miroir a pris
de nombreuses formes parfois agrémentées de belles ornementations
liées aux habitudes et au savoir faire des fabricants d'instrumentation
de l'époque. Cependant dès 1880 il adopte une configuration
qui plus d'un siècle plus tard est encore de pleine actualité.
En effet par sa simplicité et son efficacité le miroir dentaire
est devenu un instrument incontournable de notre exercice
quotidien.
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Evolution du miroir
dentaire
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présentation des premières brosses à dents et boites
de poudre dentifrice. Etui d'hygiène dentaire de voyage
avec instruments et brosse en nacre (Paris 1810). En bas
de vitrine crachoir en porcelaine de Milan avec la première
brosse à poils nylon (1945).
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Les premières brosses
à dents
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VITRINE DéDIéE AUX AURIFICATIONS
c'est Robert Arthur de Philadelphie qui découvre en 1854
les propriétés de l'or cohésif pour réaliser des obturations
dentaires. Il se présentait sous forme de feuilles
d'or roulées, en éponge ou en cylindres recuits avant foulage.
L'or cohésif était l'obturation de choix qui offrait le
plus de satisfactions pour sa pérennité et solidité. La
technique fut introduite en France vers 1860 par la communauté
des dentistes américains de Paris. Les aurifications demandaient
une durée d'exécution assez longue avec un martellement
souvent inconfortable. La technique nécessitait de nombreux
fouloirs pour une excellente insertion, clef du succès.
En vitrine on remarquera un présentoir de réelles aurifications,
de très nombreux fouloirs spécifiques, ainsi qu'une trousse
complète pour la technique.
VITRINE DéDIéE à L'anesthésie
L'histoire de l'anesthésie fait partie intégrante
de l'histoire de l'Art Dentaire. En vitrine nous trouvons
les premiers masques d'anesthésie générale pour le chloroforme
et pour le chlorure d'éthyle. Sont aussi exposés les premières
seringues pour anesthésies locales par injection, ainsi
qu'un coffret pour anesthésie électrique.
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Histoire de l'anesthésie
dentaire
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CONCLUSION
Le 19ème a été un siècle de progrès
techniques majeurs, et l'Art Dentaire a vécu toutes ces
évolutions en sachant s'adapter rapidement et en recherchant
toujours une dentisterie de qualité.
Tout au long de ce siècle les dentistes se situent à
la pointe du progrès. c'est l'émergence de la dentisterie
moderne du 20ème siècle avec le développement
continuel de l'électricité, de la chimie pharmaceutique,
de l'imagerie médicale et l'apparition de l'informatique.
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Un des tout premiers
diplômes
de chirurgien-dentiste 1894
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REMERCIEMENTS
l'ASPAD tient à remercier spécialement la municipalité
de Contes par l'intermédiaire de son maire Mr Francis Tujague
pour leur invitation à cette manifestation. Un grand merci
à toute l'équipe de la médiathèque et du musée pour leur
aide et accueil. Merci à l'association des Amis du musée
de Contes.
l'ASPAD tient tout particulièrement à remercier Mme Françoise
Lemaire, adjointe déléguée à la culture, Mr Jean Michel
Lemaire, président des Amis du musée de Contes, animateurs
de cette importante manifestation, pour leur formidable
dynamisme, leur professionnalisme, leur efficacité, et leur
très grande gentillesse qu'ils savent si bien communiquer
tout autour d'eux.
Merci à tous les contois.
Enfin Il est impossible d'oublier de remercier
chaleureusement le Dr Didier Thiranos, grand ami de l'ASPAD,
une fois de plus pour son aide technique si compétente et
indispensable à la participation de l'exposition.
INAUGURATION
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Quelques photos de
l'inauguration du 8 octobre 2013
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Bain de bouche, « Les dents de
ci, de là », spécialement créé et offert par le
laboratoire LABCOP de Contes à l'occasion de l'exposition.
Avec tous nos remerciements.
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CRéDITS PHOTOGRAPHIQUES
Documentation photographique de l'ASPAD.
Quelques photos provenant de la documentation du musée
de Contes
(Clichés de Mme Anouk Gasiglia) ont très aimablement
été prêtées.
Merci pour leur autorisation de publication pour ce site.