Clinique photographique de Hardy et Montmeja
- La genèse du premier atlas photographique français de dermatologie
- Photographies 1868 : les images reproduites dans cette sélection ont été réalisées à partir d’un exemplaire de la Clinique photographique ayant appartenu au Professeur Hardy et donné à la bibliothèque médicale de l’Hôpital Saint-Louis par Madame Hardy en Février 1893.
La genèse du premier atlas photographique français de dermatologie
Alfred Hardy (1811-1893), Professeur de pathologie interne, médecin de l’Hôpital Saint-Louis de 1851 à 1873, était particulièrement intéressé par tout ce qui constituait un progrès.
L’été de 1866, il eut connaissance des premières applications à la dermatologie de la technique photographique, par Alexander John Balmanno Squire à Londres.
Il confia alors à un de ses élèves, A. de Montmeja, le projet d’étudier ce nouveau procédé d’iconographie. Montmeja deviendra chef de clinique en ophtalmologie et à ce titre était particulièrement intéressé par le prolongement de la vision humaine que représentait la technique nouvelle de la photographie.
Montmeja devint donc le photographe de Hardy, et dirigea l’atelier où furent réalisées les premiers clichés photographiques, clichés en noir et blanc ensuite coloriés, par des « mains habiles, (…) sous mes yeux, avec la sanction de M.Hardy ».
Les photographies portent toutes la signature de A. de Montmeja, avec la mention : Ad naturam phot. et pinx. : photographié et peint d’après nature, ce qui signifie probablement que la retouche coloriée, au pinceau et à l’aquarelle, était ajoutée « d’après nature », en présence du malade.
Le Musée photographique de l’Hôpital Saint-Louis fonctionna, avec des modifications, jusque dans les années 1950, et constituera une collection complète de photographies des maladies de la peau, dont on peut considérer qu’elle se poursuit sans discontinuité avec les photothèques des services actuels.
Le résultat du travail de Hardy et Montmeja, appelé Clinique photographique de l’Hôpital Saint-Louis fut publié en 14 fascicules entre 1867 et 1868. La collection complète de 5O photographies d’excellente qualité, fut regroupée en un volume.
Beaucoup plus proches de la réalité que les dessins et gravures, et aussi beaucoup moins coûteuses, les photographies allaient s’imposer comme le moyen idéal de communication et d’enseignement de la dermatologie.