Cet article mêle diverses sources qui ne lèvent pas entièrement les doutes sur son authenticité.

• « Monsieur le P.P. » est Guillaume de Lamoignon, premier président du Parlement de Paris et ami de Guy Patin.

• Les vers d’Ovide, suivis de leur traduction entre guillemets français, sont les deux premiers de l’élégie iv, livre iii des Amours ; Patin ne les a pas cités ailleurs dans ses écrits.

• Cotys i^er a réglé sur la Thrace (v. note [23], lettre 197) au iv^e s. av. J.‑C. Pierre Bayle lui a consacré un article de son Dictionnaire historique et critique (publié pour la première fois en 1696, v. supra note [4]), disant que « D’abord, il s’adonna au luxe et à une vie voluptueuse, et puis, la prospérité l’ayant rendu plus superbe, il devint si cruel qu’il fendit en deux sa propre femme, en commençant par les parties honteuses » ; mais avec une note A, où Bayle explique que cette anecdote vient d’une traduction fautive des Déipnosophistes d’Athénée de Naucratis (v. note [17], lettre de Charles Spon, datée du 6 avril 1657) par Jacques Daléchamps (1598, v. note [2], lettre 71).

• Je n’ai pas trouvé de source au commentaire comparant la jalousie des femmes à celle des hommes. La mention de Charles Patin (Carolus), alors jeune marié (v. supra note [5]), comme lecteur potentiel de ce propos, plaide pour la véracité de l’article. Ce pourrait néanmoins, avec l’allusion à « Monsieur le P.P. », n’être qu’un habile maquillage, plâtré par les rédacteurs de L’Esprit de Guy Patin, car on n’a guère vu ailleurs Patin s’intéresser de si près aux sentiments amoureux.