Guy Patin n’a prononcé un tel anathème contre Giulio Cesare Vanini, l’un des libertins athées qui fut le plus lourdement châtié en France au xvii^e s., {a} que dans sa lettre latine du 26 décembre 1653 à Adamus Stevartus. {b}

Dans sa lettre française du 16 novembre 1643 à Charles Spon, Patin avait, au contraire, trouvé « de fort bonnes choses » dans les quatre livres « sur les secrets de la Nature ». {c} Vanini y commentait avec complaisance les auteurs sceptiques (dont Pomponace et Cardan) et l’un des interlocuteurs de ses dialogues portait le nom de Julius Cæsar (avatar probable de Jules-César Scaliger).

V. notes :

• [5], lettre 9, pour le volume de Jules-César Scaliger contre le 15^e livre de Subtilitate [sur la Subtilité] de Jérôme Cardan ; {d}

• [2], lettre 6, pour Fracastor (Girolamo Fracastoro), médecin, poète et philosophe, dont le livre qui avait inspiré Vanini pouvait être le Fracastorius, sive de Anima, Dialogus [Fracastorius, ou Dialogue sur l’âme], ouvrage inachevé et posthume, publié dans ses Opera omnia [Œuvres complètes] ; {e}

• [10], lettre 20, pour Pomponace (Pietro Pomponazzo, philosophe italien dont Fracastor avait été l’un des élèves) et son traité de Immortalitate animæ [sur l’Immortalité de l’âme] (1516), et [67] du Naudæana pour la censure dont le frappa l’Inquisition de Bologne (sans condamner son auteur à la peine capitale).

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  1. V. note [31], lettre 97.

  2. V. sa note [3].

  3. Paris, 1616, v. note [41] du Naudæana 4.

  4. Paris, 1557, v. note [30], lettre 6.

  5. Venise, Junte, 1584, in‑8^o de 426 pages, 3^e édition, pages 149 r^o‑161 v^o.

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