[Ms BIU Santé no 2007, fo 195 ro | LAT | IMG]
Au très distingué M. Rolfinck, à Iéna.
Très distingué Monsieur, [a][1]
J’aime et admire M. Meibomius, [2] qui est un savant jeune homme. À de nombreux égards, il est digne d’être aimé par tous les honnêtes gens. Il est fils d’un homme fort érudit, [3] comme il est lui-même. Je l’ai fort bien connu durant de nombreux mois à Paris. [1] J’y ai plus de deux cents auditeurs au Collège royal. [4] Dieu fasse que je puisse être un jour l’un des vôtres : je puiserais alors en abondance à une si riche source et en tirerais de profondes coupes pleines de solide science. J’ai en mains l’Hortus regius Parisiensis ; [5][6] le mois prochain, je vous en enverrai un exemplaire avec d’autres livres que j’ai préparés pour vous. [2] Vale, très distingué Monsieur, et continuez de nous aimer.
De Paris, le 28e d’août 1665.
Vôtre en toute sincérité, Guy Patin.