Texte : Jean Pecquet
Experimenta nova anatomica (1651)
Chapitre v
Note [10]
Le réservoir du chyle que découvrait Jean Pecquet chez le chien {a} n’existe pas toujours pareillement chez l’homme :
« Il est encore classique de dire que le canal thoracique commence par un segment dilaté appelé citerne de Pecquet. La vérité est tout autre. Le canal thoracique n’est dilaté à son origine que si celle-ci est basse. La forme de cette dilatation est variable. Celle-ci est tantôt allongée, tantôt ampullaire. Lorsqu’elle est ampullaire, elle constitue la citerne de Pecquet. Mais la citerne de Pecquet n’existe que si un ou plusieurs troncs intestinaux se jettent directement dans l’extrémité inférieure du même canal thoracique (Jossifow). Cette disposition se rencontre dans un tiers des cas environ. » {b}
- Repères L, en bas de la première figure des Experimenta nova anatomica : Pecquet lui donnait ici le nom de penus (« garde-manger, magasin »), mot qui désignait aussi le sanctuaire du temple de Vesta, déesse du feu (v. note Patin 8/1136).
- Rouvière, 1967, tome ii page 222. V. note [8], Historia anatomica, chapitre vi, pour la description plus complète donnée par Bourgery.
La magistrale description de Pecquet (1651) a réveillé les souvenirs de Jacques Mentel (v. note [3], Experimenta nova anatomica, chapitre ii) : il a attendu 1654 pour revendiquer sa priorité dans la découverte du réservoir (en 1629) ; Pecquet la lui a reconnue avec grand honneur en 1655, dans le Clypeus.
"Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron." est mis à disposition selon les termes de la
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