Texte : Clypeus
de Guillaume de Hénault,
alias Jean Pecquet (1655),
4e de cinq parties
Note [12]
V. note [18], lettre de Charles Le Noble, première partie (page 15), pour ce point crucial de son opposition à Jean Pecquet, en vue de rendre la sanguification au foie.
Mot de l’ancienne médecine, la perrirhœa (περιρροια) était un « écoulement copieux des humeurs ou de la matière morbifique de toutes les parties du corps vers les émonctoires par où elles doivent s’évacuer, ou l’évacuation même » (Robert James, colonne 450).
En dépit du cheminement tourmenté de son argument, le Clypeus mettait enfin ici le doigt sur la faille du raisonnement de Le Noble : il appelait improprement « chyle », car il n’est pas laiteux, le suc digestif hydrosoluble qui gagne le foie par les veines mésaraïques ; s’il était visible, il ressemblerait à du sérum chargé de sucres et de protides, prêt à être « sanguifié » par le parenchyme hépatique, c’est-à-dire converti en plasma sanguin ; s’il avait été laiteux, on aurait pu oser imaginer en voir perler une goutte en coupant une veine mésaraïque à son origine, au contact de l’intestin grêle.
"Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron." est mis à disposition selon les termes de la
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