Texte : Jean Pecquet
Dissertatio anatomica
de circulatione sanguinis
et motu chyli (1651)
Chapitre xi
Note [16]
« Aveugle » (cæcus) peut ici être pris dans le sens qu’employaient les chimistes pour qualifier les « vaisseaux [récipients] bouchés qui n’ont qu’une ouverture d’un côté, et point d’issue par l’autre » (Furetière) : la trachée-artère est le seul orifice qui fait communiquer les poumons avec l’extérieur.
Toutefois, le contexte suggère que le mot aveugle désigne plutôt l’effet physique de la respiration sur l’abdomen : il n’est pas discriminant, mais massif et global, sans possibilité qu’il soit modulé selon la partie de l’intestin qu’il compresse ou détend, suivant le rôle précis que joue la respiration, à un instant donné, dans la progression du chyme et du chyle.
"Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron." est mis à disposition selon les termes de la
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