Texte : Lettre de Thomas Bartholin
à Johann Daniel Horst critiquant
l’opinion de William Harvey
sur le chyle (1655)

Note [16]

Jovem lapidem jurare, « jurer par le Jupiter de pierre », Érasme, adage no 1533 :

Dicuntur qui sancte et religiose dejerrant. M. Tullius Epistularum familiarium septimo ad Trebatium : Quomodo autem tibi placebit Jovem lapidem jurare, cum scias iratum esse Jovem nemini posse ? Sumptum à prisco feriendi fœderis ritu, quod a patre patrato manu tenente lapidem conceptis verbis peragebatur, quemadmodum describit Titus Livius et Macrobius.

[Se dit de ceux qui prêtent pieusement et solennellement serment ; Cicéron à Trebatius dans le livre vii des Épîtres familières : « Comment te plaira-t-il de jurer par le Jupiter {a} de pierre, quand tu sais que Jupiter ne peut se mettre en colère contre personne ? » C’est un emprunt à l’ancien rite suivi pour conclure une alliance, qu’un père patrat {b} accomplissait en prononçant des formules consacrées et en tenant en main une pierre, comme Tite-Live et Macrobe le décrivent].


  1. Vnote Patin 5/134, pour Jupiter, le dieu des dieux antiques.

  2. Officier supérieur (hérault d’armes) chargé de concilier les deux partis lors des guerres civiles romaines.


Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Texte : Lettre de Thomas Bartholin
à Johann Daniel Horst critiquant
l’opinion de William Harvey
sur le chyle (1655), note 16.

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(Consulté le 08/12/2025)

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