Texte : Jean Pecquet
Dissertatio anatomica
de circulatione sanguinis
et motu chyli (1651)
Chapitre xi
Note [2]
Jean Pecquet a fidèlement repris la description de la paroi intestinale qui figure dans l’Encheiridium anatomicum et pathologicum de Jean ii Riolan, {a} livre ii, chapitre xviii, Des boyaux : {b}
« Leur substance est composée de membranes et de fibres. Les membranes sont au nombre de deux, qui leur sont propres, dont l’une est en dedans, et est très charnue ; l’autre en dehors, et est plus nerveuse. Celle du dedans est pleine de rides et de plis, afin qu’elle puisse arrêter le chyle en passant, et laisser le loisir de le tirer aux veines lactées, qui semblent être mises en ce lieu pour sucer, comme des sangsues, la partie la plus subtile et la plus délicate de cette humeur.Outre ces rides, il y a une certaine glaire baveuse, qui fait une couche et semble servir de défense au-dedans des boyaux, afin que l’âcreté de la bile qui y passe ne les puisse point endommager. {c} Elle a encore, outre ces deux membranes propres, celle que lui donne le péritoine, comme il fait à toutes les autres parties qu’il enveloppe. » {d}
- « Manuel anatomique et pathologique », Leyde, 1649, page 102 (v. note Patin 25/150).
- Traduction française, Paris, 1661, pages 152‑153.
- Riolan, comme faisait Pecquet, imaginait que la tunique intestinale interne se divisait en deux couches : des villosités supposées jouer un rôle de tamis (crible) et, semble-t-il, entre elles dans des rides profondes, un enduit, comparé à une éponge, où les lactifères puisaient le chyle.
Cela est assez confus, mais peut correspondre à ce que l’ère microscopique a décrit comme la muqueuse et la sous-muqueuse.
- La tunique médiane, musculaire, manque à l’appel.
"Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron." est mis à disposition selon les termes de la
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