Texte : Hyginus Thalassius (1654)
alias Pierre De Mercenne,
Brevis Destructio de la
première Responsio (1652)
de Jean ii Riolan (1654) :
chapitre iii

Note [28]

Dans la quatrième partie de sa Responsio ad Pecquetianos (v. sa note [3]), Jean ii Riolan a reproché à Hyginus Thalassius d’avoir mutilé cette citation de son traité de Motu cordis eiusque circulatione vera, ex doctrina Hippocratis [sur le Mouvement du sang et sa véritable circulation, selon la doctrine d’Hippocrate] (Paris, 1652, loc. cit.), chapitre intitulé De experimentis Anatomicis Harvæi et Vallæi in viventibus animalibus [Sur les expériences de Harvey et de Wale chez les animaux vivants]. La voici dans sa version complète, en rétablissant < entre chevrons > les passages omis par Hyginus Thalassius, mais en respectant les mots qu’il a mis en exergue (petites capitales) :

Quisnam Medicus in praxi occupatus tempus, operam, et quæstum suum disperdere voluerit in earum rerum exploratione, < quæ nihil conferunt ad melius medendum ? > Manebit potius in antiqua doctrina verisimili < ab omni sæculo, et ab omnibus nationibus approbata, > quam in dubia et incerta ridiculus esse, si faueat istis paradoxis opinionibus < Harvei >, quæ non possunt sustineri rationibus nisi visu, et tactu demonstrentur. < … > Quare < in hac ætate prouecta, > lubens < et volens > abstineo ab istis experimentis < dificillimis, laboriosis, quæ aliis curiosis, iuuenibus, et diuitibus relinquo >.

[Quel médecin vouant son temps à la pratique, voudra gaspiller son travail et son argent à explorer ces questions < qui n’ajoutent rien à la bonne manière de remédier ? >. Il aimera mieux rester fidèle à l’antique doctrine, qui est vraisemblable car elle a été approuvée de tout temps par toutes les nations, plutôt que se ridiculiser en optant pour le doute et l’incertitude, s’il adhère aux opinions paradoxales de Harvey, qui ne peuvent résister au raisonnement, ni être démontrées par la vue et le toucher. < […] À l’âge que j’ai atteint, > je m’abstiens donc volontiers < et sciemment > de ces expériences < extrêmement pénibles, et en laisse le soin à d’autres, qui sont curieux, jeunes et riches >].


Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Texte : Hyginus Thalassius (1654)
alias Pierre De Mercenne,
Brevis Destructio de la
première Responsio (1652)
de Jean ii Riolan (1654) :
chapitre iii, note 28.

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(Consulté le 08/12/2025)

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