Note [29]
Opuscula anatomica varia et nova de Jean ii Riolan (Paris, 1652, 2e partie, page 117), à propos de l’anatomie du supplicié parisien présentant une inversion des viscères (v. note [15], lettre de Jacques Mentel) :
Quamvis hac hyemali tempestate propter frigoris excessum, non mihi licuerit commode et serio litteris vacare, quia frigus ætati meæ, et imbecillis pulmonibus est inimicum…[Cet hiver, en raison du froid excessif, il ne m’aura pas été permis de me consacrer commodément et sérieusement à l’écriture parce que la froidure est ennemie de mon grand âge et de ma faiblesse de poumons…]
Guy Patin a parlé du poêle (hypocaustum) de Riolan dans plusieurs lettres écrites en 1654 à :
« Depuis un mois, notre Riolan s’est un peu moins bien porté, en raison de la méchanceté du froid scélérat qui sévit ici ; mais maintenant il va mieux, et demeure tapi chez lui au coin d’un poêle, à la mode d’Allemagne, prenant soin de ses poumons et entièrement occupé à réfuter l’antimoine, toxique très pernicieux, par un livre qui paraîtra après Pâques » ;
« Le bonhomme M. Riolan n’a fait que traîner depuis tantôt trois mois à cause du grand froid qui est son ennemi juré, et le mien aussi. Il se tient le plus qu’il peut clos et couvert dans son étude avec un poêle qui le réchauffe, à la mode d’Allemagne » ;
« Voilà M. Riolan qui vient de sortir de céans, m’ayant donné une petite visite en passant. Il se porte assez bien, mais il dit que sa vue ne revient point. Il dit que l’hiver prochain, que < quand > le froid l’obligera de garder la maison, il demeurera dans son poêle et qu’il fera écrire ce qu’il a dans la tête. »
"Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron." est mis à disposition selon les termes de la
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