Texte : Jean ii Riolan
Responsiones duæ (1655),
Responsio ad Pecquetianos
2e de 6 parties
Note [39]
Apelle et Protogène étaient deux peintres grecs du ive s. av. J.‑C., dont Pline l’Ancien a abondamment parlé dans le livre xxxv de son Histoire naturelle, chapitre xxxvi. Sur Apelle, il y écrit (Littré Pli, volume 2, page 476) :
Idem perfecta opera proponebat in pergula transeuntibus, atque ipse post tabulam latens, vitia quæ notarentur auscultabat, vulgum diligentiorem judicem, quam se præferens.« Quand il avait fini un tableau, il l’exposait sur un tréteau à la vue des passants, et, se tenant caché derrière, il écoutait les critiques qu’on en faisait, préférant le jugement du public, comme plus exact que le sien. » {a}
- Je n’ai rien lu de semblable sur Protogène et ignore d’où Jean ii Riolan a tiré le détail du marteau et du burin.
Suit l’adage du cordonnier dont la science ne monte pas plus haut que la chaussure (v. note [10], Nova Dissertatio, Expérience iii).
Au début de ce paragraphe, Riolan parlait de la seconde édition des Experimenta nova anatomica, parue à Paris en 1654, alors que Pecquet n’y vivait plus depuis quatre ans. On apprend ici qu’il aurait chargé Pierre De Mercenne d’en superviser l’impression ; sa Brevis destructio n’exprime qu’hostilité envers son collègue Riolan, avec qui il avait, semble-t-il, d’amicales relations au sein de la Compagnie des docteurs régents de la Faculté de médecine de Paris.
"Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron." est mis à disposition selon les termes de la
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