Note [43]
Le chirurgien Louis Gayan avait disséqué les lactifères thoraciques en présence de Jean ii Riolan, comme il en est convenu à la fin de la préface de sa première Responsio (1652). On apprend ici que, sans doute pour éviter une difficile discussion, il n’avait pas demandé au philiatre (c’est-à-dire non titulaire du baccalauréat en médecine) qu’était alors Jean Pecquet de lui présenter lui-même sa découverte. Il est important de noter que, dans sa critique, Riolan n’a pas nié les canaux thoraciques, qu’il a même proposé d’appeler « pecquétiens », mais a en revanche vigoureusement contesté l’interprétation excessive qu’en tirait Pecquet pour en faire la voie unique de l’absorption des aliments et en écarter à tort le foie.
"Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron." est mis à disposition selon les termes de la
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