Texte : Thomas Bartholin
Historia anatomica
sur les lactifères thoraciques (1652)
chapitre ii
Note [8]
V. note [5], lettre d’Adrien Auzout à Jean Pecquet, pour l’Anatomia de Caspar Bartholin réformée (reformata) par son fils Thomas (Leyde, 1651). La question de savoir An chyli portio ad lienem deferatur et per quas vias [Si une partie du chyle est transportée dans la rate, et par quelles voies] y est traitée dans le livre i, chapitre xvi, De Liene, pages 104‑106 ; parmi bien d’autres, Thomas Bartholin examine et conteste les raisonnements de Hermann Conring, puis énonce cette conclusion :
Sanguis quidem lienosorum tenuis est et aquosus, non quod talis immediate ex ventriculo proveniat, sed vitium est totius sanguinis per arterias lieni communicatum. Taceo lienis male affecti hæc esse signa, à cujus statu præter naturam ad naturalem nullum firmum argumentum ducitur, qua reponsione alia omnia quæ pro hoc potulento chylo adducuntur à viris doctissimis, solvuntur.[Le sang des spléniques {a} est certes délié et aqueux, et cela ne tient pas au fait qu’il provient directement de l’estomac, mais au fait que cette anomalie affecte la totalité du sang et que les artères la communiquent à la rate. Quant à savoir si ces signes expriment une maladie splénique, je préfère me taire car aucun argument solide n’explique ce passage de l’état naturel à l’état contre nature. Je laisse le soin de résoudre la question aux très savants hommes qui trouvent d’autres raison de croire en l’existence d’un chyle particulier, engendré par la boisson abondante].
- Malades de la rate, autrement nommés rateleux.
"Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron." est mis à disposition selon les termes de la
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