Texte : Jean Pecquet
Dissertatio anatomica
de circulatione sanguinis
et motu chyli
(1651)
Chapitre xi, note 7.
Note [7]

Du grec χυμος, « suc de viande », le chyme désigne, au sens moderne et strict, les : {a}

« aliments réduits, dans l’estomac, en une sorte de bouillie grisâtre, plus ou moins épaisse, ayant une odeur fade et une saveur ordinairement acide. Le chyme est très composé, puisqu’il résulte du mélange des substances alimentaires avec la salive, les liquides fournis par les cryptes muqueux {b} de la bouche, de l’isthme du gosier, du pharynx, de l’œsophage, et avec les liquides exhalés dans l’estomac.

Le chyme mêlé dans le duodénum à la bile et au fluide pancréatique fournit le chyle et, retenant lui-même la matière colorante de la bile, il prend une couleur jaune plus ou moins foncée. Vers la fin de l’intestin grêle, il a déjà acquis une couleur légèrement fétide ; mais ce n’est que dans le gros intestin qu’il prend complètement les caractères propres aux matières fécales.

Quelques auteurs ont donné le nom de chyme à la partie la plus parfaite du chyle : cette acception n’est plus admise. »


  1. Définition donnée par Marjolin (Panckoucke, 1813, volume 5, page 182), telle que Jean Pecquet l’entendait déjà en écrivant chymus : le mot est absent des dictionnaires du xviie s. ; il y était souvent tenu pour synonyme de chyme au xviiie (Encyclopédie) ; Paracelse tenait le chymus pour une humeur ou un sel lié à l’or corporel.

  2. Sic.

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Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Texte : Jean Pecquet
Dissertatio anatomica
de circulatione sanguinis
et motu chyli
(1651)
Chapitre xi, note 7.

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(Consulté le 09/12/2025)

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