Texte : Jean Pecquet
Dissertatio anatomica
de circulatione sanguinis
et motu chyli
(1651)
Chapitre xi, note 8.
Note [8]

À moins d’y remplacer chymi par chyli, comme a fait le traducteur anglais de 1653 (pages 144‑145), ce paragraphe incite à croire que, pour Jean Pecquet, la paroi de l’intestin grêle transforme le chyme qui sort de l’estomac en chyle, puis soit l’envoie dans les lactifères, soit le renvoie dans la lumière (sans doute s’il est encore trop grossier pour être absorbé).

Cela ignore les multiples effets des sécrétions gastriques, hépatiques (bile) et pancréatiques, dont les composants chimiques (ions et enzymes) assurent la transformation du chyme en substances digérées et absorbables que la paroi intestinale (entérocytes) capte et trie : protides et glucides passent dans la veine porte, tandis que les lipides forment le chyle et cheminent dans les lactifères. Pecquet n’établissait pas cette distinction et croyait que le chyle représentait l’ensemble des aliments digérés et donc utilisables par le corps, tout particulièrement pour former le sang (v. infra note [22]).

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Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Texte : Jean Pecquet
Dissertatio anatomica
de circulatione sanguinis
et motu chyli
(1651)
Chapitre xi, note 8.

Adresse permanente : https://numerabilis.u-paris.fr/editions-critiques/pecquet/?do=pg&let=0031&cln=8

(Consulté le 09/12/2025)

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