Texte : Jean Pecquet
Dissertatio anatomica
de circulatione sanguinis
et motu chyli
(1651)
Chapitre xii, note 10.
Note [10]

La conclusion n’est guère à la hauteur de tout ce que Jean Pecquet a exposé dans sa Dissertatio anatomica sur les mouvements du sang et du chyle avec, par endroits, un discernement et une ingéniosité qui peuvent encore surprendre aujourd’hui.

Ses erreurs sont certes excusables si on les juge sur le savoir dont il disposait, mais de loin la plus lourde a été de réduire les fonctions du foie à la production de bile, avec l’idée que la nouvelle voie du chyle ôtait la « couronne » dont ses prédécesseurs avaient (légitimement) paré cet organe. Emporté par la beauté de sa découverte, et sans beaucoup se soucier de l’afflux massif de sang qui parvient des intestins au foie par la veine porte (v. supra note [2]), il adoubait indûment le cœur de cette suprématie, en le tenant pour le destinataire exclusif du chyle, c’est-à-dire du suc tiré de tous les aliments, alors qu’il n’en contient que la partie graisseuse, transportée par les lactifères.

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Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Texte : Jean Pecquet
Dissertatio anatomica
de circulatione sanguinis
et motu chyli
(1651)
Chapitre xii, note 10.

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(Consulté le 11/12/2025)

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