Texte : Jean Pecquet
Dissertatio anatomica
de circulatione sanguinis
et motu chyli
(1651)
Chapitre xii, note 7.
Note [7]

Après la dilution des sels dans l’eau, Jean Pecquet a disserté sur celle des métaux dans les acides. Toujours en vue d’expliquer la physique de la bile, il recourt à la configuration « atomique » des pores (v. note [10], Dissertatio anatomica, chapitre v), des cristaux et du vide contenu dans toute matière, qui n’était alors qu’une théorie balbutiante et purement philosophique.

On appelait eaux-fortes les acides forts, nitrique et sulfurique : « mélange d’esprit de nitre et de vitriol {a} tirés par la violence du feu. On y ajoute quelquefois de l’alun et de l’arsenic. Elle sert à dissoudre tous les métaux à la réserve de l’or ». « Les chimistes donnent encore le nom d’eaux stygiennes à toutes les eaux-fortes, parce que, comme celles d’une fontaine d’Arcadie, nommée Styx, {b} elles rongent les métaux. » L’eau régale « se fait en ajoutant du sel commun, ou du sel ammoniac à l’esprit de nitre, ou à l’eau-forte ordinaire, qui est faite avec le nitre et le vitriol. Ce nom lui a été donné, parce qu’elle dissout l’or, qu’on appelle le roi des métaux » {c} (Trévoux).


  1. Vnote Patin 13/336.

  2. Vnote Patin 28/334.

  3. Dans la cosmographie des alchimistes, l’or était associé au Soleil, ce qui explique le nom de solarius que lui donnait Pecquet.

    L’argent (assimilé à la Lune) n’est pas dissous par l’eau régale, mais l’est par l’eau-forte commune (riche en acide nitrique).


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Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Texte : Jean Pecquet
Dissertatio anatomica
de circulatione sanguinis
et motu chyli
(1651)
Chapitre xii, note 7.

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(Consulté le 11/12/2025)

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