Texte : Lettres de soutien
adressées à Jean Pecquet :
Jacques Mentel (1651,
modifiée en 1654), note 35.
Note [35]

L’enthousiasme de Jacques Mentel confortait hélas Jean Pecquet dans l’interprétation abusive de sa découverte :

  • le chyle ne représente que la partie graisseuse du suc alimentaire ;

  • ses autres parties (sucres et protéines) parviennent directement au foie par la veine porte, qui lui apporte aussi les composants du chyle, mais secondairement et après un parcours tortueux qui le fait notamment passer par les poumons ;

  • hormis les hormones, le foie est la source de tous les ingrédients du plasma sanguin qui nourrit toutes les parties du corps, grâce à la circulation propulsée par le cœur ;

  • les cellules (alors inconnues) du sang ne viennent ni du foie ni du cœur, mais de la moelle osseuse et des organes lymphoïdes.

La suite de l’histoire médicale a donc prouvé qu’il n’y avait absolument pas lieu de célébrer le triomphe d’Aristote sur Galien et de faire sonner le glas du foie, dont Thomas Bartholin a célébré les funérailles à la grande joie des « pecquétiens ».

Imprimer cette note
Citer cette note
x
Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Texte : Lettres de soutien
adressées à Jean Pecquet :
Jacques Mentel (1651,
modifiée en 1654), note 35.

Adresse permanente : https://numerabilis.u-paris.fr/editions-critiques/pecquet/?do=pg&let=0046&cln=35

(Consulté le 09/12/2025)

Licence Creative Commons