Texte : Hyginus Thalassius (1654)
alias Pierre De Mercenne,
Brevis Destructio de la
première Responsio (1652)
de Jean ii Riolan (1654) :
chapitre iv, note 28.
Note [28]

Pages 50‑51 de ce traité de Jean ii Riolan : {a}

Interea notabis me cum Hippocrate et Galeno, statuere motum arteriarum, licet alternum, dependere ab ipso Corde, nec id inficiantur Circulationis Sanguinis aduersarij. Atque cum iisdem authoribus asseuero, Sanguinem posse è venis in arterias remigrare, et in ipso ingressu, naturam arteriosi Sanguinis acquirere, alterius permixtione, qui continenter fluit è Corde ; Propterea Sanguis iste venosus è manibus, et cubito per longitudinem Aortæ progrediens, altero Sanguine à Corde prodeunte continenter rigatus, euadit æquè arteriosus, ac si per ipsum Cor et pulmones, totus fuisset traductus, per illam Circulationem Sanguinis Hauei et Vallæi, in quo plurimum ei deperit de illa perfectione arteriosi Sanguinis, quam possidet, quando ab vno ventriculo per medium pulmonem traductus, in sinistro Cordis sinu perficitur.

[Cependant, noterez-vous, j’établis, comme Hippocrate et Galien, que le mouvement des artères, bien qu’alterné, {b} dépend du cœur, et les adversaires de la circulation du sang ne le nient pas ; mais comme ces mêmes auteurs, j’affirme que le sang peut revenir des veines dans les artères et, ce faisant, il acquiert la nature du sang artériel en se mêlant à celui qui s’écoule continuellement du cœur. Ainsi, le sang veineux venant des mains et des bras, qui se répand sur toute la longueur de l’aorte et s’est mêlé à l’autre sang sortant sans interruption du cœur, devient-il pareillement artériel, {c} comme s’il avait entièrement traversé le cœur et les poumons, selon la circulation de Harvey et de Wale ; {d} mais le sang artériel y perd beaucoup de la perfection qu’il avait acquise par l’intermédiaire du poumon quand il est passé d’un ventricule < droit > dans la cavité cardiaque gauche]. {e}


  1. Paris, 1652, v. supra note [11].

  2. Battement qui fait alterner dilatation et contraction.

  3. Pour une raison qui m’échappe, cette « artérialisation » du sang veineux par mélange n’intéresserait apparemment que celui qui vient des membres supérieurs.

  4. V. note [4], lettre de Riolan à la Compagnie des docteurs régents de la Faculté de médecine de Paris.

  5. Riolan admettait une fois encore la petite circulation : v. supra notule {d}, note [11].

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Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Texte : Hyginus Thalassius (1654)
alias Pierre De Mercenne,
Brevis Destructio de la
première Responsio (1652)
de Jean ii Riolan (1654) :
chapitre iv, note 28.

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(Consulté le 09/12/2025)

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