Texte : Hyginus Thalassius (1654)
alias Pierre De Mercenne,
Brevis Destructio de la
première Responsio (1652)
de Jean ii Riolan (1654) :
chapitre v, note 15.
Note [15]

La référence donnée par Hyginus Thalassius correspond à deux paragraphes des Prætermissa suis locis restituenda [Omissions à replacer aux endroits indiqués] signalées à la fin de la première édition de l’Encheiridium anatomicum et pathologicum de Jean ii Riolan (Paris, 1648). Ils ont été intégrés à l’identique dans le texte de la réédition de Leyde, 1649, {a} livre iii, pages 222‑223, chapitre viii, De Corde [Du Cœur] :

Itaque necessaria est sanguinis Circulatio ad continuationem motus Cordis, ut in Molendinis cursus aquæ fluentis supra rotas, revolutionem earum propellit. Ad recalefactionem, et restaurationem sanguinis depauperati, ex jactura spirituum quoquovesum dispersorum, ut in Corde sanguis novos spiritus adipiscatur. Atque ut fons caloris nativi Cor, perpetuo rore madescat, ne sensim exarescat,, defectu istius roscidi humoris, vel ut loquar cum Ludovico Dureto, istius συρροης nectaris vivifici inopia.

Per circulationem sanguinis in Corde, vitæ et mortis causæ facilius declarantur, quam ex humido primigenio Cordi insito in ortu nostro adeo exiguo, quod facile consumitur, atque Cordis motus assiduus ac indesinens noctu diuque perseverans, tandem substantiam Cordis attereret, nisi assiduo fluxu sanguinis per circulationem rigata et reparata conservaretur.

[De même que, dans les moulins, le courant de l’eau qui coule au-dessus des roues provoque leur rotation, la circulation du sang est nécessaire au mouvement continu du cœur ; et ce pour réchauffer et restaurer le sang, qui a été appauvri par la dissipation de ses esprits partout dans le corps, car le cœur lui en procure de nouveaux ; et aussi pour que le cœur, qui est la source de la chaleur native, s’imbibe en permanence de rosée et ne se dessèche pas peu à peu par défaut de cette humeur humectante ou, pour parler comme Louis Duret, par tarissement de ce nectar vivifiant. {b}

Par la circulation du sang dans le cœur, les causes de la vie et de la mort s’entendent plus aisément que par l’humide radical établi dans le cœur qui, étant fort ténu au moment de notre naissance, est facilement consumé ; ce qui fait que le mouvement continuel du cœur, qui ne cesse ni le jour ni la nuit, finirait par user sa propre substance si elle n’était pas maintenue irriguée et régénérée par l’écoulement continu de sang que permet la circulation]. {c}


  1. V. note [8], Experimenta nova anatomica, chapitre i.

  2. En plusieurs endroits de ses commentaires sur les Prénotions coaques d’Hippocrate (Paris, 1588, vnote Patin 10/11), Louis Duret a qualifié l’humide radical de nectar vivificus (vnote Patin 8/544).

  3. Avec cette bénédiction de Riolan, Hyginus Thalassius allait appliquer ces notions au chyle, en en faisant un composant essentiel de l’humide radical.

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Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Texte : Hyginus Thalassius (1654)
alias Pierre De Mercenne,
Brevis Destructio de la
première Responsio (1652)
de Jean ii Riolan (1654) :
chapitre v, note 15.

Adresse permanente : https://numerabilis.u-paris.fr/editions-critiques/pecquet/?do=pg&let=0054&cln=15

(Consulté le 07/12/2025)

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