| Note [9] | |
Fable 41 d’Ésope, Le Renard ayant la queue coupée, {a} dont Pierre de la Serre (pseudonyme de Jean Meslier) a donné cette traduction : {b} « Un renard fut pris un matin dans les filets, d’où s’étant échappé, non pas ses bagues sauves, {c} car sa queue y demeura ; de vergogne et de honte qu’il conçut, se déplaisait grandement de vivre. Pour donc remédier à cela, il s’avise de proposer à tous les autres, par forme de conseil, qu’il en fallait faire de même, afin de couvrir sa honte particulière par un mal général et commun. À ce sujet les convoque tous et, en pleine assemblée, met en avant qu’on devait ordonner à ce que les queues d’un chacun fussent coupées, attendu que ce n’était pas seulement une partie messéante, mais aussi que c’était une charge attachée au corps qui était surnuméraire et ne faisait qu’empêcher. Là-dessus, un renard des meilleurs praticiens {d} va repartir, disant : “ Mon ami, je crois que s’il n’y allait, en cette affaire, de votre intérêt particulier, vous ne nous mettriez pas cette proposition sur le bureau. |
|
| Imprimer cette note |
|
Citer cette note
x
Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
Texte : Anagramma (1654), note 9.
Adresse permanente : https://numerabilis.u-paris.fr/editions-critiques/pecquet/?do=pg&let=0056&cln=9 (Consulté le 11/12/2025) |