Texte : Trois lettres de William Harvey
sur les Experimenta nova anatomica
de Jean Pecquet (1652-1655), note 16.
Note [16]

Description des ligaments larges de l’utérus par William Harvey, dans son 64e Exercitatio [Essai] sur la reproduction des animaux (Amsterdam, 1651, v. supra note [1]), De Cervarum et Damarum utero [L’Utérus des biches et de daines] (pages 284‑285) :

Quemadmodum in muliere, uterus, ejusque tubæ, (seu cornua) cum reliquis ad eum pertinentibus, ossi pubis, dorso, et circumjacentibus partibus alligantur, mediante latâ et carnosâ membranâ ; (tanquam vinculo suspensorio) quam Anatomici vespertilionum alas nominant ; quòd uterus hoc modo suspensus, vespertilionem cum expansis alis referat : ità similiter in damis et cervis, cornua uteri utrinque cum testiculis, omnibúsque uteri vasis, circumvicinis partibus (præsertim dorso) crassâ membranâ annectuntur ; ínque ea partes omnes dictæ suspenduntur ; idémque officium partibus uterinis præstat, quod mesenterium intestinis, et mesometrion utero gallinæ. Nam ut à mesenterio, venæ et arteriæ mesaraïcæ ad intestina derivantur ; ità quoque vasa uterina per dictam membranam disseminantur.

[Chez la femme, l’utérus et ses tubes (ou cornes) {a} sont reliés aux structures de voisinage – os pubien, rachis et parties adjacentes – par l’intermédiaire d’une vaste membrane charnue (comme par un câble suspenseur), que les anatomistes appellent les ailes de chauve-souris, car elle forme comme les ailes déployées de cet animal. {b} De même façon, chez les daines et les biches, les deux cornes de l’utérus, avec les deux testicules {c} et tous les vaisseaux utérins, sont reliées aux parties voisines (surtout en arrière) par une épaisse membrane, à laquelle sont suspendus tous les susdits organes, assurant ainsi pour les parties utérines la même fonction que le mésentère pour les intestins et que le mésomètre pour l’utérus de la poule : ainsi, les vaisseaux utérins passent-ils dans ladite membrane comme font les veines et les artères mésaraïques pour atteindre les intestins].


  1. Trompes reliant l’utérus aux deux ovaires.

  2. Ligaments ronds qui attachent l’utérus, ses trompes et les deux ovaires à la paroi pelvienne, recouverts par les deux replis du péritoine qui forment les ligaments larges.

  3. Ovaires alors tenus pour les testicules féminins.

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Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Texte : Trois lettres de William Harvey
sur les Experimenta nova anatomica
de Jean Pecquet (1652-1655), note 16.

Adresse permanente : https://numerabilis.u-paris.fr/editions-critiques/pecquet/?do=pg&let=1010&cln=16

(Consulté le 10/12/2025)

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