Texte : Thomas Bartholin
Historia anatomica
sur les lactifères thoraciques (1652)
chapitre ii, note 2.
Note [2]

Fabrice d’Aquapendente, De Ventriculo Historia [Description de l’estomac], section De ventriculi utilitatibus [Fonctions de l’estomac], première colonne de la page 120, {a} sur sa chaleur intense, propice à la coction des aliments :

Neque modò ex circumjectis partibus et extraneis, id præstitit natura, verum etiam id ipsum explevit, cum venis et arteriis in ventriculi corpus dispersæ, sangvineque exuberantes, omnem ventriculum calfacere inprimis videntur. At non est hæc sola horum vasorum utilitas, sed in cibi penuria nutriunt qvoqve ipsum ventriculum. Cujus rei gratia duæ sunt venæ, superior et inferior, qvia una aut infra, aut supra, non erat sufficiens universum cingere ventriculum, et in totum disseminari. Tertius harum venarum usus est, ut sugant à ventriculo, et ad hepar trajiciant. Sugunt autem non crudum chylum, sed tenuem chyli portionem, qvæ ex tenuiori ciborum parte statim resultavit, et halitus specie se se offert. Aut potiùs dicamus, sugere imprimis exuberantem potum.

[La nature l’assure non seulement par les organes voisins qui l’entourent, {b} mais y satisfait par les artères et les veines disséminées dans le corps de l’estomac, qui regorgent de sang et semblent le chauffer tout entier. Telle n’est pas l’unique fonction de ces vaisseaux, car ils alimentent aussi l’estomac lui-même quand la nourriture fait défaut. À cette fin existent deux veines, l’une supérieure et l’autre inférieure, car une seule, en haut ou en bas, ne suffirait pas à entourer entièrement ce viscère et à en irriguer toute la substance. Une troisième fonction de ces veines est de sucer le contenu de l’estomac puis de le porter au foie : elles ne puisent pas le chyle cru, mais sa portion ténue, que produit la fraction la plus déliée des aliments, qui s’y offre d’elle-même par une sorte d’évaporation ; et pour mieux dire, elles sucent avant tout la boisson qui a été absorbée en grande quantité].


  1. Opera omnia, Leipzig, 1687, v. note [8], lettre de Thomas Bartholin à Johann Daniel Horst (1655).

  2. Foie, cœur, rate et gros vaisseaux abdominaux.

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Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Texte : Thomas Bartholin
Historia anatomica
sur les lactifères thoraciques (1652)
chapitre ii, note 2.

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(Consulté le 08/12/2025)

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