| Note [16] | |
J’ai traduit decanum par « maître » et non par « doyen » car Jacques Mentel n’a jamais accédé au décanat de la Faculté de médecine de Paris : {a} pour y parvenir, il fallait d’abord avoir été choisi par cinq docteurs régents, désignés par tirage au sort, qui inscrivaient sur des billets les noms de trois de leurs collègues, et le hasard désignait ensuite celui qui « sortirait du chapeau » pour diriger la Compagnie pendant deux ans. {b} Toutes les élections décanales sont soigneusement détaillées dans les Commentaires F.M.P. : ils établissent qu’en 1655, Mentel n’avait jamais été mis dans le chapeau, et ne le fut jamais durant les 38 années qu’il passa sur les bancs de la Compagnie (1632-1670) ; ses collègues (dont Guy Patin en 1656) ne l’ont donc pas jugé apte à remplir convenablement une telle charge ; le 6 novembre 1660, il fut néanmoins élu censeur pour une année. {c} Fidèle ami de Mentel, Patin a régulièrement parlé de lui dans ses lettres, mais sans rien dire de l’éventuelle disgrâce universitaire que son « pecquétianisme » aurait pu lui valoir. Il est néanmoins à remarquer que son collègue pecquétien, Pierre De Mercenne, ne subit pas le même sort et fut mis dans le chapeau en novembre 1654 (c’est-à-dire du vivant de Jean ii Riolan).
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Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
Texte : Clypeus de Guillaume de Hénault, alias Jean Pecquet (1655), 1re de cinq parties, note 16. Adresse permanente : https://numerabilis.u-paris.fr/editions-critiques/pecquet/?do=pg&let=1041&cln=16 (Consulté le 08/12/2025) |