Texte : Clypeus
de Guillaume de Hénault,
alias Jean Pecquet (1655),
1re de cinq parties, note 5.
Note [5]

« Turnus le stimule, le cœur vomit son âme sanglante », double emprunt au chant ix de l’Énéide :

  • vers 73‑74,

    Tum uero incumbunt, urget præsentia Turni,
    atque omnis facibus pubes accingitur atris
    ,

    [Alors ils se mettent à l’œuvre, la présence de Turnus les stimule, {a} et toute la troupe s’arme de sinistres brandons] ;

  • vers 349‑350,

    Purpuream uomit ille animam et cum sanguine mixta
    uina refert moriens
    .

    [Il {b} vomit sa pourpre vitale et recrache en mourant ce sang mêlé de vin].


    1. Turnus, légendaire roi des Rutules, attaquait les Troyens d’Énée qui voulaient s’installer dans le Latium, et incendiait leurs navires. Dans le contexte du Clypeus, Turnus pouvait être Jean ii Riolan, l’ennemi le plus acharné de Jean Pecquet.

    2. Dans la suite du combat, le Troyen Euryale enfonce son épée dans la poitrine de Rhétus, guerrier rutule ; Le Clypeus l’a remplacé par le cœur, source de l’esprit animal, que contestaient les adversaires de Pecquet.

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Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Texte : Clypeus
de Guillaume de Hénault,
alias Jean Pecquet (1655),
1re de cinq parties, note 5.

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(Consulté le 08/12/2025)

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