Texte : Jean ii Riolan
Responsiones duæ (1655),
seconde Responsio
au livre de Jean Pecquet (1654)
4. Seconde partie, note 1.
Note [1]

Dans ce paragraphe de l’expérience iii de sa Nova dissertatio, Jean Pecquet avait abordé la question des forces d’attraction, illustrée par le montevin (v. note [20], première Responsio, 5e partie). Jean ii Riolan lui recommandait de se corriger en lisant ce qu’en avaient écrit deux médecins.

  • V. note [10], Brevis Destructio, chapitre i, pour le Cor vindicatum de Pierre Guiffart (Rouen, 1652), qui a critiqué les expériences de physique présentées par Pecquet dans les chapitres ix et xi, mais sans défendre ouvertement l’attraction.

  • Nicolas Papin s’est attaqué aux explications mécaniques du mouvement du chyle proposées par Jean Pecquet aux pages 4‑10 de sa Cordis diastole adversus Harveianam innovationem, Defensa [Diastole du cœur défendue contre l’innovation harvéienne]. {a} Il écrit notamment page 7 :

    Si qua enim antipathia Attractionis vocabulum nauseam illi concitet, nouum fingat per me licet, id modo non neget, attrahere, esse aliquid ad se allicere.

    [Si par quelque antipathie, le mot d’attraction lui donne la nausée, qu’il me permette d’en faire une nouveauté, dans la mesure où il ne niera pas qu’attirer c’est faire venir quelque chose à soi]. {b}


    1. Alençon, 1653 (vnote Patin 36/405), ouvrage dédié Viro clarissimo Dom. Samueli Sorberio, Doctori Medico, et in Inclyta Araussionensium Academia Gymnasiarchæ [au très distingué M. Samuel Sorbière (v. infra note [6]), docteur en médecine et gymnasiarque en la célèbre Académie d’Orange], en date d’Alençon, le 1er février 1653 (soit avant que Sorbière n’ait ouvertement pris parti pour Jean Pecquet, avec sa lettre de Sebastianus Alethophilus, datée du 13 août 1654).

    2. Pecquet avait nié l’attraction exercée par la diastole dans le chapitre vii de sa Dissertatio anatomica, mais Papin la jugeait réelle et nécessaire au retour du sang vers le cœur, et concluait son opuscule avec ce paragraphe (page 16) :

      Hæc autem de vena Caua et congenitis illius ramis dicta, non minus fortassis de Chylodocho Pecquetiano intelligenda erunt, cuius cùm extremi sinus non longè ab ipso Corde distent, et in Subclauios terminentur, poterunt pariter, propter viciniam atque consensum, insensilem illum internumque motum, de quo iam actum est, ita experiri, vt et per vniuersas Lacteas venas expandatur, et huius vnius beneficio Chylus in Cor confluat : quanquam si quæ aliæ possint huiusdem motus causæ in medium proferri, lubens eas admittam, hæc modò non negligatur, quam si attentiùs perpendet, præcipuam forsan inueniet.

      [Ce qu’on dit de la veine cave et de ses branches s’appliquera peut-être tout autant au canal chylifère pecquétien, dont les orifices terminaux se situent dans les subclavières non loin du cœur, et pourront pareillement, en raison de ce voisinage et de cet abouchement, être soumis au mouvement imperceptible et intérieur, dont il a été question, et qu’il s’étende ainsi à la totalité des veines lactées et que le chyle s’écoule dans le cœur sous son seul effet. Cependant, si d’autres causes de ce mouvement peuvent être mises en lumière, je les admettrai bien volontiers, car c’est en ne les négligeant pas et en les pesant avec grande attention que quelqu’un trouvera celle qui exerce l’action principale].


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Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Texte : Jean ii Riolan
Responsiones duæ (1655),
seconde Responsio
au livre de Jean Pecquet (1654)
4. Seconde partie, note 1.

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(Consulté le 09/12/2025)

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