Texte : Jean ii Riolan
Responsiones duæ (1655),
Responsio ad Pecquetianos
5e de 6 parties, note 1.
Note [1]

V. note [3], Brevis Destructio, chapitre v, pour la citation de l’Histoire naturelle de Pline l’Ancien : « comme les Atlantes avaient coutume de regarder le Soleil levant et couchant en prononçant des imprécations terribles. »

Je n’ai pas trouvé dans quel livre Jean ii Riolan a parlé des Apharantes, mais en y cherchant leur trace, je me suis arrêté sur deux textes.

  • Pline l’Ancien avait tiré sa remarque de Pomponius Mela (ier s. av. J.‑C.), au livre i de Situ Orbis [Description du monde], chapitre viii, Cyrenaïca : Atlantes Solem exsecrantur, et dum oritur, et dum occidit, ut ipsis agrisque perstiferum [Les Atlantes exècrent le Soleil, levant comme couchant, parce qu’il est funeste pour leurs champs]. Isaac Vossius attribue ce propos à Hérodote (ve s. av. J.‑C.), avec ce commentaire (page 354) : {a}

    Atlantes verò Herodoti esse, quos aliis vocant Atarantas vel Apharantas corruptè, observatum jam à multis. […] Nempe Atarantes isti multa mala imprecabantur Soli orienti et occidenti, cùm se adspici patitur. Sole verò altiùs provecto, et ipsos agrosque eorum torrente, ad paludes confugiebant, ut inquit Strabo.

    [De nombreux critiques ont déjà noté que, par corruption, d’autres ont appelé Atarantes ou Apharantes les Atlantes d’Hérodote. (…) Ces Atarantes souhaitaient quantité de maux au Soleil, levant comme couchant, quand il leur apparaissait. Strabon ajoute que lorsqu’il était au zénith et grillait leurs champs, ils se réfugiaient dans les marais].

  • Le Recueil de pièces pour la défense de la reine mère du roi très-chrétien Louis xiii de Matthieu de Mourgues {b} en contient une, intitulée Jugement sur la Préface et diverses pièces que le cardinal de Richelieu prétend de faire servir à l’histoire de son crédit, {c} où on lit, page 8 :

    « Que prétendez-vous sieur Hay ? Voulez-vous ravir un honneur qui ne dépend que des actions de la reine, qui sont plus connues que ne seront jamais vos écrits ? Vous avez pu ôter à cette grande princesse la présence de ses deux fils, {d} sa dot, son douaire, son beau palais, ses meubles précieux, et l’air de la France : vous ne pouvez rien contre sa gloire, qui est celle de ses enfants ; vous êtes des {e} Apharantes, qui maudissez un Soleil qui est regardé avec admiration par toute la Terre. »


    1. Édition critique de Pomponius Mela par Isaac Vossius (vnote Patin 32/527), réédition de Leyde, 1722.

    2. Anvers, 1643, vnote Patin 7/20.

    3. Mourgues attaquait Paul Hay du Chastelet pour la préface de son Recueil (1635, vnote Patin 6/20), écrite à la gloire du cardinal de Richelieu, le plus implacable ennemi de la reine mère, Marie de Médicis, dont Riolan avait été le fidèle premier médecin (v. note [3], Responsio ad Pecquetianos, 2e partie).

    4. Exiler Marie de Médicis loin de Louis xiii et de son frère, le séditieux duc Gaston d’Orléans,.

    5. De ces.

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Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Texte : Jean ii Riolan
Responsiones duæ (1655),
Responsio ad Pecquetianos
5e de 6 parties, note 1.

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(Consulté le 10/12/2025)

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