Texte : Jean ii Riolan
Responsiones duæ (1655),
Responsio ad Pecquetianos
5e de 6 parties, note 11.
Note [11]

Dans tout ce passage, Jean ii Riolan voulait montrer l’impossibilité d’attribuer la sanguification au cœur, en recourant toutefois à certains arguments obscurs ou incompréhensibles.

  • le foie et la rate dépendent de la veine porte, mais les reins et les organes génitaux n’appartiennent pas à son système ;

  • pour traduire ναυποσις (ou ναυτιοσις), mot grec que je n’ai trouvé nulle part, le contexte m’a fait choisir conjonction (συνοδος) ;

  • le corpus hippocratique préconise l’emploi des ventouses (v. note [4], résumé de la Dissertatio anatomica de Jean Pecquet) pour attirer le sang qui s’accumule anormalement dans certaines parties du corps ;

  • le « parcours du sang dans les artères et les veines » évite l’emploi du mot circulation, que Riolan préférait ne pas utiliser ici.

Le latin embrouillé de Riolan peut faire penser qu’il était à court d’arguments pour démolir la répartition du chyle entre le foie et le cœur, telle que la défendait ingénieusement Hyginus Thalassius.

Dans ses trois lettres sur le chyle, William Harvey l’a tenu pour accessoire dans la nutrition corporelle et n’a en aucune façon considéré que son mouvement éclairait la circulation du sang.

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Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Texte : Jean ii Riolan
Responsiones duæ (1655),
Responsio ad Pecquetianos
5e de 6 parties, note 11.

Adresse permanente : https://numerabilis.u-paris.fr/editions-critiques/pecquet/?do=pg&let=1058&cln=11

(Consulté le 11/12/2025)

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