Texte : Jean ii Riolan
Responsiones duæ (1655),
Responsio ad Pecquetianos
5e de 6 parties, note 44.
Note [44]

Ainsi s’achève la Responsio ad Pecquetianos, dont la 6e et dernière partie n’est plus composée que de pièces annexes. Le latin et le sens de la dernière attaque de Jean ii Riolan sont ambigus : il voulait dire, me semble-t-il, que les deux « docteurs pecquétiens » avaient abandonné leur champion, Jacques Mentel en revendiquant la découverte du réservoir, et Pierre De Mercenne en admettant la sanguification hépatique ; seul Samuel Sorbière (Sebastianus Alethophilus) le défendait encore, mais Riolan le tenait pour un fripon qui, en vue de servir ses intérêts, avait renié le calvinisme pour le catholicisme (v. supra note [30]).

Par-delà les emportements de Riolan et avec le recul du temps, le principal intérêt de sa dernière Responsio est de mettre en exergue la solution à l’énigme des lactifères thoraciques qui se profilait alors : De Mercenne et Charles Le Noble avaient clairement énoncé l’hypothèse des « deux chyles », à laquelle Riolan n’adhérait que timidement, obnubilé par la menace qui pesait encore sur la sanguification hépatique exclusive ; personne ne pouvait alors concevoir les notions métaboliques expliquant que le chyle laiteux doive passer dans le cœur avant de parvenir au foie. Sa nouveauté et sa vraisemblance anatomique permirent malheureusement à l’erreur de Pecquet et de Thomas Bartholin sur la sanguification cardiaque de prévaloir pendant les deux siècles suivants : v. la seconde partie de la Brève histoire du chyle.

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Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Texte : Jean ii Riolan
Responsiones duæ (1655),
Responsio ad Pecquetianos
5e de 6 parties, note 44.

Adresse permanente : https://numerabilis.u-paris.fr/editions-critiques/pecquet/?do=pg&let=1058&cln=44

(Consulté le 11/12/2025)

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