Charles Le Noble empruntait aux deux ouvrages d’anatomie qu’il avait précédemment cités.
- Anthropographie de Jean ii Riolan (Paris, 1649), livre i, page 124, chapitre sur le foie, v. supra note [12] :
Hepar humanum si conferatur cum Iecinore aliorum animalium eiusdem magnitudinis, vastius et amplius deprehendetur, et inter homines qui sunt voracissimi, grandius Hepar habent.
[Comparé à celui des autres animaux de même taille, on observe que le foie humain est plus vaste et ample, et il est plus grand encore chez les gloutons].
- Anatomia des Bartholin (Leyde, 1651, v. supra note [11]), livre i, page 86, chapitre xiv, De Epate : {a}
Magnitudo et crassities est in homine insignis et maxima (uti et cerebrum) non tantum ob nutritionem, quemadmodum in brutis ; sed ob spirituum animalium procreationem, qui dissipantur sæpius (et ex vitalibus generantur, hi vero ex sanguine) et magis ob varias in homine functiones. Majus tamen est in frigidioris intemperiei corporibus, et in timidis et gulosis, ut calor cordis augescat.
[Sa taille et son épaisseur chez l’homme sont remarquables et très grandes (comme sont celles du cerveau), non tant en raison de la nutrition, comme c’est le cas chez les bêtes, qu’en raison de la génération des esprits animaux, qui se dissipent sans relâche (mais qui dérivent eux-mêmes des esprits vitaux tirés du sang), {b} et pour diverses fonctions propres à l’homme. Il est plus grand encore dans les corps de tempérament très froid, ainsi que chez les timides et les gloutons, de manière à leur augmenter la chaleur du cœur].
- Cette orthographe étymologique (ηπαρ) est voulue, mais pédante car he est la translittération latine ordinaire de la voyelle grecque êta initiale.
- Ce propos n’est pas non plus orthodoxe car le foie est ordinairement tenu pour produire des esprits dits naturels qui deviennent vitaux dans le cœur, puis animaux dans le cerveau.
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