Texte : Jean Pecquet
Dissertatio anatomica
de circulatione sanguinis
et motu chyli
(1651)
Chapitre ii, note 1.
Note [1]

Le foie est un organe qui modifie le sang veineux : il y pénètre par le tronc porte {a} qui draine l’appareil digestif (rate, estomac, intestins et pancréas) ; il en sort par les veines hépatiques, {b} pour passer dans la veine cave inférieure et parvenir au cœur. Issu des capillaires viscéraux périphériques, le sang porte gagne ainsi les lobules hépatiques (unités fonctionnelles du foie), traverse leurs capillaires, puis est recueilli par les veines hépatiques.

Au sens fonctionnel moderne et sur le modèle du foie, on donne le nom de portes à « toutes les parties de l’appareil circulatoire dans lesquelles le sang marche des capillaires d’un organe vers les capillaires d’un autre organe » (Littré DLF).


  1. Le mot porte fait référence à la « porte du foie », ou hile hépatique, sillon taillé à la face inférieure (concave) du foie, entre deux éminences, dites portes, antérieure et postérieure (v. note [9], Nova Dissertatio, expérience iv).

    Le tronc porte reçoit : 1. le tronc spléno-mésaraïque, formé par la réunion de la veine splénique (sang issu de la rate) et la veine mésentérique (ou mésaraïque) inférieure (sang issu du côlon gauche et du rectum) ; 2. la veine mésentérique supérieure, qui recueille le sang issu de l’intestin grêle, du côlon droit et du pancréas ; 3. les veines gastriques (sang venu de tout l’estomac, depuis le cardia jusqu’au pylore, et du bas œsophage). Situés au-dessus (estomac, intestin grêle, rate, pancréas et foie) et au-dessous (côlon et rectum) du mésocôlon (tablier péritonéal du côlon), ces organes sont dits sus- et sous-mésocoliques.

    Après avoir découvert les voies du chyle, Jean Pecquet allait être le premier à décrire la circulation porto-hépatique.

  2. Jadis dénommées sus-hépatiques, elles sont au nombre de trois et sortent de la face supérieure (dôme ou convexité) du foie et rejoignent la veine cave inférieure.

Imprimer cette note
Citer cette note
x
Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Texte : Jean Pecquet
Dissertatio anatomica
de circulatione sanguinis
et motu chyli
(1651)
Chapitre ii, note 1.

Adresse permanente : https://numerabilis.u-paris.fr/editions-critiques/pecquet/?do=pg&let=0022&cln=1

(Consulté le 08/12/2025)

Licence Creative Commons