| Note [3] | |
La valve tricuspide, ainsi nommée car elle est munie de trois valvules triangulaires (cuspides, « pointes » en latin), permet le passage à sens unique de l’oreillette dans le ventricule droit (orifice atrio-ventriculaire, dit tricuspide). Comme la plupart des anatomistes de son époque, Jean Pecquet n’identifie pas l’oreillette droite, simplement considérée comme la réunion des deux veines caves, supérieure et inférieure (ce qu’elle est effectivement), qui s’évacue en traversant la valve tricuspide. Jean ii Riolan a ainsi justifié le peu de considération qu’on avait pour les oreillettes dans son Manuel anatomique et pathologique {a}, sur le cœur et ses veines (caves et pulmonaires), édition française de 1661, page 342 : « On y trouve aussi des petites bourses ou oreilles, qui sont proches de ces vaisseaux qui apportent le sang, elles sont creuses pour cet effet. Celle qui est au côté droit est plus grande que celle qui est au côté gauche, le contraire arrivant aux enfants, un peu devant et après leur naissance, qui ont l’oreille gauche du cœur plus large que la droite. […] Ce n’est pas mal parler que d’appeler les oreilles du cœur les modératrices du sang qui entre avec violence dans ses ventricules, crainte {b} qu’il ne suffoque le cœur ; mais elles sont plutôt parties des veines que du cœur, d’autant que leur cavité est commune avec celle des veines, au lieu qu’elles sont séparées des ventricules par des valvules, qui ne sont données qu’aux veines seules. {c} Elles ont aussi des fibres charnues, ou musculeuses. Leur mouvement est différent de celui du cœur. » {d} |
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Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
Texte : Jean Pecquet Dissertatio anatomica de circulatione sanguinis et motu chyli (1651) Chapitre iii, note 3. Adresse permanente : https://numerabilis.u-paris.fr/editions-critiques/pecquet/?do=pg&let=0023&cln=3 (Consulté le 08/12/2025) |