| Note [7] | |
Ma traduction de conflaccuit (« a entièrement affaissé ») est contextuelle : c’est le parfait plausible du verbe conflaccescere, que je n’ai trouvé dans aucun dictionnaire, mais qui associe cum, « ensemble », et flaccescere, « devenir mou, s’affaisser ». Jean Pecquet prouvait ainsi que le sang veineux des poumons ne reflue pas vers le tronc de l’artère pulmonaire (veine artérieuse) ; en supposant qu’il opérait à nouveau sur un chien vivant, sa syntaxe indique qu’il n’a posé qu’un fil sur ce tronc (qui est très court), juste avant sa division en artères pulmonaires droite et gauche (que deux fils auraient pu plus aisément occlure). Pour l’aval, son observation sur le « tube de l’artère veineuse » concerne l’oreillette gauche, où les poumons déversent leur sang par les veines pulmonaires : il dit qu’une ligature de l’artère pulmonaire la fait d’abord brièvement enfler (en imaginant un vif afflux de sang sous l’effet aspirant des quelques premières diastoles du ventricule gauche) avant qu’elle ne s’affaisse. Je n’exclus pourtant pas qu’il s’agisse d’une coquille d’imprimerie non corrigée dans l’errata : intumuit, « s’est dilatée », pour detumuit, « s’est dégonflée ». |
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Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
Texte : Jean Pecquet Dissertatio anatomica de circulatione sanguinis et motu chyli (1651) Chapitre iii, note 7. Adresse permanente : https://numerabilis.u-paris.fr/editions-critiques/pecquet/?do=pg&let=0023&cln=7 (Consulté le 08/12/2025) |