| Note [2] | |
Jean Pecquet a décrit le « pilon hépatique » mû par la respiration dans l’avant-dernier alinéa du premier paragraphe sur la respiration (chapitre précédent de la Dissertatio anatomica). Vertu du sang alors tenue pour primordiale, la chaleur est définie dans la note [10] de son chapitre v. L’élixation est un procédé de l’ancienne pharmacie, ici appliqué à la digestion (coction) des aliments (Furetière) : « Coction des médicaments faite dans quelque liqueur. Elixatio. On emploie ordinairement l’eau de fontaine ou de rivière aux élixations ; mais on y emploie aussi quelquefois le lait, le petit-lait, le vin, la bière, ou quelque autre sorte de liqueur. La décoction est une élixation. L’élixation la plus ordinaire se fait pour communiquer à ces liqueurs la vertu des médicaments. On la fait aussi pour ôter la crudité des parties des animaux ou des plantes, et pour les attendrir, ou pour ôter aux médicaments et aux aliments quelque mauvais goût ou quelque mauvaise qualité, ou pour en séparer les terrestréités {a} et les parties grossières, ou pour quelque autre intention. Ce mot vient du latin lixare, “ cuire ou faire bouillir dans l’eau ”. » {b} Pecquet ne pouvait évidemment pas nier l’énorme débit de sang mésentérique qui entre dans le foie par la veine porte. Il l’expliquait par la simple nécessité de le réchauffer, de le filtrer et d’en extraire la bile, n’admettant plus qu’il y transportât le chyle, dont il croyait avoir démontré qu’il contenait la totalité des sucs résultant de la digestion des aliments, alors qu’il n’en véhicule que la partie grasse (laiteuse ou lipidique). |
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Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
Texte : Jean Pecquet Dissertatio anatomica de circulatione sanguinis et motu chyli (1651) Chapitre xii, note 2. Adresse permanente : https://numerabilis.u-paris.fr/editions-critiques/pecquet/?do=pg&let=0032&cln=2 (Consulté le 10/12/2025) |