V. note [6], Brevis Destructio, chapitre iii, pour ce livre de Jean ii Riolan (Paris, 1652), dont le chapitre iii est intitulé An totus Sanguis, vel portio Circuletur [Si c’est tout le sang ou seulement une partie qui circule] ; la citation est tirée des pages 16‑17 et se réfère à deux sources.
- Les principaux textes médicaux d’Averroès, érudit arabo-andalou du xiie s., {a} ont été traduits en latin et réunis dans les Collectaneorum de re medica Averrhoi philosophi, post Atistotelem atque Galenum facilè doctissimi, sectiones tres [Trois sections des Recueils du philosophe Averroès sur la médecine, qui a été de loin le plus savant après Aristote et Galien], {b} section i chapitre viii, De usu partium incompositarum, quæ similes, ac similares appellantur [L’Utilité des parties non composées, qu’on appelle semblables et similaires], page D3 ro :
Meminisse hic te velim, Aristotelem sentire, partium omnium nutricationem ab utriusque sanguine, venæ scilicet, atque arteriæ, mutuo simulque commixto, ac temperato perfici. Quinetiam iocinoris, atque venarum sanguinem vice materiæ illi esse, qui per arterias à corde deferatur : qui quidem loco formæ erit, utpote alterum tum concoquens, tum perficiens, alimentumque actui proximum reddens. Atqui Galenus eum, qui per venas a iocinore discurrit, nutrimentum per se proximum arbitratur ; […] Cum vero in crudum et coctum secetur sanguis, ille quidem vicem materiæ, hic vero formæ prestabit : unde erit crudi, coctique collatio, sicuti formæ atque materiæ.
[Je voudrais te rappeler que, selon la pensée d’Aristote, la nutrition de toutes les parties est assurée par les deux sortes de sang, veineux et artériel, qui se mélangent l’un à l’autre et se tempèrent. Celui des veines est produit par le foie, qui lui procure sa matière, et celui des artères l’est par le cœur, qui lui donne sa forme : {c} l’un digère et l’autre perfectionne, rendant l’aliment disponible pour l’action. Galien juge néanmoins que le sang qui sort du foie par les veines est en soi disponible pour l’action (…). En vérité, le sang se sépare en cru et cuit ; le premier détient la matière, et le second, la forme, et le mélange du cru et du cuit associera la matière et la forme].
- Dans l’édition gréco-latine de Kühn (volume 5, pages 547‑560), le propos de Galien contre Érasistrate {d} sur la sanguification cardiaque figure dans le livre vi, chapitre vi (et non x) de son traité « sur les Doctrines d’Hippocrate et de Platon ».
- V. note Patin 51/8192.
- Lyon, Sebastianus Gryphus, 1537, in‑4o de 17 feuilles.
- L’histoire naturelle appelait matière les « atomes ou petites substances dont le mélange ou la liaison compose tous les corps. On conçoit le chaos comme une matière confuse et informe composée d’une infinité d’atomes errants. La matière première est celle qu’on conçoit faisant abstraction de toutes ses formes. Les péripatéticiens disent que toutes choses sont composées de matière et de forme, que la forme est tirée de la puissance de la matière » (Furetière).
- V. notule {b}, note [9], Historia anatomica de Thomas Bartholin, chapitre iii.
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