Texte : Jean ii Riolan
Responsiones duæ (1655),
Responsio ad Pecquetianos
3e de 6 parties, note 33.
Note [33]

En voulant jouer sur les évidents désaccords existant entre les pecquétiens, le latin et le raisonnement de Jean ii Riolan s’embrouillaient quand il en venait au nœud du problème et à sa lumineuse tentative de solution.

  • Le seul « défenseur des canaux thoraciques » qui avait publiquement et clairement admis la sanguification hépatique après la parution du livre de Jean Pecquet (première édition de 1651) a été Thomas Bartholin dans le chapitre xv de son Historia anatomica (1652) ; mais il avait changé d’avis l’année suivante, pour célébrer les Funérailles du foie, puis était bizarrement revenu à sa précédente opinion dans ses Dubia anatomica (parus la même année 1653,v. note [52], Responsio ad Pecquetianos, 2e partie).

  • Dans le chapitre iv de sa Brevis Destructio (v. sa note [7]), puis à la page 239 de son chapitre v, Hyginus Thalassius (alias du « docteur pecquétien » Pierre De Mercenne) avait exposé son intuition des deux sortes de chyle : la première irait au cœur par les canaux thoraciques, et la seconde (« presque une moitié du chyle ») gagnerait le foie par les veines mésaraïques.

  • L’aberration de la sanguification cardiaque exclusive disparaissait donc ainsi. Privé de son principal argument, Riolan s’obstinait pourtant à croiser le fer, au lieu de s’avouer convaincu, comme il l’avait fait à demi-mot dans sa réponse à la lettre de Charles Le Noble, médecin de Rouen qui avait abouti à la même conclusion qu’Hyginus Thalassius.

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Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Texte : Jean ii Riolan
Responsiones duæ (1655),
Responsio ad Pecquetianos
3e de 6 parties, note 33.

Adresse permanente : https://numerabilis.u-paris.fr/editions-critiques/pecquet/?do=pg&let=1056&cln=33

(Consulté le 08/12/2025)

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