| Note [21] | |
Dans ce paragraphe confus, mais fidèlement traduit, Jean ii Riolan voulait dire que la plus grande partie du chyle, après avoir gagné le réservoir en empruntant les lactifères mésentériques, en sortait pour se mêler au sang des veines mésentériques et se rendre avec lui dans le foie, contrairement à ce que soutenaient les pecquétiens. Apparaissent ici, pour la première fois dans notre édition, les vaisseaux sanguins du gros intestin, cæcaux et mésentériques inférieurs : cette mention surprend car Jean Pecquet n’en a pas parlé et ils n’ont pas de rapport avec sa découverte puisqu’ils sont dépourvus de lactifères. Riolan a décrit la structure et la fonction du gros intestin, du cæcum à l’anus, {a} dans le livre ii de son Anthropographie, chapitre xiv. {b} Ses veines sont brièvement mentionnées dans le chapitre xvii, avec la veine porte, {c} pour dire que le tronc mésentérique a quatre branches : hémorroïdale, mésentérique (supérieure), cæcale et colique (mésentérique inférieure). L’artère mésentérique inférieure est simplement citée dans le chapitre xxv, {d} parmi les branches de l’aorte abdominale.
Je remarque au passage que le nom des Riolan a été immortalisé par l’arcade ou anastomose artérielle qui longe le côlon ; inconstante, elle unit les réseaux mésentériques supérieur et inférieur. Toutefois, je n’en ai trouvé mention ni dans les ouvrages de Jean i Riolan, ni dans ceux de son fils, Jean ii (v. note [28], Responsio ad Pecquetianos, 6e partie). Peut-être s’agit-il d’une attribution abusive. |
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Jean Pecquet et la Tempête du chyle (1651-1655), édité par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
Texte : Jean ii Riolan Responsiones duæ (1655), Responsio ad Pecquetianos 4e de 6 parties, note 21. Adresse permanente : https://numerabilis.u-paris.fr/editions-critiques/pecquet/?do=pg&let=1057&cln=21 (Consulté le 08/12/2025) |